Les Mille Et Une Nuits Tome I

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«Le vendredi matin, la vieille arriva dans le temps que je commençais à m’habiller et que je choisissais l’habit le plus propre de ma garde-robe. «Je ne vous demande pas, me dit-elle, comment vous vous portez; l’occupation où je vous vois me fait assez connaître ce que je dois penser là-dessus: mais ne vous baignerez-vous pas avant que d’aller chez le premier cadi? – Cela consumerait trop de temps, lui répondis-je; je me contenterai de faire venir un barbier et de me faire raser la tête et la barbe.» Aussitôt j’ordonnai à un de mes esclaves d’en chercher un qui fût habile dans sa profession et fort expéditif.

«L’esclave m’amena ce malheureux barbier que vous voyez, qui me dit après m’avoir salué: «Seigneur, il paraît à votre visage que vous ne vous portez pas bien.» Je lui répondis que je sortais d’une maladie. «Je souhaite, reprit-il, que Dieu vous délivre de toutes sortes de maux et que sa grâce vous accompagne toujours. – J’espère, lui répliquai-je, qu’il exaucera ce souhait, dont je vous suis fort obligé. – Puisque vous sortez d’une maladie, dit-il, je prie Dieu qu’il vous conserve la santé; dites-moi présentement de quoi il s’agit: j’ai apporté mes rasoirs et mes lancettes, souhaitez-vous que je vous rase ou que je vous tire du sang? – Je viens de vous dire, repris-je, que je sors de maladie, et vous devez bien juger que je ne vous ai fait venir que pour me raser; dépêchez-vous et ne perdons pas le temps à discourir, car je suis pressé, et l’on m’attend à midi précisément.»

Scheherazade se tut en achevant ces paroles, à cause du jour qui paraissait. Le lendemain, elle reprit son discours de cette sorte:

CXXXVIII NUIT.

«Le barbier, dit le jeune boiteux de Bagdad, employa beaucoup de temps à déplier sa trousse et à préparer ses rasoirs: au lieu de mettre de l’eau dans son bassin, il tira de sa trousse un astrolabe fort propre, sortit de ma chambre, et alla au milieu de la cour d’un pas grave prendre la hauteur du soleil. Il revint avec la même gravité, et en rentrant: «Vous serez bien aise, seigneur, me dit-il, d’apprendre que nous sommes aujourd’hui au vendredi dix-huitième de la lune de Safar, de l’an 653, depuis la retraite de notre grand prophète de la Mecque à Médine, et de l’an 7320, de l’époque du grand Iskender aux deux cornes; et que la conjonction de Mars et de Mercure signifie que vous ne pouvez pas choisir un meilleur temps qu’aujourd’hui à l’heure qu’il est pour vous faire raser. Mais, d’un autre côté, cette même conjonction est d’un mauvais présage pour vous. Elle m’apprend que vous courez en ce jour un grand danger; non pas véritablement de perdre la vie, mais d’une incommodité qui vous durera le reste de vos jours; vous devez m’être obligé de l’avis que je vous donne de prendre garde à ce malheur; je serais fâché qu’il vous arrivât.»

«Jugez, mes seigneurs, du dépit que j’eus d’être tombé entre les mains d’un barbier si babillard et si extravagant: quel fâcheux contretemps pour un amant qui se préparait à un rendez-vous! j’en fus choqué. «Je me mets peu en peine, lui dis-je en colère, de vos avis et de vos prédictions: je ne vous ai point appelé pour vous consulter sur l’astrologie; vous êtes venu ici pour me raser: ainsi, rasez-moi ou vous retirez, que je fasse venir un autre barbier.»

«Seigneur, me répondit-il avec un flegme à me faire perdre patience, quel sujet avez-vous de vous mettre en colère? Savez-vous bien que tous les barbiers ne me ressemblent pas, et que vous n’en trouveriez pas un pareil quand vous le feriez faire exprès? Vous n’avez demandé qu’un barbier, et vous avez en ma personne le meilleur barbier de Bagdad, un médecin expérimenté, un chimiste très-profond, un astrologue qui ne se trompe point, un grammairien achevé, un parfait rhétoricien, un logicien subtil, un mathématicien accompli dans la géométrie, dans l’arithmétique, dans l’astronomie et dans tous les raffinements de l’algèbre, un historien qui sait l’histoire de tous les royaumes de l’univers. Outre cela, je possède toutes les parties de la philosophie. J’ai dans ma mémoire toutes nos lois et toutes nos traditions. Je suis poète, architecte; mais que ne suis-je pas? Il n’y a rien de caché pour moi dans la nature. Feu monsieur votre père, à qui je rends un tribut de mes larmes toutes les fois que je pense à lui, était bien persuadé de mon mérite: il me chérissait, me caressait, et ne cessait de me citer dans toutes les compagnies où il se trouvait, comme le premier homme du monde: je veux, par reconnaissance et par amitié pour lui, m’attacher à vous, vous prendre sous ma protection, et vous garantir de tous les malheurs dont les astres pourront vous menacer.»

«À ce discours, malgré ma colère, je ne pus m’empêcher de rire. «Aurez-vous donc bientôt achevé, babillard importun? m’écriai-je, et voulez-vous commencer à me raser?»

En cet endroit Scheherazade cessa de poursuivre l’histoire du boiteux de Bagdad, parce qu’elle aperçut le jour; mais la nuit suivante elle en reprit ainsi la suite:

CXXXIX NUIT.

Le jeune boiteux continuant son histoire: «Seigneur, me répliqua le barbier, vous me faites une injure en m’appelant babillard: tout le monde, au contraire, me donne l’honorable titre de silencieux. J’avais six frères que vous auriez pu avec raison appeler babillards, et afin que vous les connaissiez, l’aîné se nommait Bacbouc, le second Bakbarah, le troisième Bakbac, le quatrième Alcouz, le cinquième Alnaschar, et le sixième Schacabac. C’étaient des discoureurs importuns; mais moi qui suis leur cadet, je suis grave et concis dans mes discours.»

«De grâce, mes seigneurs, mettez-vous à ma place: quel parti pouvais-je prendre en me voyant si cruellement assassiné? «Donnez-lui trois pièces d’or, dis-je à celui de mes esclaves qui faisait la dépense de ma maison; qu’il s’en aille et me laisse en repos; je ne veux plus me faire raser aujourd’hui. – Seigneur, me dit alors le barbier, qu’entendez-vous, s’il vous plaît, par ce discours? Ce n’est pas moi qui suis venu vous chercher, c’est vous qui m’avez fait venir; et cela étant ainsi, je jure, foi de musulman, que je ne sortirai point de chez vous que je ne vous aie rasé. Si vous ne connaissez pas ce que je vaux, ce n’est pas ma faute. Feu monsieur votre père me rendait plus de justice. Toutes les fois qu’il m’envoyait quérir pour lui tirer du sang, il me faisait asseoir auprès de lui, et alors c’était un charme d’entendre les belles choses dont je l’entretenais. Je le tenais dans une admiration continuelle; je l’enlevais, et quand j’avais achevé: «Ah! s’écriait-il, vous êtes une source inépuisable de sciences! personne n’approche de la profondeur de votre savoir. – Mon cher seigneur, lui répondais-je, vous me faites plus d’honneur que je ne mérite. Si je dis quelque chose de beau, j’en suis redevable à l’audience favorable que vous avez la bonté de me donner: ce sont vos libéralités qui m’inspirent toutes ces pensées sublimes qui ont le bonheur de vous plaire. Un jour qu’il était charmé d’un discours admirable que je venais de lui faire:

«Qu’on lui donne, dit-il, cent pièces d’or, et qu’on le revêtisse d’une de mes plus riches robes.» Je reçus ce présent sur-le-champ; aussitôt je tirai son horoscope, et je le trouvai le plus heureux du monde. Je poussai même encore plus loin la reconnaissance, car je lui tirai du sang avec les ventouses.»

«Il n’en demeura pas là: il enfila un autre discours qui dura une grosse demi-heure. Fatigué de l’entendre et chagrin de voir que le temps s’écoulait sans que j’en fusse plus avancé, je ne savais plus que lui dire. «Non, m’écriai-je, il n’est pas possible qu’il y ait au monde un autre homme qui se fasse comme vous un plaisir de faire enrager les gens.»

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