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Gérard De Villiers: Aurore noire

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Gérard De Villiers Aurore noire

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Il ne trouva rien. Ou les deux hommes n’en possédaient pas, ou il avait fondu dans les flammes. Abandonnant son extincteur vide, il regagna sa Land Rover. La baraque où il s’était désaltéré avait fermé ses volets de bois. Ce n’était pas son propriétaire qui lui causerait des problèmes. Il s’éloigna en direction de Gwadar. La nuit était complètement tombée et il se perdit avant d’arriver au port. Ce qui n’était encore, cinq ans plus tôt, qu’un minuscule port de pêche endormi avec un champ vaguement aménagé servant d’aéroport grandissait à toute vitesse grâce au port commercial en construction. Bientôt, les militaires s’y installeraient à leur tour, comme à Pasni. Plus on s’éloignait de l’Inde, plus c’était rassurant.

Il se dirigea vers l’ouest de la ville où se trouvait le port des pêcheurs. Tout était déjà fermé. On se couchait tôt. Enfin, ses phares éclairèrent une longue jetée de bois, le long de laquelle étaient amarrés plusieurs boutres d’une vingtaine de mètres. L’un d’eux arborait le drapeau iranien. L’Iran n’était qu’à une centaine de kilomètres à l’ouest…

En s’approchant, il aperçut les deux camions stationnés sur la jetée. Les deux Range Rover du Nawar Al Bughti avaient disparu. Inquiet, il sauta à terre. Yassin Abdul Rahman l’accueillit et le rassura aussitôt.

— Le Nawar est parti se reposer. Il dormira ici. Il t’invite à le rejoindre, si tu le souhaites. Il a laissé un de ses hommes pour te guider. Là, au bout de la jetée.

Il désignait un enturbanné, accroupi dans l’ombre, son fusil entre ses genoux.

— Où en est le chargement ? demanda le Pakistanais.

— Nous attendons une grue, expliqua Yassin Abdul Rahman. Le capitaine est allé la chercher. Dès que la cargaison est à bord, il prend la mer.

Sultan Hafiz Mahmood fit un rapide calcul. Quand le soleil se lèverait le lendemain, le boutre, même en ne filant que 8 nœuds, serait largement hors des eaux territoriales pakistanaises où on risquait toujours un contrôle. Ensuite, le risque était beaucoup plus limité. Dans cette zone de l’océan Indien, on arrêtait rarement les innombrables boutres qui circulaient entre la Corne de l’Afrique, Oman, le golfe Persique, l’Iran et la côte pakistanaise.

Il tourna la tête, alerté par un bruit de chenilles. Le capitaine, un moustachu costaud aux yeux enfoncés, un Omanais très croyant qui avait beaucoup fréquenté les mosquées de Sharjah, revenait accompagné d’une petite grue montée sur chenilles qui avançait dans un fracas d’enfer. Il s’approcha de Sultan Hafiz Mahmood et annonça :

— Il veut 30 000 roupies [8] Environ 300 euros. pour charger. C’est cher.

— Ne discute pas, lança le Pakistanais, soudain nerveux. Qu’il commence tout de suite. Je dégage le camion.

Tourné vers Yassin Abdul Rahman, il ordonna :

— Qu’ils ôtent la bâche extérieure.

L’Égyptien répercuta l’ordre et, aussitôt, plusieurs de ses hommes défirent la toile verte du Mercedes, découvrant une grande palette de trois mètres de longueur, sur laquelle reposait un parallélépipède haut d’un mètre environ, dissimulé sous une bâche de plastique noir. Le capitaine du boutre avait été averti : il s’agissait d’armes pour des frères luttant contre les ennemis de Dieu dans la Corne de l’Afrique. En quelques minutes, les hommes de Yassin Abdul Rahman eurent passé des câbles d’acier sous la palette. Le moteur de la grue rugit, crachant une fumée bleue, et les câbles se tendirent. Lentement, la palette et son chargement décollèrent du Mercedes, se balançant à deux mètres du sol. Fasciné, Sultan Hafiz Mahmood ne pouvait la quitter des yeux. La concrétisation d’un rêve fou qu’il avait mis trois ans à réaliser. De nouveau les chenilles grincèrent et la grue s’approcha du boutre, amenant sa charge au-dessus d’un grand panneau de cale rectangulaire ouvert au milieu du pont. Plusieurs hommes descendirent à l’intérieur pour guider la charge qui disparut avec lenteur dans les entrailles du bateau. Les câbles remontèrent et la grue recula, comme un insecte maladroit. Ayant touché ses 30 000 roupies, son conducteur repartit en marche arrière et le moteur de son deux-temps s’éloigna dans la nuit. Un vent tiède soufflait de la mer, les étoiles brillaient. L’équipage du boutre remit en place le panneau de cale, fixant dessus une bâche imperméable.

Sultan Hafiz Mahmood avait la gorge nouée. Il s’approcha de Yassin Abdul Rahman et dit à voix basse :

— Nous ne nous reverrons plus, mon frère. Désormais, c’est à toi d’accomplir la volonté de Dieu.

— Je le ferai, promit l’Égyptien d’une voix ferme. Même si je vivais dix mille ans, je ne pourrais jamais te remercier assez pour ce que tu as fait.

— C’est Dieu qui me remerciera, répliqua le Pakistanais. Par mon âme et par mon sang, je serai toujours à vos côtés.

Un grondement sourd s’éleva du boutre. Le capitaine venait de lancer son diesel. Sultan Hafiz Mahmood se tourna vers l’Égyptien.

— Avant qu’ils embarquent, je veux saluer nos martyrs.

— Ils en seront fiers, répliqua Yassin Abdul Rahman, en s’éloignant dans l’obscurité.

Sultan Hafiz Mahmood se plaça à côté de la passerelle en bois reliant le boutre au quai. Un à un, les hommes de Yassin Abdul Rahman surgirent de l’obscurité, portant chacun un petit ballot. Certains n’avaient jamais mis les pieds sur un bateau, ils ignoraient où ils allaient et ce qu’ils allaient faire.

Le premier se présenta à la passerelle et Sultan Hafiz Mahmood l’étreignit longuement, l’embrassant trois fois avant de lui murmurer un verset du Coran. Le futur martyr franchit la coupée et disparut par la trappe menant au carré d’arrière.

Et ainsi de suite, dans le silence seulement troublé par le teuf-teuf du diesel et les chuchotements du Pakistanais. Les hommes qu’il serrait dans ses bras étaient trop émus pour lui répondre. Même s’ils ignoraient en quoi consistait leur mission, ils sentaient bien qu’il s’agissait d’un moment solennel.

Au dernier, Sultan Hafiz Mahmood ne put que murmurer quelques mots indistincts, la gorge nouée par l’émotion. Lorsque Yassin Abdul Rahman se présenta enfin, les deux hommes s’étreignirent sans un mot. Il faisait trop sombre pour qu’ils puissent distinguer leurs expressions, mais tous deux pensaient à la même chose. C’était le commencement de la fin d’une exaltante aventure, dont on parlerait encore des siècles plus tard.

Yassin Abdul Rahman disparut dans la trappe sans se retourner. Un marin la referma aussitôt, tandis que deux autres défaisaient les amarres. Pendant quelques instants, le boutre parut rester immobile, puis il commença à glisser très doucement sur l’eau noire.

Debout sur le quai, Sultan Hafiz Mahmood avait l’impression qu’on lui arrachait un morceau de lui-même. Il demeura sur place tant qu’il put apercevoir les feux du boutre s’éloignant vers le sud sous le ciel étoile. En se retournant, il aperçut alors le guerrier baloutche qui attendait toujours, accroupi dans l’ombre.

— Conduis-moi à ton Nawar, ordonna-t-il.

Il tenait à s’excuser pour l’histoire du RPG7. Inutile de se faire gratuitement un ennemi.

À trois ruelles du port, il pénétra dans une petite maison devant laquelle veillaient deux hommes de Jamil Al Bughti. Il frappa et une femme ouvrit, le menant aussitôt dans une pièce au plafond bas, mal éclairée, au sol recouvert de tapis. Dans un coin, devant une grande table basse en cuivre, il découvrit Jamil Al Bughti, appuyé sur des coussins, entouré d’une demi-douzaine de filles très jeunes, en train de le goinfrer de pistaches, de fruits secs et de boulettes de viande épicées. Le plateau de cuivre était encombré de bouteilles de Pepsi et d’eau minérale, mais une bouteille de whisky Defender était posée devant le chef baloutche.

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