Robert Silverberg - En attendant le cataclysme

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En attendant le cataclysme: краткое содержание, описание и аннотация

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« Hello ! lança Morrissey. Hé ! Je suis là ! »

Il se rua au rez-de-chaussée et passa le reste de la journée à fouiller les dépendances de l’hôtel. Il lui arrivait d’apercevoir fugitivement des silhouettes nues qui, comme possédées, s’enfuyaient en faisant des sauts et des cabrioles. Il les appela, mais elles n’avaient pas l’air de l’entendre.

Au bureau de l’hôtel, Morrissey trouva le cube du gérant et le brancha. Le gérant était en fait une gérante. Une jeune femme aux cheveux noirs, au regard un peu fou. « Hé, c’est déjà le tremblement de terre ? demanda-t-elle.

— Pas encore.

— Je veux être là pour voir ça. Je veux voir ce sale hôtel tomber en millions de morceaux.

— Où êtes-vous partie ? » demanda Morrissey.

Elle ricana. « Où ça à votre avis ? Dans la brousse.

Pour chasser les groupils. Et être chassée. » Son visage était en feu. « Les vieux gènes recombinés sont encore actifs, savez-vous ? Moi pour les groupils et les groupils pour moi. Pourquoi ne pas vous offrir un peu d’exercice vous aussi ? Qui que vous soyez. »

Morrissey supposa qu’il aurait dû être choqué. Mais son indignation resta des plus timides. Il avait déjà entendu parler de choses dans ce genre. Au cours des dernières années précédant le cataclysme plusieurs sortes de migrations avaient eu lieu. Certains colons optaient pour l’exode vers la Terre, d’autres pour la fusion dans l’âme collective des Ahyas, et d’autres choisissaient tout simplement le retour à l’état sauvage. Pourquoi pas ? Chaque Médéen était désormais un hybride. La souche terrienne de base était colorée de gènes étrangers. Sans doute les colons avaient-ils l’air humains, mais ils étaient en fait métissés de ballon et de groupil. Sans les manipulations génétiques auxquelles il avait été procédé dès le départ, la colonie n’aurait jamais pu survivre ; la vie humaine et les organismes de souche médéenne étant incompatibles, l’épissure génétique avait été le seul moyen de produire une race capable de surmonter cette hostilité biologique naturelle. Aussi, à l’approche de l’heure fatale, combien de colons avaient jeté leurs vêtements par-dessus les moulins et filé dans la jungle pour galoper avec leurs cousins groupils ? Et était-ce vraiment pire, s’interrogea-t-il, que de grimper, en proie à la panique, à bord d’un vaisseau à destination de la Terre ou d’abandonner son individualité pour fusionner avec les ballons ? Qu’importait le genre de fuite que l’on choisissait ? Morrissey, lui, ne voulait pas fuir. Et surtout pas dans la jungle, pour rejoindre les groupils.

Il reprit la direction du nord. À Catamont il entendit le cube du maire lui dire : « Tout le monde a fichu le camp. Quant à moi, je compte partir le Pâlejour prochain. Il ne reste plus rien ici. » À Feuillejaune un biologiste encubé lui parla de la dérivation génétique, de la réversion des gènes étrangers. À Mishigos-lès-Sables, Morrissey ne trouva aucun cube, mais une vingtaine de squelettes gisaient pêle-mêle sur la grand-place centrale. Suicide collectif ? Tuerie dans les dernières heures de la désintégration de la cité ? Il rassembla les os et les enterra dans le sol spongieux et riche en ocre. Cela lui prit toute la journée. Puis il poursuivit sa route de ville en ville, remontant la côte jusqu’à Arca.

Partout où il s’arrêtait, c’était la même histoire – plus d’humains, seulement des ballons et des groupils, les premiers se dirigeant pour la plupart vers la mer, les seconds vers l’intérieur des terres. Il branchait des cubes partout où il en trouvait, mais les personnages ainsi activés n’avaient pas grand-chose de nouveau à lui apprendre. Ils pliaient bagage, disaient-ils ; d’une façon ou d’une autre ils quittaient Médée. À quoi bon rester jusqu’à la fin ? À quoi bon attendre la grande secousse ? On rentrait chez soi, on rejoignait les ballons, on prenait le maquis – dans tous les cas, on débarrassait le plancher.

Tant de cités, songeait Morrissey. Pareil déploiement d’efforts. Nous avons recouvert ce monde. Nous sommes arrivés, avons construit nos petits centres de recherche isolés, nous avons contemplé, émerveillés, ce ciel coruscant, ses deux soleils, toutes ces créatures bizarres. Nous nous sommes transformés en Médéens et avons transformé Médée en une espèce de folle imitation de la Terre. Et durant un millier d’années nous nous sommes déployés le long des côtes partout où la forme de vie que nous représentions pouvait s’établir. Nous avons fini par perdre de vue notre intention première en venant ici, qui était d ’apprendre. Mais nous sommes quand même restés. Nous sommes restés, purement et simplement. Nous sommes allés notre chemin. Puis nous avons découvert que tout cela ne débouchait sur rien, que d’un formidable haussement d’épaules ce monde allait se débarrasser de nous, et nous avons eu peur et nous avons fait nos bagages et nous sommes partis. Quelle tristesse. Quelle tristesse et quelle bêtise.

Il resta quelques jours à Arca et obliqua vers l’intérieur des terres, survolant la désolation du désert brûlant qui montait vers le mont Olympe. Plus que sept semaines et un jour avant le tremblement de terre. Au cours du premier millier de kilomètres, il continua d’apercevoir des campements de groupils migrants qui s’enfonçaient lentement dans les Terres Brûlantes. Pourquoi, se demanda-t-il, avaient-ils permis qu’on leur prenne leur monde ? Ils auraient pu se défendre. Au début ils auraient pu nous anéantir en un mois de guérilla. Au lieu de cela, ils nous ont laissés venir, ils nous ont laissés les transformer en animaux familiers, en esclaves, en laquais, pendant que nous pavions les zones les plus fertiles de leur planète, et quoi qu’ils aient pu penser de nous, ils l’ont toujours gardé pour eux. Nous n’avons même pas réussi à savoir par quel nom ils désignent Médée, songea Morrissey. C’est dire à quel point ils se sont peu ouverts à nous. Mais ils ont toléré notre présence ici. Pourquoi ? Pourquoi ?

La région qu’il survolait était une véritable fournaise, un enfer strié de rouge, de jaune et d’orange, où l’on ne voyait plus de groupils. Les dentelures des premiers contreforts de l’Olympe rompaient la monotonie du désert. Il vit la montagne elle-même qui, telle une dent noire, pointait vers l’énorme masse d’Argo en suspens dans la partie inférieure du ciel, l’occupant presque entièrement. Morrissey ne se risqua pas à approcher cette montagne. Elle était sacrée et elle était mortelle. Ses terribles courants thermiques ascendants étaient capables de mettre son flotteur en vrille et de le précipiter au sol comme une mouche sous un coup de tapette ; et il n’était pas tout à fait prêt à mourir.

Il repiqua vers le nord et s’enfonça au cœur aride et désolé du continent en direction de la région polaire. Il arriva en vue de l’Océan Anneau, lové comme un serpent en train d’avaler tout un monde au-delà des rivages polaires, et il fit prendre de l’altitude au flotteur, le propulsant aussi haut que l’autorisaient les normes de sécurité, pour jeter un coup d’œil sur Grandloin, où de blanches rivières de CO 2coulaient dans l’atmosphère tandis que des lacs de gaz froid remplissaient les vallées. Il lui semblait qu’il y avait six mille ans qu’il avait conduit une équipe de géologues dans cette région inhospitalière. De quel sérieux faisaient-ils tous preuve dans leur travail ! À mesurer les lignes de failles, à essayer de découvrir les effets qu’aurait le tremblement de terre dans cette zone. Comme si cela avait quelque importance alors que le destin de la colonie était scellé. Pourquoi s’était-il donné cette peine ? Pour l’amour de la connaissance pure, oui. Que cette quête lui paraissait futile à présent ! Bien sûr, il était alors beaucoup plus jeune. De plusieurs siècles. Cela remontait pratiquement à une autre vie. Morrissey avait prévu de pousser jusqu’à Grandloin, pour dire officiellement adieu au scientifique qu’il avait été, mais il changea d’avis. À quoi bon ? Il avait déjà fait son compte d’adieux.

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