Gérard Villiers - Manip à Zagreb

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Manip à Zagreb: краткое содержание, описание и аннотация

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La Mercedes se trouva bientôt à quelques mètres derrière Malko. L’homme assis à côté du chauffeur était Boza, le croate à la tête d’oiseau. Malko identifia facilement ce qu’il tenait dans ses mains : un « riot-gun » noir à plusieurs coups. Une arme capable à quelques mètres de déchiqueter n’importe quel être humain. La Mercedes accéléra encore, commençant à la doubler. son estomac se contracta : le canon du riot-gun pointait son museau par la glace ouverte de la voiture, visant la tête de Mako.

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En débarquant de l’aéroport, le vieil Oustachi avait découvert avec ahurissement les rangées de clapiers en béton à mourir de tristesse qui s’alignaient au sud de la Sava, la rivière coulant d’est en ouest qui marquait jadis la limite sud de la ville. Les champs avaient été rongés par ces hideuses cités dortoirs, fleurons de l’architecture communiste. Heureusement, le centre de la ville avait peu changé avec ses vieux immeubles noirâtres de l’empire austro-hongrois, construits au début du siècle, bordant des avenues et des rues se coupant à angle droit, dont pratiquement tous les noms étaient inconnus à Said Mustala. Leur crépi s’en allait par plaques, comme la peinture des vieux tramways bleus qui sillonnaient la ville.

Un seul motif de joie pour Said Mustala : les oriflammes et les drapeaux aux couleurs croates qui pendaient un peu partout. Victoire posthume du Poglovnik Ante Pavelic. Ainsi, la Croatie était vraiment indépendante ! Said Mustala n’arrivait pas à croire qu’il n’y ait plus de communistes dans son pays bien-aimé.

Mais il s’inquiétait. Qu’allait-il faire si son correspondant ne venait pas ? Il n’avait aucune adresse. Juste ce numéro de téléphone.

Un jeune homme en jeans et polo s’approcha de lui, avec un air de conspirateur.

Said Mustala, rasséréné, l’interrogea du regard.

— Dobroslav ?

L’inconnu secoua la tête négativement, mais lui glissa à voix basse :

— Tu veux changer des marks ?

Le vieil Oustachi le regarda d’abord sans comprendre. Il n’avait pas pensé à cela. L’autre insista aussitôt.

— Je te donne 1 500 dinars au lieu de 1 200 à la banque.

Se disant que cela passerait au moins quelques minutes, Said Mustala se laissa tenter et tira de sa poche cinq billets de cent marks. Le jeune homme les mit rapidement dans sa poche et sortit une liasse de billets orange de grande taille. Il les compta rapidement, les mit dans la main de Said Mustala et s’éloigna après lui avoir jeté :

— Il y a le compte…

Les billets fourrés dans sa poche, Said Mustala reprit son attente. De plus en plus inquiet. Zagreb ressemblait à une ville italienne avec des dizaines de terrasses en plein air, abritées par d’innombrables parasols aux couleurs de Coca-Cola. Il faisait une chaleur de bête, avec un ciel de plomb. Said Mustala, étourdi par le bruit de la circulation, s’essuya le front. Il mourait de soif et il fallait absolument qu’il téléphone. Il se dirigea vers le premier café et s’accouda au comptoir.

Pivo ! [16] Une bière.

Pendant qu’on le servait, il alla téléphoner. Toujours rien. La sonnerie retentissait dans le vide. Il vida sa bière d’un coup et tendit un des billets que lui avait donnés le changeur. Un gros : 10 000 dinars.

— Vous pouvez me faire la monnaie ? demanda-t-il timidement.

Le garçon éclata de rire.

— Hé, tu plaisantes ! Tu n’as pas de quoi payer ta bière avec ça. C’est soixante-dix dinars.

Comme Said Mustala tenait toujours sa liasse à la main, il s’en empara et s’en appropria une bonne partie ! Le vieil Oustachi le contemplait, les sourcils froncés. L’autre réalisa soudain que son client était de bonne foi.

— Tu ne vis pas ici ? demanda-t-il.

— Non, admit Said.

— Tu ne sais pas qu’il y a eu un échange de billets il y a un an ? La valeur des vieux billets comme ceux-ci a été divisée par mille. Tu vois, ça fait dix dinars nouveaux [17] Environ 1 franc. .

Said Mustala sentait le sang battre à ses tempes. Avec ce que lui avait donné l’inconnu, il avait juste de quoi se payer quelques bières. Pour 500 marks allemands ! Personne ne lui avait dit que le dinar depuis quelque temps flottait à peu près aussi bien que le Titanic… Il enfouit le reste des billets dans sa poche. Ivre de fureur. Il s’était fait avoir… Il sortit du café, prêt à traverser la place pour regagner le lieu de son rendez-vous lorsqu’il aperçut, presque au même endroit, le jeune homme qui l’avait escroqué ! En train d’aborder un autre pigeon.

Le sang du vieil Oustachi ne fit qu’un tour ! Traversant le rond-point au risque de se faire écraser, il fonça sur le jeune voyou et se planta devant lui.

— Rends-moi mon argent ! lança-t-il. Voleur !

Le jeune homme regarda ce vieil homme au visage ridé qui paraissait bien inoffensif : un paysan endimanché. Il haussa les épaules, méprisant.

— Qu’est-ce que tu racontes ? Je t’ai donné un bon taux. Tire-toi.

D’une bourrade, il envoya valdinguer Said Mustala, réalisant trop tard la dureté des muscles de son adversaire.

Said Mustala alla s’aplatir contre le mur de la mosquée. Voyant rouge ! D’un réflexe automatique, il plongea la main entre sa ceinture et sa peau, arrachant de sa gaine le long poignard qui lui avait servi à régler tant de comptes. Le voyou n’eut pas le temps de s’enfuir. La pointe s’enfonçait déjà dans son ventre et il sentit son sang se liquéfier devant le regard fou du vieil homme ...

— Mon argent !

Cette fois, c’était sérieux. Il hésita quelques secondes, mais comprit que l’autre allait le tuer. La sauvagerie dans ses yeux ne trompait pas. Avec précaution, il tira de sa poche une liasse de marks et compta cinq billets. Au moment où il allait l’y remettre, Said Mustala lança froidement :

— Tu m’en donnes deux de plus.

Ce n’était que justice.

Le voyou se tortilla, fou de frustration. Machinalement, il voulut refermer la main sur le poignard pour l’écarter et poussa un cri de douleur, ôtant sa main entaillée jusqu’à l’os.

— Eh, le vieux, tu es fou ! bredouilla-t-il.

Said Mustala ne l’écoutait pas. Délicatement, il prit deux billets dans la liasse, remit tous les billets dans sa poche, abaissa son poignard et lança :

— Sauve-toi, voleur.

Le garçon ne se le fit pas dire deux fois, s’enfuyant à toutes jambes vers la rue Ratocka.

Cent mètres plus loin, il tomba sur une voiture bleu et blanc de la Milicja arrêtée au coin de la place. Le conducteur lui adressa un signe amical. Tous les policiers du coin connaissaient le changeur clandestin. Celui-ci s’approcha de la voiture et le conducteur aperçut sa main ensanglantée.

— Qu’est-ce qui t’est arrivé ?

— Un fou ! explosa le jeune homme. Un vieux fou avec un grand couteau ! Il m’a attaqué sur la place Zrtava Fasizma. Sûrement un fasciste Oustachi.

Les deux policiers se regardèrent. Un Oustachi dans les rues de Zagreb, en 1991… S’il n’y avait pas eu la sale blessure, ils n’auraient prêté aucune attention aux propos du jeune homme. Mais on ne sait jamais…

— Allez, monte, dit le chauffeur, on va aller voir.

Chapitre V

Dobroslav Babic regarda sa montre pour la centième fois. Que faisait cet imbécile de Said Mustala ? De l’esplanade entourant la nouvelle mosquée de Zagreb, construite au milieu d’un immense terrain vague, entre l’avenue Beogradska et l’avenue Marina Drzica, tout près de la Sava, il avait une vue parfaite.

Une voiture venait de s’arrêter dans le parking situé à une centaine de mètres et il l’observa. Quatre hommes en sortirent et se dirigèrent vers la mosquée. Pas de Said Mustala. À droite, des gosses jouaient au pied de HLM minables que leurs structures métalliques faisaient ressembler à de vieilles boîtes de conserve. La mosquée tout en marbre, à côté, avait l’air d’un Palais des Mille et une Nuits.

Les quatre hommes arrivèrent à la hauteur de Dobroslav Babic. À leur accent, il reconnut des Albanais. Probablement des membres de la « Mafia Remuza » [18] Remuz = Albanais. qui venaient traiter tranquillement leurs affaires dans le restaurant de la mosquée toujours déserte. Elle était trop éloignée du centre et il fallait une voiture pour s’y rendre, ce qui ne facilitait pas les choses, mais pour Said Mustala, c’était un point de repère facile.

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