Fred Vargas - Debout les morts

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Une cantatrice grecque qui a perdu sa voix découvre un matin dans son jardin un hêtre qui ne s'y trouvait pas la veille. Intriguée par ce mystère végétal dont son mari Pierre ne se préoccupe pas, elle se persuade bientôt qu'une raison mystérieuse et morbide explique cette soudaine apparition. Son inquiétude croissant, Sophia Siméonidis en perd le sommeil et finit par solliciter l'aide de ses voisins: l'un est spécialiste du Moyen Age, l'autre passionné par la préhistoire, le troisième par la première guerre mondiale. Eux-mêmes sont les proches d'un ex-flic qui partage avec eux une maison délabrée. Mais alors qu'ils se sont laissés convaincre de déraciner l'arbre, voilà que c'est la cantatrice qui disparaît.

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10

Lestrois piocheurs de tranchée étaient éreintés au point qu'ils mangeaient leur poisson sans même remarquer que c'était du bar.

– Rien! dit Marc en se servant à boire. Rien de rien! Incroyable. On est en train de reboucher. Ça sera fini ce soir,

– Qu'est-ce que tu attendais? dit Mathias. Un cadavre? Tu l'attendais vraiment?

– C'est-à-dire qu'à force d'y penser…

– Eh bien, ne te force pas à penser. On pense déjà assez sans le vouloir. Il n'y a rien sous l'arbre et c'est tout.

– C'est certain? demanda Vandoosler d'une voix sourde.

Marc leva la tête. La voix sourde, il la connaissait. Quand le parrain était dans le cirage, c'était qu'il y avait encore pensé.

– Certain, répondit Mathias. Sous l'arbre, le planteur n'avait pas creusé très profond. Les niveaux étaient intacts à soixante-dix centimètres sous la sur- j face. Une espèce de remblai de la fin du XVIII esiècle, l'âge de la maison.

Mathias sortit de sa poche le fragment d'une pipe en terre blanche au fourneau empli de terre et le posa sur la table. Fin XVIII e.

– Voilà, dit-il, pour les amateurs. Sophia Siméoni-dis va pouvoir dormir tranquille. Et son mari n'a même pas réagi quand on a parlé de creuser chez lui. Homme tranquille.

– Peut-être, dit Vandoosler. Mais au bout du compte, ça n'explique pas l'arbre.

– Parfaitement, dit Marc. Ça n'explique pas.

– On se fout de l'arbre, dit Lucien. Ça devait être un pari, ou je ne sais quoi du même ordre. On a trente mille francs et tout le monde est content. On rebouche et ce soir, à neuf heures, on se couche. Repli vers l'arrière. Je suis crevé.

– Non, dit Vandoosler. Ce soir, on sort.

– Commissaire, dit Mathias, Lucien a raison, on est rompus. Sortez si vous voulez, mais nous, on dort.

– Il faudra faire un effort, Saint Matthieu.

– Je ne m'appelle pas Saint Matthieu, bon sang!

– Bien sûr, dit Vandoosler en haussant les épaules, mais qu'est-ce que ça peut faire? Matthieu, Mathias… Lucien, Luc… c'est du pareil au même. Et moi, ça m'amuse. Cerné dans mon vieil âge par des évangélis-tes. Et où est le quatrième, hein? Nulle part. Voilà ce que c'est… Une voiture à trois roues, un char à trois chevaux. Vraiment marrant.

– Marrant? Parce que ça verse dans le fossé? demanda Marc, énervé.

– Non, dit Vandoosler. Parce que ça ne veut jamais aller là où on voudrait, là où ça devrait. Imprévisible, donc. Ça, c'est marrant. N'est-ce pas, Saint Matthieu?

– Comme vous voudrez, soupira Mathias, qui écrasait ses mains l'une contre l'autre. Ce n'est pas ça qui fera de moi un ange, de toute façon.

– Pardon, dit Vandoosler, aucun rapport entre un évangéliste et un ange. Mais passons. Ce soir, il y a réception conviviale chez la voisine. De l'Est. Il paraît que ça lui prend souvent. C'est une festive. J'ai accepté, j'ai dit qu'on viendrait tous les quatre.

– Une réception conviviale? dit Lucien. Pas question. Les gobelets en papier, le vin blanc acre, les assiettes en carton pleines de saletés salées. Pas question. Même dans la merde, vous m'entendez, commissaire, et surtout dans la merde, pas question. Même sur votre char boiteux tiré par trois chevaux, pas question. Grande réception fastueuse ou rien du tout. Merde ou grandeur, mais pas de compromis, pas d'intermédiaire. Pas de juste milieu. Dans le juste milieu, je perds tous mes moyens et je me consterne moi-même.

– Ça ne se passe pas chez elle, dit Vandoosler. Elle tient le restaurant un peu plus bas, Le Tonneau. Elle aimerait vous offrir un verre. Quoi de mal? Cette Juliette de l'Est vaut un coup d'œil et le frère est dans l'édition. Ça peut servir. Surtout, il y aura Sophia Siméonidis et son mari. Ils viennent toujours. Et ça m'intéresse de voir ça.

– Sophia et la voisine sont amies?

– Très.

– Collusion entre le front Ouest et le front Est, dit Lucien. On risque d'être pris en tenaille, il faut faire une percée. Tant pis pour les gobelets.

– On avisera ce soir, dit Marc, que les désirs changeants et impérieux de son parrain fatiguaient. Qu'est-ce qu'il cherchait, Vandoosler le Vieux? Une diversion à ses pensées? Une enquête? Elle était finie, l'enquête, avant d'avoir commencé.

– On t'a dit qu'il n'y avait rien sous l'arbre, reprit Marc. Laisse tomber cette soirée.

– Je ne vois pas le rapport, dit Vandoosler.

– Pardon, tu le vois très bien. Tu veux chercher. N'importe quoi et n'importe où pourvu que tu cherches.

– Et alors?

– Et alors n'invente pas ce qui n'existe pas sous prétexte que tu as paumé ce qui existe. Nous, on va reboucher.

11

Finalement, Vandoosler avait vu arriver les évangé-listes au Tonneau à neuf heures du soir. Tranchée rebouchée, habits changés, ils s'étaient présentés souriants et coiffés. «Portés volontaires», avait murmuré Lucien à l'oreille du commissaire. Juliette avait préparé à dîner pour vingt-cinq personnes et fermé le fres-taurant au public. En réalité, ça avait été une bonne soirée parce que, allant d'une table à une autre, Juliette avait dit à Vandoosler que ses trois neveux étaient assez séduisants et celui-ci avait transmis le message en l'améliorant. Ce qui avait aussitôt fait changer Lucien d'avis sur tout ce qui l'entourait. Marc avait été sensible au compliment et Mathias devait probablement l'apprécier en silence.

Vandoosler avait expliqué à Juliette qu'il n'y en avait qu'un seul à lui parmi les trois, celui qui était en noir, doré et argent, mais Juliette ne se passionnait pas pour les précisions techniques et familiales. C'était le genre de femme à rire avant de connaître la fin d'une bonne histoire. Elle riait donc souvent et cela plaisait à Mathias. Très joli rire. Elle lui rappelait sa sœur aînée. Elle aidait le serveur à passer les plats et restait rarement assise, par goût plus que par nécessité. En contraste, Sophia Siméonidis était la pondération même. De temps à autre elle regardait les trois piocheurs et elle souriait. Son mari était posé à côté d'elle. Le regard de Vandoosler s'attardait sur cet homme, et Marc se demandait ce qu'il pouvait bien espérer y trouver. Souvent, Vandoosler faisait semblant. Semblant de trouver. Système de flic.

Marinas, lui, observait Juliette. Elle échangeait des bouts d'histoires à voix basse avec Sophia, à intervalles répétés. Elles avaient l'air de bien s'amuser. Sans but précis, Lucien voulut savoir si Juliette Gosselin avait un ami, un compagnon ou toute formule de ce genre. Comme il buvait beaucoup d'un vin qui trouvait grâce à ses yeux, il jugea aussi simple de poser la question de manière directe. Ce qu'il fit. Ça fit rire Juliette qui dit qu'elle était passée à côté sans avoir encore compris comment. Elle était toute seule dans la vie, quoi. Et ça la faisait rigoler. Bon tempérament, se dit Marc, et il envia. Il aurait aimé connaître le truc. A défaut, il avait compris que le restaurant tirait son nom de la forme de la porte de la cave, dont les montants en pierre étaient évidés pour permettre le passage de très grands tonneaux. Belles pièces. De 1732, d'après la date gravée sur le linteau. La cave elle-même devait être intéressante à regarder. Si l'avance sur le front Est progressait, il irait jeter un œil.

L'avance progressa. On ne sait comment, le sommeil gagnant les plus méritants, il ne resta plus à trois heures du matin, accoudés à une même table couverte de verres et de cendriers, que Juliette, Sophia et ceux de la baraque pourrie. Mathias se retrouvait assis à côté de Juliette et Marc pensa qu'il l'avait fait avec discrétion mais exprès. Quel crétin. Il était certain que Juliette troublait, même avec ses cinq ans de plus qu'eux – Vandoosler s'était renseigné sur son âge et avait fait passer l'information. Peau blanche, bras pleins, robe assez serrée, visage rond, cheveux longs et clairs, et son rire surtout. Mais elle n'essayait de séduire personne, autant le dire tout de suite. Elle paraissait tout à fait accommodée de sa solitude bis-trotière, ainsi qu'elle avait dit tout à l'heure. Mais c'était Mathias qui déraillait. Pas beaucoup, mais un petit peu tout de même. Quand on est dans la merde, ce n'est pas très malin de désirer la première voisine venue, aussi agréable soit-elle. C'était un truc à se compliquer la vie alors que ce n'est pas le moment. Et puis ça tire à conséquence, Marc en savait quelque chose. Enfin, peut-être se trompait-il. Mathias avait le droit d'être troublé sans que ça tire à conséquence.

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