Les Mille Et Une Nuits Tome III

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Le sultan Khosrouschah nomma donc les deux sœurs de la sultane pour lui servir de sages-femmes, et dès lors l’une et l’autre passèrent au palais, avec une grande joie d’avoir trouvé l’occasion telle qu’elles pouvaient la souhaiter d’exécuter la méchanceté détestable qu’elles avaient méditée contre la sultane leur sœur.

Le temps des couches arriva, et la sultane se délivra heureusement d’un prince beau comme le jour. Ni sa beauté ni sa délicatesse ne furent capables de toucher ni d’attendrir le cœur des sœurs impitoyables. Elles l’enveloppèrent de langes assez négligemment, le mirent dans une petite corbeille, et abandonnèrent la corbeille au courant de l’eau d’un canal qui passait au pied de l’appartement de la sultane, et elles produisirent un petit chien mort, en publiant que la sultane en était accouchée. Cette nouvelle désagréable fut annoncée au sultan, et le sultan en conçut une indignation qui eût pu être funeste à la sultane si son grand vizir ne lui eût représenté que Sa Majesté ne pouvait pas, sans injustice, la regarder comme responsable des bizarreries de la nature.

La corbeille, cependant, dans laquelle le petit prince était exposé fut emportée sur le canal jusque hors de l’enceinte d’un mur qui bornait la vue de l’appartement de la sultane par le bas, d’où il continuait en passant au travers du jardin du palais. Par hasard l’intendant des jardins du sultan, l’un des officiers principaux et des plus considérés du royaume, se promenait dans le jardin, le long du canal. Comme il eut aperçu la corbeille, qui flottait, il appela un jardinier qui n’était pas loin. «Va promptement, dit-il en la lui montrant, et apporte-moi cette corbeille, que je voie ce qui est dedans.» Le jardinier part, et du bord du canal, il attire la corbeille à soi adroitement avec la bêche qu’il tenait, l’enlève et l’apporte.

L’intendant des jardins fut extrêmement surpris de voir un enfant enveloppé dans la corbeille, et un enfant, lequel, quoiqu’il ne fît que de naître, comme il était aisé de le voir, ne laissait pas d’avoir des traits d’une grande beauté. Il y avait longtemps que l’intendant des jardins était marié; mais, quelque envie qu’il eût d’avoir lignée, le ciel n’avait pas encore secondé ses vœux jusqu’alors. Il interrompt sa promenade, se fait suivre par le jardinier, chargé de la corbeille et de l’enfant, et quand il fut arrivé à son hôtel, qui avait entrée dans le jardin du palais, il entra dans l’appartement de sa femme. «Ma femme, dit-il, nous n’avions pas d’enfant, en voici un que Dieu nous envoie. Je vous le recommande; faites-lui chercher une nourrice promptement, et prenez-en soin comme de notre fils: je le reconnais pour tel dès à présent.» La femme prit l’enfant avec joie, et elle se fit un grand plaisir de s’en charger. L’intendant des jardins ne voulut pas approfondir d’où pouvait venir l’enfant. «Je vois bien, se disait-il, qu’il est venu du côté de l’appartement de la sultane; mais il ne m’appartient pas de contrôler ce qui s’y passe ni de causer du trouble dans un lieu où la paix est si nécessaire.»

L’année suivante, la sultane accoucha d’un autre prince. Les sœurs dénaturées n’eurent pas plus de compassion de lui que de son aîné. Elles l’exposèrent de même dans une corbeille sur le canal, et elles supposèrent que la sultane était accouchée d’un chat. Heureusement pour l’enfant, l’intendant des jardins, étant près du canal, le fit enlever et porter à sa femme, en la chargeant d’en prendre le même soin que du premier, ce qu’elle fit, non moins par sa propre inclination que pour se conformer à la bonne intention de son mari.

Le sultan de Perse fut plus indigné de cet accouchement contre la sultane que du premier, et il en eût fait éclater son ressentiment, si les remontrances du grand vizir n’eussent encore été assez persuasives pour l’apaiser.

La sultane, enfin, accoucha une troisième fois, non pas d’un prince, mais d’une princesse: l’innocente eut le même sort que les princes ses frères. Les deux sœurs, qui avaient résolu de ne pas mettre fin à leurs entreprises détestables qu’elles ne vissent la sultane, leur cadette, au moins rejetée, chassée et humiliée, lui firent le même traitement en l’exposant sur le canal. La princesse fut secourue et arrachée à une mort certaine, par la compassion et par la charité de l’intendant des jardins, comme les deux princes ses frères, avec lesquels elle fut nourrie et élevée.

À cette inhumanité les deux sœurs ajoutèrent le mensonge et l’imposture, comme auparavant. Elles montrèrent un morceau de bois, en assurant faussement que c’était une môle dont la sultane était accouchée.

Le sultan Khosrouschah ne put se contenir quand il eut appris ce nouvel accouchement extraordinaire. «Quoi! dit-il, cette femme indigne de ma couche remplirait donc mon palais de monstres si je la laissais vivre davantage! Non, cela n’arrivera pas, ajouta-t-il; elle est un monstre elle-même, je veux en purger le monde.» Il prononça cet arrêt de mort, et il commanda à son grand vizir de le faire exécuter.

Le grand vizir et les courtisans qui étaient présents se jetèrent aux pieds du sultan pour le supplier de révoquer l’arrêt. Le grand vizir prit la parole: «Sire, dit-il, que Votre Majesté me permette de lui représenter que les lois qui condamnent à mort n’ont été établies que pour punir les crimes. Les trois couches de la sultane, si peu attendues, ne sont pas des crimes. En quoi peut-on dire qu’elle y a contribué? Une infinité d’autres femmes en ont fait et en font tous les jours; elles sont à plaindre, mais elles ne sont pas punissables. Votre Majesté peut s’abstenir de la voir, et la laisser vivre. L’affliction dans laquelle elle passera le reste de ses jours, après la perte de ses bonnes grâces, lui sera un assez grand supplice.»

Le sultan de Perse rentra en lui-même, et comme il vit bien l’injustice qu’il y avait de condamner la sultane à mort pour de fausses couches, quand même elles eussent été véritables, comme il le croyait faussement: «Qu’elle vive donc, dit-il, puisque cela est ainsi. Je lui donne la vie, mais à une condition qui lui fera désirer la mort plus d’une fois chaque jour. Qu’on lui fasse un réduit de charpente à la porte de la principale mosquée, avec une fenêtre toujours ouverte; qu’on l’y renferme avec un habit des plus grossiers, et que chaque musulman qui ira à la mosquée faire sa prière lui crache au nez en passant: si quelqu’un y manque, je veux qu’il soit exposé au même châtiment. Et afin que je sois obéi, vous, vizir, je vous commande d’y mettre des surveillants.»

Le ton dont le sultan prononça ce dernier arrêt ferma la bouche au grand vizir. Il fut exécuté, avec un grand contentement des deux sœurs jalouses. Le réduit fut bâti et achevé, et la sultane, véritablement digne de compassion, y fut renfermée, dès qu’elle fut relevée de sa couche, de la manière que le sultan l’avait commandé, et exposée ignominieusement à la risée et au mépris de tout un peuple; traitement néanmoins qu’elle n’avait pas mérité, et qu’elle souffrit avec une constance qui lui attira l’admiration et en même temps la compassion de tous ceux qui jugeaient des choses plus sainement que le vulgaire.

Les deux princes et la princesse furent nourris et élevés par l’intendant des jardins et par sa femme avec la tendresse de père et de mère, et cette tendresse augmenta, à mesure qu’ils avancèrent en âge, par les marques de grandeur qui parurent autant dans la princesse que dans les princes, et surtout par les grands traits de beauté de la princesse, qui se développaient de jour en jour, par leur docilité, par leurs bonnes inclinations au-dessus de la bagatelle et tout autres que celles des enfants ordinaires, et par un certain air qui ne pouvait convenir qu’à des princes et qu’à des princesses. Pour distinguer les deux princes selon l’ordre de leur naissance, ils appelèrent le premier Bahman, et le second Perviz, noms que d’anciens rois de Perse avaient portés. À la princesse, ils donnèrent celui de Parizade, que plusieurs reines et princesses du royaume avaient aussi porté.

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