Jean-Marc Gadoullet - Agent secret

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« J'ai vécu la tension de négociations à haut risque avec les Khmers rouges, les forces serbes de Slobodan Milosevic, les terroristes d'Al-Qaïda… Je n'ai toujours eu qu'une seule boussole pour agir : l'intérêt supérieur de la Nation. À d'innombrables reprises, j'ai mis ma vie en jeu pour défendre la France, toujours dans l'ombre. Clandestinement. Mon nom est "Personne", ou plutôt “n'importe qui”. Je suis agent secret. » Jean-Marc Gadoullet a appartenu pendant quinze ans — une longévité exceptionnelle — au 11
Choc, une unité d'élite du service Action de la DGSE. Deux présidents de la République ont épinglé sur son uniforme les plus hautes distinctions, la Croix de guerre et la Légion d'honneur.
Assistance à des chefs rebelles, contre-terrorisme, infiltration secrète, empêchement d'un coup d'État, diplomatie parallèle… Ce livre dévoile la vie de l'un des meilleurs agents secrets français. Comment intègre-t-on le Bureau des légendes ? Comment jongle-t-on entre plusieurs identités fictives ? Et comment part-on en mission sans jamais savoir pour combien de temps et sans pouvoir donner de nouvelles à sa famille ?
Voici le témoignage unique d'un véritable héros qui, dans une seconde vie, de 2010 à 2013, a été l'artisan discret de la libération des sept otages d'Areva et de Vinci retenus au Mali par Abou Zeid, l'émir redouté d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Jean-Marc Gadoullet révèle ici les coulisses de cette négociation explosive et dénonce le « business » des otages.
Pour la première fois, un agent secret français raconte son quotidien.

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Sans notre action, la libération des otages n’aurait jamais été possible. Il s’agit d’une injustice totale, d’un manquement abject à la parole donnée. Nous avons été mandatés pour réaliser un travail complexe que nous avons finalement exécuté dans l’inconfort, l’adversité et malgré de nombreuses chausse-trappes. Cette situation me pèse, car j’entretiens une relation de confiance avec les Touaregs, ces seigneurs du désert, depuis très longtemps. Les engagements seront tenus et notre honneur sera rétabli. C’est le dernier objectif que je me suis fixé dans cette triste affaire. Il ne peut en être autrement.

6

Le « club de novembre »

De 2010 à 2013, je suis au cœur des négociations pour la libération des otages français au Mali. Fort de mes contacts chez les Touaregs, mes premières opérations aboutissent dès février 2011 à la libération de trois d’entre eux, comme je l’ai raconté.

Négociations parallèles, jeux d’influence, luttes entre réseaux franco-français ou entre les ministères, des éléments extérieurs parasitent en revanche le deuxième « dossier ». Je suis surtout victime, à partir de novembre 2011, d’une vigoureuse campagne de dénigrement. À Paris, le « club de novembre » s’active pour m’écarter des négociations. Pendant de longs mois, les adversaires de ma filière de négociation, celle des sociétés Vinci et Areva, vont dépenser une énergie folle à tenter de tromper les décideurs chargés de délivrer le précieux feu vert de libération. Ils joueront sur l’incompétence technique de leurs interlocuteurs parisiens pour leur présenter de vraies-fausses preuves de capacités de négociation, affirmant en même temps qu’« Abou Zeid ne veut plus parler avec Gadoullet », que « les autorités maliennes se méfient de Gadoullet… », etc.

Comme il était impossible de me corrompre pour me forcer à travailler sous leur bannière, il était devenu nécessaire de m’éliminer du dossier, d’asphyxier mon activité professionnelle. Tout y passe. On se croirait dans un mauvais polar. On est pourtant bien dans la réalité. Au final, on arrive à faire admettre à deux présidents de la République successifs que ma filière, celle des sociétés, n’est plus efficace.

En tant qu’observateur désabusé de cette tragédie média-comique qui se déroule sous nos yeux, je laisse passer un peu de temps avant de reprendre contact avec les deux entreprises pour finaliser nos engagements. Le discours des deux patrons a totalement changé : « Nous ne connaissons que la version de l’État. Tes Touaregs et toi n’y figurez pas. Par conséquent on ne vous doit rien… » Fermez le ban !

Que se passe-t-il derrière ce refus catégorique d’honorer officiellement une prestation qui a été réalisée au-delà de toute considération et dans des circonstances jamais connues jusqu’alors… ? Pourquoi Luc Oursel et Xavier Huillard refusent-ils de nous recevoir ? Ont-ils à ce point peur d’entendre une version qui ne leur conviendrait plus ? Ou ont-ils reçu des ordres ? Le « club de novembre » est-il à ce point puissant qu’il peut mettre à genoux des géants de l’industrie mondiale ? Pendant presque trois années, les deux groupes me feront poireauter en me proposant des solutions de médiation qu’ils finiront toujours par refuser.

Je ne milite dans aucun parti, je n’appartiens à aucune secte ou confrérie, ni à aucune association d’anciens combattants ou de réservistes. Bref, je suis totalement seul et isolé. « Un officier, ça ferme sa gueule et ça exécute les ordres. Jean-Marc n’ira pas plus loin », leur aurait-on dit. Sauf que l’officier que je suis appartient quand même à l’ordre de la Légion d’honneur et que dans ce monde, la parole donnée a un sens.

Au début, pourtant, tout est très simple. Ma mission consiste à négocier avec le « bas », c’est-à-dire Abou Zeid, pour obtenir les termes de la négociation. La mission d’Anne Lauvergeon — puis de Luc Oursel, son successeur — et de Xavier Huillard, les PDG d’Areva et de Vinci, consiste à travailler vers le « haut », en direction de l’Élysée, pour obtenir le feu vert. Je décroche les termes de la négociation, ils débloquent le feu vert présidentiel, voilà le plan. Anne Lauvergeon joue merveilleusement son rôle. Cette femme extraordinaire — une vraie teigne — harcèle le président Nicolas Sarkozy à l’époque. Lors de la première phase de libération des otages, son énergie est déterminante. Je ramène enfin les conditions de la libération, elle obtient le go présidentiel sans s’inquiéter des états d’âme de l’entourage de Nicolas Sarkozy ou même de Benoît Puga, son chef d’état-major qui n’est, à ce moment-là, pas concerné par la décision. Je saute dans mon pick-up pour aller extraire les trois captifs de leur prison dans le désert. Premier « dossier » bouclé.

Patatras au printemps 2011, lorsque « Atomic Anne » est remplacée par Luc Oursel, le numéro deux d’Areva, à la tête du géant français du nucléaire. Le nouveau PDG — décédé depuis, paix à son âme — n’est pas fait du même acier, il n’a pas la même trempe. « Il faut, il faut, il faut… », répète-t-il, mais il est beaucoup moins insistant auprès du président de la République. C’est d’autant plus catastrophique que, de son côté, Xavier Huillard, le PDG de Vinci… ne voit pas le président Sarkozy ! À l’arrivée, je poursuis mon travail en direction d’Abou Zeid, mais le travail vers l’Élysée ne fonctionne plus, pire, il est mené contre moi.

Autre nouveauté, le général Benoît Puga est officiellement nommé gestionnaire du dossier à l’Élysée. Pourquoi ce nouvel intermédiaire entre le président de la République et les sociétés ? Pourquoi également le général Jean-Michel Chéreau, le directeur sûreté d’Areva, est-il « écarté » et ne doit-il plus recevoir mes comptes rendus ? Nous n’aurons jamais de réponse. Ce qui est certain, c’est qu’on ne change jamais une équipe qui gagne en matière de négociation. Et justement, dans ce cas, on place un obstacle entre les présidents… Pourquoi, dans le même temps, monsieur Puga veut-il absolument connaître tous mes déplacements ? Pourquoi faut-il presque demander l’autorisation de bouger avant d’entreprendre un déplacement vers Abou Zeid ? Je n’ai jamais eu besoin de tout cela avant son arrivée et ne tiendrai donc aucun compte de ces recommandations…

Ce n’est pas la seule difficulté à laquelle je suis confronté après la libération des trois premiers otages. Bernard Bajolet, qui est arrivé à la tête de la DGSE en 2013, applique la philosophie de François Hollande — successeur entre-temps de Nicolas Sarkozy — concernant les terroristes : « La France ne paye pas de rançon, elle ne négocie pas. » Dans la deuxième phase de libération des otages, le « club de novembre » entretient activement l’idée dans les salons élyséens que je ne suis plus en mesure d’assurer la mission.

J’apprends que le ministère de la Défense prend le relais, en s’appuyant sur une société de sécurité privée, dirigée par Pierre-Antoine Lorenzi, qui est un « prestataire » de plusieurs géants du CAC 40. La révélation par le journal Le Monde [25] 30 octobre 2013. de son intervention dans la négociation au Sahel, alors que la DGSE « aurait été mise sur la touche par le ministère de la Défense », a fait des vagues. Interrogé sur son action dans la libération des otages, Bernard Bajolet, le patron de la DGSE, s’est fendu de deux qualificatifs rageurs : « Contre-productif » et « parasitaire » [26] Le Monde , « La bête noire de la DGSE », 25 novembre 2013. . Un parasite est un organisme qui utilise un autre organisme pour se déplacer en s’accrochant sur lui à son insu. Lorenzi se serait donc, selon le patron DGSE, accroché à une négociation en cours pour finalement s’en attribuer la paternité.

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