Ursula Le Guin - La cité des illusions
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- Название:La cité des illusions
- Автор:
- Издательство:Pocket
- Жанр:
- Год:1987
- Город:Paris
- ISBN:2-266-02080-3
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Falk et Orry survolèrent en glisseur un des ponts de la ville, vertigineux et sans parapets, en direction d’une tour lumineuse. Ils dominaient de haut le torrent du canyon, invisible comme l’étaient aussi les montagnes en raison de la nuit, de l’orage et des lumières aveuglantes de la ville. Des hommes-outils accueillirent les Weréliens à l’entrée de la tour, les firent monter dans un ascenseur s’ouvrant par une soupape, puis entrer dans une pièce dont les murs, sans fenêtres et translucides comme toujours, semblaient faits d’une brume bleuâtre scintillante. Les visiteurs furent invités à s’asseoir, et on leur servit une boisson dans de hautes coupes d’argent. Falk la goûta du bout des lèvres et fut surpris de constater que ce n’était autre chose que cette liqueur parfumée au genièvre qu’on lui avait offerte un jour dans l’Enclave du Kansas. Sachant combien c’était toxique, il s’abstint d’en prendre davantage ; mais Orry lampa sa coupe à grands traits, avec délectation. Abundibot entra, grand, vêtu de sa toge blanche, le visage figé comme un masque, et il congédia les hommes-outils d’un geste discret. Il s’arrêta à une certaine distance de Falk et d’Orry. Les outils avaient laissé une troisième coupe d’argent sur la petite table basse. Il leva cette coupe en guise de salut, la vida d’un trait, et dit de sa voix basse et sèche : « Vous ne buvez pas, Seigneur Ramarren ? Je pourrais vous citer un très très vieux dicton de cette planète : in vino veritas, dans le vin réside la vérité. » Un sourire s’alluma puis s’éteignit sur son visage. « Mais peut-être avez-vous soif de vérité, et non de vin ? »
— « J’ai une question à vous poser. »
— « Une seule ? » Il y avait dans cette réponse une note de moquerie tellement transparente que Falk jeta un regard sur Orry pour voir s’il l’avait saisie. Mais, occupé à sucer un tube de pariitha, ses yeux jaunes à reflets gris baissés à terre, il n’avait rien remarqué.
— « Je préférerais vous parler seul à seul pendant un moment, » dit Falk de but en blanc.
À ces mots, Orry leva les yeux, déconcerté. Le Shing répondit : « Je vous l’accorde, bien entendu. Mais, que Har Orry soit présent ou non, cela ne changera rien à ma réponse. Nous n’avons rien à lui cacher que nous puissions vous dire. Néanmoins, si vous préférez qu’il sorte, qu’il en soit ainsi. »
— « Attends-moi dans le vestibule, Orry, » dit Falk. L’enfant sortit docilement. Lorsque les lèvres verticales de la porte se furent refermées derrière lui, Falk dit – murmura, plutôt, car tout le monde murmurait en ces lieux – « Je voulais réitérer une question que je vous ai déjà posée. Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris. Vous ne pouvez me restituer ma mémoire antérieure qu’au prix de ma mémoire actuelle – c’est bien ça ? »
— « Pourquoi me demandez-vous si c’est vrai ? Doutez-vous de ce que je vous ai affirmé ? »
— « Pourquoi… pourquoi ne vous croirais-je pas ? » répondit Falk, mais son cœur se serra car il sentait que le Shing se jouait de lui comme d’un être totalement incapable et impuissant.
— « Ne sommes-nous pas les Menteurs ? Vous ne devez pas nous croire, quoi que nous puissions vous dire. C’est là ce qu’on vous a appris chez Zove et ce que vous pensez. Nous savons ce que vous pensez. »
— « Répondez à ma question, » dit Falk, conscient de la futilité de son obstination.
— « Je vais répéter ce que je vous ai déjà dit. Je ferai de mon mieux, mais c’est Ken Kenyek qui serait le plus qualifié pour vous expliquer ces choses-là. C’est notre plus habile psychopraticien. Voulez-vous que je l’appelle ? – je suis sûr qu’il ne demandera pas mieux que de se projeter à nous. Non ? Très bien, comme vous voudrez… Voici, en termes élémentaires, la réponse à votre question : vous avez été, comme on dit, décervelé. Le décervelage est une opération, non pas chirurgicale, bien sûr, mais paramentale. Elle requiert un équipement psychoélectrique et ses effets sont naturellement beaucoup plus radicaux que ceux d’un simple blocage hypnotique. Si, donc, la restauration d’un esprit décervelé est possible, c’est en conséquence une affaire beaucoup plus sérieuse que la suppression d’un blocage hypnotique. Vous avez actuellement une mémoire et une personnalité d’emprunt, secondaires et incomplètes, que vous appelez votre moi – indûment, car, à voir les choses objectivement, cette personnalité seconde, cette bouture, n’est qu’un rudiment, un moi affectivement rabougri et intellectuellement incompétent par rapport au vrai moi qui gît en vous si profondément enfoui. Cependant, comme nous n’attendons pas de vous, car c’est impossible, que vous voyiez les choses objectivement, nous aimerions pouvoir vous assurer que la résurrection de Ramarren sera compatible avec la survie de Falk. Et nous avons été tentés de vous mentir à cet égard pour vous épargner des craintes et des hésitations et faciliter votre décision. Mais il est préférable que vous sachiez la vérité ; nous ne voudrions pas qu’il en fût autrement, et vous non plus, je pense. La vérité, la voici : lorsque nous aurons rendu à la totalité de la synaptase de votre esprit originel son état normal et son fonctionnement normal, s’il m’est permis de simplifier ainsi l’opération d’une complexité inimaginable que Ken Kenyek est prêt à entreprendre avec l’aide de ses psychoordinateurs, cette reconstitution entraînera le blocage intégral de la totalité de la synaptase secondaire que vous considérez maintenant comme étant votre moi psychique. Cette totalité secondaire sera irrémédiablement annihilée, comme par un nouveau décervelage. »
— « Pour ressusciter Ramarren, il vous faut donc tuer Falk. »
— « Nous ne tuons pas, » dit le Shing en un murmure rauque ; puis il répéta avec une intensité fulgurante en langage paraverbal : « Nous ne tuons pas ! »
Il se fit une pause.
— « Pas de gros gain sans petit sacrifice. C’est la règle, » murmura le Shing.
— « Il faut pour vivre accepter de mourir, » dit Falk, ce qui fit tressaillir le masque de son interlocuteur. « Très bien, j’accepte, je consens à être tué par vous. Mon consentement, d’ailleurs, n’importe guère, n’est-ce pas ? – et pourtant il vous le faut. »
— « Nous ne vous tuerons pas. » Le murmure prenait de l’amplitude. « Nous ne tuons pas. Nous respectons la vie. Nous vous rendrons votre vie perdue, votre moi véritable. À charge pour vous d’oublier. C’est le prix que vous devez payer ; il n’y a pas d’équivoque : pour être Ramarren, vous devez oublier Falk. Vous devez y consentir, effectivement, mais c’est tout ce que nous exigeons. »
— « Accordez-moi encore une journée, » dit Falk, et il se leva, mettant un terme à l’entretien. Il avait perdu ; il était impuissant. Et pourtant il avait fait tressaillir le masque, il avait, l’espace d’un instant, touché le mensonge jusqu’en sa chair vive ; et, en cet instant, il avait eu l’intuition que, s’il avait été assez fort, intellectuellement ou physiquement, pour l’atteindre, la vérité était à sa portée.
Falk quitta le palais avec Orry, et, quand ils furent dans la rue, il lui dit : « Viens un peu avec moi. Je voudrais te parler hors de ces murs. » Ils traversèrent la rue brillamment éclairée en direction du canyon. Ils étaient là sur ses bords, côte à côte, dans le vent froid de cette nuit de printemps, et les projecteurs du pont lançaient leurs feux au-dessus de leurs têtes et du gouffre noir dont la paroi plongeait verticalement du bord même de la rue.
— « Lorsque j’étais Ramarren, » dit Falk lentement, « étais-je en droit de te demander un service ? »
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