Les Mille Et Une Nuits Tome II

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Lorsque les femmes qui étaient assises auparavant sur ces sièges eurent repris chacune leur place avec la permission de Schemselnibar, qui le leur ordonna par un signe, cette charmante favorite choisit une de ces femmes pour chanter. Cette femme, après avoir employé quelques moments à mettre son luth d’accord, chanta une chanson dont le sens était que deux amants qui s’aimaient parfaitement avaient l’un pour l’autre une tendresse sans bornes, que leurs cœurs, en deux corps différents, n’en faisaient qu’un, et que lorsque quelque obstacle s’opposait à leurs désirs, ils pouvaient se dire les larmes aux yeux: «Si nous nous aimons, parce que nous nous trouvons aimables, doit-on s’en prendre à nous? Qu’on s’en prenne à la destinée.»

Schemselnihar laissa si bien connaître dans ses yeux et par ses gestes que ces paroles devaient s’appliquer à elle et au prince de Perse, qu’il ne put se contenir. Il se leva à demi, et s’avançant par-dessus le balustre qui lui servait d’appui, il obligea une des compagnes de la femme qui venait de chanter de prendre garde à son action. Comme elle était près de lui: «Écoutez-moi, lui dit-il, et me faites la grâce d’accompagner de votre luth la chanson que vous allez entendre.» Alors il chanta un air dont les paroles tendres et passionnées exprimaient parfaitement la violence de son amour. D’abord qu’il eut achevé, Schemselnihar, suivant son exemple, dit à une de ses femmes: «Écoutez-moi aussi, et accompagnez ma voix.» En même temps, elle chanta d’une manière qui ne fit qu’embraser davantage le cœur du prince de Perse, qui lui répondit par un nouvel air encore plus passionné que celui qu’il avait déjà chanté.

Ces deux amants s’étant déclaré par leurs chansons leur tendresse mutuelle, Schemselnihar céda à la force de la sienne: elle se leva de dessus son trône, toute hors d’elle-même, et s’avança vers la porte du salon. Le prince, qui connut son dessein, se leva aussitôt et alla au-devant d’elle avec précipitation. Ils se rencontrèrent sous la porte, où ils se donnèrent la main et s’embrassèrent avec tant de plaisir qu’ils s’évanouirent. Ils seraient tombés, si les femmes qui avaient suivi Schemselnihar ne les en eussent empêchés. Elles les soutinrent et les transportèrent sur un sofa, où elles les firent revenir à force de leur jeter de l’eau de senteur au visage et de leur faire sentir plusieurs sortes d’odeurs.

Quand ils eurent repris leurs esprits, la première chose que fit Schemselnihar fut de regarder de tous côtés; et comme elle ne vit pas Ebn Thaher, elle demanda avec empressement où il était. Ebn Thaher s’était écarté par respect, tandis que les femmes étaient occupées après leur maîtresse, et il craignait en lui-même avec raison quelque suite fâcheuse de ce qu’il venait de voir. Dès qu’il eut ouï que Schemselnihar le demandait, il s’avança et se présenta devant elle.

La sultane Scheherazade cessa de parler en cet endroit, à cause du jour qui paraissait. La nuit suivante, elle poursuivit de cette manière:

CLXVI NUIT.

Schemselnihar fut bien aise de voir Ebn Thaber; elle lui témoigna sa joie dans ces termes: «Obligeant Ebn Thaher, je ne sais comment je pourrai reconnaître toutes les obligations infinies que je vous ai. Sans vous, je n’aurais jamais connu le prince de Perse, ni aimé ce qu’il y a au monde de plus aimable. Soyez persuadé pourtant que je ne mourrai pas ingrate, et que ma reconnaissance, s’il est possible, égalera le bienfait dont je vous suis redevable.» Ebn Thaher ne répondit à ce compliment que par une profonde inclination, et qu’en souhaitant à la favorite l’accomplissement de tout ce qu’elle désirait.

Schemselnihar se tourna du côté du prince de Perse, qui était assis auprès d’elle; et le regardant avec quelque sorte de confusion, après ce qui s’était passé entre eux: «Seigneur, lui dit-elle, je suis bien assurée que vous m’aimez, et de quelque ardeur que vous m’aimiez, vous ne pouvez douter que mon amour ne soit aussi violent que le vôtre. Mais ne nous flattons point: quelque conformité qu’il y ait entre vos sentiments et les miens, je ne vois et pour vous et pour moi que des peines, que des impatiences, que des chagrins mortels. Il n’y a pas d’autre remède à nos maux que de nous aimer toujours, de nous en remettre à la volonté du ciel, et d’attendre ce qu’il lui plaira d’ordonner de notre destinée.

– Madame, lui répondit le prince de Perse, vous me feriez la plus grande injustice du monde si vous doutiez un seul moment de la durée de mon amour. Il est uni à mon âme d’une manière que je puis dire qu’il en fait la meilleure partie et que je le conserverai après ma mort. Peines, tourments, obstacles, rien ne sera capable de m’empêcher de vous aimer.» En achevant ces mots, il laissa couler des larmes en abondance, et Schemselnihar ne put retenir les siennes.

Ebn Thaher prit ce temps-là pour parler à la favorite: «Madame, lui dit-il permettez-moi de vous représenter qu’au lieu de fondre en pleurs, vous devriez avoir de la joie de vous voir ensemble. Je ne comprends rien à votre douleur. Que sera-ce donc lorsque la nécessité vous obligera de vous séparer? Mais, que dis-je! vous obligera: il y a longtemps que nous sommes ici, et vous savez, Madame, qu’il est temps que nous nous retirions.

– Ah! que vous êtes cruel! repartit Schemselnihar. Vous qui connaissez la cause de mes larmes, n’aurez-vous pas pitié du malheureux état où vous me voyez? Triste fatalité! Qu’ai-je commis pour être soumise à la dure loi de ne pouvoir jouir de ce que j’aime uniquement?».

Comme elle était persuadée qu’Ebn Thaher ne lui avait parlé que par amitié, elle ne lui sut pas mauvais gré de ce qu’il lui avait dit; elle en profita même. En effet, elle fit un signe à l’esclave sa confidente, qui sortit aussitôt et apporta peu de temps après une collation de fruits sur une petite table d’argent qu’elle posa entre sa maîtresse et le prince de Perse. Schemselnihar choisit ce qu’il y avait de meilleur et le présenta au prince, en le priant de manger pour l’amour d’elle. Il le prit et le porta à sa bouche par l’endroit qu’elle avait touché. Il présenta à son tour quelque chose à Schemselnihar, qui le prit aussi et le mangea de la même manière. Elle n’oublia pas d’inviter Ebn Thaher à manger avec eux; mais se voyant dans un lieu où il ne se croyait pas en sûreté, il aurait mieux aimé être chez lui, et il ne mangea que par complaisance. Après qu’on eut desservi, on apporta un bassin d’argent avec de l’eau dans un vase d’or, et ils se lavèrent les mains ensemble. Ils se remirent ensuite à leur place, et alors trois des dix femmes noires apportèrent chacune une tasse de cristal de roche pleine d’un vin exquis sur une soucoupe d’or, qu’elles posèrent devant Schemselnihar, le prince de Perse et Ebn Thaher.

Pour être plus en particulier, Schemselnihar retint seulement auprès d’elle les dix femmes noires avec dix autres qui savaient chanter et jouer des instruments; et après qu’elle eut renvoyé tout le reste, elle prit une des tasses, et, la tenant à la main, elle chanta des paroles tendres qu’une des femmes accompagna de son luth. Lorsqu’elle eut achevé, elle but; ensuite elle prit une des deux autres tasses, et la présenta au prince en le priant de boire pour l’amour d’elle, de même qu’elle venait de boire pour l’amour de lui. Il la reçut avec un transport d’amour et de joie; mais avant que de boire, il chanta à son tour une chanson qu’une autre femme accompagna d’un instrument; et, en chantant, les larmes lui coulèrent des yeux abondamment: aussi lui marqua-t-il par les paroles qu’il chantait, qu’il ne savait si c’était le vin qu’elle lui avait présenté qu’il allait boire, ou ses propres larmes. Schemselnihar présenta enfin la troisième tasse à Ebn Thaher, qui la remercia de sa bonté et de l’honneur qu’elle lui faisait.

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