Les Mille Et Une Nuits Tome I
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En cet endroit de son discours, le jeune roi des Îles Noires ne put retenir ses larmes, et le sultan en eut le cœur si serré, qu’il ne put prononcer une parole pour le consoler. Peu de temps après, le jeune roi, levant les yeux au ciel, s’écria: «Puissant créateur de toutes choses, je me soumets à vos jugements et aux décrets de votre Providence! Je souffre patiemment tous mes maux, puisque telle est votre volonté; mais j’espère que votre bonté infinie m’en récompensera.»
Le sultan, attendri par le récit d’une histoire si étrange, et animé à la vengeance de ce malheureux prince, lui dit: «Apprenez-moi où se retire cette perfide magicienne, et où peut être cet indigne amant qui est enseveli avant sa mort. – Seigneur, répondit le prince, l’amant, comme je vous l’ai déjà dit, est au Palais des Larmes, dans un tombeau en forme de dôme, et ce palais communique à ce château du côté de la porte. Pour ce qui est de la magicienne, je ne puis vous dire précisément où elle se retire: mais tous les jours, au lever du soleil, elle va visiter son amant, après avoir fait sur moi la sanglante exécution dont je vous ai parlé; et vous jugez bien que je ne puis me défendre d’une si grande cruauté. Elle lui porte le breuvage qui est le seul aliment avec quoi, jusqu’à présent, elle l’a empêché de mourir, et elle ne cesse de lui faire des plaintes sur le silence qu’il a toujours gardé depuis qu’il est blessé.
«- Prince qu’on ne peut assez plaindre, repartit le sultan, on ne saurait être plus vivement touché de votre malheur que je le suis. Jamais rien de si extraordinaire n’est arrivé à personne, et les auteurs qui feront votre histoire auront l’avantage de rapporter un fait qui surpasse tout ce qu’on a jamais écrit de plus surprenant. Il n’y manque qu’une chose: c’est la vengeance qui vous est due; mais je n’oublierai rien pour vous la procurer.»
En effet, le sultan, en s’entretenant sur ce sujet avec le jeune prince, après lui avoir déclaré qui il était et pourquoi il était entré dans ce château, imagina un moyen de le venger, qu’il lui communiqua.
Ils convinrent des mesures qu’il y avait à prendre pour faire réussir ce projet, dont l’exécution fut remise au jour suivant. Cependant, la nuit étant fort avancée, le sultan prit quelque repos. Pour le jeune prince, il la passa, à son ordinaire, dans une insomnie continuelle (car il ne pouvait dormir depuis qu’il était enchanté), avec quelque espérance, néanmoins, d’être bientôt délivré de ses souffrances.
Le lendemain, le sultan se leva dès qu’il fut jour; et pour commencer à exécuter son dessein, il cacha dans un endroit son habillement de dessus, qui l’aurait embarrassé, et s’en alla au Palais des Larmes. Il le trouva éclairé d’une infinité de flambeaux de cire blanche, et il sentit une odeur délicieuse qui sortait de plusieurs cassolettes de fin or, d’un ouvrage admirable, toutes rangées dans un fort bel ordre. D’abord qu’il aperçut le lit où le noir était couché, il tira son sabre et ôta, sans résistance, la vie à ce misérable, dont il traîna le corps dans la cour du château, et le jeta dans un puits. Après cette expédition, il alla se coucher dans le lit du noir, mit son sabre près de lui sous la couverture, et y demeura pour achever ce qu’il avait projeté.
La magicienne arriva bientôt. Son premier soin fut d’aller dans la chambre où était le roi des Îles Noires, son mari. Elle le dépouilla, et commença de lui donner sur les épaules les cent coups de nerf de bœuf, avec une barbarie qui n’a pas d’exemple. Le pauvre prince avait beau remplir le palais de ses cris et la conjurer de la manière du monde la plus touchante d’avoir pitié de lui, la cruelle ne cessa de le frapper qu’après lui avoir donné les cent coups: «Tu n’as pas eu compassion de mon amant, lui disait-elle, tu n’en dois point attendre de moi…»
Scheherazade aperçut le jour en cet endroit, ce qui l’empêcha de continuer son récit: Bon Dieu! ma sœur, dit Dinarzade, voilà une magicienne bien barbare! Mais en demeurerons-nous là, et ne nous apprendrez-vous pas si elle reçut le châtiment qu’elle méritait? – Ma chère sœur, répondit la sultane, je ne demande pas mieux que de vous l’apprendre demain; mais vous savez que cela dépend de la volonté du sultan. Après ce que Schahriar venait d’entendre, il était bien éloigné de vouloir faire mourir Scheherazade; au contraire: Je ne veux pas lui ôter la vie, disait-il en lui-même, qu’elle n’ait achevé cette histoire étonnante, quand le récit en devrait durer deux mois: il sera toujours en mon pouvoir de garder le serment que j’ai fait.»
XXVI NUIT.
Dinarzade n’eut pas plus tôt jugé qu’il était temps d’appeler la sultane, qu’elle lui dit: Ma chère sœur, si vous ne dormez pas, je vous supplie de nous raconter ce qui se passa dans le Palais des Larmes. Schahriar ayant témoigné qu’il avait la même curiosité que Dinarzade, la sultane prit la parole, et reprit ainsi l’histoire du jeune prince enchanté.
Sire, après que la magicienne eut donné cent coups de nerf de bœuf au roi son mari, elle le revêtit du gros habillement de poil de chèvre et de la robe de brocart par-dessus. Elle alla ensuite au Palais des Larmes, et en y entrant elle renouvela ses pleurs, ses cris et ses lamentations; puis, s’approchant du lit où elle croyait que son amant était toujours: «Quelle cruauté, s’écria-t-elle, d’avoir ainsi troublé les contentements d’une amante aussi tendre et aussi passionnée que je le suis! Ô toi qui me reproches que je suis trop inhumaine quand je te fais sentir les effets de mon ressentiment, cruel prince, ta barbarie ne surpasse-t-elle pas celle de ma vengeance? Ah! traître, en attentant à la vie de l’objet que j’adore, ne m’as-tu pas ravi la mienne? Hélas! ajouta-t-elle en adressant la parole au sultan, croyant parler au noir, mon soleil, ma vie, garderez-vous toujours le silence? Êtes-vous résolu de me laisser mourir sans me donner la consolation de me dire encore que vous m’aimez? Mon âme, dites-moi au moins un mot, je vous en conjure.»
Alors le sultan, feignant de sortir d’un profond sommeil, et contrefaisant le langage des noirs, répondit à la reine d’un ton grave: «Il n’y a de force et de pouvoir qu’en Dieu seul, qui est tout-puissant.» À ces paroles, la magicienne, qui ne s’y attendait pas, fit un grand cri pour marquer l’excès de sa joie: «Mon cher seigneur, s’écria-t-elle, ne me trompé-je pas? est-il bien vrai que je vous entende et que vous me parliez? – Malheureuse! reprit le sultan, es-tu digne que je réponde à tes discours? – Hé! pourquoi répliqua la reine, me faites-vous ce reproche? – Les cris, repartit-il, les pleurs et les gémissements de ton mari, que tu traites tous les jours avec tant d’indignité et de barbarie, m’empêchent de dormir nuit et jour. Il y a longtemps que je serais guéri et que j’aurais recouvré l’usage de la parole si tu l’avais désenchanté. Voilà la cause de ce silence que je garde, et dont tu te plains. – Eh bien! dit la magicienne, pour vous apaiser, je suis prête à faire ce que vous me commanderez. Voulez-vous que je lui rende sa première forme? – Oui, répondit le sultan, et hâte-toi de le mettre en liberté, afin que je ne sois plus incommodé de ses cris.»
La magicienne sortit aussitôt du Palais des Larmes. Elle prit une tasse d’eau, et prononça dessus des paroles qui la firent bouillir comme si elle eût été sur le feu. Elle alla ensuite à la salle où était le jeune roi son mari; elle jeta de cette eau sur lui, en disant: «Si le Créateur de toutes choses t’a formé tel que tu es présentement, ou s’il est en colère contre toi, ne change pas; mais si tu n’es dans cet état que par la vertu de mon enchantement, reprends ta forme naturelle, et redeviens tel que tu étais auparavant.» À peine eut-elle achevé ces mots, que le prince, se retrouvant en son premier état, se leva librement avec toute la joie qu’on peut s’imaginer, et il en rendit grâce à Dieu. La magicienne reprenant la parole: «Va, lui dit-elle, éloigne-toi de ce château, et n’y reviens jamais, ou bien il t’en coûtera la vie.»
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