Les Mille Et Une Nuits Tome III

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Ce discours d’Abou-Hassan plut beaucoup à Nouzhat-Oulaoudat et lui donna quelque espérance. «Je n’étais pas moins occupée que vous de cette pensée, lui dit-elle, et si je ne m’en expliquais pas, c’est que je n’y voyais aucun remède. Je vous avoue que l’ouverture que vous venez de me faire me fait le plus grand plaisir du monde. Mais, puisque vous avez trouvé le moyen que vous dites et que mon secours vous est nécessaire pour y réussir, vous n’avez qu’à me dire ce qu’il faut que je fasse, et vous verrez que je m’y emploierai de mon mieux.

«- Je m’attendais bien, reprit Abou-Hassan, que vous ne me manqueriez pas dans cette affaire, qui vous touche autant que moi. Voici donc le moyen que j’ai imaginé pour faire en sorte que l’argent ne nous manque pas dans le besoin que nous en avons, au moins pour quelque temps. Il consiste dans une petite tromperie que nous ferons, moi au calife, et vous à Zobéide, et qui, je m’assure, les divertira et ne nous sera pas infructueuse. Je vais vous dire quelle est la tromperie que j’entends: c’est que nous mourions tous deux.

«- Que nous mourions tous deux! interrompit Nouzhat-Oulaoudat. Mourez, si vous voulez, tout seul: pour moi, je ne suis pas lasse de vivre, et je ne prétends pas, ne vous en déplaise, mourir encore si tôt. Si vous n’avez pas d’autre moyen à me proposer que celui-là, vous pouvez l’exécuter vous-même, car je vous assure que je ne m’en mêlerai point.

«- Vous êtes femme, repartit Abou-Hassan, je veux dire d’une vivacité et d’une promptitude surprenantes; à peine me donnez-vous le temps de m’expliquer. Écoutez-moi donc un moment avec patience, et vous verrez après cela que vous voudrez bien mourir de la même mort dont je prétends mourir moi-même. Vous jugez bien que je n’entends pas parler d’une mort véritable, mais d’une mort feinte.

«- Ah! bon pour cela, interrompit encore Nouzhat-Oulaoudat; dès qu’il ne s’agira que d’une mort feinte, je suis à vous, vous pouvez compter sur moi, vous serez témoin du zèle avec lequel je vous seconderai à mourir de cette manière; car, pour vous le dire franchement, j’ai une répugnance invincible à vouloir mourir si tôt, de la manière que je l’entendais tantôt.

«- Hé bien, vous serez satisfaite, continua Abou-Hassan. Voici comme je l’entends pour réussir en ce que je me propose. Je vais faire le mort. Aussitôt vous prendrez un linceul et vous m’ensevelirez comme si je l’étais effectivement. Vous me mettrez au milieu de la chambre à la manière accoutumée, avec le turban posé sur le visage, et les pieds tournés du côté de la Mecque, tout prêt à être porté au lieu de la sépulture. Quand tout sera ainsi disposé, vous ferez les cris et verserez les larmes ordinaires en de pareilles occasions, en déchirant vos habits et vous arrachant les cheveux, ou du moins en feignant de vous les arracher, et vous irez toute en pleurs, et les cheveux épars, vous présenter à Zobéide. La princesse voudra savoir le sujet de vos larmes, et dès que vous l’en aurez informée par vos paroles entrecoupées de sanglots, elle ne manquera pas de vous plaindre et de vous faire présent de quelque somme d’argent pour aider à faire les frais de mes funérailles, et d’une pièce de brocart pour me servir de drap mortuaire, afin de rendre mon enterrement plus magnifique, et pour vous faire un habit à la place de celui qu’elle verra déchiré. Aussitôt que vous serez de retour avec cet argent et cette pièce de brocart, je me lèverai du milieu de la chambre et vous vous mettrez à ma place. Vous ferez la morte, et après vous avoir ensevelie, j’irai de mon côté faire auprès du calife le même personnage que vous aurez fait chez Zobéide. Et j’ose me promettre que le calife ne sera pas moins libéral à mon égard que Zobéide l’aura été envers vous.»

Quand Abou-Hassan eut achevé d’expliquer sa pensée sur ce qu’il avait projeté: «Je crois que la tromperie sera fort divertissante, reprit aussitôt Nouzhat-Oulaoudat, et je serai fort trompée si le calife et Zobéide ne nous en savent bon gré. Il s’agit présentement de la bien conduire. À mon égard, vous pouvez me laisser faire, je m’acquitterai de mon rôle pour le moins aussi bien que je m’attends que vous vous acquitterez du vôtre, et avec d’autant plus de zèle et d’attention que j’aperçois comme vous le grand avantage que nous en devons remporter. Ne perdons point de temps. Pendant que je prendrai le linceul, mettez-vous en chemise et en caleçon; je sais ensevelir aussi bien que qui que ce soit, car lorsque j’étais au service de Zobéide et que quelque esclave de mes compagnes venait à mourir, j’avais toujours la commission de l’ensevelir.»

Abou-Hassan ne tarda guère à faire ce que Nouzhat-Oulaoudat lui avait dit. Il s’étendit sur le dos tout de son long sur le linceul qui avait été mis sur le tapis de pied au milieu de la chambre, croisa ses bras et se laissa envelopper, de manière qu’il semblait qu’il n’y avait qu’à le mettre dans une bière et l’emporter pour être enterré. Sa femme lui tourna les pieds du côté de la Mecque, lui couvrit le visage d’une mousseline des plus fines et mit son turban par-dessus, de manière qu’il avait la respiration libre. Elle se décoiffa ensuite, et, les larmes aux yeux, les cheveux pendants et épars, en faisant semblant de se les arracher, avec de grands cris, elle se frappait les joues et se donnait de grands coups sur la poitrine, avec toutes les autres marques d’une vive douleur. En cet équipage, elle sortit et traversa une cour fort spacieuse pour se rendre à l’appartement de la princesse Zobéide.

Nouzhat-Oulaoudat faisait des cris si perçants que Zobéide les entendit de son appartement. Elle commanda à ses femmes esclaves, qui étaient alors auprès d’elle, de voir d’où pouvaient venir ces plaintes et ces cris qu’elle entendait. Elles coururent vite aux jalousies, et revinrent avertir Zobéide que c’était Nouzhat-Oulaoudat qui s’avançait tout éplorée. Aussitôt la princesse, impatiente de savoir ce qui pouvait lui être arrivé, se leva et alla au-devant d’elle jusqu’à la porte de son antichambre.

Nouzhat-Oulaoudat joua ici son rôle en perfection. Dès qu’elle eut aperçu Zobéide, qui tenait elle-même la portière de son antichambre entr’ouverte, et qui l’attendait, elle redoubla ses cris en s’avançant, s’arracha les cheveux à pleines mains, se frappa les joues et la poitrine plus fortement, et se jeta à ses pieds en les baignant de ses larmes.

Zobéide, étonnée de voir son esclave dans une affliction si extraordinaire, lui demanda ce qu’elle avait et quelle disgrâce lui était arrivée.

Au lieu de répondre, la fausse affligée continua ses sanglots quelque temps, en feignant de se faire violence pour les retenir. «Hélas! ma très-honorée dame et maîtresse, s’écria-t-elle enfin avec des paroles entrecoupées de sanglots, quel malheur plus grand et plus funeste pouvait-il m’arriver que celui qui m’oblige de venir me jeter aux pieds de Votre Majesté dans la disgrâce extrême où je suis réduite! Que Dieu prolonge vos jours dans une santé parfaite, ma très-respectable princesse, et vous donne de longues et heureuses années! Abou-Hassan, le pauvre Abou-Hassan, que vous avez honoré de vos bontés et que vous m’aviez donné pour époux, avec le commandeur des croyants, ne vit plus.»

En achevant ces dernières paroles, Nouzhat-Oulaoudat redoubla ses larmes et ses sanglots, et se jeta encore aux pieds de la princesse. Zobéide fut extrêmement surprise de cette nouvelle, «Abou-Hassan est mort! s’écria-t-elle, cet homme si plein de santé, si agréable et si divertissant! En vérité, je ne m’attendais pas d’apprendre si tôt la mort d’un homme comme celui-là, qui promettait une plus longue vie et qui la méritait si bien!» Elle ne put s’empêcher d’en marquer sa douleur par ses larmes. Ses femmes esclaves qui l’accompagnaient, et qui avaient eu plusieurs fois leur part des plaisanteries d’Abou-Hassan quand il était admis aux entretiens familiers de Zobéide et du calife, témoignèrent aussi par leurs pleurs leurs regrets de sa perte et la part qu’elles y prenaient.

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