Robert Silverberg - Shadrak dans la fournaise

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Shadrak dans la fournaise: краткое содержание, описание и аннотация

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De sa tour d’Oulan-Bator, Gengis II Mao IV Khan règne, en ce XXIe siècle, sur le monde entier. Sur ce qu’il en reste. En 1991, une éruption cataclysmique du Cotopaxi a assombri le ciel pour des semaines. A la faveur de la terreur et de la nuit, des émeutes. Puis des révolutions. Des guerres, enfin. Et sur les ruines du vieil ordre, les survivants meurent lentement du pourrissement organique, virus surgi d’une usine d’armes bactériologiques. L’humanité pourrit sur pied. Sauf à Oulan-Bator, sauf dans l’organisation du Khan, où grâce à l’antidote de Roncevic, déveteppé sur son ordre, le pourrissement est arrêté. Grâce à l’électronique, le Khan a des yeux partout. Il est le garant de Reconstruction. Il manifeste une vitalité prodigieuse. Il a quatre-vingt-treize ans. Il ne veut pas mourir. Avec l’aide de Shadrak, noir américain devenu son médecin, il ne mourra jamais. Grâce à trois projets immortalité dont le plus sinistre, Avatar, consiste à transférer dans un corps jeune sa personnalité. Pour assurer une tyrannie éternelle ?

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L’appartement de Yakov est petit, bien entretenu, meublé à l’ancienne, sobrement et avec goût.

— Ma sœur Rébecca, annonce Méshak. Mes petits-enfants Joseph et Léa.

Il présente Shadrak, et tous rient de la coïncidence des noms, de l’étroite connotation biblique. La sœur est septuagénaire, Joseph doit avoir dix-huit ans, Léa douze ou treize. Des photos encadrées de noir sont accrochées au mur – la femme de Yakov, suppose Shadrak, ainsi que trois adultes, tous victimes du pourrissement organique, sans doute. Yakov ne le précise pas, Shadrak ne pose pas la question.

— Vous êtes juif ? demande Léa.

Shadrak sourit en secouant la tête.

— Ça existe, des Noirs qui sont juifs, dit-elle. Il y a même des Chinois juifs.

— Gengis Mao est un juif, fait Joseph avant de partir d’un fou rire.

Mais personne ne l’imite. Méshak lui lance un regard furieux ; sa sœur prend un air choqué et Léa semble embarrassée. Shadrak lui-même découvre que l’intrusion de ce nom étranger dans un paisible tableau de famille le secoue quelque peu.

— Ne raconte pas de bêtises, dit sèchement Yakov.

— Je disais ça comme ça, proteste Joseph.

— Alors ne gaspille pas ta salive, jette Yakov. Puis, à Shadrak : Ici, nous ne sommes pas de grands admirateurs du président. Mais je préférerais ne pas discuter de ces choses. Je vous demande d’excuser la sottise de ce garçon.

— Ce n’est rien, dit Shadrak.

— Pourquoi portez-vous un nom juif ? demanda Léa.

— Mon peuple a souvent pris des noms dans la Bible, explique Shadrak. Le père de mon père était un pasteur, un théologien érudit. C’est lui qui a fait la suggestion. J’ai un oncle nommé Absalon. J’avais un oncle. Et des cousins qui s’appellent Salomon et Satil.

— Mais votre nom de famille ? insiste la fillette. Il est juif aussi. Il y a eu un grand rabbin appelé Mordecai, en Allemagne, il y a longtemps. On nous en a parlé à l’école. Les Noirs, ils choisissent aussi leur nom de famille ?

— Ce sont nos maîtres qui nous les ont donnés. Mes ancêtres ont dû appartenir à quelqu’un qui s’appelait Mordecai.

— Appartenir ?

— Au temps de l’esclavage, lui souffle Joseph d’un ton brusque.

— Vous avez été esclaves, vous aussi ? poursuit Léa. J’ignorais. On a été esclaves en Égypte, vous savez ? Ça fait des milliers d’années.

Shadrak sourit.

— Nous, nous l’avons été en Amérique. C’est plus récent.

— Et votre maître était juif ? Je ne peux pas croire qu’un juif posséderait des esclaves, jamais de la vie !

Shadrak aimerait expliquer que ce Mordecai, s’il a jamais existé et donné son nom à ses nègres, n’était pas forcément juif, mais qu’il pouvait l’être, car à l’époque des plantations, on trouvait même des juifs possesseurs d’esclaves. Toutefois, la discussion paraît mettre Méshak mal à l’aise, au point qu’il change de sujet avec une brusquerie telle que les deux enfants en restent bouche bée – il s’enquiert du dîner auprès de sa sœur.

— Dans un quart d’heure, répond-elle en se dirigeant vers la cuisine.

Comme s’ils obéissaient à un signal invisible leur enjoignant de laisser l’invité en paix, Joseph et Léa vont s’installer sur un canapé et se mettent à discuter avec quelque nervosité des derniers événements de l’école – il semble qu’on ait décrété un jour de congé mondial à l’occasion des funérailles de Mangu. Joseph, qui fréquente l’université, est ennuyé car cela va le priver d’une excursion à la mer Morte. Léa cite une remarque du représentant du CRP à Jérusalem concernant la nécessité de rendre hommage au vice-roi défunt, ce qui provoque un ricanement de Rébecca, toujours affairée à sa cuisine. Suit un commentaire bien senti sur l’intelligence et l’équilibre mental de l’officiel en question. Les choses ont tôt fait de dégénérer en une discussion bruyante et incompréhensible des affaires politiques locales. Les quatre Yakov se lancent dans une féroce joute bilingue. Méshak tente d’abord de décrire à Shadrak la liste des personnages et la toile de fond, mais il ne tarde pas à se trouver trop engagé dans la dispute pour assurer un commentaire simultané. Sous le regard perplexe mais amusé de Shadrak, ces gens pleins d’esprit et de fougue continuent de s’empoigner jusqu’à ce que l’arrivée du dîner vienne clore brutalement le débat. Shadrak n’a pas la moindre idée de l’origine du conflit – il croit vaguement comprendre que cela a quelque chose à voir avec le remplacement d’un Arabe chrétien par un musulman au sein du conseil municipal –, mais il se réjouit d’assister à un tel déploiement d’énergie et de conscience politique. À Oulan-Bator, où l’espionnite est poussée au maximum, il n’a jamais été témoin de controverses aussi furieuses ; mais peut-être n’est-ce pas dû à la présence de caméras espions ; peut-être, simplement, a-t-il vécu si longtemps hors de toute cellule familiale qu’il a oublié à quoi ressemble une vraie conversation.

Shadrak éprouve quelque embarras au moment de passer à table – doit-il coiffer la calotte ? Y a-t-il d’autres traditions qu’il ignore ? –, mais tout se déroule sans problème. Ni Méshak ni son petit-fils ne portent de calotte, aucune prière ne précède le repas, seulement un instant de silence observé par les deux vieux ; la nourriture est riche et abondante ; les Yakov, observe Shadrak, ne semblent pas suivre de régime alimentaire particulier. Après dîner, Joseph et Léa se retirent dans leurs chambres respectives pour étudier. Réchauffé par un vin rouge israélien suivi d’un fort cognac de même origine, Shadrak s’installe en compagnie de Méshak afin d’examiner la carte des environs. Il y a la vieille ville, bien sûr, mais aussi la tombe supposée d’Absalon dans la proche vallée de Kidron, le tombeau du roi David sur la colline de Sion, le musée archéologique, le musée national où sont conservés les manuscrits de la mer Morte, et…

— Un instant, fait Shadrak. Tout ça dans une journée ?

— Eh bien, prenons-en deux.

— Tout de même. Peut-on vraiment faire autant de chemin en si peu de temps ?

— Pourquoi pas ? Vous m’avez l’air assez solide. Je crois que vous arriverez à me suivre.

Et le vieil homme se met à rire.

22

À Istanbul, quelques jours plus tard, il se trouve sans guide, condamné à errer seul, dans cette ville labyrinthique aux multiples niveaux. Désorienté, vaincu par les problèmes complexes que posent les déplacements d’un point à un autre, il voudrait bien qu’un Méshak Yakov ou un Bhishma Das vienne le prendre en charge. Mais personne ne se manifeste. Le plan qu’il se procure à son hôtel ne lui sert à rien car les indications de rues sont rares ; chaque fois qu’il s’écarte d’une grande artère, c’est pour s’égarer aussitôt dans un dédale de ruelles anonymes. Il y a bien des taxis, mais les chauffeurs ne semblent parler que le turc, car le tourisme n’a pas survécu à la Guerre virale ; ils peuvent suivre des instructions élémentaires – Sainte-Sophie, Topkapi –, mais dès qu’il veut se rendre sur les vieilles fortifications byzantines en bordure de la ville, il devient impossible de se faire comprendre. Il se résout finalement à se faire amener à la mosquée Kariya, située dans les faubourgs, puis, partant de là, il cherche à retrouver le mur d’enceinte le plus proche en marchant un peu au hasard.

Istanbul est une ville cendreuse, sale, archaïque, radicalement étrangère et irritante. Shadrak est fasciné par le mélange des architectures, les opulents palais ottomans, les splendides mosquées aux multiples minarets, les maisons de bois du XVIIe siècle, les vastes avenues du XXe siècle, les restes délabrés de l’ancienne Constantinople qui jaillissent du sol, telles des dents ébréchées : fragments d’aqueducs ou de réservoirs, de basiliques ou de stades. Mais l’ensemble est trop chaotique à son goût. L’abattement, voire la répugnance l’emportent sur la séduction pourtant puissante de ce riche tissu historique. Encore aujourd’hui, la ville compte plus d’un million d’habitants, et Shadrak a du mal à affronter pareille masse humaine. Les habituelles tragédies du pourrissement organique se jouent dans les rues, les enfants sauvages sont en nombre remarquable, certains d’entre eux n’ont pas plus de trois ou quatre ans, on les voit partout se rassembler comme des charognards aux abois. Et il y a les sécuvils auxquels il ne cesse de se heurter à chaque coin de rue. Ils patrouillent deux par deux d’un air méfiant. Ils l’observent, Shadrak en est convaincu. Simple paranoïa ? Il ne le pense pas. Gengis Mao regrette d’avoir autorisé son médecin à aller courir le monde, aussi l’a-t-il mis sous surveillance de manière à pouvoir le faire ramener à Oulan-Bator si la fantaisie lui en prend. Shadrak n’a jamais cru pouvoir disparaître totalement – à vrai dire, son retour à Oulan-Bator est un élément essentiel du plan d’action qui commence à prendre forme dans sa tête, bien qu’il ne sache pas encore quel sera le moment le plus favorable pour rentrer – mais l’idée qu’on l’espionne n’est pas de son goût. En deux jours, il expédie la visite des principales curiosités d’Istanbul et s’envole brusquement pour Rome.

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