Robert Silverberg - La reine du printemps

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Pendant plus de sept cent mille ans, le Peuple avait vécu dans une caverne profonde, un Nid. Au dehors, la Terre avait été bombardée tout ce temps par une pluie de comètes et d’astéroïdes : un phénomène qui se reproduit sur Terre tous les vingt-six millions d’années et qui est responsable de l’extermination en masse d’espèces, comme jadis les dinosaures.
Mais le Peuple avait survécu, grâce à la prévoyance de ceux qui l’avaient précédé : les vrais humains. Et cela avait été un choc pour Hresh, l’enfant curieux devenu homme-mémoire et chef de sa tribu, de découvrir que le Peuple n’était pas humain, tout au plus les descendants améliorés de singes disparus. Mais le Peuple représentait désormais l’humanité sur Terre et il lui fallait redécouvrir l’héritage que les grandes races avaient laissé, et trouver sa propre voie. A peine l’avait-il entrepris qu’il se heurtait à l’expansionnisme d’une autre espèce qui avait, elle aussi, franchi le Long Hiver, les hijks, une espèce intelligente, constituée sur le mode de la fourmilière, et qui proposait à tous les peuples l’adoration de sa reine, la Reine du Printemps.

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— Pourquoi ? avait répliqué Nialli Apuilana. Cela te choque ?

Thu-kimnibol était le demi-frère de son père, mais aussi différent de son père que le soleil l’est de la lune. Thu-kimnibol, le grand costaud belliqueux et Hresh, le frêle érudit renfermé, étaient nés de la même mère, répondant au nom de Minbain. Hresh était venu au monde dans le cocon, engendré par Samnibolon, son compagnon de l’époque, mort et oublié depuis longtemps. Thu-kimnibol était l’enfant qu’elle avait eu du compagnon de sa maturité, le sinistre Harruel, le guerrier violent et querelleur. Il avait hérité de la haute stature et de la force de son père, et aussi, dans une certaine mesure, de son ambition, mais, d’après ce que savait Nialli Apuilana, pas de son âme sombre et tourmentée.

— Rien de ce que tu fais ne nous choque, répondit Thu-kimnibol. Pas depuis que tu es revenue de chez les hjjk. Mais pourquoi vivre avec les prêtres Beng ?

— Mon cher oncle, répliqua la jeune fille, les yeux pétillants de malice, mais avec une lueur d’agacement dans la prunelle, je vis seule !

— Au dernier étage d’un bâtiment pullulant d’acolytes qui révèrent Nakhaba.

— Il faut bien habiter quelque part, mon oncle, et je suis adulte maintenant. Je trouve l’intimité dans la Maison de Nakhaba. Les acolytes prient et chantent toute la journée et la moitié de la nuit, mais ils me laissent tranquille.

— Cela doit perturber ton sommeil.

— Je dors très bien, rétorqua-t-elle. Leurs chants me bercent. Pour ce qui est du culte qu’ils rendent à Nakhaba, en quoi cela me concerne-t-il ? Ou le fait qu’ils soient Beng ? Ne sommes-nous pas tous plus ou moins Beng aujourd’hui ? Toi-même, mon oncle, tu portes un casque… Et la langue que nous parlons, n’est-ce pas le Beng ?

— C’est la langue du Peuple.

— Est-ce vraiment la langue que nous parlions du temps où nous vivions dans le cocon, pendant le Long Hiver ?

Thu-kimnibol tira nerveusement sur l’épaisse fourrure rousse, presque une barbe, qui recouvrait ses mâchoires carrées.

— Je n’ai jamais vécu dans le cocon, répondit-il. Je suis venu au monde après le Départ.

— Tu sais très bien ce que je veux dire. La langue que nous parlons est au moins autant Beng que Koshmar. Nous adorons Nakhaba au même titre que Yissou et nous ne faisons plus aucune différence entre le dieu Beng et le dieu Koshmar. Un dieu est un dieu. Il ne reste plus qu’une poignée de vieilles gens qui se souviennent qu’à l’origine nous formions deux tribus distinctes. Et qui s’en soucient. Encore trente ans et seul le chroniqueur le saura. J’aime bien habiter dans la Maison de Nakhaba, mon oncle. Je n’ai pas l’intention de choquer qui que ce soit et tu le sais bien. Je demande simplement qu’on me laisse vivre en paix.

C’était il y avait plus d’un an, presque deux. Après cette discussion, plus aucun de ses proches n’avait élevé d’objection sur le choix de sa résidence. Elle était majeure, après tout ; seize ans passés, en âge de s’accoupler et de s’adonner au couplage, même si elle refusait l’un comme l’autre et surtout l’accouplement. Elle pouvait faire ce que bon lui semblait. Tout le monde respectait ses choix.

En réalité, Thu-kimnibol ne s’était pas trompé de beaucoup. Son installation dans la Maison de Nakhaba était une forme de protestation, même si elle ne savait pas très bien contre quoi. Depuis son retour de captivité chez les hjjk, elle éprouvait une impatience permanente, un profond agacement devant toutes les coutumes établies de la cité. Nialli Apuilana avait le sentiment que le Peuple s’était écarté du droit chemin. Ce qu’il aimait maintenant, c’étaient les machines et le confort, et cette nouvelle invention baptisée unités d’échange qui permettait aux riches d’acheter les pauvres. Elle avait commencé à se dire que tout allait de travers et, comme elle n’avait pas le pouvoir de changer quoi que ce fût aux habitudes de la cité, elle entrait souvent et silencieusement en rébellion contre elles. Elle savait que certains disaient qu’elle était têtue et indocile, mais peu lui importait ce qu’on racontait. Son séjour chez les hjjk avait amené dans son âme des transformations que nul ne pouvait comprendre et auxquelles elle-même commençait seulement à pouvoir faire face.

On frappa à la porte. Nialli Apuilana alla ouvrir et découvrit un officier replet de la Cour de Justice pour qui, à l’évidence, l’ascension jusqu’au dernier étage de la Maison de Nakhaba par ce chaud après-midi avait été une rude épreuve. Il était hors d’haleine et ruisselant de sueur. Les poils de sa fourrure étaient collés par grosses touffes et, les narines dilatées, il semblait avoir beaucoup de mal à reprendre son souffle. Ses écharpes et les insignes de son rang étaient eux aussi trempés et tout de guingois.

— Nialli Apuilana ?

— Vous savez qui je suis. Que me voulez-vous ?

— Vous êtes convoquée à la Basilique, dit l’homme en ahanant.

Il continua d’haleter tout en essayant de lisser sa fourrure trempée.

— Sur la demande de Husathirn Mueri, poursuivit-il sans parvenir à reprendre haleine, qui occupe aujourd’hui le trône de justice.

— À la Basilique ? Ai-je donc fait quelque chose de mal ? C’est ce que croit le juge Husathirn Mueri ? Vais-je passer en jugement ?

L’huissier laissa ces questions sans réponse. Bouche bée, il regardait à l’intérieur de la pièce, par-dessus l’épaule de la jeune fille. La chambre était aussi nue que la cellule d’un prisonnier. Presque entièrement vide, elle contenait en tout et pour tout un petit lit, quelques livres empilés par terre et pour unique ornement une amulette d’herbe tressée en forme d’étoile que Nialli Apuilana avait rapportée de chez les hjjk et qui était accrochée au mur chaulé faisant face à la porte, comme un symbole de conquête placé là par les insectes eux-mêmes.

— Je vous ai demandé si j’avais fait quelque chose de mal.

— Non, mademoiselle. Rien du tout.

— Alors, pourquoi suis-je convoquée ?

— Parce que… Parce que…

— Qu’est-ce que vous regardez si fixement ? Vous n’avez donc jamais vu une étoile hjjk ?

L’huissier détourna piteusement les yeux et commença de remettre de l’ordre dans sa fourrure avec de petits gestes gênés.

— Sa Seigneurie a seulement besoin de votre aide, marmonna-t-il. En tant qu’interprète. Un étranger a été amené à la Basilique… Un jeune homme qui semble ne parler que la langue des hjjk…

Nialli Apuilana sentit son âme se gonfler et son cœur se mit à battre furieusement, au point de lui faire peur.

L’idiot. Avoir attendu si longtemps pour lui expliquer de quoi il s’agissait.

— Pourquoi ne me l’avez-vous pas dit tout de suite ? demanda-t-elle en saisissant l’huissier par une de ses écharpes.

— Je n’en ai pas eu l’occasion, mademoiselle. Vous…

— Ce doit être un captif évadé. Vous auriez dû me le dire.

Des images surgissent des profondeurs de l’esprit de Nialli Apuilana. Des souvenirs puissants, des visions de cette journée qui avait bouleversé sa vie.

Elle se revoit le lendemain de son jour de couplage, déjà longue et bichonnée comme une vraie femme, mais avec de petits seins à peine formés, cueillant innocemment les fleurs de glace bleues qui poussent dans les collines bordant la cité. Soudain, ces étranges et terrifiantes silhouettes noir et jaune, avec leurs six membres, plus hautes que n’importe quel habitant de la cité, plus hautes que Thu-kimnibol lui-même, qui surgissent d’une profonde crevasse dans la roche fauve. Terreur et incrédulité. L’impression que le monde tel qu’elle le connaît depuis treize ans est en train de voler en éclats. Têtes monstrueuses au bec pointu, énormes yeux à facettes, bras articulés terminés par d’horribles griffes. Et ces sons affreux, ces sons rauques et râpeux. Ce n’est pas à moi que cela arrive. Non, pas à moi. Savez-vous de qui je suis la fille ? Mais les mots refusent de franchir ses lèvres. De toute façon, ils le savent probablement. Quelle aubaine de s’emparer de quelqu’un comme elle. Tout le groupe qui l’entoure s’approche, la touche. Puis la terreur qui s’envole brusquement. Un calme étrange, irréel, prend possession de son âme. Et les hjjk l’emmènent ; une longue marche, une interminable marche à travers un territoire inconnu. Et puis la chaleur humide et l’obscurité du Nid, l’étrangeté de cette autre vie, comme d’une autre planète et pourtant sur la Terre, le pouvoir irrésistible de la Reine, la soumission, l’engloutissement, la transformation…

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