André Héléna - Le festival des macchabées

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Le festival des macchabées: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans ce roman mené sur les chapeaux de roues, on découvre les nouvelles aventures de Maurice, le truand de Pigalle, et de Bams, le marlou catalan, dans la France de Vichy. Résistants involontaires mais déterminés à aller jusqu'au bout de leur engagement accidentel, les deux hommes incarnent la révolte absolue face au désordre établi. Cette farandole canaille du bal des vermines ou la mort nazie sarabande avec l'adipeuse collaboration est devenue Danse de mort…
Macabre, grotesque, l'œuvre d'Héléna n'a rien perdu de son actualité historique et humaine. La corruption et le vice sont inexorablement liés à la politique et au pouvoir. On croyait le savoir depuis toujours, on l'avait oublié, et c'est un écrivain désormais immortel qui nous rappelle que la mort et l'ignominie sont toujours au rendez-vous de l'Histoire. Avertissement d'autant plus fort qu'André Héléna, maître du roman noir français, renoue avec la verve rabelaisienne et l'ironie populaire.
Narbonnais de naissance, Leucatois de prédilection, Parisien par amour, André Héléna (1919–1972) est le plus authentique représentant du roman noir à la française. Conjuguant polar, existentialisme, réalisme poétique et pessimisme, cet anarchiste des lettres pousse l'écriture au paroxysme de la révolte. Un maître enfin reconnu.

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Derrière lui venaient les deux autres acrobates.

Sans un mot, nous suivîmes le bord du quai, le long de la Robine, sur le cours Gambetta. Nous étions engagés sur la passerelle de fer qui mène à la Promenade des Barques lorsque j’entendis un cri sourd dans mon dos. Je bondis sur le type qui était devant moi. Ces andouilles avaient oublié de nous désarmer. Mon poing armé partit tout seul. Le milicien reçut un terrible coup de crosse sur la nuque et plongea en avant, proprement assommé.

Je me retournai d’un saut.

L’homme en noir se tenait contre les montants de fer, plié en deux. Il pressait son bas-ventre en gémissant. Je comprenais le topo. Bams, derrière qui il marchait, lui avait balancé un coup de savate dans sa boîte à bijoux.

Et maintenant il était en train de se battre avec l’autre, dans un corps à corps furieux.

J’allais me jeter dans la bagarre lorsque je vis Bams se dégager, reculer d’un pas, lever son poing droit. Il y eut dans la nuit un éclair mat, le poing fila vers la gorge du milicien qui eut un hoquet.

Quand Bams retira sa redoutable lame catalane, un jet de sang noir faillit nous asperger.

Le deuxième salaud oscilla sur lui-même et finit par s’abattre en avant. Nous étions dans de beaux draps.

CHAPITRE 2

Heureusement que tout s’était passé à peu près en silence. Le vent d’enfer qui soufflait par le travers de la passerelle avait emporté et dissous les légers bruits de la bagarre. Si l’un des miliciens avait tiré, ça aurait donné l’éveil à tout un tas de gens curieux de nature qu’il valait mieux voir passer loin de nous.

Bams était encore debout devant sa victime, les jambes écartées, le couteau à la main. Il regardait le mourant en souriant.

— Joli coup, jugea-t-il, je ne l’ai pas raté, il n’a pas fait un pli.

Je ne pus m’empêcher de frissonner.

— J’ai eu un mal de chien, continuait cependant mon copain, pour l’empêcher de siffler. Qu’est-ce qu’on va faire de ces trois types ? On les laisse là ?

— Pas question, dis-je, tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à ne pas s’y frotter. Si on les laisse moisir sur place, le premier gars qui passera ici les découvrira et ira avertir un quelconque organisme policier, selon son tempérament et ses idées politiques. Nous aurons tout de suite une véritable meute accrochée aux grègues, et Narbonne, c’est un petit bled, on ne s’en sort pas comme ça. On va les balancer dans la flotte. Dépêchons-nous.

Il me tardait d’en avoir fini, d’abord parce que je n’aime pas les sales besognes, ensuite parce que c’était une question de sécurité, enfin parce que le vent qui soufflait de plus en plus fort me glaçait jusqu’aux moelles. J’avais l’impression d’être à poil sur ce damné pont.

— Grouille, dis-je.

On prit le macchabée en poids. Une, deux ! bonsoir monsieur ! Le milicien pirouetta comme un pantin désarticulé, plongea dans le noir. Nous entendîmes un plouf assourdi, une phosphorescence légère apparut à la surface du canal et ce fut tout.

Nous nous approchâmes du deuxième acrobate.

— Celui-là n’est pas mort, dis-je, je l’ai assommé d’un coup de crosse. Le froid va peut-être le réveiller.

— T’en fais pas, dit Bams. Il prit son élan et lui envoya un magistral coup de talon derrière la nuque. Le milicien eut un sursaut et ne bougea plus. En le retournant pour le prendre sous les aisselles, je m’aperçus qu’il saignait du nez.

Lui aussi, nous le fîmes passer entre les poutrelles de fer, et hop !

— C’est un travail qui me dégoûte, dis-je, balancer dans le bouillon, de sang-froid, des types encore vivants, brrr !

— Ne t’en fais pas, ricana Bams, s’ils avaient réussi à nous amener au siège de leur association de crapules, tu aurais vu un peu s’ils auraient mis des gants pour nous torturer « de sang-froid »…

— Tu as quand même de l’estomac, dis-je.

— C’est une question de vie ou de mort.

En parlant ainsi, on s’était approchés de l’homme en noir qui, affalé dans son coin, gémissait toujours en se tenant le bas-ventre. Il semblait étranger à tout ce qui se passait et ne pas s’être rendu compte de la tragique disparition de ses copains.

Mais non, il essayait de reprendre son souffle, voilà tout.

— Laissez-moi…, gémit-il, laissez-moi… j’ai deux gosses…

— En voilà une excuse ! s’exclama Bams. Je connais des tas de gens qui ont deux gosses. S’ils se mêlaient tous d’expédier les copains au gnouf sous prétexte qu’ils sont pères de famille, où irait-on ? Allez, pas de salades.

— Laisse-le, dis-je, je me sens incapable de ça. Je suis capable de tout, je l’ai prouvé, mais pas comme ça.

À ce moment-là, le milicien, qui avait repris des forces et, du fait de mon hésitation, un peu d’espoir, se mit à brailler :

— Au secours ! Au secours ! À l’assassin !

Mon pied partit tout seul et l’atteignit en pleine gueule.

J’entendis un craquement, je crois bien que je lui cassai la mâchoire. Ce coup-ci, j’étais absolument déchaîné. Il ne trouverait plus auprès de moi la moindre pitié, il y avait droit.

Malheureusement, en direction du bar que nous venions de quitter, on entendait des voix qui s’appelaient et des éclats de rire. C’était un groupe de clients qui rentraient se coucher.

À l’appel de notre acrobate succéda un instant de silence puis on entendit, malgré le vent, le bruit sourd d’une galopade qui se dirigeait vers nous. On était bons.

— Filons, dis-je, laisse tomber cette pomme pourrie.

Le gars, d’ailleurs, n’avait plus envie de crier. Le pied de Bams, tout à l’heure, lui avait coupé ses moyens conjugaux et ma grosse godasse venait de le priver pour quelque temps de l’usage de la parole. En voilà un qui s’en souviendrait longtemps, des terroristes. À moins que, par hasard, je ne le rencontre au coin d’un bois, d’homme à homme, auquel cas son procès serait tout fait.

Nous prîmes le pas de course en direction des Barques, mais alors à toute pompe. J’ai jamais tant béni le black-out de toute la durée de cette satanée Occupation. Jusqu’au moment où, n’ayant pas vu les trois ou quatre marches qui permettent de quitter la passerelle pour mettre les pieds sur le bitume de la promenade, je plongeai en avant et boulai comme un lapin.

Je ne sais pas par quel miracle, faut croire que le Bon Dieu était avec nous, je ne me fis aucun mal dans une aventure, pourtant, où j’aurais dû pour le moins me casser une patte et deux ou trois côtes. Je me relevai d’un bond et rattrapai Bams.

Déjà, l’équipe des sauveteurs avait retrouvé l’homme en noir. On entendait leurs exclamations gutturales. C’étaient des Allemands. On aurait dû le deviner plus tôt, rien qu’au bruit élégant de leurs bottes. Eh bien, allons, tant mieux, elle devait se retrouver en famille, maintenant, cette salope.

Ce n’était pas le moment de jouer les farfelus. Il y allait de notre peau.

— Fini de s’amuser avec le couteau, soufflai-je à Bams, comme nous nous étions accroupis derrière une pile de caisses de bière, à la terrasse du Café Continental. Sors ton flingue et sois prêt à tout. Ce n’est plus la peine de se priver de faire du boucan. On pourra difficilement l’éviter.

Moi-même, je pris mon pétard et fis glisser la culasse.

Sur la passerelle, dans l’ombre noire, des ombres plus noires encore s’agitaient.

L’une d’elles se penchait sur le canal et désignait quelque chose, le bras tendu, en vociférant dans son jargon que je ne comprenais pas. Mais ce que je peux affirmer, c’est que le type avait certainement des visions s’il s’imaginait apercevoir les corps des miliciens. Le courant, assez rapide, les avait emportés depuis un moment. À cet instant, ils devaient se balader sous la masse de pierre de la rue du Pont, montée en hauteur comme un décor de théâtre.

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