Gérard de Villiers - L'ordre règne à Santiago

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L'ordre règne à Santiago: краткое содержание, описание и аннотация

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— Elle est morte ?

— Oui, dit Malko.

— Chiens immondes, fit le rebelle. Je ne…

Il ne termina jamais sa phrase, une rafale claqua derrière eux. Carlos se rejeta d’abord en arrière puis sa tête plongea sur le volant sans un mot, comme s’il avait un malaise. Dans un ultime réflexe, il écrasa son pied sur le frein et la grosse Fiat stoppa brutalement, heurtant le trottoir.

— Carlos !

Malko bondit dehors, ouvrit la portière, tira le corps de Carlos Geranios. L’œil gauche resta accroché au volant, éclaté par la balle qui lui avait traversé la tête. Le corps bascula sur le trottoir. Malko entendait déjà les voitures de la police démarrer. L’avenue Vicuria McKenna s’étendait devant lui, totalement déserte.

Il reprit le volant, passa en première, fonça. Sans regarder derrière lui, sans penser à rien. Les rues de Santiago étaient vides. C’était une sensation extraordinaire que de rouler dans cette ville morte. Plus il s’éloignait du Valdivia, plus la sensation de cauchemar s’accentuait. D’abord, il roula machinalement, essayant de se remettre du choc des deux morts, du danger couru. Puis il réalisa qu’il était vivant. Il revit le corps d’Oliveira disloqué, écrasé, la tête en bouillie, la cervelle sur le trottoir. Il avait envie de hurler de haine impuissante. Sans même s’en rendre compte, il prit la direction du Barrio Alto.

* * *

Malko traversa la pelouse comme un fantôme, pistolet au poing, à peine éclairé par le clair de lune. Il avait laissé la Fiat cinq cents mètres plus loin pour gagner la maison de John Villavera à travers les jardins des autres villas. Un gros fourgon Chevrolet blanc et noir de la D. I. N. A. stationnait devant la grille du jardin. Donc il était là.

La porte-fenêtre vitrée du living-room était fermée, bien entendu. Malko fit le tour de la maison. Sans rien trouver d’ouvert. S’il cassait une vitre, cela attirerait immédiatement les policiers. Il alla jusqu’au coin du garage, aperçut la grosse Lincoln. Au fond, derrière la voiture, il y avait une petite porte communiquant avec la maison. Il attendit, guettant les hommes dans la Chevrolet. Au moment où le chauffeur allumait une cigarette, il se jeta dans le garage, s’accroupit derrière la voiture.

Puis, mètre par mètre, il gagna le fond, essaya la porte. Elle était ouverte ! Il la franchit, la referma aussitôt, le silence de la maison lui fit une drôle d’impression. Il essaya de se rappeler la topographie du bâtiment. La chambre de John Villavera était à l’autre bout du couloir, près du living.

Il s’avança tout doucement sur le carrelage. Ses yeux s’habituaient à l’obscurité.

La porte de la chambre était entrouverte. À cause du chat. Malko aperçut une forme dans le lit, entendit une respiration régulière. John Villavera dormait. Pas seulement sous la protection de la D. I. N. A. Sur la table de nuit était posée une arme dont Malko avait déjà vu quelques exemplaires : une mitraillette M. A. C. courte et massive, prolongée par un silencieux de vingt centimètres. Avec un chargeur de 52 coups…

Malko tendit le bras et la prit. Cela ferait moins de bruit que son pistolet. L’Américain bougea dans son sommeil, se dressa tout à coup sur son séant, tâtonna pour allumer.

Ses yeux pleins de sommeil s’emplirent de la silhouette de Malko, la M. A. C. calée au creux du coude. Malko dit sans élever la voix :

— John, vous savez ce que je suis venu faire ?

John Villavera cligna des yeux, remonta sa mâchoire qui semblait prête à se décrocher, respira profondément et se leva. Il portait un pyjama rayé bleu. Il mit les mains dans les poches et leva la tête.

— Oui, je le sais, dit-il d’une voix sans timbre.

— Oliveira est morte, dit Malko, Carlos Geranios aussi.

Une lueur passa dans les yeux de John Villavera.

— Vous avez…, les papiers ?

Malgré lui, Malko le respecta. Qu’un homme qui se savait déjà mort puisse encore se préoccuper de son job forçait l’admiration.

— Non, je n’ai pas les papiers, John, dit-il. J’ignore même où ils sont.

John Villavera avait le droit de savoir cela.

— John, dit Malko, vous avez un message à transmettre, quelque chose…

L’Américain secoua lentement la tête, les mâchoires serrées.

— Non.

Malko pensa soudain à quelque chose.

— Chalo Goulart, c’était eux ?

L’Américain hocha la tête affirmativement.

Quelque chose bougea contre le lit, fila entre les jambes de Malko. Le chat. John Villavera le suivit des yeux. Malko en profita pour appuyer sur la détente. Épargnant à l’Américain la cruauté de se voir mourir. Il y eut une série si rapprochée de « ploufs » qu’ils semblaient n’en faire qu’un. Les balles entrèrent dans la poitrine, dans la gorge, dans la tête de John Villavera, en un pointillé mortel. Sous l’impact des projectiles de .38, il tituba, tomba en arrière.

Le doigt de Malko lâcha la détente.

Il s’approcha. L’image d’Oliveira, la tête broyée, lui donna l’affreux courage de retourner le corps. John Villavera, respirant encore par hoquets, comprimait des deux mains la tache rouge qui s’élargissait sur son pyjama. Malko se détourna. Triste à mourir. La mort du chef de station de la C. I. A. ne ressusciterait ni Oliveira ni Carlos. Mais il fallait qu’il meure.

L’âcre odeur de la cordite avait envahi la chambre. Malko se sentait mal. Presque jamais, au cours de sa longue carrière d’agent spécial de la C. I. A., il n’avait tué de sang-froid. John Villavera l’avait froidement manipulé pour le faire mener un homme à l’abattoir. Il était responsable de la mort d’Oliveira aussi. Il avait peut-être reçu des ordres. Malko ne le saurait jamais. Il ne poserait pas la question. Il connaissait la C. I. A. On lui mentirait. Mais quelquefois, il fallait mettre le holà. Sinon, on devenait semblable aux adversaires que l’on combattait.

C’était le plus vieux risque du monde. Que Malko avait évité jusque-là. Il sortit de la chambre sans se retourner, guidant la mitraillette. Il n’avait pas abattu John Villavera à la sauvette. L’Américain savait pourquoi il était mort…

Dans le couloir, il écouta les bruits de l’extérieur.

Les détonations étouffées de la M. A. C. à silencieux n’avaient pas alerté les policiers de la D. I. N. A.

Il se sentait vidé, comme après une longue course de fond. Avec presque envie de mourir. Pourtant, l’instinct de conversation fut le plus fort. Son cerveau se remit à fonctionner, cherchant une façon pratique d’atteindre la résidence de l’ambassadeur des États-Unis, en dépit des obstacles placés sur sa route.

Il pensa soudain à la Lincoln blindée aux pneus à l’épreuve des balles de John Villavera. Exactement ce qu’il lui fallait : un vrai char d’assaut.

Il regagna le garage et s’installa au volant. Les clefs étaient dessus. Il mit le contact et le moteur ronronna aussitôt. Dans le rétroviseur, il aperçut les deux policiers du fourgon qui sursautaient. Tranquillement, il alluma ses lumières. Comme s’il s’agissait de John Villavera. Il sortit lentement en marche arrière du garage. Un des policiers descendit du fourgon pour le guider ! Il faisait trop sombre pour qu’on puisse le reconnaître.

Roulant doucement, il descendit vers le centre. La radio s’était allumée automatiquement, branchée sur un poste bolivien qui diffusait de belles chansons accompagnées de guitares et de flûte indienne où on parlait de mort et de liberté. En bas de Providencia, un phare tournant surgit : une « 404 » de la D. I. N. A. Voyant la grosse américaine, elle freina brusquement et fit demi-tour, partant à sa poursuite. Malko accéléra, la distançant facilement. Aussitôt, il y eut un bruit sec à l’arrière. Une balle venait de s’écraser sur la lunette… Sans même faire un trou.

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