Fred Vargas - Debout les morts

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Une cantatrice grecque qui a perdu sa voix découvre un matin dans son jardin un hêtre qui ne s'y trouvait pas la veille. Intriguée par ce mystère végétal dont son mari Pierre ne se préoccupe pas, elle se persuade bientôt qu'une raison mystérieuse et morbide explique cette soudaine apparition. Son inquiétude croissant, Sophia Siméonidis en perd le sommeil et finit par solliciter l'aide de ses voisins: l'un est spécialiste du Moyen Age, l'autre passionné par la préhistoire, le troisième par la première guerre mondiale. Eux-mêmes sont les proches d'un ex-flic qui partage avec eux une maison délabrée. Mais alors qu'ils se sont laissés convaincre de déraciner l'arbre, voilà que c'est la cantatrice qui disparaît.

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Par la fenêtre latérale d'un placard du deuxième étage, Sophia pouvait également voir ce qui se passait à l'intérieur de la baraque. Les fenêtres réparées n'avaient pas de rideaux, et elle pensait qu'elles n'en auraient jamais. Chacun semblait s'être attribué un étage. Ce qui posait problème, c'était que le blond travaillait à son étage à moitié nu, ou presque nu, ou alors tout à fait nu, c'était selon. Avec, pour ce qu'elle pouvait en deviner, une parfaite aisance. Ennuyeux. Le blond était beau à regarder, là n'était pas la question. Mais de ce fait, Sophia ne se sentait pas vraiment autorisée à se camper dans le petit placard. À part ces travaux dont ils semblaient parfois avoir par-dessus la tête mais qu'ils menaient avec obstination, ça lisait et écrivait beaucoup là-dedans. Des étagères s'étaient remplies de bouquins. Sophia, née dans les cailloux de Delphes et portée vers le monde par sa seule voix, admirait toute personne occupée à lire à une table sous une petite lumière.

Et puis, la semaine dernière, quelqu'un d'autre était arrivé. Encore un homme, mais beaucoup plus vieux. Sophia avait pensé à une visite. Mais non, l'homme plus vieux s'était installé. Pour longtemps? En tous les cas, il était là, dans les combles. C'était drôle, quand même. Il avait, lui semblait-il, une gueule qui valait le coup. C'était de loin le plus beau des quatre. Mais le plus vieux. Soixante, soixante-dix. On pouvait croire qu'il sortirait de cette gueule une voix de stentor, mais il avait au contraire un timbre si doux et bas que Sophia n'avait pas encore pu saisir un seul mot de ce qu'il disait. Droit, haut, très capitaine déchu, il ne prêtait pas la main aux travaux. Il surveillait, bavardait. Impossible de savoir le nom de celui-là. Sophia, en attendant, l'appelait Alexandre le Grand ou bien le vieil emmerdeur, ça dépendait de son humeur.

Celui qu'on entendait le plus, c'était le type à la cravate, Lucien. Ses éclats de voix portaient loin, et il semblait s'amuser à se commenter à voix forte et à donner toutes sortes de consignes peu suivies par les deux autres. Elle avait essayé d'en parler à Pierre, mais il ne s'était pas plus intéressé aux voisins qu'à l'arbre. Tant que les voisins ne faisaient pas de bruit dans la baraque pourrie, c'était tout ce qu'il avait à en dire. D'accord, Pierre était pris par ses affaires sociales. D'accord, il voyait passer tous les jours des piles de dossiers terribles sur des filles mères sous les ponts, des foutus dehors, des douze ans sans famille, des vieux haletant dans des ^mansardes, et il compilait tout ça pour le secrétaire d'État. Et Pierre était vraiment le type à faire consciencieusement son boulot. Même si Sophia détestait la façon dont il parlait parfois de «ses» déshérités, qu'il avait rangés par types et sous-types comme il avait rangé les admirateurs. Où Pierre l'aurait-il rangée, elle, quand à douze ans elle proposait des mouchoirs brodés aux touristes de Delphes? Déshéritée quoi? Enfin, d'accord. On pouvait comprendre qu'avec tout ça sur les bras, il se foute d'un arbre ou de quatre nouveaux voisins. Mais tout de même. Pourquoi ne jamais en parler? Juste une minute?

6

Marc ne leva même pas la tête en entendant la voix de Lucien qui, de son promontoire du troisième étage, lançait un ordre d'alerte générale ou quelque chose du même genre. Tout compte fait, Marc s'accommodait plus ou moins de l'historien de la Grande Guerre qui, d'une part, avait abattu une niasse considérable de travail dans la baraque, et d'autre part était capable de périodes de silence studieux extrêmement longues. Profondes même. Il n'entendait plus rien quand il se démenait dans la béance de la Grande Guerre. On lui devait toute la remise à flot de l'électricité et de la plomberie, et Marc qui n'y connaissait rien lui en était reconnaissant à vie. On lui devait d'avoir transformé les combles en une vaste double pièce ni froide ni sinistre où le parrain était heureux. On lui devait le tiers du loyer et une générosité fluviale qui apportait chaque semaine un raffinement supplémentaire à la baraque. Mais générosité des mots aussi et des éclats verbaux. Tirades militaires ironistes, excès en tous genres, jugements à 1'emporte-pièce. Il était capable de gueuler pendant une heure entière pour un détail infinie. Marc apprenait à laisser les tirades de Lucien entrer et sortir de sa vie comme des ogres inoffensifs. Lucien n'était même pas militariste. Il courait avec rigueur et résolution après le cœur de la Grande Guerre sans pouvoir l'attraper. Peut-être est-ce pour cela qu'il criait. Non, sûrement pour autre chose. En tout cas ce soir-là, vers six heures, ça le reprenait. Cette fois, Lucien descendit aussi l'escalier et entra chez Marc sans frapper.

– Alerte générale! cria-t-il. Aux abris! La voisine arrive par ici.

– Quelle voisine?

– La voisine du front Ouest. La voisine de droite, si tu aimes mieux. La femme riche au foulard. Plus un mot. Quand elle sonnera, que personne ne bouge. Consigne de la maison vide. Je passe le mot à Mathias.

Avant que Marc ait pu donner son avis, Lucien descendait déjà au premier étage.

– Mathias, cria Lucien en ouvrant sa porte. Alerte! Consigne de la…

Marc entendit Lucien s'interrompre. Il sourit et descendit derrière lui.

– Merde, disait Lucien. Tu n'as pas besoin d'être tout nu pour installer une bibliothèque! Ça t'avance à quoi, merde? Mais bon sang, tu n'as donc jamais froid?

– Je ne suis pas tout nu, j'ai mes sandales, répondit Mathias posément.

– Les sandales, tu sais parfaitement que ça n'y change rien. Et si ça te distrait de jouer à l'homme des temps obscurs, tu ferais mieux de te mettre dans le crâne que l'homme préhistorique, quoi que j'en pense, n'était sûrement pas assez crétin ni assez primaire pour vivre à poil.

Mathias haussa les épaules.

– Je le sais mieux que toi, dit-il. Ça n'a rien à voir avec l'homme préhistorique.

– Avec quoi alors?

– Avec moi. Les vêtements me serrent. Je suis bien comme ça. Qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus? Je ne vois pas en quoi ça te dérange quand je suis à mon étage. Tu n'as qu'à frapper avant d'entrer. Que se passe-t-il? Une urgence?

Le concept d'urgence n'était pas dans les cordes de Mathias. Marc entra en souriant.

– «Le serpent, dit-il, lorsqu'il voit un homme nu, a peur de lui et s'enfuit aussi vite qu'il le peut; et quand il voit l'homme vêtu, il va l'attaquer sans la moindre crainte.» XIII esiècle.

– On est bien avancés, dit Lucien.

– Que se passe-t-il? répéta Mathias.

– Rien. Lucien a vu la voisine du front Ouest se diriger par ici. Lucien a décidé de ne pas répondre au coup de sonnette.

– La sonnette n'est pas réparée, dit Mathias.

– Dommage que ce ne soit pas la voisine du front Est, dit Lucien. Elle est jolie, la voisine de l'Est. Je sens qu'on pourrait pactiser avec le front Est.

– Qu'est-ce que tu en sais?

– J'ai mené quelques opérations de reconnaissance tactique. L'Est est plus intéressant et plus abordable.

– Eh bien c'est celle de l'Ouest, dit Marc avec fermeté. Et je ne vois pas pourquoi on n'ouvrirait pas. Moi je l'aime bien, on a échangé trois mots un matin. De toute façon, il est dans notre intérêt d'être appréciés de l'entourage. Simple question de stratégie.

– Évidemment, dit Lucien, si tu vois ça sous l'angle diplomatique.

– Convivial, disons. Humain, si tu préfères.

– Elle frappe à la porte, dit Mathias. Je descends ouvrir.

– Mathias! dit Marc en le retenant par le bras.

– Quoi? Tu viens de dire que tu étais d'accord. Marc le regarda, avec un petit geste de la main.

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