Pierre Boulle - La planète des singes

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La planète des singes: краткое содержание, описание и аннотация

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En l’an 2500, au cours d’une expédition cosmique, deux savants et le journaliste Ulysse Mérou se posent sur une planète qui paraît avoir les mêmes caractéristiques que la Terre. L’apparition d’une ravissante baigneuse, qu’ils baptisent Nova, le confirme, mais Nova et les siens paraissent privés d’intelligence et de langage articulé. A peine nos explorateurs ont-ils le temps de s’interroger que le vacarme d’une battue géante leur apporte la solution de l’énigme : sur cette planète, les humains sont un gibier que traquent… les simiens. Ulysse Mérou, séparé de ses compagnons, se retrouve encagé.
Comment il parvient à prouver aux maîtres de la planète qu’il n’est pas un animal, c’est ce qu’expliqué ce récit avec un brio et une ironique subtilité qui transforment ce thème de science-fiction en conte philosophique passionnant.

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Quand le repas fut terminé, le chef d’équipe et ses aides entreprirent de modifier la composition du convoi, en transférant certains prisonniers d’une cage dans une autre. Ils semblaient effectuer une sorte de tri, dont le critère m’échappait. Me trouvant finalement placé dans un groupe d’hommes et de femmes de fort belle allure, je m’efforçai de me persuader qu’il s’agissait des sujets les plus remarquables, éprouvant une consolation amère à penser que les singes, au premier coup d’œil, m’avaient jugé digne de figurer parmi une élite.

J’eus la surprise et l’immense joie de reconnaître Nova parmi mes nouveaux compagnons. Elle avait échappé au massacre et j’en remerciai le ciel de Bételgeuse. C’est en songeant à elle surtout que j’avais examiné longuement les victimes, tremblant à chaque instant de découvrir son admirable forme dans le tas de cadavres. J’avais l’impression de retrouver un être cher et, perdant de nouveau la tête, je me précipitai vers elle en lui ouvrant mes bras. C’était pure folie ; mon geste la terrorisa. Avait-elle donc oublié notre intimité de la nuit ? Un physique aussi merveilleux n’était-il animé par aucune âme ? Je me sentis accablé en la voyant se contracter à mon approche, les mains crispées comme pour m’étrangler, ce qu’elle eût probablement fait si j’avais insisté.

Pourtant, comme je m’étais immobilisé, elle se calma assez vite. Elle s’allongea dans un coin de la cage et je l’imitai en soupirant. Tous les autres prisonniers avaient fait de même. Ils paraissaient maintenant las, prostrés et résignés à leur sort.

Au-dehors, les singes préparaient le départ du convoi. Une bâche fut tendue au-dessus de notre cage et rabattue jusqu’à mi-hauteur des parois, laissant passer le jour. Des ordres furent criés ; les moteurs mis en marche. Je me trouvai emporté à grande allure vers une destination inconnue, angoissé à la pensée des nouvelles tribulations qui m’attendaient sur la planète Soror.

XI

J’étais anéanti. Les événements de ces deux journées avaient brisé mon corps et plongé mon esprit dans un désarroi si profond que j’avais été incapable jusqu’alors de déplorer la perte de mes camarades et même de me représenter d’une manière concrète tout ce qu’impliquait pour moi la détérioration de la chaloupe. J’accueillis avec soulagement la pénombre, puis l’isolement dans l’obscurité presque totale qui suivit, car le soir tomba très vite et nous roulâmes toute la nuit. Je m’ingéniais à chercher un sens aux événements dont j’avais été le témoin. J’avais besoin de ce travail intellectuel pour échapper au désespoir qui me guettait, pour me prouver que j’étais un homme, je veux dire un homme de la Terre, une créature raisonnable, habituée à découvrir une explication logique aux caprices en apparence miraculeux de la nature, et non une bête traquée par des singes évolués.

Je repassai dans ma tête toutes mes observations, souvent enregistrées à mon insu. Une impression générale les dominait toutes : ces singes, mâles et femelles, gorilles et chimpanzés, n’étaient en aucune façon ridicules. J’ai déjà mentionné qu’ils ne m’étaient jamais apparus comme des animaux déguisés, comme les singes savants qu’on montre dans nos cirques. Sur Terre, un chapeau sur la tête d’une guenon est un spectacle hilarant pour certains, pour moi pénible. Rien de tel ici. Le chapeau et la tête étaient en harmonie et il n’y avait rien que de très naturel dans tous leurs gestes. La guenon qui buvait dans un verre avec une paille avait l’air d’une dame. Je me rappelai aussi avoir vu un des chasseurs sortir une pipe de sa poche, la bourrer avec méthode et l’allumer. Eh bien, rien dans cet acte n’avait choqué mon instinct, tant ses mouvements étaient routiniers. J’avais eu besoin de réfléchir pour conclure au paradoxe. Je méditai longuement sur ce point et, pour la première fois peut-être depuis ma capture, je déplorai la disparition du professeur Antelle. Sa sagesse et sa science auraient sans doute pu découvrir une explication à ces paradoxes. Qu’était-il devenu ? J’étais certain qu’il ne figurait pas dans le tableau des pièces abattues. Se trouvait-il parmi les prisonniers ? Ce n’était pas impossible ; je ne les avais pas tous vus. Je n’osais espérer qu’il eût réussi à conserver sa liberté.

Avec mes faibles ressources, je tentai d’échafauder une hypothèse qui, en vérité, ne me satisfit pas beaucoup. Peut-être les habitants de cette planète, les êtres civilisés dont nous avions aperçu les villes, peut-être étaient-ils arrivés à dresser des singes de façon à en obtenir un comportement plus ou moins raisonnable ; cela, après une sélection patiente et des efforts portant sur plusieurs générations ? Après tout, sur Terre, certains chimpanzés parviennent à exécuter des tours étonnants. Le fait même qu’ils eussent un langage n’était peut-être pas aussi extravagant que je l’avais cru. Je me rappelais maintenant une discussion sur ce sujet avec un spécialiste. Il m’avait appris que de graves savants passaient une partie de leur existence à essayer de faire parler des primates. Ils prétendaient que rien dans la conformation de ces bêtes ne s’y opposait. Jusqu’alors, tous leurs efforts avaient été vains, mais ils persévéraient, soutenant que le seul obstacle tenait à ce que les singes ne voulaient pas parler. Peut-être, un jour avaient-ils voulu, sur la planète Soror ? Cela permettait à ces habitants hypothétiques de les utiliser pour certaines besognes grossières, comme cette chasse au cours de laquelle j’avais été capturé.

Je me raccrochais avec acharnement à cette explication, répugnant avec épouvante à en imaginer une autre, plus simple, tant il me semblait indispensable pour mon salut qu’il existât sur cette planète de véritables créatures conscientes, c’est-à-dire des hommes, des hommes comme moi, avec lesquels je pourrais m’expliquer.

Des hommes ! A quelle race appartenaient donc les êtres que les singes abattaient et capturaient ? Des peuplades arriérées ? Si cela était, quelle cruauté chez les maîtres de cette planète pour tolérer et peut-être ordonner ces massacres !

Je fus distrait de ces pensées par une forme qui s’approchait de moi en rampant. C’était Nova. Autour de moi, tous les prisonniers s’étaient couchés par groupes sur le plancher. Après quelques hésitations, elle se pelotonna contre moi, comme la veille. J’essayai vainement, encore une fois, de découvrir dans son regard la flamme qui eût donné à son geste la valeur d’un élan amical. Elle détourna la tête et ferma bientôt les yeux. Malgré cela, je fus réconforté par sa simple présence et je finis par m’endormir contre elle, en essayant de ne pas penser au lendemain.

XII

Je réussis à dormir jusqu’au jour, par un réflexe de défense contre des velléités de pensées trop accablantes. Mon sommeil fut cependant coupé de cauchemars fiévreux, où le corps de Nova m’apparaissait comme celui d’un monstrueux serpent enroulé autour du mien. J’ouvris les yeux au matin. Elle était déjà éveillée. Elle s’était un peu écartée de moi et m’observait de son regard éternellement perplexe.

Notre véhicule ralentit et je m’aperçus que nous pénétrions dans une ville. Les prisonniers s’étaient levés et se tenaient accroupis contre les grilles, regardant par-dessous la bâche un spectacle qui semblait réveiller leur émoi de la veille. Je les imitai ; je collai mon visage contre les barreaux et contemplai pour la première fois une cité civilisée de la planète Soror.

Nous roulions dans une rue assez large, bordée de trottoirs. J’examinai anxieusement les passants : c’étaient des singes. Je vis un commerçant, une sorte d’épicier, qui venait de relever le rideau de sa boutique et se retournait avec curiosité pour nous voir passer : c’était un singe. Je tentai de distinguer les passagers et le chauffeur des voitures automobiles qui nous dépassaient : ils étaient habillés à la mode de chez nous et c’étaient des singes.

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