Robert Silverberg - Shadrak dans la fournaise

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Shadrak dans la fournaise: краткое содержание, описание и аннотация

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De sa tour d’Oulan-Bator, Gengis II Mao IV Khan règne, en ce XXIe siècle, sur le monde entier. Sur ce qu’il en reste. En 1991, une éruption cataclysmique du Cotopaxi a assombri le ciel pour des semaines. A la faveur de la terreur et de la nuit, des émeutes. Puis des révolutions. Des guerres, enfin. Et sur les ruines du vieil ordre, les survivants meurent lentement du pourrissement organique, virus surgi d’une usine d’armes bactériologiques. L’humanité pourrit sur pied. Sauf à Oulan-Bator, sauf dans l’organisation du Khan, où grâce à l’antidote de Roncevic, déveteppé sur son ordre, le pourrissement est arrêté. Grâce à l’électronique, le Khan a des yeux partout. Il est le garant de Reconstruction. Il manifeste une vitalité prodigieuse. Il a quatre-vingt-treize ans. Il ne veut pas mourir. Avec l’aide de Shadrak, noir américain devenu son médecin, il ne mourra jamais. Grâce à trois projets immortalité dont le plus sinistre, Avatar, consiste à transférer dans un corps jeune sa personnalité. Pour assurer une tyrannie éternelle ?

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Il y passe une semaine, choisissant comme base un vieil hôtel luxueux et confortable situé à quelques blocs des thermes de Dioclétien. Rome est trop peuplée, trop frénétique, mais pour quelque raison, les cicatrices de la Guerre virale et de ses retombées de cauchemar y sont moins nombreuses ; Shadrak commence à se détendre et à se laisser aller au rythme plaisant de la vie méditerranéenne : il flâne dans les rues magnifiques, prend l’apéritif à la terrasse des cafés, se gave de pâtes et de vin blanc jeune dans d’obscures trattorias, et toutes les calamités du pavillon des Traumatisés deviennent insignifiantes. Voici la Ville Éternelle, capable d’absorber les coups les plus rudes du temps sans perdre un seul instant sa capacité de récupération. Il visite, bien entendu, les monuments de la Rome impériale, l’arc de Titus qui commémore le sac de Jérusalem, les temples et les palais du Capitole et du Palatin, le chaos magnifique qu’est le Forum, l’épave hallucinante du Colisée. Il se rend à la basilique Saint-Pierre et, le regard levé vers le Vatican, songe à la moquerie caustique de Gengis Mao qui lui offrait le trône pontifical. Il visite la chapelle Sixtine, la collection étrusque de la Villa Giulia, la galerie de la Villa Borghese ainsi qu’une demi-douzaine des plus belles églises baroques. Cette exploration des innombrables antiquités romaines semble lui redonner des forces au lieu de l’épuiser. Bizarrement, ce ne sont pas les monuments célèbres qui suscitent en lui les plus intenses réactions, mais plutôt les constructions vieilles et grises, raides et lugubres du Trastevere ou du quartier juif. S’agit-il véritablement des habitations du temps de César – jadis villas et aujourd’hui taudis ? Est-il possible qu’elles soient encore habitées après deux mille ans ? Pourquoi pas ? Les anciens Romains savaient construire des demeures de six étages et plus, et faites d’un matériau durable. Il n’aurait pas été difficile, en dépit des pillages, des incendies et des révolutions, de préserver ces bâtiments, de reconstruire et replâtrer, de retaper le vieux pour faire du neuf, de rafistoler sans cesse et de restaurer. Ainsi ces tours grises auraient-elles abrité un jour les sujets de Tibère et de Caligula. Shadrak sent un agréable frisson le parcourir à la pensée de ces maisons constamment habitées au fil des âges. Mais à la réflexion, ce n’est probablement pas le cas ; rien, décide-t-il, ne peut résister aussi longtemps à un usage quotidien. Ces constructions datent plus vraisemblablement du XIIe ou du XIVe siècle, voire du XVIIe. Anciennes, certes, mais pas réellement antiques. Si ce n’est au sens où tout ce qui date d’avant l’apparition de Gengis Mao, tout ce qui a survécu à ce monde révolu, à cette époque antédiluvienne, mérite un tel titre.

Il aimerait pouvoir demeurer éternellement à Rome. Dommage que Gengis Mao n’ait pas été sérieux en lui proposant le Saint-Siège. Mais au bout d’une semaine, Shadrak décide de poursuivre son voyage. C’est trop agréable, ici, et trop confortable ; de plus, alors qu’il est en train de déguster une strega dans son café favori, par une soirée chaude et humide, il remarque, attablés au bistrot d’en face sans boire ni parler, deux sécuvils qui se contentent de l’observer. S’apprêtent-ils à resserrer les mâchoires de l’étau, les mailles du filet ? Vont-ils le ramasser dès le lendemain ou le jour suivant et lui ordonner de retourner auprès de son maître, à Oulan-Bator ? Il achète un billet pour Londres, l’annule au dernier moment et monte à bord d’un avion qui s’apprête à gagner la Californie en survolant le pôle.

Le voici soudain à San Francisco. Ville jouet, blanche et précieuse, dressée sur d’impressionnantes collines et gainée d’une baie scintillante. C’est la première fois qu’il s’y rend. Étrange, comme il s’attend toujours que les villes célèbres soient gigantesques : celle-ci, de même que Jérusalem, est étonnamment petite. Lâchée au-dessus de Rome, de Nairobi, du magma proliférant d’Istanbul, elle s’y noierait aussitôt. Le froid surprend également. Dans son esprit, la Californie a toujours été synonyme de piscines et de palmiers, de parties de football disputées sous un chaud soleil par de miraculeux après-midi de janvier. Cette Californie imaginée doit exister ailleurs, probablement en descendant vers Los Angeles ; San Francisco au mois de juin a des airs maussades d’hiver finissant, avec des vents cinglants et tenaces, des brouillards gris et poisseux. Même lorsque l’après-midi vient consumer le brouillard et que la ville, baignant dans une lumière intense, étincelle sous un ciel sans nuage, l’air porte encore le froid des brises venues de l’océan, et Shadrak se pelotonne dans son insuffisante veste d’été.

Ici, pas de palais antiques à visiter, pas de gazelles ni d’autruches en liberté, pas de fortifications médiévales ni d’églises baroques, mais des rues élégantes bordées de maisons victoriennes allant de l’hôtel particulier au bungalow de bois, toutes délicatement ornées de volutes et de corniches, de frises et de pignons, de flèches et même, parfois, de vitraux, des bâtiments pour la plupart bien conservés et qui ont survécu au feu, aux tremblements de terre, aux émeutes, à la guerre biochimique, à l’effondrement des États-Unis d’Amérique. Il y a partout des arbres et des massifs, dont beaucoup sont en fleurs ; qu’il y fasse froid ou non, cette ville est presque aussi fleurie que Nairobi, et Shadrak contemple avec ravissement certains arbres qui sont comme des masses rouges en fusion, d’immenses fougères arborescentes et des cyprès sinueux que le vent a sculptés, des collines assombries d’eucalyptus fragrants. Il consacre une longue journée à traverser toute la ville, de la baie jusqu’à l’océan, émergeant finalement d’un parc de rêve pour se tenir au bord du Pacifique, le regard tourné vers la Mongolie. Quelque part, à des milliers de kilomètres vers le nord-ouest, Gengis Mao se réveille et entame ses exercices matinaux. Shadrak s’interroge sur la condition actuelle du foie présidentiel, sur la tension du khan, sur son taux de calcium et de phosphates, son équilibre endocrinien : les mille petites informations dont il s’était si bien habitué à recevoir les pulsations. Il se rend compte à ce moment que ces émissions de l’organisme de Gengis Mao commencent à lui manquer. Il regrette le défi quotidien qui consistait à entretenir la mécanique interne – increvable, mais de plus en plus vulnérable – du khan. Il n’est pas exclu qu’il regrette même Gengis Mao. Que tout cela est étrange, sombre, mystérieux ! ô, contraintes d’Hippocrate !

Que devient donc le président ? Il est vivant, et plus vivant que jamais, à en juger par le journal qu’achète Shadrak – le premier qu’il se soit donné la peine de parcourir depuis son départ, il y a près d’un mois. Partout s’y étalent des photos des funérailles de Mangu, célébrées une semaine auparavant avec une pompe et une majesté dignes des pharaons. On y voit Gengis Mao soi-même, en tenue de grand deuil, au milieu de l’immense procession. Et là, encore, en train d’accorder sa bienveillante bénédiction aux millions qui se pressent sur la place Soukhe-Bator. (Des millions ? C’est ce qui est écrit. Disons plutôt des milliers.) Et encore, et encore, le khan faisant ceci, le khan faisant cela, le khan en train d’orchestrer les forces restantes de cette planète loqueteuse en vue d’un déploiement universel d’affliction. Shadrak découvre qu’Oulan-Bator sera rebaptisé Altan-Mangu, « Mangu-le-Doré ». La chose lui parait hautement comique, mais sans doute s’y habituera-t-il avec le temps. L’ancien nom, qui signifie « héros rouge », était déjà tombé en désuétude depuis la chute de la République populaire en 1995, et Gengis Mao songeait depuis des années à le remplacer par quelque chose de plus approprié. Eh bien, décide Shadrak, Altan-Mangu fera l’affaire. Un bruit remplace un autre bruit.

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