Les Mille Et Une Nuits Tome I

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Après les premiers morceaux, Amine, qui s’était placée près du buffet, prit une bouteille et une tasse, se versa à boire, et but la première, suivant la coutume des Arabes. Elle versa ensuite à ses sœurs, qui burent l’une après l’autre; puis remplissant pour la quatrième fois la même tasse, elle la présenta au porteur, lequel, en la recevant, baisa la main d’Amine, et chanta, avant que de boire, une chanson dont le sens était que, comme le vent emporte avec lui la bonne odeur des lieux parfumés par où il passe, de même le vin qu’il allait boire, venant de sa main, en recevait un goût plus exquis que celui qu’il avait naturellement. Cette chanson réjouit les dames, qui chantèrent à leur tour. Enfin, la compagnie fut de très-bonne humeur pendant le repas, qui dura fort longtemps, et fut accompagné de tout ce qui pouvait le rendre agréable.

Le jour allait bientôt finir, lorsque Safie, prenant la parole au nom des trois dames, dit au porteur: «Levez-vous, partez: il est temps de vous retirer.» Le porteur, ne pouvant se résoudre à les quitter, répondit; «Eh! mesdames, où me commandez-vous d’aller en l’état où je me trouve? je suis hors de moi-même à force de vous voir et de boire; je ne retrouverais jamais le chemin de ma maison. Donnez-moi la nuit pour me reconnaître; je la passerai où il vous plaira; mais il ne me faut pas moins de temps pour me remettre dans le même état où j’étais lorsque je suis entré chez vous: avec cela, je doute encore que je n’y laisse la meilleure partie de moi-même.»

Amine prit une seconde fois le parti du porteur: «Mes sœurs, dit-elle, il a raison; je lui sais bon gré de la demande qu’il nous fait. Il nous a assez bien diverties; si vous voulez m’en croire, ou plutôt si vous m’aimez autant que j’en suis persuadée, nous le retiendrons pour passer la soirée avec nous. – Ma sœur, dit Zobéide, nous ne pouvons rien refuser à votre prière. Porteur, continua-t-elle en s’adressant à lui, nous voulons bien encore vous faire cette grâce; mais nous y mettons une nouvelle condition. Quoi que nous puissions faire en votre présence, par rapport à nous ou à autre chose, gardez-vous bien d’ouvrir seulement la bouche pour nous en demander la raison: car en nous faisant des questions sur des choses qui ne vous regardent nullement, vous pourriez entendre ce qui ne vous plairait pas: prenez-y garde, et ne vous avisez pas d’être trop curieux en voulant trop approfondir les motifs de nos actions.

«- Madame, repartit le porteur, je vous promets d’observer cette condition avec tant d’exactitude que vous n’aurez pas lieu de me reprocher d’y avoir contrevenu, et encore moins de punir mon indiscrétion: ma langue, en cette occasion, sera immobile, et mes yeux seront comme un miroir qui ne conserve rien des objets qu’il a reçus. – Pour vous faire voir, reprit Zobéide d’un air très-sérieux, que ce que nous vous demandons n’est pas nouvellement établi parmi nous, levez-vous et allez lire ce qui est écrit au-dessus de notre porte en dedans.»

Le porteur alla jusque là, et y lut ces mots, qui étaient écrits en gros caractères d’or: Qui parle de choses qui ne le regardent point entend ce qui ne lui plaît pas. Il revint ensuite trouver les trois sœurs: «Mesdames, leur dit-il, je vous jure que vous ne m’entendrez parler d’aucune chose qui ne me regardera pas et où vous puissiez avoir intérêt.»

Cette convention faite, Amine apporta le souper, et quand elle eut éclairé la salle d’un grand nombre de bougies préparées avec le bois d’aloès et l’ambre gris, qui répandirent une odeur agréable et firent une belle illumination, elle s’assit à table avec ses sœurs et le porteur. Ils recommencèrent à manger, à boire, à chanter et à réciter des vers. Les dames prenaient plaisir à enivrer le porteur, sous prétexte de le faire boire à leur santé. Les bons mots ne furent point épargnés: enfin ils étaient tous dans la meilleure humeur du monde lorsqu’ils ouïrent frapper à la porte… Scheherazade fut obligée en cet endroit d’interrompre son récit, parce qu’elle vit paraître le jour.

Le sultan, ne doutant point que la suite de cette histoire ne méritât d’être entendue, la remit au lendemain, et se leva.

XXXII NUIT.

Sur la fin de la nuit suivante, Dinarzade appela la sultane: Au nom de Dieu, ma sœur, lui dit-elle, si vous ne dormez pas, je vous supplie de continuer le conte de ces trois belles filles; je suis dans une extrême impatience de savoir qui frappait à leur porte. – Vous l’allez apprendre, répondit Scheherazade; je vous assure que ce que je vais vous raconter n’est pas indigne du sultan mon seigneur.

Dès que les dames, poursuivit-elle, entendirent frapper à la porte, elles se levèrent toutes trois en même temps pour aller ouvrir; mais Safie, à qui cette fonction appartenait particulièrement, fut la plus diligente; les deux autres, se voyant prévenues, demeurèrent et attendirent qu’elle vînt leur apprendre qui pouvait avoir affaire chez elles si tard. Safie revint: «Mes sœurs, dit-elle, il se présente une belle occasion de passer une bonne partie de la nuit fort agréablement, et si vous êtes de même sentiment que moi, nous ne la laisserons point échapper. Il y a à notre porte trois calenders [17], au moins ils me paraissent tels à leur habillement; mais ce qui va sans doute vous surprendre, ils sont tous trois borgnes de l’œil droit, et ont la tête, la barbe et les sourcils ras. Ils ne font, disent-ils, que d’arriver tout présentement à Bagdad, où ils ne sont jamais venus; et comme il est nuit et qu’ils ne savent où aller loger, ils ont frappé par hasard à notre porte, et ils nous prient, pour l’amour de Dieu, d’avoir la charité de les recevoir. Ils se contenteront d’une écurie. Ils sont jeunes et assez bien faits: ils paraissent même avoir beaucoup d’esprit; mais je ne puis penser sans rire à leur figure plaisante et uniforme.» En cet endroit, Safie s’interrompit elle-même et se mit à rire de si bon cœur, que les deux autres dames et le porteur ne purent s’empêcher de rire aussi. «Mes bonnes sœurs reprit-elle, ne voulez-vous pas bien que nous les fassions entrer? Il est impossible qu’avec des gens tels que je viens de vous les dépeindre, nous n’achevions la journée encore mieux que nous ne l’avons commencée. Ils nous divertiront fort et ne nous seront point à charge, puisqu’ils ne nous demandent une retraite que pour cette nuit seulement, et que leur intention est de nous quitter d’abord qu’il sera jour.»

Zobéide et Amine firent difficulté d’accorder à Safie ce qu’elle demandait, et elle en savait bien la raison elle-même. Mais elle leur témoigna une si grande envie d’obtenir d’elles cette faveur, qu’elles ne purent la lui refuser. «Allez, lui dit Zobéide, faites-les donc entrer; mais n’oubliez pas de les avertir de ne point parler de ce qui ne les regardera pas, et de leur faire lire ce qui est écrit au-dessus de la porte.» À ces mots, Safie courut ouvrir avec joie, et peu de temps après, elle revint accompagnée des trois calenders.

Les trois calenders firent, en entrant, une profonde révérence aux dames qui s’étaient levées pour les recevoir, et qui leur dirent obligeamment qu’ils étaient les bienvenus; qu’elles étaient bien aises de trouver l’occasion de les obliger et de contribuer à les remettre de la fatigue de leur voyage, et enfin elles les invitèrent à s’asseoir auprès d’elles. La magnificence du lieu et l’honnêteté des dames firent concevoir aux calenders une haute idée de ces belles hôtesses; mais avant que de prendre place, ayant par hasard jeté les yeux sur le porteur, et le voyant habillé à peu près comme d’autres calenders avec lesquels ils étaient en différend sur plusieurs points de discipline, et qui ne se rasaient pas la barbe et les sourcils, un d’entre eux prit la parole: «Voilà, dit-il, apparemment, un de nos frères arabes les révoltés.»

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