Gérard de Villiers - SAS broie du noir

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Dissimulant mal une expression d’intense satisfaction, Nicoro baissa le poignard et retourna s’asseoir à son bureau. Timidement, Couderc rapprocha les débris de son caleçon et remonta son pantalon. Puis il ramassa ses lunettes et les remit.

Sans instructions, les deux flics le laissèrent faire. Ils regrettaient sincèrement qu’il eût parlé. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit castrer un Blanc. Sans compter que les restes, cela fait de bonnes portions.

Nicoro dissimulait sa jubilation en dessinant sur une feuille de papier. La présence de ce Malko au Burundi, il la connaissait. Inga avait bien fait son boulot. Il avait aussi appris quelque chose d’autre, Nicoro. Le virement de 40 000 dollars à la banque locale. Et cela lui aurait fait mal au cœur de se débarrasser du gêneur avant de l’avoir soulagé de cet argent. Même si ce n’était pas l’avis de tout le monde. Grâce à Couderc, il entrevoyait enfin une possibilité. Ce type-là n’allait pas partir dans le Sud les mains vides. On n’achète pas les diamants de contrebande à crédit.

Mais il ne fallait pas que l’autre se méfie.

À contrecœur, il tendit le billet à Couderc,

— Tiens. Reprends ça. Tu vas faire comme il te dit. Mais tu me tiendras au courant de tout.

— Oui, fit Couderc faiblement, maudissant sa lâcheté.

— Tu ne lui parleras pas de ta visite ici ?

— Non.

Nicoro se leva et reprit le poignard. S’approchant de Couderc, il articula lentement, comme il avait vu faire dans les films américains qu’on lui passait chez les jésuites :

— Si tu me trahis, je t’emmène dans la cave et je te tue moi-même. Tu mettras une semaine à crever. Maintenant, fous le camp.

Couderc tournait déjà les talons quand le commissaire le rappela. Juste pour voir s’il était bien en condition.

— II est où, ton type ?

Bien entendu, il le savait déjà.

— Au Pagidas.

— Bien. Fous le camp. Qu’est-ce qu’on dit ?

Akisanti Sana [2] Merci beaucoup. murmura Couderc.

Au passage, Bakari envoya un léger coup de pied dans les fesses molles de Couderc, espérant vaguement une riposte, pour pouvoir cogner. Mais celui-ci connaissait trop bien les nègres. Il ne se retourna même pas, ferma la porte avec soin et se retrouva dehors, sous le soleil brûlant.

L’avenue de l’Uprona grouillait de monde. C’était le jour de marché et tous les Noirs de la brousse, venus de Muramuya, Bubanza et Mwizar voulaient voir l’ancien palais du Gouverneur promu Palais royal et, depuis un mois, présidence de la République.

C’était une bâtisse assez laide, au milieu d’un parc, mais pourvue, aux yeux des Burundiens, d’un prestige incomparable : les Blancs l’avaient habitée.

Bousculé par une négresse, le torse nu et les cheveux rasés en signe de deuil, Couderc marmonna une injure swahéli et se retourna vivement pour voir si elle l’avait entendue, stupéfait de sa propre audace.

Il tremblait encore de haine et de peur et décida de faire une halte place de l’Indépendance, à La Crémaillère. Il commanda une bière Polar et essuya ses lunettes. Il avait encore mal un peu partout. Laissant vagabonder son esprit, il se mit à rêver de sanglants pogroms et de lui, Couderc, balayant d’une mitrailleuse implacable des rangs de Noirs terrorisés.

C’était bon de rêver. Mais il était dans de sales draps. Nicoro tiendrait sa promesse s’il le trahissait. Il ne tenait pas à finir dans les caves de la Sécurité. D’autre part, Malko représentait la seule chance qu’il pouvait avoir de s’évader de ce putain de pays. Cela ne laissait pas beaucoup de marge de manœuvre.

Sa main le faisait souffrir. Il la tâta, inquiet, hésitant à aller se faire panser chez un pharmacien. On lui avait toujours dit qu’une morsure de nègre, c’était aussi dangereux qu’une morsure de singe : ça s’infectait tout de suite et on pouvait en crever. De dégoût, il frissonna et commanda un cognac à l’eau gazeuse.

Le commissaire Nicoro poussa d’une main ferme la porte du Club des gentlemen sélectionnés.

Il était situé près de La Crémaillère, le meilleur restaurant de Bujumbura, depuis que le Mavali, au bord du Lac, avait été fermé parce que trop de clients y étaient morts de mort violente ; en particulier, deux ministres successivement. La terrasse était d’un accès trop facile pour les gens mal intentionnés, dotés d’armes automatiques. Le Club était le lieu de rendez-vous de tous les Noirs haut placés du gouvernement. En principe, il n’était pas ouvert aux Blancs, sauf à ceux qui entretenaient de juteuses combinaisons avec de hauts fonctionnaires. C’est là que s’étaient conclus les fantastiques accords bradant le café burundien sur la marché international, pour le plus grand profit d’un certain nombre de gens, y compris Nicoro et pas mal de Grecs.

Le Club était encore désert. Il n’était pas 6 heures. Le commissaire s’assit dans un fauteuil de cuir et commanda un Fernet-Branca. Il avait l’estomac fragile, et de se mettre en colère lui donnait des aigreurs.

De plus, il n’ignorait pas qu’il jouait avec le feu, en faisant passer sa cupidité avant les intérêts de ses associés. Ce nouveau venu aurait déjà dû être mort ou expulsé.

Devant son air sombre, le barman se garda bien de lui adresser la parole et se retrancha derrière son comptoir.

Mais après le Fernet-Branca, Nicoro commanda un cognac, pour mieux réfléchir. L’avidité lui desséchait le palais. 40 000 dollars ! Il fallait agir avec prudence ; l’inconnu ne devait pas être du genre à se laisser faire. La légalité, c’était ce qu’il y avait de mieux. Cela ne lui déplaisait pas ; ainsi, en plus, il pouvait humilier ses victimes. Un peu ragaillardi, Nicoro trempait les lèvres dans son cognac quand la porte s’ouvrit violemment sur un type énorme, boudiné dans un costume bois-de-rose, avec de petits yeux cerclés de rouge, hargneux et vifs, et un crâne comme une boule de billard. Il eut un sourire de crocodile en voyant le commissaire et fonça droit sur lui.

Son visage bouillonnait de rage contenue et de méchanceté. Sans souci du garçon qui s’était approché pour prendre les commandes, il sortit de sa ceinture un colt 38 et en enfonça le canon dans l’estomac de Nicoro. Celui-ci devint gris. Dans l’état où il était, l’autre était capable de lui vider le barillet dans les tripes. Ce n’était pas par hasard qu’on l’appelait aussi Ari-le-Tueur.

— Nico, fit celui-ci, si tu commences à faire le malin avec moi, tu vas aller rejoindre ton putain de bon dieu nègre avant longtemps.

Des esprits naïfs auraient pu s’étonner qu’un simple hôte du Burundi se permît de parler sur ce ton à un des fonctionnaires les plus redoutés et les plus puissants de la République.

Mais Aristote Palidis, grec cypriote, était le numéro Un du trafic des diamants au Burundi. Ses rabatteurs allaient les chercher jusqu’au Kassaï, et même en Afrique du Sud. Ensuite, ils partaient au Liban grâce à un filière où le commissaire jouait un rôle important. Comme par hasard, les messagers n’étaient jamais fouillés. Et tous les petits trafiquants impitoyablement arrêtés ou dénoncés à Ari-le-Tueur, ce qui ne valait guère mieux.

A Bujumbura, les Grecs tenaient presque tout le commerce local avec les Indhous. Tous payaient de grasses mensualités à Nicoro en échange de sa protection active, ou passive. Mais, pour lors, le commissaire avait perdu toute sa superbe. Si Ari le soupçonnait de vouloir traiter une affaire derrière son dos avec le nouveau venu, il était capable de l’abattre sur-le-champ. D’autre part, il n’était pas question de lui parler des 40000 dollars. Cruel dilemme. Il chercha à gagner du temps et déboutonna nerveusement le premier bouton de sa tunique.

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