Robert Silverberg - En attendant le cataclysme

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— Les deux.

— Je ne ressens rien. Que ce soit l’un ou l’autre. Je suis le dernier, si je le suis, parce que je n’ai pas voulu partir. C’est tout. Je suis ici chez moi et j’y reste. Je ne me sens ni plus fier, ni plus brave, ni plus noble d’être resté. J’aimerais bien qu’il n’y ait pas de tremblement de terre à la clé, mais je ne peux rien y faire, et à présent je crois même que je m’en moque.

— Vraiment ? On ne l’aurait pas dit tout à l’heure. »

Morrissey sourit. « Rien ne dure. Nous prétendons construire pour l’éternité, mais le temps passe et tout s’efface ; l’art devient artefacts et le sable devient grès, et puis après ? Il y avait ici un monde autrefois et nous l’avons transformé en une colonie. Et maintenant les colons sont partis et bientôt il n’y aura plus de colonie, et ce sera de nouveau un monde quand le vent aura chassé nos cendres. Et puis après ?

— Tu parles comme un vieillard.

— Je suis vieux. Très vieux. Encore plus vieux que toi.

— Seulement par le nombre des années. Notre vie se déroule plus vite que la vôtre, mais au cours des quelques années qui sont mon lot je suis passé par toutes les phases de mon existence, et la fin serait proche pour moi même si le sol ne devait pas trembler. Mais toi, tu as encore du temps de reste. »

Morrissey haussa les épaules.

Le groupil reprit : « Je sais qu’il y a des vaisseaux prêts à décoller à Port Médée. Prêts à partir sur simple pression d’un bouton.

— Tu en es sûr ? Des vaisseaux prêts à partir ?

— Un grand nombre. Ceux dont on n’a pas eu besoin. Les Ahyas les ont vus et nous en ont parlé.

— Les ballons ? Qu’est-ce qu’ils fabriquaient à Port Médée ?

— Qui comprend les Ahyas ? Ils vont où bon leur semble. Mais ils ont vu les vaisseaux, ami Morrissey. Tu peux encore sauver ta peau.

— Sûr. Je prends un flotteur pour couvrir un millier de kilomètres, je me programme un vaisseau par mes propres moyens pour un voyage de cinquante années-lumière, je me mets en hibernation, je rentre chez moi tout seul et je me réveille sur une planète étrangère où le hasard a voulu que naissent mes lointains ancêtres. Tout ça pour en arriver à quoi ?

— Tu mourras, je pense, quand la terre tremblera.

— Je pense que je mourrai de toute façon, même si la terre ne tremble pas.

— Tôt ou tard. Mais dans ce cas, plutôt tard.

— Si j’avais voulu quitter Médée, je serais parti avec les autres. Il est trop tard à présent.

— Non. Il y a des vaisseaux à Port Médée. Va à Port Médée, mon ami. »

Morrissey garda le silence. Dans la lumière déclinante il s’agenouilla et se mit à arracher de petites touffes de mauvaises herbes qui commençaient à envahir son jardin. Il avait naguère joué les paysagistes en décorant son environnement d’essences exotiques originaires de toutes les régions de Médée, en s’entourant de toutes les merveilles végétales qui étaient capables de survivre aux averses des Terres Humides ; mais maintenant que la fin était proche, les plantes locales revenaient à l’assaut, étouffant ses ravissants arbres-fouets, vignes pleureuses, bannières de feu et compagnie, sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Il passa quelques minutes à extirper les gluants assassins stolonifères, funestes taches orange sur le fauve du sable, qui se mettaient soudain à pousser jusque sur le pas de la porte.

Puis il dit : « Je crois que je vais m’offrir un voyage, Dinoov. »

Le groupil sursauta. « Tu vas aller à Port Médée ?

— Oui, là et ailleurs. Il y a des années que je n’ai pas quitté les Dunes. Je vais faire le tour de la planète pour lui dire adieu. » Il était lui-même étonné de ce qu’il disait. « Je suis le dernier ici, d’accord ? Et c’est pratiquement ma dernière chance, d’accord ? Et il faut bien le faire, d’accord ? Dire au revoir à Médée. Il faut bien qu’il y ait quelqu’un pour faire une dernière ronde, éteindre les lumières, d’accord ? D’accord. D’accord. D’accord. Et je suis ce quelqu’un.

— Et tu prendras un vaisseau pour rentrer chez toi ?

— Ça ne fait pas partie de mes projets. Je reviendrai ici, Dinoov. Tu peux compter là-dessus. Tu me reverras, juste avant la fin. Je te le promets.

— J’aimerais que tu rentres chez toi. Et que tu sauves ta vie.

— Je rentrerai chez moi. Pour sauver ma vie. Dans onze semaines. À peu de chose près en plus ou en moins. »

Morrissey passa le jour suivant, le Sombrejour, tranquillement – à préparer son voyage, faire ses bagages, à lire et à se promener au bord de la plage dans le rouge miroitement crépusculaire. Pas le moindre signe de vie de Dinoov ni d’aucun autre groupil du voisinage ; en revanche, au milieu de l’après-midi, Morrissey vit passer une centaine de ballons en formation serrée qui se laissaient porter vers la mer. Dans l’obscurité leurs couleurs chatoyantes étaient amorties, mais ils n’en offraient pas moins un superbe spectacle, énormes globes tendus traînant de longs appendices ondulants. Au moment où ils le survolaient, Morrissey les salua et dit à voix basse : « Bon vent, cousins. » Mais, naturellement, les ballons ne firent pas attention à lui.

Dans la soirée, il sortit de son garde-manger un dîner qu’il avait conservé pour une occasion spéciale : des huîtres de Madagozar, un filet de vandaleur et des poivrons tout récemment parvenus à maturité. Il lui restait deux bouteilles de vin vermeil de Palinurus et il en ouvrit une. Il but et mangea jusqu’à dodeliner de la tête sur son assiette ; puis il tituba jusqu’à sa couchette, se programma pour dix heures de sommeil, presque deux fois plus qu’il ne lui en fallait à son âge, et ferma les yeux.

Quand il se réveilla, la matinée du Sombrejour était déjà bien avancée ; les deux soleils n’étaient pas encore visibles mais une lueur rose baignait la crête des collines à l’est. Sautant le petit déjeuner, Morrissey alla en ville et pilla la coopérative. Il remplit un congélateur portable de provisions – de quoi tenir trois mois, vu qu’il n’avait pas la moindre idée de la façon dont il pourrait se ravitailler par ailleurs. Sur l’aire d’atterrissage où les habitants d’Enrique et de Pellucidar garaient leurs flotteurs lorsqu’ils venaient pour le week-end, il récupéra le sien, un modèle 83 aux lignes effilées et à la coque élégamment moirée, mais désormais piqué de rouille faute d’entretien. La réserve d’énergie affichait un potentiel maximal – ce qui n’avait rien de surprenant puisqu’elle était prévue pour durer quatre-vingt-dix ans – mais, pour plus de sécurité, il préleva un bloc auxiliaire sur un flotteur voisin et le coupla au sien. Il y avait des années qu’il n’avait pas volé, mais cela ne le tracassait pas outre mesure : le flotteur répondait aux instructions vocales, et Morrissey doutait d’avoir à recourir aux commandes manuelles.

Tout était prêt au milieu de l’après-midi. Il se glissa dans le siège du pilote et dit au flotteur : « Vérification de tous les systèmes pour un vol longue distance. »

Des voyants clignotèrent sur les tableaux de bord. Un impressionnant échantillon de chorégraphie technologique, même si Morrissey avait oublié ce que signifiait ce ballet de lumières. Il demanda une confirmation verbale, et le flotteur lui répondit avec de graves inflexions de contralto qu’il était prêt à décoller.

« Cap à l’ouest sur cinquante kilomètres à cinq cents mètres d’altitude, puis au nord-nord-est jusqu’à Jane-ville, à l’est vers La Fauconnière, et au sud-ouest pour revenir aux Dunes d’Argovista. Puis, sans atterrir, cap plein nord pour Port Kato par la route la plus directe. Vu ? »

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