Gérard de Villiers - Cyclone à l'O.N.U.
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- Название:Cyclone à l'O.N.U.
- Автор:
- Издательство:Plon
- Жанр:
- Год:1970
- Город:Paris
- ISBN:2-259-00136-X
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Dans l’armée impériale, on ne discutait pas les ordres d’un supérieur. En plus, lui, Tanaka, portait un nom chargé de gloire au Japon. Il fallait un homme dont la moralité fut au-dessus de toute épreuve. Il allait avoir à acheter des gens, à manier de grosses sommes d’argent, à utiliser peut-être même la violence… Tout ce qu’un samouraï aurait fait.
Prosterné, Tanaka avait murmuré qu’il ferait de son mieux. Le général lui avait tendu un mince dossier pour qu’il en prenne connaissance. Le colonel l’avait parcouru avec respect sans y comprendre grand-chose. Il comportait surtout de longues colonnes de chiffres, de statistiques sur l’industrie japonaise, des études prospectives…
— Colonel Tanaka, avait expliqué le général, ceci est un rapport économique qui nous a été communiqué par notre Ministère du développement. Une étude en profondeur sur nos possibilités d’exportations.
Il s’était interrompu pour donner plus de poids à ses paroles.
— La situation est inquiétante. Dans cinq ans nous exporterons, ou plutôt nous serons en mesure d’exporter cinq fois plus que maintenant.
Le colonel Tanaka avait froncé les sourcils. Cela lui paraissait au contraire très bon. À l’amusement du général.
— Oui, mais où exporterons-nous ? avait-il demandé. Nos marchés actuels seront saturés. Et si nous n’exportons pas, nous subirons une crise terrible car nous n’arriverons pas à nourrir nos cent vingt millions d’habitants. Nous avons un seul marché en vue : la Chine. Il nous faut ce marché.
En dépit de tout le respect qu’il devait à son supérieur, le colonel Tanaka l’avait regardé en coin : en quoi sa modeste personne pouvait-elle intervenir dans des desseins aussi grandioses ?
Le général avait expliqué lentement, comme s’il s’adressait à un enfant :
— Colonel Tanaka, une seule chose nous empêche de vendre aux Chinois. Les Américains interdisent tout commerce avec la Chine rouge. Mais imaginez que la Chine soit admise à l’ONU ? Dès cette année, toutes les restrictions commerciales tomberont. Nous serons les premiers. Les Américains ne sont pas prêts, et les Chinois nous donneront la préférence. Nous sommes des Asiatiques… Il suffit donc que l’Assemblée générale de l’ONU vote cette année pour l’admission de la Chine aux Nations Unies.
Le colonel Tanaka croyait rêver.
— Mais c’est le travail des hommes politiques, avait-il protesté. Je n’ai aucun contact dans ce milieu. Je suis sûr que notre section…
Le général l’avait interrompu.
— En théorie, vous avez raison, colonel. Mais, politiquement, nous avons les mains liées. Je peux même vous dire que si certains membres de notre gouvernement apprenaient de quelle mission vous êtes chargé, ils vous dénonceraient aux Américains… Le soutien inconditionnel à la Chine de Tchang Kaï-chek est une des pierres angulaires de la diplomatie américaine. Cette année, comme depuis vingt-quatre ans, ils feront tout ce qui sera en leur pouvoir pour que la motion soit rejetée. Et sans votre intervention elle le sera.
Tanaka avait la tête qui tournait.
— Que dois-je faire exactement ?
— Vous allez vous rendre à New York, avait dit le général. Votre mission consistera à « retourner » autant de délégués qu’il le faudra pour que le vote soit favorable à la Chine. Et à nous. Bien entendu sans que les Américains s’en aperçoivent.
— Mais quels moyens…
— Tous les moyens, colonel. Le chantage, la corruption, la peur. Tous les moyens de pression. En vous rappelant ceci : considérez-vous en pays ennemi, ne faites confiance à personne.
» Même votre service ignore votre mission. Trop de ses membres ont des contacts avec la CIA. Si vous vous faites prendre, je serai obligé de vous désavouer, de vous étiqueter comme traître, comme fou. Vous passerez devant un tribunal américain et vous serez condamné. Aussi faudra-t-il vous sacrifier…
Tanaka avait approuvé. C’était la partie la plus facile.
Le général avait ensuite « briefé » longuement Tanaka sur les détails techniques de sa mission. Il parlait officiellement comme troisième secrétaire de la délégation auprès des Nations Unies. Un poste réservé traditionnellement aux membres des Services de renseignements désirant effectuer un voyage d’études aux USA. C’était un peu la récompense des agents ayant bien travaillé.
Maintenant, il restait une semaine avant le vote. Tanaka s’était dépensé sans compter, mais il devait surtout compter sur ses étranges alliés : les Mad Dogs et Lester.
En principe, tout aurait dû bien marcher, mais l’incident de la 11e Rue avait tout remis en question. Le colonel Tanaka ignorait si le FBI avait pu relier les Mad Dogs au délégué du Lesotho. Si oui, tout son travail de plusieurs mois risquait d’être anéanti… Cette pensée le glaça tellement qu’il décida de prendre l’autobus. Heureusement, il avait trente cents en monnaie sur lui. Depuis quelques mois, pour éviter les hold-up, les conducteurs exigeaient l’appoint.
Le bus le déposa au coin de la 45e Rue et de Broadway, à cent mètres de son hôtel.
Un stand de journaux était encore ouvert. Tanaka s’approcha et prit la dernière édition du New York Post. Il parcourut rapidement les titres et referma le journal, rassuré. Rien encore.
Depuis l’explosion, il tremblait. Les journaux en avaient beaucoup parlé pendant deux jours, puis d’autres sensations avaient fait les manchettes. Dans les couloirs de l’ONU on s’accordait à dire que le délégué du Lesotho n’avait pas eu de chance de tomber sur une militante noire pour une fois qu’il levait une fille.
Depuis, on n’en parlait plus du tout.
Le colonel Tanaka soupira d’aise en retrouvant sa petite chambre. Soigneusement, il inscrivit dans son calepin la somme qu’il avait versée à Lester. La ligne précédente portait les cinquante mille dollars remis au délégué du Lesotho. Contre l’engagement sur sa vie qu’il voterait bien. C’est-à-dire contre les instructions officielles de son gouvernement. Hélas, tous les délégués n’étaient pas aussi avides d’argent. Pour « convaincre » les vingt-deux dont il avait besoin, Tanaka avait besoin de beaucoup d’ingéniosité et même de violence. Lester et ses hommes étaient loin d’être inutiles. À condition que le FBI et la CIA ne se mettent pas en travers… Tanaka savait que les enquêteurs américains avaient passé les débris de la maison de la 11e Rue au peigne fin. Et qu’ils avaient dû se poser un certain nombre de questions sur la présence du diplomate.
Le Japonais se déshabilla, se recueillit quelques minutes devant son autel shintoïste portatif et se coucha.
Encore huit jours et il prendrait le jet pour Tokyo. Mission accomplie.
Par superstition, il n’avait pas encore fait sa réservation. S’il échouait, il n’y aurait pas de retour. Mais c’étaient les risques du métier. Il n’avait pas peur de la mort.
Dans son bureau, à la délégation japonaise, 866 United Nations Plaza, il avait un pistolet Naga 7,65, avec deux chargeurs. Mais il ne pouvait même pas s’adresser à ses collègues des services secrets japonais. Pour eux, il n’était qu’un fonctionnaire en fin de carrière à qui on avait offert un « honorable » voyage, en récompense des services rendus.
Le téléphone le réveilla en sursaut, beaucoup plus tard.
La voix de Lester n’avait plus les intonations gouailleuses qui l’agaçaient tant, mais était tendue et inquiète.
— Les Pigs sont plus malins qu’on ne le croyait, fit-il.
— Vous voulez dire que…
Le colonel Tanaka ne voulait pas croire à la catastrophe. Tout s’était si bien passé jusqu’ici.
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