Arthur Clarke - La cité et les astres

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Tel un joyau resplendissant, la cité reposait au sein du désert. Elle avait autrefois connu le changement et la modification, mais le temps, maintenant, ne passait plus pour elle : jours et nuits voltigeaient sur la face du désert, mais dans les rues de Diaspar, c’était toujours l’après-midi, et le soir ne tombait jamais. Les longues nuits d’hiver pouvaient poudrer le désert de gelée blanche où se figeait le vestige d’humidité de l’air ténu de la terre : la cité ne connaissait ni chaleur ni froid. Elle n’avait aucun contact avec le monde extérieur ; elle était elle-même un univers.
Auparavant, les hommes avaient construit des villes, mais jamais aucune comme celle-là. Certaines avaient duré des siècles, d’autres des millénaires, avant que le temps ne balayât jusqu’à leurs noms. Diaspar seule avait défié l’éternité, se défendant, ainsi que tout ce qu’elle abritait, contre la lente érosion des siècles, les ravages de la vieillesse et la corrosion de la rouille.
Depuis que la cité avait été construite, les océans de la terre avaient fait leur temps, le désert recouvert le globe tout entier. Les dernières montagnes avaient été réduites en poussière par les vents et les pluies, et le monde était trop las pour en enfanter d’autres. La cité n’en avait cure. Même la Terre pouvait s’effriter, Diaspar continuerait de protéger les rejetons de ses bâtisseurs et de les transporter, eux et leurs trésors, sains et saufs sur les flots du temps.
Ils avaient beaucoup oublié, mais ils ne le savaient pas…

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Restait encore en partage à tous les hommes les mondes associés de l’amour et de l’art. Associés parce que l’amour sans l’art n’est que l’assouvissement du désir, et qu’on ne peut jouir de l’art sans l’aborder avec amour.

Les hommes avaient cherché la beauté sous bien des formes — des suites de sons, des lignes sur du papier, des surfaces de pierre, les mouvements du corps humain, des couleurs dans l’espace. Tous ces moyens existaient encore à Diaspar, et au fil des siècles on en avait ajouté d’autres. Nul n’était certain, cependant, que l’on eût découvert toutes les possibilités de l’art, ou qu’il eût aucun sens hors de l’esprit humain.

Et c’était également vrai de l’amour.

VI

Immobile, Jeserac siégeait environné d’un tourbillon de nombres. Les mille premiers nombres premiers, transcrits dans cette numération binaire qui servait à toutes les opérations arithmétiques depuis l’invention des calculatrices électroniques, défilaient dans l’ordre devant lui. D’interminables rangées de 1 et de 0 paradaient, offrant aux yeux de Jeserac la suite complète de tous ces nombres qui ne possèdent d’autres diviseurs qu’eux-mêmes et l’unité. Il y a dans les nombres premiers un mystère qui a toujours fasciné l’homme, et ils captivaient encore son imagination.

Jeserac n’était pas mathématicien, bien qu’il aimât parfois à le croire. Tout ce qu’il pouvait faire était de rechercher, dans l’infinité des nombres premiers, des relations ou des règles particulières que des hommes plus doués développeraient en lois générales. Il pouvait découvrir comment se comportaient les nombres, mais non expliquer pourquoi. Il lui plaisait de se frayer un chemin à travers la jungle arithmétique, où il découvrait parfois des merveilles qui avaient échappé à des explorateurs plus qualifiés.

Il posa la matrice de tous les nombres entiers possibles, puis mit sa calculatrice à un travail d’enfilage des nombres entiers à travers sa surface, comme on disposerait des perles aux intersections d’une maille. Jeserac l’avait fait une centaine de fois auparavant, et n’en avait jamais rien déduit. Mais il était fasciné par la façon dont les nombres qu’il étudiait se dispersaient, sans suivre apparemment aucune règle, à travers le spectre des nombres entiers. Il connaissait les lois de distribution déjà découvertes, mais espérait toujours en découvrir davantage.

Il pouvait difficilement se plaindre de l’interruption. S’il avait souhaité que nul ne le dérangeât, il eût dû débrancher la sonnerie. Comme retentissait à ses oreilles le discret carillon, la muraille de nombres vacilla, les chiffres s’estompèrent tous ensemble, et Jeserac revint au inonde de la réalité terre à terre.

Il reconnut Khedron tout de suite et n’en fut pas particulièrement satisfait. Jeserac n’avait nulle envie qu’on dérangeât sa vie ordonnée, et Khedron incarnait l’imprévisible. Cependant il accueillit son visiteur assez poliment, dissimulant toute trace de sa légère inquiétude.

Lorsque deux personnes se rencontraient pour la première fois à Diaspar — ou même pour la centième —, la coutume voulait que l’on passât une heure ou deux à échanger des politesses avant d’en arriver, le cas échéant, aux choses sérieuses. Khedron offensa quelque peu Jeserac en expédiant ces formalités en un simple quart d’heure, pour déclarer ensuite brusquement :

« J’aimerais vous parler d’Alvin. Vous êtes son directeur d’études, n’est-ce pas ?

— C’est exact, répliqua Jeserac. Je le vois encore plusieurs fois par semaine… aussi souvent qu’il le désire.

— Diriez-vous qu’il soit doué ? »

Jeserac réfléchit ; il était difficile de répondre à cette question. Les relations entre élève et directeur d’études étaient extrêmement importantes, et faisaient véritablement partie des fondements de la vie à Diaspar. En moyenne, dix mille esprits neufs entraient dans la ville chaque année. Leurs souvenirs antérieurs se trouvant encore à l’état latent, tout, autour d’eux, pendant les vingt premières années de leur existence, leur était nouveau et étranger. Il fallait leur enseigner l’usage des myriades de machines et d’appareils qui constituaient l’arrière-plan de la vie quotidienne, et il leur fallait apprendre à se diriger dans la société la plus complexe que l’homme eût jamais créée.

Une partie de cet enseignement était donnée par les couples choisis pour être les parents des nouveaux citoyens. Le choix se faisait par loterie, et les charges n’étaient pas accablantes. Eriston et Etania n’avaient pas consacré plus du tiers de leur temps à élever Alvin, et ils avaient fait là ce que l’on attendait d’eux.

Les obligations de Jeserac se limitaient à des aspects plus précis de l’éducation d’Alvin ; on présumait que ses parents lui enseigneraient la façon de se comporter dans le monde, et qu’ils le présenteraient à un cercle d’amis sans cesse plus vaste. Ils étaient responsables du caractère d’Alvin ; Jeserac l’était de son esprit.

« Il m’est difficile de répondre à votre question, répondit Jeserac. Il n’y a certainement rien qui cloche quant à l’intelligence, chez Alvin, mais beaucoup de questions qui devraient l’intéresser semblent ne lui inspirer qu’une indifférence absolue. D’autre part, il manifeste une curiosité morbide pour des sujets dont nous ne parlons généralement pas.

— Le monde extérieur à Diaspar, par exemple ?

— Oui… mais comment l’avez-vous su ? »

Khedron hésita un instant, se demandant dans quelle mesure il pouvait faire confiance à Jeserac. Il savait Jeserac plein de bonnes intentions, mais le savait aussi sans doute lié par les mêmes tabous que tout le monde à Diaspar — tout le monde sauf Alvin.

« Je l’ai deviné », dit-il enfin.

Jeserac s’installa plus confortablement dans les profondeurs du siège qu’il venait de matérialiser. La situation était intéressante, et il désirait en faire une analyse aussi fouillée que possible. Il n’y aurait pas grand-chose à apprendre, toutefois, si Khedron n’était pas disposé à coopérer.

Il aurait dû se douter qu’Alvin ferait un jour la connaissance du Bouffon, d’où d’imprévisibles conséquences. Khedron était la seule autre personne de la ville que l’on pût qualifier d’excentrique, bien que même son excentricité eût été voulue par les fondateurs de Diaspar. On avait constaté, il y avait fort longtemps, que sans crime ni désordre, le paradis deviendrait vite intolérablement monotone. Cependant, par la force des choses, on ne pouvait garantir que le crime se maintiendrait de lui-même au niveau optimal requis par les équations sociales. Et s’il était autorisé et réglementé, il cessait d’être le crime.

Le rôle de Bouffon était la solution — à première vue naïve, mais en fait profondément subtile — qu’avaient choisie les fondateurs de la ville. Dans toute l’histoire de Diaspar, il y avait moins de deux cents personnes que leur héritage mental désignait pour ce rôle tout particulier. Ils bénéficiaient de certains privilèges qui les protégeaient des conséquences de leurs actes ; certains Bouffons, pourtant, avaient dépassé la mesure et subi la seule sanction que Diaspar pût imposer : le bannissement dans le futur avant la fin de leur présente incarnation.

En de rares et imprévisibles occasions, le Bouffon bouleversait la cité par quelque extravagance qui pouvait n’être pas plus qu’une plaisanterie raffinée, mais qui pouvait aussi être un assaut calculé contre quelque croyance ou façon de vivre généralement chérie. Tout bien considéré, l’appellation de Bouffon était parfaitement appropriée. Il y avait eu autrefois des hommes chargés de fonctions très similaires agissant avec la même licence, au temps des cours et des rois.

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