Les Mille Et Une Nuits Tome III
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Dans l’incertitude où était Abou Hassan de son état, il appela un des officiers du calife qui était près de lui. «Approchez-vous, dit-il, et mordez-moi le bout de l’oreille, que je juge si je dors ou si je veille.» L’officier s’approcha, lui prit le bout de l’oreille entre les dents, et le serra si fort que Abou-Hassan fit un cri effroyable.
À ce cri, tous les instruments de musique jouèrent en même temps, et les dames et les officiers se mirent à danser, à chanter et à sauter autour d’Abou-Hassan avec un si grand bruit qu’il entra dans une espèce d’enthousiasme qui lui fit faire mille folies. Il se mit à chanter comme les autres. Il déchira le bel habit de calife dont on l’avait revêtu. Il jeta par terre le bonnet qu’il avait sur la tête, et nu, en chemise et en caleçon, il se leva brusquement et se jeta entre deux dames, qu’il prit par la main, et se mit à danser et à sauter avec tant d’action, de mouvement et de contorsions bouffonnes et divertissantes, que le calife ne put se tenir dans l’endroit où il était. La plaisanterie subite d’Abou-Hassan le fit rire avec tant d’éclat qu’il se laissa aller à la renverse, et se fit entendre par-dessus tout le bruit des instruments de musique et des tambours de basque. Il fut si longtemps sans pouvoir se retenir que peu s’en fallut qu’il ne s’en trouvât incommodé. Enfin, il se releva et il ouvrit la jalousie. Alors, en avançant la tête et en riant toujours: «Abou-Hassan, Abou-Hassan, s’écria-t-il, veux-tu donc me faire mourir à force de rire?»
À la voix du calife, tout le monde se tut et le bruit cessa. Abou-Hassan s’arrêta comme les autres et tourna la tête du côté qu’elle s’était fait entendre. Il reconnut le calife et en même temps le marchand de Moussoul. Il ne se déconcerta pas pour cela; au contraire, il comprit dans ce moment qu’il était bien éveillé, et que tout ce qui lui était arrivé était très-réel et non pas un songe. Il entra dans la plaisanterie et dans l’intention du calife, «Ha! ha! s’écria-t-il en le regardant avec assurance, vous voilà donc, marchand de Moussoul! Quoi! vous vous plaignez que je vous fais mourir, vous qui êtes cause des mauvais traitements que j’ai faits à ma mère et de ceux que j’ai reçus pendant un si long temps à l’hôpital des fous! vous qui avez si fort maltraité l’iman de la mosquée de mon quartier et les quatre scheikhs mes voisins! (car ce n’est pas moi, je m’en lave les mains!) vous qui m’avez causé tant de peines d’esprit et tant de traverses! Enfin, n’est-ce pas vous qui êtes l’agresseur, et ne suis-je pas l’offensé?
«- Tu as raison, Abou-Hassan, répondit le calife en continuant de rire; mais pour te consoler et pour te dédommager de toutes tes peines, je suis prêt, et j’en prends Dieu à témoin, à te faire, à ton choix, telle réparation que tu voudras m’imposer.»
En achevant ces paroles, le calife descendit du cabinet et entra dans le salon. Il se fit apporter un de ses plus beaux habits, et commanda aux dames de faire la fonction des officiers de la chambre, et d’en revêtir Abou-Hassan. Quand elles l’eurent habillé: «Tu es mon frère, lui dit le calife en l’embrassant; demande-moi tout ce qui peut te faire plaisir, je te l’accorderai.
«- Commandeur des croyants, reprit Abou-Hassan, je supplie Votre Majesté de me faire la grâce de m’apprendre ce qu’elle a fait pour me démonter ainsi le cerveau, et quel a été son dessein. Cela m’importe présentement plus que toute autre chose, pour remettre entièrement mon esprit dans son assiette ordinaire.»
Le calife voulut bien donner cette satisfaction à Abou-Hassan. «Tu dois savoir premièrement, lui dit-il, que je me déguise assez souvent, et particulièrement la nuit, pour connaître par moi-même si tout est dans l’ordre dans la ville de Bagdad. Et comme je suis bien aise de savoir aussi ce qui se passe aux environs, je me suis fixé un jour, qui est le premier de chaque mois, pour faire un grand tour au-dehors, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, et je reviens toujours par le pont. Je revenais de faire ce tour le soir que tu m’invitas à souper chez toi. Dans notre entretien tu me marquas que la seule chose que tu désirais c’était d’être calife et commandeur des croyants l’espace de vingt-quatre heures seulement, pour mettre à la raison l’iman de la mosquée de ton quartier et les quatre scheikhs ses conseillers. Ton désir me parut très-propre pour me donner un sujet de divertissement, et, dans cette vue, j’imaginai sur-le-champ le moyen de te procurer la satisfaction que tu désirais. J’avais sur moi de la poudre qui fait dormir, du moment qu’on l’a prise, à ne pouvoir se réveiller qu’au bout d’un certain temps. Sans que tu t’en aperçusses, j’en jetai une dose dans la dernière tasse que je te présentai, et tu bus. Le sommeil te prit dans le moment, et je te fis enlever et emporter à mon palais par mon esclave, après avoir laissé la porte de ta chambre ouverte en sortant. Il n’est pas nécessaire de te dire ce qui t’arriva dans mon palais à ton réveil et pendant la journée jusqu’au soir, où, après avoir été bien régalé par mon ordre, une de mes esclaves, qui te servait, jeta une autre dose de la même poudre dans le dernier verre qu’elle te présenta et que tu bus. Le grand assoupissement te prit aussitôt, et je te fis reporter chez toi par le même esclave qui t’avait apporté, avec ordre de laisser encore la porte de ta chambre ouverte en sortant. Tu m’as raconté toi-même tout ce qui t’est arrivé le lendemain et les jours suivants. Je ne m’étais pas imaginé que tu dusses souffrir autant que tu as souffert en cette occasion. Mais, comme je m’y suis déjà engagé envers toi, je ferai toutes choses pour te consoler et te donner lieu d’oublier tous tes maux. Vois donc ce que je puis faire pour te faire plaisir, et demande-moi hardiment ce que tu souhaites.
«- Commandeur des croyants, reprit Abou-Hassan, quelque grands que soient les maux que j’ai soufferts, ils sont effacés de ma mémoire du moment que j’apprends qu’ils me sont venus de la part de mon souverain seigneur et maître. À l’égard de la générosité dont Votre Majesté s’offre de me faire sentir les effets avec tant de bonté, je ne doute nullement de sa parole irrévocable. Mais, comme l’intérêt n’a jamais eu d’empire sur moi, puisqu’elle me donne cette liberté, la grâce que j’ose lui demander c’est de me donner assez d’accès près de sa personne pour avoir le bonheur d’être toute ma vie l’admirateur de sa grandeur.»
Ce dernier témoignage du désintéressement d’Abou-Hassan acheva de lui mériter toute l’estime du calife. «Je te sais bon gré de ta demande, lui dit le calife; je te l’accorde avec l’entrée libre dans mon palais à toute heure, en quelque endroit que je me trouve.» En même temps il lui assigna un logement dans le palais; et à l’égard de ses appointements, il lui dit qu’il ne voulait pas qu’il eût affaire à ses trésoriers, mais à sa personne même, et sur-le-champ il lui fit donner par son trésorier particulier une bourse de mille pièces d’or. Abou-Hassan fit de profonds remerciements au calife, qui le quitta pour aller tenir conseil selon sa coutume.
Abou-Hassan prit ce temps-là pour aller au plus tôt informer sa mère de tout ce qui se passait et lui apprendre sa bonne fortune. Il lui fit connaître que tout ce qui lui était arrivé n’était point un songe, qu’il avait été calife et qu’il en avait réellement fait les fonctions pendant un jour entier, et reçu véritablement les honneurs; qu’elle ne devait pas douter de ce qu’il lui disait, puisqu’il en avait eu la confirmation de la propre bouche du calife même.
La nouvelle de l’histoire d’Abou-Hassan ne tarda guère à se répandre dans toute la ville de Bagdad; elle passa même dans les provinces voisines, et de là dans les plus éloignées, avec les circonstances toutes singulières et divertissantes dont elle avait été accompagnée.
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