Fred Vargas - L’homme à l’envers

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L’homme à l’envers: краткое содержание, описание и аннотация

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Laisser les loups vivre en liberté dans le Mercantour, c'était une belle idée, dans l'air du temps. Mais ce n'était pas celle des bergers et, quelques mois plus tard, la révolte gronde. Mais est-ce bien un loup qui tue les brebis autour du village de Saint-Victor? Les superstitions resurgissent, un bruit se propage: ce n'est pas une bête, c'est un loup-garou… Lorsqu'une éleveuse est retrouvée égorgée dans sa bergerie, la rumeur tourne à la psychose.

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– Tu te figures quelque chose. Rattraper Massart?

– Ça peut se faire.

– Tu rigoles. Pas un jeu d'enfant. Faut des éléments d'enquête.

– S'il égorge d'autres brebis, on le suivra à la trace.

– Suivre, ce n'est pas attraper.

– On peut se renseigner, savoir dans quelle bagnole il roule. Quand on saura ça, on aura une chance de le repérer. L'affaire de quelques jours peut-être.

– C'est tout ce qu'ils lui veulent? demanda Lawrence, méfiant.

– Soliman devait le tuer et le Veilleux devait l'ouvrir depuis la gorge jusqu'aux couilles, après sa mort, par humanité. J'ai dit que je ne conduirais pas leur foutu camion si on ne ramenait pas Massart au grand complet.

– Dangereux, dit Lawrence, que la privation rendait un peu rageur. Grotesque et dangereux.

– Je le sais.

– Alors pourquoi le fais-tu?

Camille hésita.

– Ça s'est embringué comme ça, dit-elle pour toute explication.

Et en effet, sur le moment, elle n'en voyait pas de meilleure à proposer.

– Bullshit, gronda Lawrence en revenant vers elle. Tu n'as qu'à le désembringuer.

Camille haussa les épaules.

– Il y a des trucs qui s'embringuent pour des tas de mauvaises raisons et que tu ne peux plus désembringuer, même pour des tas de bonnes raisons.

Lawrence baissa les bras, un peu accablé.

– Bon, dit-il d'un ton morne. Avec quel camion partez-vous?

– Avec celui-là, dit Camille en désignant la bétaillère d'un mouvement de menton.

– Ça, dit Lawrence fermement, c'est une bétaillère. C'est une bétaillère qui pue la merde et le suint. Ce n'est pas un camion.

– Paraît que si, en fait. Buteil dit qu'une fois lessivé, torché, bâché et installé, ce sera comme un palace ambulant.

– Ça va être cradingue, Camille. Tu y as réfléchi?

– Oui.

– Et dormir avec ces deux types? Tu y as réfléchi aussi?

– Oui. Ça s'est embringué, c'est tout.

– Tu as pensé que Massart pouvait vous repérer?

– Pas encore.

– Eh bien, il le peut. Et ce n'est pas cette foutue bâche qui vous protégera la nuit.

– On l'entendra venir.

– Et après, Camille? Vous ferez quoi vous trois, l'enfant, le vieillard et la femme?

– Je ne sais pas. On avisera, je suppose.

Lawrence écarta les bras en un geste d'impuissance.

XVI

Une réception aux Écarts suivit l'enterrement de Suzanne Rosselin. Il y avait beaucoup à commenter car l'inhumation s'était déroulée dans une sobriété déconcertante, suivant en cela les recommandations que Suzanne avait faites quatre années auparavant à son notaire, selon lesquelles "elle en avait rien à branler des fleurs et des poignées en or, qu'elle préférait que le petit conserve les économies pour aller voir la terre de ses ancêtres et qu'enfin, on enterre avec elle la vieille brebis Mauricette quand elle viendrait à décéder, car Mauricette avait été une amie certes pas très dégourdie mais aimante et fidèle, que le curé veuille bien en toucher un mot à la cérémonie". Le notaire lui avait fait valoir que cette exigence païenne n'avait aucune chance d'aboutir, et Suzanne avait dit qu'elle n'en avait rien à branler de l'orthodoxie et qu'elle irait voir ce connard de curé elle-même pour régler le cas de Mauricette.

Le curé s'était apparemment souvenu des recommandations subies et avait évoqué un peu gauchement l'attachement de Suzanne à son cheptel.

Vers quatre heures, la dernière voiture du village quitta les Écarts. Camille, le front bourdonnant, rejoignit Buteil au camion. Plus elle y songeait, plus les préparatifs de la bétaillère l'inquiétaient.

Buteil les attendait en fumant tristement, assis sur le marchepied à l'arrière du camion.

– C'est prêt, dît-il en voyant arriver la jeune femme.

Camille examina le véhicule, à présent entièrement bâché à mi-hauteur sur les flancs et le toit. Sa carrosserie grise était en partie décrassée.

Buteil tapota le flanc du camion du plat de la main et en fit résonner les tôles, comme pour faire les présentations.

– Il a vingt ans, c'est le bel âge, annonça-t-il. Un 508 c'est du costaud, mais il y a des inconvénients. Freins à tambour, faut bien s'appliquer dans les descentes, direction non assistée, faut en donner un vieux coup dans les tournants, sans compter qu'il y a du jeu. Les pédales sont molles. C'est la seule chose qui ait fait soumission dans ce camion.

Buteil se tourna vers Camille, l'examina des pieds à la tête, jaugeant son corps d'un œil de praticien, silhouette longue, bras fins, poignets étroits.

– C'est peut-être très joli pour une femme, dit-il avec un claquement de langue, mais ça va moins bien pour un camionneur. Je ne sais pas si vous pourrez le tenir.

– J'ai déjà conduit des engins de ce genre, dit Camille.

– C'est qu'ici, ça tourne dru. Va falloir tirer.

– On tirera.

– Montez, je vous fais visiter. Je l'ai toujours arrangé comme ça quand je partais avec les gosses.

Buteil ouvrit bruyamment les vantaux arrière et grimpa dans le camion. Il régnait dans la bétaillère une chaleur étouffante et Camille fut saisie par l'odeur de suint.

– Quand ça roule, ça sent moins, expliqua Buteil. Elle a chauffé tout l'après-midi.

Camille hocha la tête et l'intendant, ragaillardi, lui présenta d'un geste ample son aménagement des lieux. La bétaillère faisait plus de six mètres de longueur et Buteil y avait installé quatre lits d'appoint dans le sens de la longueur, deux au fond, deux devant, séparés par une bâche transversale.

– Ça fait deux chambres indépendantes avec fenêtre, commenta-t-il avec satisfaction. On peut relever les bâches devant les claires-voies. Si on veut y voir dehors, ou si on veut y voir dedans, ça revient au même, on les lève, exactement comme on ferait avec un rideau. Quand on veut être tranquille, on les rabat.

Buteil remonta les bâches pour appuyer sa démonstration et la lumière entra sur toute la longueur du camion à travers les claires-voies. “Ici, continua-t-il en se dirigeant vers le fond et en écartant une lourde toile grise, salle de bains.”

Camille examina la cabine de douche fabrication maison, surmontée d'un vieux chauffe-eau reconverti à usage de réservoir, capacité environ cent cinquante litres.

– La pompe? demanda-t-elle.

– Là, dit Buteil. A réapprovisionner tous les deux jours. Et ici, enchaîna-t-il, toilettes. C'est le système du train à l'ancienne, on laisse tout derrière soi. À l'autre bout, dit-il en se retournant, cuisinière à gaz, la bonbonne est pleine. Dans la grande caisse, matériel de cuisine, linge, lampes de poche et tout le fourbi. Ici, tabourets pliants. Sous chacun des lits, tiroir pour ses affaires propres et privées. Tout est prévu. Tout est pensé. Tout marche.

– Vu, dit Camille.

Elle s'assit sur un des deux lits du fond, à gauche. Son regard parcourut les quelque treize mètres carrés surchauffés de la bétaillère. Buteil avait posé sur les matelas des draps et des oreillers blancs qui contrastaient avec le sol noir, l'armature écaillée, les bâches délavées. Elle commençait doucement à s'habituer à l'odeur. Elle commençait à établir sa propriété sur le matelas mou sur lequel elle était assise, elle commençait à posséder tout le camion. Buteil l'observait, fier et inquiet.

– Tout marche, répéta-t-il.

– C'est parfait, Buteil, dit Camille.

– Et vous bilez surtout pas pour l'odeur. Ça s'en va quand on roule.

– Et quand on ne roule pas? Quand on dort?

– Eh bien quand on dort, on ne sent pas. Puisqu'on dort.

– Je ne me bile pas.

– Vous vouiez l'essayer?

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