Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
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- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Ou simplement vieille fille.
5
— Je sais pas ce que j’ai en ce moment, j’ai envie de piner tout ce qui passe.
— Charmant.
Jeanne s’efforça de ne pas avoir l’air choqué. François Taine contemplait le cul de la serveuse qui s’éloignait. Il quitta des yeux le petit postérieur pour fixer son interlocutrice, sourire aux lèvres. Ce sourire disait clairement que Jeanne était comprise dans son appétit global. Elle ne s’en offusqua pas. Leur amitié avait commencé sur les bancs de l’École de la magistrature, à Bordeaux, dix ans auparavant. Taine avait tenté sa chance, une fois, du temps de l’ENM. Puis une autre fois, quelques années plus tard, après son divorce. Chaque fois, Jeanne avait décliné l’offre.
— Qu’est-ce que tu prends ? demanda-t-il.
— On va voir.
Comme toutes les Parisiennes, Jeanne faisait semblant de manger depuis la puberté. Elle parcourut la carte, fit son choix puis lança un regard autour d’elle. L’Usine était un restaurant à la mode situé près de l’Étoile. Des murs revêtus de bois clair cérusé. Du béton vernis au sol. Un lieu apaisant, malgré le brouhaha ordinaire du déjeuner. Ce que Jeanne appréciait surtout, c’était que le restaurant avait deux visages. Le midi, il était fréquenté par des hommes d’affaires cravatés. Le soir, par la faune de la mode et du cinéma. Cette ambivalence lui ressemblait.
Elle revint à Taine qui lisait la carte, sourcils froncés, comme s’il s’agissait d’un réquisitoire brûlant. Physiquement, l’homme était aussi raide qu’une antenne télescopique. Des cheveux de paille. Des traits saillants. Un air d’éternel étudiant qui ne cadrait pas avec sa stature de magistrat expérimenté. François Taine, trente-huit ans, juge d’instruction à Nanterre — il occupait le bureau voisin de Jeanne —, était un de ceux qui avaient convoqué Jacques Chirac au terme de son mandat présidentiel.
Depuis qu’il avait quitté sa femme, Taine avait opté pour une élégance tapageuse, luttant à la fois contre son air juvénile et sa raideur naturelle. Costumes sur mesure Ermenegildo Zegna. Chemises Prada en stretch. Chaussures Martin Margiela. Jeanne le soupçonnait de payer ses fringues par traites mensuelles. Comme des dettes de jeu.
Il contrecarrait aussi son air de premier de la classe en usant d’un langage volontairement grossier. Il pensait faire chic. La méthode aurait pu marcher à Paris, capitale du second degré, mais il y avait quelque chose en lui de trivial qui entrait en secrète cohérence avec ce vocabulaire. Malgré ses efforts, Taine ressemblait le plus souvent à ce qu’il était. Un plouc endimanché originaire d’Amiens. Ni très chic, ni très fin.
Bien sûr, Jeanne l’aimait pour une raison secrète. Sous l’autorité, l’élégance ostentatoire, la vulgarité, il y avait un être timide qui en rajoutait pour s’imposer. Deux détails trahissaient cette fragilité. Son frêle sourire qu’il lançait d’un coup de menton, comme un caillou à la surface de l’eau. Et sa pomme d’Adam proéminente qui faisait mal à voir mais fascinait en même temps Jeanne.
Ils commandèrent, puis Taine se pencha vers elle.
— Tu connais Audrey, la stagiaire qui bosse à la chambre correctionnelle ?
— La grosse ?
— Appelle-la comme ça si tu veux, fit le magistrat d’un air vexé.
— Il y a quelque chose entre vous ? Il acquiesça d’un sourire goguenard.
— Je ne comprendrai jamais, soupira Jeanne.
Taine joignit ses mains paume contre paume. Un geste de patience, comme lorsqu’il donnait sa dernière chance à un mis en examen avant qu’il soit écroué.
— Jeanne, tu dois saisir une vérité. L’essence du désir chez les hommes.
— Je suis impatiente.
— La plupart d’entre nous courent après la beauté, l’élégance, la minceur. Le genre mannequin. Mais c’est pour épater la galerie. Quand il s’agit de prendre son pied, quand plus personne ne nous regarde, alors on se tourne vers des femmes rondes, aux formes lourdes. Les hommes préfèrent les grosses. Tu piges ?
— En tout cas, je sais à quel groupe j’appartiens.
Jeanne, 1,73 mètre, oscillait sur la balance entre 50 et 52 kilos.
— Plains-toi. Tu es de celles qu’on épouse.
— Je n’avais pas remarqué.
— Tu es la femme qu’on est fier d’avoir à son bras. Qu’on emmène au restaurant. Celle à qui on fait des enfants.
— La maman, quoi. Taine éclata de rire.
— Tu voudrais être aussi la putain ? Tu es trop gourmande. Mi-flattée, mi-vexée, Jeanne demanda :
— Bon. Ton histoire, c’est quoi ?
— Dimanche dernier, l’après-midi, je vois la fameuse Audrey. Chez moi. Tu te souviens de la chaleur ce jour-là ? On avait fermé les volets. Les draps étaient à essorer. Il y avait une ambiance vraiment… Enfin, tu vois.
— Je vois.
— A 17 heures, mon interphone sonne. Mon ex-femme, Nathalie, me ramenait les mômes. Tous les dimanche soir, je dîne avec mes gosses et je les conduis à l’école le lendemain. Le problème, c’est que mon ex arrive d’ordinaire à 19 heures. Pour une sombre histoire de spectacle annulé, elle avait deux heures d’avance. Avec Audrey dans mon lit, j’ai paniqué.
— Tu es divorcé, non ?
— Tout ça est encore très frais. A chaque fois, Nathalie rentre quelques minutes et inspecte les lieux, histoire de flairer la femelle. Elle n’aurait pas mis trois secondes à comprendre qu’il y avait quelqu’un dans ma chambre.
— Qu’est-ce que t’as fait ?
— J’ai enfilé un caleçon et j’ai dit à Audrey de se rhabiller fissa. J’habite au cinquième, au dernier étage. Et il n’y a pas d’ascenseur. Sur mon palier, il y a un réduit de service. Je l’ai foutue à l’intérieur.
— Ça a marché ?
— Limite. Sur le seuil, un bref instant, j’ai eu, dans le même champ de vision, les pieds nus d’Audrey qui disparaissaient dans le local et les têtes de mes enfants qui arrivaient d’en bas.
Taine se tut un instant, ménageant son suspense. Jeanne joua le jeu :
— Et alors ?
— Alors, mes gosses ont filé dans leur chambre et Nathalie est entrée, jetant ses petits regards fouineurs. Elle m’a expliqué deux-trois trucs à propos des vêtements des gamins puis a conclu sur le chèque de la cantine. Les éternelles histoires. Pour moi, le tour était joué. Jusqu’au moment où j’ai aperçu les lunettes de soleil d’Audrey posées sur la bibliothèque de l’entrée.
— Elle les a vues ?
— Non. J’ai profité qu’elle regardait sa montre pour les fourrer dans ma poche.
— Si elle n’a rien vu, quelle est la chute ?
— Je l’ai raccompagnée jusqu’au seuil. J’allais refermer la porte quand elle m’a demandé : « T’as pas vu mes lunettes de soleil ? J’ai dû les poser quelque part. »
Jeanne sourit.
— Une vraie vie d’aventurier. Comment tu t’en es sorti ?
— Pendant cinq bonnes minutes, on a cherché les lunettes que j’avais dans la poche. Puis je les ai sorties discrètement et j’ai fait mine de les dénicher sur une étagère.
Les entrées arrivèrent. Salade de sucrines pour Jeanne. Sushis de thon rouge pour Taine. Il y eut quelques secondes de dégustation silencieuse ponctuées par le seul cliquetis des fourchettes. Autour d’eux, la rumeur des hommes d’affaires était à l’image de leur tenue : neutre, lisse, anonyme.
— Tu bosses sur quoi en ce moment ? demanda Taine.
— Rien de spécial. Et toi ?
— Moi, je suis sur du lourd.
— Quel genre ?
— Un meurtre. Un corps découvert il y a trois jours. Un truc gore. Dans un parking, à Garches. Victime démembrée. Traces de cannibalisme. Murs tapissés de signes sanguinolents. Personne n’y comprend rien.
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