Les Mille Et Une Nuits Tome II
Здесь есть возможность читать онлайн «Les Mille Et Une Nuits Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Сказка, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Les Mille Et Une Nuits Tome II
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Les Mille Et Une Nuits Tome II: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Mille Et Une Nuits Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Les Mille Et Une Nuits Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Mille Et Une Nuits Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Schemselnihar attendait le calife à l’entrée d’une allée, accompagnée de vingt femmes, toutes d’une beauté surprenante et ornées de colliers et de pendants d’oreilles, de gros diamants et d’autres, dont elles avaient la tête couverte. Elles chantaient au son de leurs instruments et formaient un concert charmant. La favorite ne vit pas plus tôt paraître ce prince, qu’elle s’avança et se prosterna à ses pieds; mais, faisant cette action: «Prince de Perse, dit-elle en elle-même, si vos tristes yeux sont témoins de ce que je fais, jugez de la rigueur de mon sort. C’est devant vous que je voudrais m’humilier ainsi. Mon cœur n’y sentirait aucune répugnance.»
Le calife fut ravi de voir Schemselnihar. «Levez-vous, Madame, lui dit-il, approchez-vous. Je me sais mauvais gré à moi-même de m’être privé si longtemps du plaisir de vous voir.» En achevant ces paroles, il la prit par la main, et, sans cesser de lui dire des choses obligeantes, il alla s’asseoir sur le trône d’argent que Schemselnihar lui avait fait apporter. Cette dame s’assit sur un siège devant lui, et les vingt femmes formèrent un cercle autour d’eux sur d’autres sièges, pendant que les jeunes eunuques se dispersèrent dans le jardin, à certaine distance les uns des autres, afin que le calife jouît du frais de la soirée plus commodément.
Lorsque le calife fut assis, il regarda autour de lui, et vit avec une grande satisfaction tout le jardin illuminé d’une infinité d’autres lumières que les flambeaux que tenaient les jeunes eunuques; mais il prit garde que le salon était fermé; il s’en étonna et en demanda la raison. On l’avait fait exprès pour le surprendre. En effet, il n’eut pas plus tôt parlé, que les fenêtres s’ouvrirent toutes à la fois, et qu’il le vit illuminé au dehors et en dedans d’une manière tout autrement bien entendue qu’il ne l’avait vu auparavant. «Charmante Schemselnibar, s’écria-t-il à ce spectacle, je vous entends: vous avez voulu me faire connaître qu’il y a d’aussi belles nuits que les plus beaux jours. Après ce que je vois, je n’en puis disconvenir.»
Revenons au prince de Perse et à Ebn Thaher, que nous avons laissés dans la galerie. Ebn Thaher ne pouvait assez admirer tout ce qui s’offrait à sa vue: «Je ne suis pas jeune, dit-il, et j’ai vu de grandes fêtes en ma vie; mais je ne crois pas que l’on puisse rien voir de si surprenant, ni qui marque plus de grandeur. Tout ce qu’on nous dit des palais enchantés n’approche pas du prodigieux spectacle que nous avons devant les yeux. Que de richesses et de magnificence à la fois!»
Le prince de Perse n’était pas touché de tous ces objets éclatants qui faisaient tant de plaisir à Ebn Thaher. Il n’avait des yeux que pour regarder Schemselnihar, et la présence du calife le plongeait dans une affliction inconcevable: «Cher Ebn Thaher, dit-il, plût à Dieu que j’eusse l’esprit assez libre pour ne m’arrêter, comme vous, qu’à ce qui devrait me causer de l’admiration! Mais, hélas! je suis dans un état bien différent: tous ces objets ne servent qu’à augmenter mon tourment. Puis-je voir le calife tête à tête avec ce que j’aime, et ne pas mourir de désespoir? Faut-il qu’un amour aussi tendre que le mien soit troublé par un rival si puissant! Ciel! que mon destin est bizarre et cruel! Il n’y a qu’un moment que je m’estimais l’amant du monde le plus fortuné, et dans cet instant je me sens le cœur frappé d’un coup qui me donne la mort! Je n’y puis résister, mon cher Ebn Thaher: ma patience est à bout, mon mal m’accable, et mon courage y succombe.» En prononçant ces derniers mots, il vit qu’il se passait quelque chose dans le jardin qui l’obligea de garder le silence et d’y prêter son attention.
En effet, le calife avait ordonné à une des femmes qui étaient près de lui de chanter sur son luth, et elle commençait à chanter. Les paroles qu’elle chanta étaient fort passionnées, et le calife, persuadé qu’elle les chantait par ordre de Schemselnihar, qui lui avait donné souvent de pareils témoignages de tendresse, les expliqua en sa faveur. Mais ce n’était pas l’intention de Schemselnihar pour cette fois; elle les appliquait à son cher Ali Ebn Becar, et elle se laissa pénétrer d’une si vive douleur d’avoir devant elle un objet dont elle ne pouvait plus soutenir la présence, qu’elle s’évanouit. Elle se renversa sur le dos de la chaise, qui n’avait pas de bras d’appui, et elle serait tombée si quelques-unes de ses femmes ne l’eussent promptement secourue. Elles l’enlevèrent et l’emportèrent dans le salon.
Thaher, qui était dans la galerie, surpris de cet accident, tourna la tête du côté du prince de Perse, et, au lieu de le voir appuyé contre la jalousie pour regarder comme lui, il fut extrêmement étonné de le voir étendu à ses pieds, sans mouvement. Il jugea par là de la force de l’amour dont ce prince était épris pour Schemselnihar, et il admira cet étrange effet de sympathie, qui lui causa une peine mortelle à cause du lieu où ils se trouvaient. Il fit cependant tout ce qu’il put pour faire revenir le prince, mais ce fut inutilement. Ebn Thaher était dans cet embarras, lorsque la confidente de Schemselnihar vint ouvrir la porte de la galerie et entra hors d’haleine, et comme une personne qui ne savait plus où elle en était: «Venez promptement, s’écria-t-elle, que je vous fasse sortir. Tout est ici en confusion, et je crois que voici le dernier de nos jours.
– Hé! comment voulez-vous que nous partions? répondit Ebn Thaher d’un ton qui marquait sa tristesse. Approchez, de grâce, et voyez en quel état est le prince de Perse.» Quand l’esclave le vit évanoui, elle courut chercher de l’eau sans perdre le temps à discourir, et revint en peu de moments.
Enfin le prince de Perse, après qu’on lui eut jeté de l’eau sur le visage, reprit ses esprits. «Prince, lui dit alors Ebn Thaher, nous courons risque de périr ici, vous et moi, si nous y restons davantage: faites donc un effort, et nous sauvons au plus vite.» Il était si faible qu’il ne put se lever tout seul. Ebn Thaher et la confidente lui donnèrent la main, et, le soutenant des deux côtés, ils allèrent jusqu’à une petite porte de fer qui s’ouvrait sur le Tigre. Ils sortirent par là et s’avancèrent jusque sur le bord d’un petit canal qui communiquait au fleuve. La confidente frappa des mains, et aussitôt un petit bateau parut et vint à eux avec un seul rameur. Ali Ebn Becar et son compagnon s’embarquèrent, et l’esclave confidente demeura sur le bord du canal. D’abord que le prince se fut assis dans le bateau, il étendit une main du côté du palais, et mettant l’autre sur son cœur: «Cher objet de mon âme, s’écria-t-il d’une voix faible, recevez ma foi de cette main, pendant que je vous assure de celle-ci que mon cœur conservera éternellement le feu dont il brûle pour vous.»
En cet endroit, Scheherazade s’aperçut qu’il était jour. Elle se tut, et la nuit suivante elle reprit la parole dans ces termes:
CLXIX NUIT.
Cependant le batelier ramait de toute sa force, et l’esclave confidente de Schemselnihar accompagna le prince de Perse et Ebn Thaher en marchant sur le bord du canal jusqu’à ce qu’ils furent arrivés au courant du Tigre. Alors, comme elle ne pouvait aller plus loin, elle prit congé d’eux et se retira.
Le prince de Perse était toujours dans une grande faiblesse. Ebn Thaher le consolait et l’exhortait à prendre courage: «Songez, lui dit-il, que quand nous serons débarqués, nous aurons encore bien du chemin à faire avant que d’arriver chez moi; car, de vous mener, à l’heure qu’il est et dans l’état où vous êtes, jusqu’à votre logis, qui est bien plus éloigné que le mien, je n’en suis pas d’avis; nous pourrions même courir risque d’être rencontrés par le guet.» Ils sortirent enfin du bateau; mais le prince avait si peu de forces qu’il ne pouvait marcher, ce qui mit Ebn Thaher dans un grand embarras. Il se souvint qu’il avait un ami dans le voisinage; il traîna le prince jusque là avec beaucoup de peine. L’ami les reçut avec bien de la joie, et quand il les eut fait asseoir, il leur demanda d’où ils venaient si tard. Ebn Thaher lui répondit: «J’ai appris ce soir qu’un homme qui me doit une somme d’argent assez considérable était dans le dessein de partir pour un long voyage. Je n’ai point perdu de temps, je suis allé le chercher, et en chemin, j’ai rencontré ce jeune seigneur que vous voyez, et à qui j’ai mille obligations; comme il connaît mon débiteur, il a bien voulu me faire la grâce de m’accompagner. Nous avons eu assez de peine à mettre notre homme à la raison. Nous en sommes pourtant venus à bout, et c’est ce qui est cause que nous n’avons pu sortir de chez lui que fort tard. En revenant, à quelques pas d’ici, ce bon seigneur, pour qui j’ai toute la considération possible, s’est senti tout à coup attaqué d’un mal qui m’a fait prendre la liberté de frapper à votre porte. Je me suis flatté que vous voudriez bien nous faire le plaisir de nous donner le couvert pour cette nuit.»
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Les Mille Et Une Nuits Tome II»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Mille Et Une Nuits Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Les Mille Et Une Nuits Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.