Robert Silverberg - En attendant le cataclysme
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- Название:En attendant le cataclysme
- Автор:
- Издательство:Denoël
- Жанр:
- Год:неизвестен
- Город:Paris
- ISBN:2-207-30490-6
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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En fin de journée il pénétra dans une petite maison où la ville rencontrait la forêt et y trouva un lecteur de vivo-cubes en état de marche.
Ces cubes étaient d’ingénieuses petites choses. On pouvait s’enregistrer en à peu près une heure – expressions, attitudes, voix, façons de parler. Des scanners identifiaient certains types de réactions psychiques et les codaient dans le cube. Ce que le cube restituait était une imitation plausible de la personne humaine concernée, le meilleur souvenir possible d’un être aimé, d’un ami ou d’un mentor, un fantôme électrique programmé pour absorber des données et modifier son programme de façon à pouvoir soutenir une conversation, poser des questions, bref, passer pour la personne qui avait été encubée. Une âme en boîte, ainsi pouvait se définir cet astucieux dispositif.
Morrissey enfonça le cube dans l’alvéole de lecture. L’écran offrit l’image d’un homme aux lèvres minces, au front haut, au corps maigre et leste. « Je m’appelle Leopold Brannum, dit-il aussitôt. Je suis un spécialiste en xénogénétique. En quelle année sommes-nous ?
— En 97, en automne, dit Morrissey. Dix semaines et des poussières avant le tremblement de terre.
— Et vous, qui êtes-vous ?
— Personne en particulier. Il se trouve que je suis en train de visiter Port Kato et j’ai envie de parler à quelqu’un.
— Alors parlez, fit Brannum. Que se passe-t-il à Port Kato ?
— Rien. C’est sacrément calme par ici. Le désert.
— Toute la ville a été évacuée ?
— Toute la planète, pour autant que je sache. Il ne reste plus que moi, les groupils et les ballons. Quand êtes-vous parti, Brannum ?
— Au cours de l’été 92, dit l’homme dans le cube.
— Je ne comprends pas pourquoi tout le monde s’est sauvé si vite. Il n’y avait pas le moindre risque que le tremblement de terre se produise avant la date prévue.
— Je ne me suis pas sauvé, répondit froidement Brannum. J’ai quitté Port Kato pour continuer mes recherches par d’autres moyens.
— Je ne comprends pas.
— Je suis allé rejoindre les ballons. »
Morrissey retint son souffle. Ces mots lui avaient glacé l’âme.
« Ma femme a fait la même chose, dit-il au bout d’un moment. Peut-être la connaissez-vous à présent. Nadia Dutoit – elle était de Chong à l’origine… »
Le visage de l’écran eut un sourire triste. « Vous ne semblez pas réaliser, dit Brannum, que je ne suis qu’un enregistrement.
— Évidemment. Évidemment.
— Je ne sais pas où est votre femme à présent. Je ne sais même pas où je suis moi-même. Je peux seulement vous dire que, où que nous soyons, c’est dans un endroit où règne une grande paix, une harmonie absolue.
— Oui. Évidemment. » Morrissey se souvenait du terrible jour où Nadia lui avait annoncé qu’elle ne pouvait plus résister à la communion spirituelle des créatures aériennes, qu’elle allait chercher à entrer dans l’esprit collectif des Ahyas. Tout au long de l’histoire de Médée des colons avaient suivi cette voie. Personne ne les avait plus jamais revus. Leur âme, disait-on, était absorbée, et leur corps reposait quelque part sous la glace sèche de Grandloin. Vers la fin, la fréquence de ces désertions s’était multipliée ; chaque mois des milliers de colons s’abandonnaient à l’immersion mystique, quelle que fût sa nature, qu’offraient les ballons. Pour Morrissey c’était là une forme de suicide ; pour Nadia, pour Brannum, pour toute la foule des autres, c’était le chemin qui menait à l’éternelle félicité. Qui avait raison ? Peut-être valait-il mieux entreprendre le voyage incertain dans le vaste esprit des Ahyas que décoller dans la panique pour le monde étranger et impitoyable appelé Terre. « J’espère que vous avez trouvé ce que vous cherchiez, dit Morrissey. J’espère qu’elle aussi a trouvé. »
Il dégagea le cube et s’empressa de partir.
Il prit la direction du nord au-dessus d’une mer striée de brouillard. Sous lui se dressaient les cités flottantes des eaux tropicales, cette splendide tapisserie de radeaux et de péniches. Ce devait être Port Debout, là, en bas, estima-t-il – un fouillis végétal sous lequel s’étendaient les splendeurs croulantes de l’une des plus vastes cités de Médée. Les canaux étaient envahis d’algues. Il n’y avait aucune trace de vie humaine, aussi ne prit-il pas la peine d’atterrir.
Pellucidar, sur la terre ferme, était tout aussi désert. Morrissey y passa quatre jours. Il visita les jardins sous-marins, se régala d’un concert à la célèbre salle des Colonnes, assista au lever des soleils depuis le sommet de la Pyramide de Cristal. Le dernier soir, des grappes de ballons – il y en avait des centaines ! – passèrent dans le ciel. Ils se dirigeaient vers l’océan. Il s’imagina qu’il les entendait l’appeler, que leurs doux murmures soupirants lui disaient : Je suis Nadia. Viens me retrouver. Il est encore temps. Abandonne-toi à nous, mon cher amour. Je suis Nadia.
Était-ce seulement son imagination ? Les Ahyas savaient se montrer séduisants. Ils avaient appelé Nadia, et Nadia avait fini par les rejoindre. Brannum les avait rejoints. Et des milliers de gens avec eux. Et voilà qu’il se sentait attiré à son tour ; c’était bien réel. L’espace d’un instant il fut tenté. Au lieu de périr dans le cataclysme, la vie éternelle – ou quelque chose d’approchant. Qui savait ce qu’offraient exactement les ballons ? Une fusion, une perte de soi, une béatitude transcendantale – ou n’était-ce qu’illusion, folie, appel qui ne menait ceux qui y cédaient qu’à une mort rapide dans les espaces glacés ? Viens avec moi. Viens avec moi. Dans les deux cas, se dit-il, cela signifiait la paix.
Je suis Nadia. Viens me retrouver.
Il garda longtemps les yeux fixés sur les globes miroitants qui flottaient au-dessus de lui, et les chuchotements se transformèrent en grondements dans son esprit.
Puis il secoua la tête. L’union avec l’entité cosmique n’était pas pour lui. Il n’avait pas cherché à fuir Médée jusqu’à présent et ce n’était pas maintenant qu’il allait le faire. Il était lui-même et rien que lui-même, et quand il quitterait le monde il serait toujours lui-même. À ce moment-là, et seulement à ce moment-là, les ballons pourraient avoir son âme. Si elle leur était de quelque utilité.
Il restait neuf semaines et un jour avant le tremblement de terre quand Morrissey atteignit les moiteurs d’Enrique, en plein sur l’équateur. Enrique était célèbre pour son Hôtel Luxe, d’une opulence légendaire. Il prit possession de sa plus belle suite ; personne n’était là pour l’en empêcher. L’air conditionné fonctionnait encore, le bar était bien fourni, les dépendances entretenues quotidiennement par des jardiniers groupils qui semblaient ignorer que leurs employeurs étaient partis. D’obligeants servomécanismes servaient à Morrissey des repas d’une suprême élégance dont chacun lui aurait autrefois coûté un mois de salaire. Lorsqu’il flânait dans les dépendances plongées dans le silence, il songeait combien il aurait été merveilleux de venir ici avec Nadia, Danielle et Paul. Mais cela n’avait plus de sens aujourd’hui, d’être ainsi seul au milieu de tout ce luxe.
Mais était-il seul ? La première nuit, et la suivante, il entendit des rires dans l’obscurité, portés par l’air lourd et parfumé. Les groupils ne riaient pas. Les ballons non plus.
Le matin du troisième jour, alors qu’il se tenait sur sa terrasse au dix-neuvième étage, il aperçut des mouvements dans les bosquets à la lisière de la pelouse. Cinq, six, une douzaine de groupils mâles, monstres de lubricité à deux pattes, rôdaient dans les buissons. Et une forme humaine ! Chair pâle, jambes nues, longs cheveux en désordre ! Elle apparaissait et disparaissait dans le sous-bois en laissant échapper de petits rires nerveux, poursuivie par les groupils.
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