Robert Silverberg - Shadrak dans la fournaise

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De sa tour d’Oulan-Bator, Gengis II Mao IV Khan règne, en ce XXIe siècle, sur le monde entier. Sur ce qu’il en reste. En 1991, une éruption cataclysmique du Cotopaxi a assombri le ciel pour des semaines. A la faveur de la terreur et de la nuit, des émeutes. Puis des révolutions. Des guerres, enfin. Et sur les ruines du vieil ordre, les survivants meurent lentement du pourrissement organique, virus surgi d’une usine d’armes bactériologiques. L’humanité pourrit sur pied. Sauf à Oulan-Bator, sauf dans l’organisation du Khan, où grâce à l’antidote de Roncevic, déveteppé sur son ordre, le pourrissement est arrêté. Grâce à l’électronique, le Khan a des yeux partout. Il est le garant de Reconstruction. Il manifeste une vitalité prodigieuse. Il a quatre-vingt-treize ans. Il ne veut pas mourir. Avec l’aide de Shadrak, noir américain devenu son médecin, il ne mourra jamais. Grâce à trois projets immortalité dont le plus sinistre, Avatar, consiste à transférer dans un corps jeune sa personnalité. Pour assurer une tyrannie éternelle ?

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23 janvier 2012

Session plénière du Comité. Horthy, Labile, Ionigylakis, Eyuboglu, Lapostolle, Farinosa, Parlator, Blount. La fine fleur de la bureaucratie. Ça cause, ça cause et ça blablate, pendant que j’écoute sans écouter. Ce sont des machines. Le Comité lui-même est une machine que j’ai construite, une mécanique aussi délicate qu’inutile, une horloge sans aiguilles. À ma mort il se déglinguera, si je meurs et quand je mourrai. J’ai permis à Mangu de présider. Petit à petit, je l’accoutume à un semblant de responsabilité, à l’ombre de l’autorité. Il écoute cette bande de bureaucrates poussiéreux, ces apparatchiks, avec la même fascination qu’un gamin qui écoute le bourdonnement d’un essaim de mouches à merde, et tant pis pour la merde. Était-ce donc ce que j’avais en tête quand j’ai pris les rênes du pouvoir : lâcher sur la planète un Comité révolutionnaire permanent de mouches à merde ? Quels révolutionnaires ? Lapostolle roupille ; Farinosa voudrait être à Karakorum et plisse son long nez ; Ionigylakis a des gargouillements d’estomac. J’aurais dû mettre davantage de Mongols au Comité ; ces étrangers, ces Blancs n’ont pas d’étincelle. Mais j’ai besoin de mes Mongols ailleurs. Il ne faut pas que je les laisse se changer en moulins à paroles. Et ça ronronne, et ça ronronne ! Voilà qu’il neige encore. Je pourrais filer en douce, sortir de la tour, aller me rouler en cachette dans la neige, la prendre et la jeter en l’air à pleines poignées. Me faire amener un cheval et monter à cru toute la nuit, le bruit des sabots étouffé dans le silence blanc, l’homme et la bête lancés à travers la steppe sans une seule halte, un bout de pain pour moi, et une gourde d’airag pour boire en chemin – oui, c’est moi qui suis encore un gamin, moi qui suis si vieux, et les vieillards, ce sont eux ! Mais naturellement, Shadrak m’interdirait tout cela. Je règne sur le monde, Shadrak règne sur moi. Et si j’insistais ? Dois-je subir le bourdonnement de ces mouches alors que la neige est fraîche sur l’Altaï du Gobi ? Vous êtes capable de remplacer un rein déglingué – oui, je lui dirai ça –, vous arriverez bien à réparer le nez gelé d’un vieillard. Oui, oui. J’irai. Il le faut. Il faut que j’échappe à tout cet ennui.

Était-ce ce que j’avais en tête quand j’ai pris les rênes ?

Qu’avais-je en tête ? Y avais-je seulement quelque chose, mis à part le fait que tout s’écroulait et que mon devoir était de tout faire tenir ? C’était ça, je crois. Le monde sombrait dans le chaos. J’ai le désordre en horreur ! Tant d’agitation, tant de confusion : hommes à l’agonie, nations déjà mortes, hordes sauvages écumant le pays, plus rien n’était simple, la simplicité avait disparu de ce monde. J’aime la simplicité : une structure bien nette, harmonieuse et satisfaisante pour l’esprit. Une nation, un gouvernement, un ensemble de lois, le règne de l’un jusqu’à l’horizon. J’avais soixante-treize ans et j’étais solide. Le monde avait des millions d’années et il était faible. Je ne supportais pas le chaos. Je crois que fondamentalement tous ceux qui ont régné sur le monde haïssaient le chaos plus qu’ils n’aimaient le pouvoir. Napoléon, Attila, Alexandre, Gengis, même ce pauvre fou de Hitler : ils voulaient tous que les choses soient simples et nettes. Ils avaient la vision d’un ordre, en somme, et ils n’ont pas vu comment atteindre cet ordre, sinon en l’imposant eux-mêmes au monde. Comme moi je l’ai fait. En fin de compte, naturellement, ils ont engendré plus de chaos qu’ils n’en ont supprimé, et c’est eux-mêmes qu’il a fallu supprimer. Voir Hitler. Je n’ai pas commis une telle erreur. Je lutte jusqu’au bout contre l’entropie. Je m’offre, moi Gengis II Mao IV, en tant que symbole d’unité, foyer de l’énergie planétaire, cristal de la simplicité. Mais, ô père Gengis, ces sessions plénières, ce bourdonnement, ces mouches à merde ! Avais-tu un Horthy pour te haranguer, père Gengis ? Devais-tu rester à te tourner les pouces en rêvant d’un cheval rapide et de la morsure du vent glacé, pendant qu’un Parlator ou un Blount déversaient leurs discours ? Misère ! Était-ce pour cela que je me suis chargé du chaos d’un monde pourrissant ?

Shadrak se lève. Il ne peut plus se permettre de continuer à rêvasser. Il a des responsabilités, des obligations, des rapports à classer, des projets à superviser. Pour commencer, il doit mettre à jour le dossier Gengis Mao en y joignant un compte rendu concis de la greffe aortique. Cela suppose le classement d’une épaisse liasse de sorties d’imprimantes. Il lui faut choisir, dans cette masse d’informations brutes mais fragmentaires, les traits pertinents d’un profil médical utilisable. Très bien. Il frappe sur les touches, affiche les résultats de l’intervention de ce matin. Mais de temps à autre, la voix imaginaire de Gengis Mao vient le hanter et lui dicte au hasard des bribes de ses mémoires apocryphes :

27 mai 1998

La République populaire n’a plus de chef à dater de ce matin et je crois que le gouvernement sera tombé avant midi. Shirendyb, le cinquième Premier ministre en six semaines, a succombé au pourrissement organique, la nuit dernière. Il ne reste personne au politburo ; le praesidium a été décimé ; les rues d’Oulan-Bator grouillent de réfugiés, un flot lent et régulier de chars à bœufs et de camions déglingués en route vers – vers où ? C’est pareil partout. L’ancienne société se meurt. Il y a seulement dix ans, je pensais qu’un bouleversement fondamental était impossible ; puis il y a eu le volcan, la terreur, les soulèvements, la Guerre virale, le pourrissement organique. Trois milliards d’êtres humains ont péri et les institutions s’écroulent comme autant de mauvaises constructions frappées par un tremblement de terre. Je ne partirai pas d’Oulan-Bator. Je crois que mon heure est enfin venue. Mais le gouvernement que je vais constituer ne portera pas le nom de République populaire.

16 novembre 2008

Afin de célébrer le dixième anniversaire de mon règne, j’ai fait le voyage de Karakorum et inauguré le nouveau complexe de loisirs. On m’a convié à goûter de ces distractions qu’ils nomment « oniromort » et « transtemporalisme ». J’ai choisi l’oniromort.

Fascination irrésistible du morbide. Tout particulièrement de l’illusion du morbide. Ça se déroule sous une tente décorée de motifs pseudo-égyptiens. Les vieilles divinités monstrueuses planent dans tous les coins comme des gargouilles ; c’est tout juste si on ne respire pas la vase du Nil, si l’on n’entend pas bourdonner les mouches. Les aides portent des masques. Les lumières sont vives. Je provoque une agitation considérable. Naturellement, j’étais seul à tenter l’expérience à ce moment-là. Je me suis laissé hypnotiser sous la protection d’une phalange de gardes triés sur le volet. La sensation qu’on est en train de mourir. Très convaincant, ai-je pensé. (Mais que peut-on en savoir ?) Puis un rêve. Mais le monde de mon rêve était exactement semblable à celui de la veille. On m’avait promis des illusions fastueuses, des fantaisies surréelles. Zéro. M’ont-ils trompé ? Ont-ils peur de laisser Gengis Mao connaître l’expérience authentique ?

4 juin 2010

Le nouveau médecin a pris son service ce matin. Shadrak Mordecai, un nom étrange. Un Américain, intelligent et appliqué. Je le terrifie, mais ça passera peut-être. Il se tient tellement raide en ma présence ! Il possède une formation de gérontologue et appartient depuis plusieurs années à l’équipe du projet Phénix. Ce matin, je lui ai dit : « Nous allons faire un marché, vous et moi. Vous préservez ma santé et je préserverai la vôtre, d’accord ? ». Il a souri, mais il n’en menait pas large. J’ai peut-être eu la main un peu lourde.

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