Roger Zelazny - Seigneur de lumière
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- Название:Seigneur de lumière
- Автор:
- Издательство:Denoël
- Жанр:
- Год:1975
- Город:Paris
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Le fanatisme religieux remplace la connaissance scientifique. Mais si vous voulez joindre les « dieux », utilisez le téléphone automatique, c'est tout de même plus pratique.
Mais attention, un homme va se révolter et partir en guerre contre ces « dieux » immortels et fanatiques…
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— Non.
— Partons-nous ?
— Non.
— Pour une fois, je suis d’accord avec toi. Restons encore un peu et adorons-nous un moment.
La main de Kâli se posa sur celle de Sam, la caressa.
— Sam ?
— Oui ?
— Aimerais-tu faire l’amour avec moi ?
— Et courir à ma perte ? Oui.
— Allons ensemble dans la pièce nommée Désespoir. Où les vents ne soufflent pas, où il y a un divan…
Il la suivit de Douleur en Désespoir ; son pouls battait plus vite. Et quand il l’eut étendue nue sur le divan, qu’il eut posé la main sur la douce blancheur de son ventre, il comprit que Kubera était à la vérité le plus puissant des Lokapalas – car le sentiment auquel avait été vouée cette chambre l’emplit, même quand son désir l’envahit et qu’il couvrit de son corps celui de Kâli. Il y eut comme une détente, puis son cœur se serra, il soupira, et ses dernières larmes brûlèrent ses paupières, attendant de couler.
— Que désirez-vous, madame Mâyâ ?
— Parle-moi de l’accélérationisme, Tak l’Archiviste.
Tak s’étira, allongea son grand corps mince, et son fauteuil grinça.
Derrière lui, les banques de données étaient immobiles, et certains documents très rares, emplissaient les longs et hauts rayons de leurs reliures colorées, et l’air de leur odeur de moisi.
Il contempla la femme devant lui, sourit, hocha la tête. Elle portait une robe verte collante, avait l’air impatiente, ses cheveux étaient d’un roux insolent, et de pâles taches de rousseur étaient semées sur son nez et ses joues rondes. Elle avait des épaules et des hanches larges et serrait sa taille mince pour lutter contre une tendance à s’arrondir.
— Pourquoi hoches-tu la tête ? Tout le monde vient te demander des renseignements.
— Vous êtes jeune, maîtresse. Vous avez derrière vous trois avatars, si je ne me trompe. Au point où vous en êtes de votre vie, je suis sûr que vous ne voulez pas voir votre nom inscrit sur la liste spéciale des jeunes qui demandent ce renseignement précis.
— La liste ?
— Oui, la liste.
— Pourquoi y aurait-il une liste de ceux qui veulent savoir ce qu’est l’accélérationisme ?
— Les dieux, fit Tak en haussant les épaules, font collection des choses les plus étranges, et certains d’entre eux collectionnent les listes.
— J’ai toujours entendu dire que l’accélérationisme était complètement mort, que ce n’était plus un problème.
— Alors pourquoi cet intérêt soudain pour un mort ?
Elle rit et ses yeux verts plongèrent dans les yeux gris de Tak.
Les Archives explosèrent autour de lui, il se retrouva dans la salle de bal, à mi-chemin du sommet de la Haute Flèche. C’était la nuit. Il était si tard que le matin se devinait. Il y avait eu une réception, elle avait dû commencer longtemps auparavant. Le groupe dans lequel il se tenait s’était rassemblé dans un coin de la salle. Allongés, assis, adossés à des coussins, tous écoutaient l’homme sombre, solide, de petite taille, debout à côté de la déesse Kâli, Sam le Bouddha à la Grande Âme, qui venait juste d’arriver avec sa gardienne. Il parlait du bouddhisme et de l’accélérationisme, de l’époque de l’enchantement des démons, du Puits d’Enfer, des blasphèmes de Siddharta dans la ville de Mahartha, au bord de la mer. Il parlait sans s’arrêter, et sa voix les hypnotisait et de lui émanaient la puissance, la confiance en soi et la chaleur humaine, tandis que des groupes lentement se dispersaient ou tombaient à ses pieds. Toutes les femmes étaient fort laides, sauf Mâyâ, qui eut un petit rire, battit des mains, et ramena autour d’eux les Archives. Tak se tenait toujours sur sa chaise, il souriait encore.
— Alors, pourquoi cet intérêt soudain pour un mort ? redemanda-t-il.
— Mais celui-là est loin d’être mort !
— Vraiment ? Madame Mâyâ, il est mort à l’instant où il est entré dans la Cité Céleste. Oubliez-le. Oubliez ses paroles. Faites comme s’il n’avait jamais existé. Ne laissez pas trace de lui dans votre esprit. Un jour vous demanderez un nouveau corps. Sachez donc que les Maîtres du Karma chercheront celui-là dans chaque esprit qui passera par leurs palais. Le Bouddha et ses paroles sont une abomination aux yeux des dieux.
— Mais pourquoi ?
— C’est un anarchiste lanceur de bombes, un révolutionnaire à tout crin. Il cherche à renverser le Ciel même. Si vous voulez des renseignements plus scientifiques, il faudra que j’utilise les machines pour retrouver les données. Iriez-vous jusqu’à signer une autorisation de le faire ?
— Non…
— Alors bannissez-le de votre esprit et ne l’y laissez plus jamais rentrer.
— Il est si mauvais que cela ?
— Pire encore.
— Alors pourquoi souris-tu ?
— Parce que je ne suis pas très sérieux. Mais mon caractère n’a rien à voir avec mon message, cependant. Il vaut donc mieux en tenir compte.
— Tu as l’air de savoir tout là-dessus. Les archivistes eux-mêmes ne craignent-ils pas cette liste ?
— Oh ! mais si. Mon nom y fut inscrit le premier. Mais ce n’est pas parce que je suis un archiviste. Il est mon père.
— Celui-là, ton père ?
— Oui. Mais vous parlez comme quelqu’un de très jeune. Je doute qu’il sache qu’il m’a engendré. Qu’est-ce la paternité pour les dieux, qui habitent une succession de corps, engendrent une multitude d’enfants, naissant d’autres qui changent aussi de corps quatre ou cinq fois par siècle ? Je suis le fils d’un corps qu’il habita un temps, je suis né d’un autre être qui passa aussi par plusieurs corps, et moi-même je ne vis plus dans le corps dans lequel je suis né. Les relations sont donc tout à fait intangibles, et sont surtout intéressantes au niveau des spéculations métaphysiques. Quel est le véritable père d’un homme ? Les circonstances qui réunirent les deux corps qui l’engendrèrent ? Le fait que pour quelque raison, en un certain moment, ces deux se plurent, tout autre choix exclu ? Et dans ce cas, pourquoi ? Était-ce simplement dû à la faim de la chair, ou était-ce curiosité, ou volonté ? Ou était-ce quelque chose d’autre ? La pitié ? La solitude ? Le désir de dominer ? Quel sentiment, ou quelle pensée fut père du corps en lequel j’arrivai pour la première fois à la conscience ? Je sais que l’homme qui habitait ce corps-père particulier à cet instant précis du temps, est une personnalité complexe et puissante. Les chromosomes ne signifient rien pour nous, en réalité. Si nous vivons, nous ne transportons pas ces estampilles à travers les âges. En réalité, nous n’héritons de rien, à part un legs, des propriétés ou de l’argent, de temps à autre. À la longue, le corps finit par si peu signifier qu’il est beaucoup plus intéressant de méditer sur les opérations mentales qui nous ont arrachés au chaos. Je suis heureux d’avoir été appelé à la vie par cet homme-là. Et je m’interroge souvent sur ses raisons. Je vois, Madame, que votre visage a brusquement perdu ses couleurs. Je n’avais pas l’intention de vous troubler avec mes discours, mais simplement de satisfaire quelque peu votre curiosité. Et de faire entrer en votre esprit quelques-unes des pensées que nous avons sur ces sujets, nous autres, les vieux. Un jour vous aussi considérerez cela de la même façon, j’en suis certain. Mais je suis désolé de vous voir si chagrinée. Asseyez-vous, je vous prie. Pardonnez-moi mon bavardage. Vous êtes la Maîtresse de l’Illusion. Les choses dont je vous ai parlé ne sont-elles pas semblables à la matière même que vous travaillez ? Je suis certain que vous pouvez me dire pourquoi mon nom est le premier sur la liste que j’ai mentionnée, rien que d’après ma manière de parler : j’ai le culte des héros, je suppose. Mon créateur est des plus remarquables. Voilà que vous rougissez. Voulez-vous une boisson fraîche ? Attendez un instant… Voilà, buvez une gorgée. À présent, parlons un peu de l’accélérationisme. C’est une doctrine très simple qui veut le partage. Elle propose que nous, habitants du Ciel, donnions à ceux qui habitent là en bas notre savoir, nos pouvoirs et nos biens. Cet acte de charité aurait pour but d’élever à un plus haut niveau leurs conditions d’existence, pour qu’il soit à peu près le même que le nôtre. Alors, voyez-vous, chaque homme serait un dieu. Le résultat de tout cela serait bien entendu qu’il n’y aurait plus de dieux, mais seulement des hommes. Nous leur transmettrions notre savoir dans les sciences et les arts, et ce faisant, nous détruirions leur foi toute simple et tout fondement à leur espoir que les choses vont s’améliorer – car la meilleure manière d’anéantir l’espérance et la foi, c’est de faire se réaliser les croyances et les espérances. Pourquoi permettrions-nous que les hommes supportent collectivement ce fardeau de la divinité, comme le souhaitent les accélérationistes, alors que nous le leur accordons individuellement quand ils le méritent ? En sa soixantième année, un homme passe par les Salles du Karma. On le juge, et s’il a bien vécu, en observant les règles et les restrictions imposées à sa caste, en pratiquant les rites et cérémonies dus au Ciel, en se développant intellectuellement et moralement, cet homme sera incarné en une caste plus élevée, finira par arriver lui-même à la divinité et par venir vivre ici, dans la Ville. Chaque homme finit par recevoir justement ce qu’il mérite – mis à part certains accidents malheureux, bien entendu – et tout homme, donc, plutôt que la société dans son ensemble, peut recevoir cet héritage divin que les accélérationistes ambitieux voulaient disperser dans son entier, distribuer à tous, même à ceux qui ne sont pas prêts. Vous pouvez voir que cette attitude était terriblement injuste et faite pour favoriser le prolétariat. Ce qu’ils désiraient en réalité, c’était abaisser le niveau des qualités voulues pour atteindre à la divinité. Or on est nécessairement strict en ce domaine. Abandonneriez-vous le pouvoir de Çiva, de Yama ou d’Agni aux mains d’un enfant ? Certainement pas, à moins d’être insensée, à moins de vouloir vous éveiller un jour pour voir le monde anéanti. C’est à cela que seraient arrivés les accélérationistes, et c’est pour cela qu’on a mis fin à leur mouvement. À présent, vous savez tout sur l’accélérationisme… mais, comme vous avez l’air d’avoir chaud. Voulez-vous me donner votre vêtement, et je vais aller vous chercher une autre boisson fraîche ?… Bien… à présent, où en étions-nous ? Ah ! oui. Tout cela est bien joli, mais… les accélérationistes prétendaient que tout ce que je viens de vous dire était vrai, ou plutôt aurait été vrai, si le système n’avait pas été corrompu. Ils calomnièrent ceux qui autorisent l’incarnation, doutèrent de leur probité. Certains allèrent jusqu’à oser déclarer que le Ciel était une aristocratie immortelle d’hédonistes obstinés qui jouaient avec le monde. D’autres osèrent dire que le meilleur des hommes n’atteint jamais à la divinité, mais meurt finalement de la vraie mort, ou est incarné en une forme de vie inférieure. Certains diraient même qu’une personne comme vous a été divinisée uniquement parce que votre forme, votre attitude premières ont plu à quelque dieu lubrique, et non à cause de vos autres vertus évidentes, ma chère… Mais comme l’on voit vos taches de rousseur, à présent ! Oui, voilà ce que prêchaient ces accélérationistes trois fois maudits. Et j’ai honte d’avouer que ce sont là les choses que défend le père de mon esprit. Que faire d’un tel héritage, sinon s’en étonner, se poser à son sujet bien des questions. Il a parcouru tout un cycle de jours de puissance, il représente le dernier grand schisme parmi les dieux. Il est évidemment le mal incarné, mais c’est une grande figure, ce père de mon esprit, et je le respecte comme les fils autrefois respectaient le père de leur corps… Vous avez froid ? Voyons, permettez-moi… allons, allons… ma belle, tissez donc autour de nous une illusion, en laquelle nous marcherons dans un monde libre de toutes ces sottises. Voilà… par ici, maintenant… tournez là… qu’il y ait un nouvel Éden dans ce bunker, ma belle aux lèvres humides, aux yeux verts… Quoi ? Ce qu’il y a de plus important pour moi en cet instant ?… La vérité, mon amour, et la sincérité, et le désir de partager…
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