Guillaume Musso - Un appartement à Paris

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Un appartement à Paris: краткое содержание, описание и аннотация

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« L'art est un mensonge qui dit la vérité… » « Techniquement maîtrisé, narrativement efficace, ce page turner s'inscrit dans la lignée de Harlan Coben et de Jesse Kellerman. »
Michel Dufranne — RTBF « Une intrigue qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page. »
Marina Carrère d'Encausse — France 5
Paris, un atelier d'artiste caché au fond d'une allée verdoyante.
Madeline l'a loué pour s'y reposer et s'isoler. À la suite d'une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.
L'atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l'assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd'hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d'unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.
Guillaume Musso signe un thriller addictif et envoûtant porté par des personnages profondément humains. Une plongée vertigineuse dans le monde mystérieux de la création.

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Mètre après mètre, le bus se traînait sur l’autoroute A3. À travers ses vitres embuées, Gaspard apercevait parfois des fragments de panneaux égrenant les villes de la banlieue nord-est : Aulnay-sous-Bois, Drancy, Livry-Gargan, Bobigny, Bondy…

Il avait besoin de ces longues immersions, seul dans la nature, pour se purifier, pour se laver du chancre de la civilisation. Car depuis longtemps, Gaspard Coutances était en guerre contre l’agitation et le chaos d’un monde qui courait à sa perte. Un monde qui craquait de tous les côtés et qu’il ne comprenait plus. En bon misanthrope, il se sentait plus proche des ours, des rapaces et des serpents que de ses soi-disant frères humains. Et il était fier d’avoir fait sécession avec un monde qu’il détestait. Fier de pouvoir vivre la plupart du temps en dehors de la société et de ses règles. Ainsi, il n’avait plus allumé un écran de télévision depuis vingt-cinq ans, ignorait presque tout d’Internet et roulait dans un Dodge de la fin des années 1970.

Sa vie d’ermite procédait d’un ascétisme décidé, mais pas radical. Il s’autorisait parfois une incartade lorsque l’occasion se présentait. Il lui arrivait de quitter ses montagnes ou son repaire de Grèce et de prendre un avion pour assister à un concert de Keith Jarrett à Juan-les-Pins, à une rétrospective de Bruegel à Rotterdam ou une représentation de la Tosca dans les arènes de Vérone. Et puis il y avait ce fameux mois d’écriture à Paris. Après avoir mûri sa pièce de théâtre dans sa tête pendant un an, il se mettait à son bureau, seize heures par jour. Chaque fois il pensait être à court d’idées, d’inspiration, d’envie, mais chaque fois un processus mystérieux se mettait en branle. Les mots, les situations, les dialogues, les répliques jaillissaient sous sa plume et s’articulaient en un tout cohérent, au fil d’une écriture sèche et sans pathos.

Ses pièces étaient aujourd’hui traduites dans près de vingt langues et jouées dans le monde entier. Rien que l’année dernière, près d’une quinzaine de productions s’étaient montées en Europe et aux États-Unis. L’une de ses dernières pièces, Ghost Town , avait été créée à la Schaubühne, le mythique théâtre de Berlin, et elle avait été nommée aux Tony Awards. Ses histoires plaisaient surtout à la presse intello qui surinterprétait et surestimait quelque peu son travail.

Gaspard n’assistait jamais à la représentation de ses pièces ni ne donnait d’interviews. Au début, Karen s’était inquiétée de ce choix de ne pas apparaître dans les médias, mais elle avait su tirer parti de cette réserve pour créer un « mystère Gaspard Coutances ». Finalement, moins il mouillait la chemise, plus la presse le couvrait d’éloges. On le comparait à Kundera, à Pinter, à Schopenhauer, à Kierkegaard. Gaspard n’était pas flatté par ces compliments tant il avait toujours pensé que ce succès procédait d’un malentendu.

Après Bagnolet, le bus s’éternisa sur le périph avant de prendre les quais de Bercy jusqu’à la gare de Lyon. Là, le car marqua un arrêt interminable, le temps de débarquer la moitié de ses passagers avant de mettre le cap vers l’ouest.

Les pièces de théâtre de Gaspard baignaient toutes dans le même terreau : celui de l’absurdité et du tragique de la vie, celui de la solitude consubstantielle à la condition humaine. Elles distillaient la détestation de Gaspard pour la folie de son époque et étaient vierges d’illusions, d’optimisme, de bons sentiments et de tout happy end . Mais, toutes désespérées et cruelles qu’elles étaient, ses pièces étaient drôles. Certes, ce n’était pas Pouic-Pouic, La Cage aux folles ou Au théâtre ce soir , mais c’étaient des pièces vives et dynamiques. Comme disait Karen, elles donnaient aux spectateurs l’impression qu’ils pouvaient être libres, et aux critiques celle qu’ils étaient intelligents. C’était peut-être ce qui expliquait l’engouement du public et des comédiens les plus en vue qui se battaient pour interpréter ses textes grinçants.

On venait de traverser la Seine. Boulevard Arago, des décorations de Noël tristes et déplumées rappelèrent à Gaspard combien il détestait cette période et ce que cette fête était devenue : un simple dégueulis commercial et vulgaire. Puis le car s’immobilisa place Denfert-Rochereau juste devant l’entrée des catacombes. Autour du Lion de Belfort, un petit groupe de manifestants agitaient des drapeaux aux couleurs de la CGT, de FO et de la FSU. Le chauffeur baissa sa vitre pour parler à un flic en train de réguler la circulation. En tendant l’oreille, Gaspard comprit que l’avenue du Maine était bloquée, ainsi que tous les accès à la tour Montparnasse.

Les portes du car s’ouvrirent dans un bruit de ventouses.

— Terminus, tout le monde descend ! annonça le chauffeur d’un ton amusé alors qu’il abandonnait pourtant ses passagers à un triste sort.

Dehors, l’orage redoublait.

4.

En raison de la grève et du blocage des sites de traitement des déchets, Paris croulait sous les ordures. Des montagnes d’immondices s’accumulaient devant les restaurants, les entrées d’immeuble et les devantures de magasin. Dépités, partagés entre le dégoût et la colère, certains touristes faisaient même des selfies ironiques devant les conteneurs débordants de détritus.

Sous la pluie battante, Madeline remontait la rue de Grenelle, tirant sa valise à roulettes qui semblait peser un kilo supplémentaire tous les cent mètres. Le cœur vaillant, elle avait décidé de ne pas se laisser abattre. Pour se donner du courage, elle élaborait dans sa tête son programme des prochains jours. Des balades sur l’île Saint-Louis, une comédie musicale au Châtelet, une pièce de théâtre à Édouard-VII, l’expo Hergé au Grand Palais, Manchester by the Sea au cinéma et quelques petits restaus en solo… Elle avait besoin que ce séjour se passe bien. Elle était venue ici en espérant se reposer et se retrouver. Elle prêtait à la ville ce type de vertu magique.

Elle continua son chemin en s’efforçant de ne pas penser à l’intervention médicale qu’elle devait subir dans les prochains jours. Alors qu’elle venait de dépasser la rue de Bourgogne, la pluie cessa brusquement. Quand elle arriva rue du Cherche-Midi, un rayon de soleil timide fit même son apparition et lui rendit le sourire. Elle fouilla dans son smartphone pour ouvrir le mail de la plate-forme de location sur laquelle elle avait choisi la maison.

« Un appartement à Paris » : un mois plus tôt, c’est cette requête qu’elle avait entrée dans un moteur de recherche lorsqu’elle avait entrepris ses démarches pour trouver un logement. Après quelques dizaines de clics et une demi-heure de navigation, elle avait atterri sur le site d’une agence immobilière spécialisée dans la location de biens atypiques. La maison dépassait de très loin son budget, mais elle lui avait tapé dans l’œil au point qu’elle n’envisage pas d’habiter ailleurs. De peur qu’elle lui passe sous le nez, Madeline avait sorti immédiatement sa carte de crédit pour valider sa réservation.

Dans le message de confirmation figuraient à la fois l’adresse précise du logement et la batterie de codes pour y accéder. D’après les indications, la bâtisse s’élevait dans l’allée Jeanne-Hébuterne, un cul-de-sac barré par un portillon de fer situé juste en face du restaurant Chez Dumonet. Madeline repéra le portail à la peinture écaillée et, l’œil rivé à l’écran de son téléphone, composa les quatre chiffres qui permettaient de le déverrouiller.

Dès qu’elle eut refermé derrière elle, Madeline fut projetée dans un sanctuaire hors du temps. Elle fut d’abord sensible à la verdure — chèvrefeuille, bambous, massifs de jasmin, magnolias — et aux arbustes — orangers du Mexique, andromèdes du Japon, buddleia de David — qui faisaient de l’endroit un écrin bucolique et champêtre à mille lieues de la rugosité de la ville. Puis, en avançant sur les pavés, elle découvrit un groupe de quatre maisonnettes. Des pavillons à un étage entourés d’un potager, dont les façades disparaissaient sous le lierre et la passiflore.

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