Michel Bussi - Le Temps est assassin

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Eté 1989 La Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne.
Une route en corniche, un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite… et bascule dans le vide.
Une seule survivante: Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux.
Eté 2016 Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, en vacances, pour exorciser le passé.
A l'endroit même où elle a passé son dernier été avec ses parents, elle reçoit une lettre.
Une lettre signée de sa mère.
Vivante? Troisième auteur français le plus lu en 2015, Michel Bussi séduit aussi les lecteurs du monde entier («Impressionnant» pour le
). Professeur de géographie à l'université de Rouen, il a publié aux Presses de la Cité
(polar le plus récompensé en 2011),
(Prix Maison de la presse 2012),
et
.

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Son fils, Hermann, n’était responsable de rien.

Tout était de la faute de Maria-Chjara, de Nicolas, de Cervone, d’Aurélia, de tous les autres ados de la tribu lors de cet été 89, de leur mépris, de leur égoïsme. Il n’avait rien inventé, Clotilde l’avait parfaitement décrit dans son cahier. Ce sont eux qui avaient nourri cette colère, cette jalousie, cette folie. Sans cela, rien ne serait arrivé. Son fils était un garçon gentil, sérieux, travailleur, bien éduqué. Au collège catholique de la Lise-Meitner-Schule, puis au lycée Werner-Heisenberg de Leverkusen, chez les louveteaux dès l’âge de six ans, chez les pionniers à moins de quinze, toujours une écorce à sculpter dans la main, un caillou brillant dans la poche, un brin d’herbe entre les dents.

Hermann était plus doux que la moyenne.

Il aimait la musique. Il aimait la beauté. Il apprenait le solfège, le violon, il peignait des marines, des ciels, très pâles, aux couleurs délavées, dans un atelier dirigé par un aquarelliste en retraite du musée Morsbroich. Hermann était fils unique. Il aimait se fabriquer un monde rien qu’à lui, bâtir un univers à partir de trésors ramassés au hasard; il n’avait pas affiché sur les murs de sa chambre des posters de tennismen, de chanteurs ou de formule 1, mais les dizaines de pages d’un herbier qu’il enrichissait, mois après mois. A dix ans, il avait eu l’idée d’une collection magnifique, une collection d’étoiles, toutes celles qu’il pouvait trouver, des étoiles de mer, des étoiles dorées dont on décorait les sapins, des étoiles de shérif, des étoiles photographiées de nuit, au cœur de la forêt, des étoiles imprimées sur des drapeaux, sur des affiches, sur des romans. Hermann était un élève brillant, il avait été admis à l’Ecole polytechnique de Munich, en arts appliqués. Hermann était à la fois un artiste et un artisan. Il s’intéressait au fonctionnement des choses, la physique, la mécanique, mais était avant tout attiré par la beauté, la matérialité de la beauté, persuadé que la nature était le plus grand génie créatif que la terre ait connu, qu’elle seule parvenait à l’harmonie ultime, la perfection, que les hommes devaient se contenter de l’admirer, s’en inspirer, s’en nourrir.

Hermann était un être simple et droit.

Seul, souvent. Timide, secret, incompris, mais il ignorait le mensonge. Il ignorait le mal. Ce sont les autres, tous les autres qui lui avaient appris. Ceux de son âge. Hermann ignorait leurs codes. Hermann était trop fragile. Hermann voulait seulement être comme eux, accepté, le temps d’un été. Il ignorait leur cruauté. Sans elle, jamais Hermann n’aurait saboté la direction de cette voiture, cette voiture dans laquelle devaient monter Maria-Chjara et Nicolas. Jamais Hermann n’avait eu l’intention de les tuer, il voulait seulement se venger; il voulait simplement que leur fugue échoue, que la voiture devienne impossible à conduire au milieu de la nuit, qu’ils finissent à pied, que Nicolas ravale sa morgue et que Maria ne se donne pas à lui. Il voulait seulement leur faire peur, leur donner une leçon. Lui qui n’avait jamais connu de fille. Il ne voulait pas que les mains de Nicolas souillent la beauté, la grâce, la perfection de ce visage, de ce corps qui l’obsédait, celui de cette petite pute de Maria-Chjara.

Jakob Schreiber fixa les rochers qui basculaient en cascade dans la Méditerranée, il avait à nouveau ralenti.

Non, bien entendu, Hermann ne voulait pas tuer Maria et Nicolas. Nicolas devait emprunter la voiture de ses parents ce soir-là, comme prévu, pour aller à la Camargue, cette maudite boîte de nuit, avec Aurélia, Cervone et lui; Nicolas leur avait promis. Mais quelques heures plus tôt, Hermann les avait suivis. Quand ils s’étaient garés sur le parking des Euproctes, il avait entendu Maria-Chjara accepter d’accompagner Nicolas… Mais sans tous les autres abrutis du camping! Une virée à deux. Qui tournerait court, avait seulement imaginé Hermann en s’allongeant sous la voiture. Comment aurait-il pu anticiper ce changement de programme? Que ce serait Paul Idrissi qui se retrouverait au volant, avec sa femme et ses enfants? Qu’il provoquerait la mort de toute une famille? Qu’il se retrouverait dans la peau d’un assassin, alors qu’il n’avait pas dix-huit ans?

20 h 56

Arrivée à 21 h 02

Désormais, pensa Jakob Schreiber, on pouvait programmer sa mort à la minute près.

Hermann n’avait rien dit. Les flics avaient conclu à un accident.

Hermann ne s’en était jamais remis. Il était responsable de la mort de trois innocents.

Hermann avait passé un trimestre à ne pas pouvoir mettre les pieds à l’Ecole polytechnique, cloîtré dans sa chambre, entre ses herbes et ses étoiles. Il avait fallu près de trente séances de psy avant qu’Hermann leur avoue, qu’il raconte tout, tout ce que depuis le 23 août 1989, Anke et lui avaient déjà compris.

Hermann continua à voir le psy. Il reprit le violon. Il retourna cueillir des herbes et observer les étoiles. Jakob lui avait trouvé une nouvelle école, moins prestigieuse que l’Ecole polytechnique, une boîte privée, de marketing, où l’on pouvait entrer en cours d’année, suivre des stages; il le fit entrer chez Bayer, moins pour travailler que pour l’occuper.

Hermann allait mieux, Jakob le croyait, voulait le croire, s’en persuader.

Le 23 février 1991, exactement dix-huit mois après l’accident de la Petra Coda, Hermann s’approcha trop d’une cuve de soude sur la chaîne de production qu’il surveillait. Son corps fut dévoré par l’acide, en quelques secondes, comme dans ces films de science-fiction où un corps se réduit en une bouillie fumante, puis disparaît. Jakob voulut croire qu’il s’agissait d’un accident, seulement d’un accident. Dix ouvriers pourtant, dans l’atelier B3 de la chaîne 07 de l’usine Bayer, avaient vu Hermann faire basculer la cuve et la renverser sur lui.

Hermann était un garçon doux et doué. Hermann était promis à un avenir brillant, il aurait occupé une fonction importante dans une grande entreprise, séduit une femme superbe, vécu une vie en harmonie avec ses idéaux, la vie qu’il méritait, identique à celle que Jakob avait racontée à Clotilde Idrissi, avant-hier au téléphone, quand elle l’avait appelé et qu’il s’était fait passer pour son fils. Il n’avait rien inventé. Juste décrit la vie qu’on lui avait volée.

Anke était morte quelques années plus tard. Morte de chagrin. En août 1993, sa femme avait insisté pour qu’ils séjournent en Croatie, sur Pag, une île qui rappelait un peu la Corse, ses falaises, ses villages. Un matin qu’elle allait chercher le pain avec la Mercedes, dans un virage au-dessus du vide elle n’avait pas tourné. Il y avait un mot dans le porte-monnaie qu’elle n’avait pas emporté. Entschuldigung. Désolée.

Il y eut une enquête.

La Mercedes était entretenue avec méticulosité. La direction en parfait état de fonctionner.

Depuis, Jakob avait eu le temps d’y penser. Hermann, Anke avaient payé pour une faute qu’ils n’avaient pas commise.

Il avait eu le temps de peser les responsabilités.

Oui, la tragédie de la famille Schreiber valait bien celle de la famille Idrissi.

Après le 23 août 1989, après l’accident, lorsqu’il avait retrouvé Hermann assis sur les trois marches du mobile home A31, prostré, Jakob avait deviné que son fils portait une part de responsabilité. Il leur restait huit jours de vacances mais dès le lendemain, ils étaient rentrés en Allemagne. Le matin, Jakob s’était rendu dans le bungalow C29, celui des Idrissi. Un bungalow vide. Le cahier de Clotilde, la petite survivante, celui qu’elle traînait toujours avec elle, était posé sur la table de la cuisine, avec les autres affaires que Basile Spinello devait lui apporter à l’hôpital. Il s’était contenté de le prendre. Pour comprendre. Pour que personne d’autre que lui ne le lise, au cas où des indices, une preuve quelconque contre son fils, s’y dissimuleraient entre les lignes.

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