Henri Charrière - Papillon

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Papillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Charrière fut faussement accusé de meurtre en 1931 et condamné à perpétuité au bagne en Guyane française. Le régime là, dit « le chemin de la pourriture », était affreux. Résolu qu'il n'y appartiendrait jamais, il s'évada. Sa récompense fut d'abord un cachot inondé de la mer toutes les marées, puis un séjour à la réclusion, « la mangeuse d'hommes », où il fut puni par la quasi-famine. Mais il désira tant sa liberté que, n'importe combien de ses essais aient échoué, il tenta une évasion après l'autre.

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Le lendemain, Dega demande à sortir de l’hôpital, ainsi que Fernandez. Le Mana est parti le matin. Ils espèrent s’évader des cellules du camp, je leur souhaite bonne chance, moi je ne change pas mes projets.

J’ai vu Jésus. C’est un vieux forçat libéré, sec comme une sardine, le visage basané, balafré de deux horribles cicatrices. Il a un œil qui pleure tout le temps quand il vous regarde. Sale gueule, sale regard. Il ne m’inspire guère confiance, l’avenir me donnera raison. Vite on parle :

— Je peux te préparer un bateau pour quatre hommes maximum cinq. Un tonneau d’eau, des vivres, du café et du tabac ; trois pagaies (carrelettes d’Indien), des sacs de farine vides, une aiguille et du fil pour que tu fasses la voile et le foc toi-même ; une boussole, une hache, un couteau, cinq litres de tafia (rhum de Guyane), pour deux mille cinq cents francs. La lune termine dans trois jours. D’ici quatre jours, si tu acceptes, je t’attendrai dans le canot à l’eau toutes les nuits, de onze heures à trois heures du matin pendant huit jours. Au premier quartier de la lune, je ne t’attends plus. Le bateau sera exactement en face de l’angle vers en bas du mur de l’hôpital. Dirige-toi par le mur, car tant que tu n’es pas sur le bateau, tu ne peux pas le voir, même à deux mètres. » Je n’ai pas confiance mais je dis oui quand même.

— Le pognon ? me dit Jésus.

— Je te l’enverrai par Sierra. » Et on se quitte sans se serrer la main. C’est pas brillant.

A trois heures, Chatal s’en va au camp porter le pognon à Sierra, deux mille cinq cents francs. Je me suis dit : « Je joue ce pognon grâce à Galgani, car c’est risqué. Pourvu qu’il ne les boive pas en tafia, ces deux mille cinq cents balles ! »

Clousiot est radieux, il a confiance en lui-même, en moi et dans le projet. Une seule chose le tracasse : pas toutes les nuits mais souvent, l’Arabe porte-clefs rentre dans la salle et, surtout, rarement très tard. Un autre problème : qui pourrait-on choisir comme troisième pour lui faire la proposition ? Il y a un Corse du milieu niçois, il s’appelle Biaggi. Il est au bagne depuis 1929, se trouve dans cette salle de haute surveillance parce qu’il a tué un type, en prévention pour ce meurtre. Clousiot et moi discutons si on doit lui parler et quand. Pendant que nous sommes en train de causer à voix basse, il s’approche de nous un éphèbe de dix-huit ans, beau comme une femme. Il s’appelle Maturette et a été condamné à mort puis gracié pour son jeune âge — dix-sept ans — pour l’assassinat d’un chauffeur de taxi. Ils étaient deux de seize ans et dix-sept ans, et ces deux enfants, aux assises, au lieu de s’accuser réciproquement, déclaraient chacun avoir tué le chauffeur. Or le chauffeur n’avait reçu qu’une balle. Cette attitude lors de leur procès les avait rendus sympathiques à tous les forçats, ces deux gosses.

Maturette, très efféminé, s’approche donc de nous et d’une voix de femme nous demande du feu. On lui en donne et, par-dessus le marché, je lui fais cadeau de quatre cigarettes et d’une boîte d’allumettes. Il me remercie avec un sourire aguichant, nous le laissons se retirer. Tout à coup Clousiot me dit : « Papi, on est sauvés. Le bique va rentrer autant que nous voulons et à l’heure que nous voudrons, c’est dans la poche.

— Comment ?

— C’est bien simple : on va parler au petit Maturette qu’il rende le bique amoureux de lui. Tu sais, les Arabes ça aime les jeunes. De là à l’amener à entrer la nuit pour se taper le gosse, il y a pas loin. A lui de faire des manières, disant qu’il a peur d’être vu, pour que l’Arabe entre à des heures qui nous conviennent.

— Laisse-moi faire.

Je vais vers le Maturette, il me reçoit avec un sourire engageant. Il croit qu’il m’a ému avec son premier sourire aguichant. Tout de suite je lui dis : « Tu te trompes, va aux cabinets. » Il va aux cabinets et là-bas je commence :

— Si tu répètes un mot de ce que je vais te dire, tu es un homme mort. Voilà : veux-tu faire ça, ça et ça pour de l’argent ? Combien ? Pour nous rendre service ? ou veux-tu partir avec nous ?

— Je veux partir avec vous, ça va ? » Promis, promis. On se serre la main.

Il va se coucher et moi, après quelques mots à Clousiot, je me couche aussi. Le soir, à huit heures, Maturette est assis à la fenêtre. Il n’a pas à appeler l’Arabe, il vient tout seul, la conversation s’engage entre eux à voix basse. A dix heures Maturette se couche. Nous, on est couchés, un œil ouvert, depuis neuf heures. Le bique entre dans la salle, fait deux tours, trouve un homme mort. Il frappe à la porte et peu de temps après entrent deux brancardiers qui enlèvent le mort. Ce mort nous servira, car il justifiera les rondes de l’Arabe à n’importe quelle heure de la nuit. Sur notre conseil, le lendemain, Maturette lui donne rendez-vous à onze heures du soir. Le porte-clefs arrive à cette heure-là, passe devant le lit du petit, le tire par les pieds pour le réveiller, puis il se dirige vers les cabinets. Maturette le suit. Un quart d’heure après sort le porte-clefs qui va tout droit à la porte et sort. A la minute, Maturette va se coucher sans nous parler. Bref, le lendemain pareil, mais à minuit. Tout est au poil, le bique viendra à l’heure que lui indiquera le petit.

Le 27 novembre 1933, deux pieds de lit prêts à être enlevés pour servir de massues, j’attends à quatre heures de l’après-midi un mot de Sierra. Chatal, l’infirmier, arrive sans papier. Il me dit seulement : « François Sierra m’a dit de te dire que Jésus t’attend à l’endroit fixé. Bonne chance. » A huit heures du soir, Maturette dit à l’Arabe :

— Viens après minuit, car on pourra rester, à cette heure-là, plus longtemps ensemble.

L’Arabe a dit qu’il viendrait après minuit. A minuit juste, on est prêt. L’Arabe entre vers minuit un quart, il va droit au lit de Maturette, lui tire les pieds et continue vers les cabinets. Maturette entre avec lui. J’arrache le pied de mon lit, il fait un peu de bruit en tombant. De Clousiot, on n’entend rien. Je dois me mettre derrière la porte des cabinets et Clousiot doit marcher vers lui pour attirer son attention. Après une attente de vingt minutes, tout se passe très vite. L’Arabe sort des cabinets et, surpris de voir Clousiot, il dit :

— Que fais-tu là, planté au milieu de la salle à cette heure-ci ? Va te coucher.

Au même moment, il reçoit le coup du lapin en plein cervelet et tombe sans bruit. Vite, je m’habille de ses vêtements, je mets ses chaussures, on le traîne sous un lit et, avant de le pousser complètement, je lui donne un autre coup à la nuque. Il a son compte.

Pas un des quatre-vingts hommes de la salle n’a bougé. Je me dirige rapidement vers la porte, suivi de Clousiot et de Maturette, tous les deux en chemise et je frappe. Le surveillant ouvre, je brandis mon fer : tac ! sur la tête de celui qui a ouvert. L’autre en face laisse tomber son mousqueton, il était endormi sûrement. Avant qu’il réagisse, je l’assomme. Les miens n’ont pas crié, celui de Clousiot a fait « Ah ! » avant de s’écrouler. Les deux miens sont restés assommés sur leur chaise, le troisième est étendu raide de tout son long. On retient notre respiration. Pour nous, ce « Ah ! » a été entendu par tout le monde. C’est vrai qu’il a été assez fort et pourtant personne ne bouge. On ne les rentre pas dedans la salle, on part avec les trois mousquetons. Clousiot en premier, le môme au milieu et moi derrière, on descend les escaliers mal éclairés par une lanterne. Clousiot a lâché son fer, moi je l’ai dans la main gauche et, dans la droite, le mousqueton. En bas, rien. Autour de nous la nuit est comme de l’encre. Il faut bien regarder pour voir le mur vers le fleuve, on s’y dirige rapidement. Arrivé au mur, je fais la courte échelle. Clousiot monte, se met à califourchon et tire Maturette, puis moi. On se laisse glisser dans le noir de l’autre côté du mur. Clousiot tombe mal dans un trou et se fait mal au pied, Maturette et moi arrivons bien. On se lève tous deux, on a abandonné les mousquetons avant de sauter. Quand Clousiot veut se lever, il ne le peut pas, il dit qu’il a la jambe cassée. Je laisse Maturette avec Clousiot, je cours vers l’angle en laissant frotter ma main contre le mur. Il fait si noir que quand j’arrive au bout du mur je ne m’en aperçois pas et, ma main tombant dans le vide, je me casse la gueule. J’entends du côté du fleuve une voix qui dit :

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