Fred Vargas - L'Armée furieuse

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Avec sa petite blouse à fleurs et son air timide, Valentine Vendermot et son histoire de fantômes ne sont pas de taille à mobiliser une brigade parisienne. Pourtant, le commissaire Adamsberg a très envie de s'intéresser à cette chevauchée nocturne dans le bocage normand. Il délègue l'enquête en cours et se rend sur les lieux : Ordebec, son église, son bistrot, son chemin de Bonneval, ses crimes atroces.
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
, genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d'humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l’objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Rien ne manque dans cette
 […] : le suspense délectable qui ne faiblit pas d'une page à l'autre, la brutalité des relations humaines sublimée par l'utilisation des contes et légendes, […] l'effet cathartique du dénouement et la sensation du lecteur de rentrer d'un long voyage peu banal.
LE NOUVEL OBSERVATEUR

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— Je ramassais des papiers de sucre.

Émeri ouvrit les lèvres, puis prit une inspiration et se tut. Adamsberg crut savoir ce qu’il avait manqué dire : « Pauvre crétin, ils ne te serviront à rien, tes papiers de sucre. »

Très bien, il ne trouverait pas d’empreintes. Des papiers vierges et sans plus.

— Tu comptes convaincre un jury avec tes petits papiers ?

— Tu oublies une chose, Émeri. Celui qui a tenté de tuer Danglard a également assassiné les autres.

— Évidemment.

— Un homme costaud qui s’est avéré bon coureur. Tu as dit, comme moi, que Denis de Valleray avait commis les meurtres et que c’était lui, aussi, qui avait donné rendez-vous à Danglard à Cérenay. C’est consigné dans ton premier rapport.

— Évidemment.

— Et qu’il s’était tué quand le secrétaire du club l’avait informé d’un début d’enquête.

— Pas le « club ». La Compagnie de la Marche.

— Comme tu veux, ça ne m’impressionne pas. Mon ancêtre, à moi, a été conscrit pendant tes guerres napoléoniennes et il y est mort à vingt ans, si ça t’intéresse. À Eylau, si tu veux comprendre pourquoi ce nom m’est resté en mémoire. Les deux jambes dans la boue pendant que ton aïeul défilait pour la victoire.

— La fatalité familiale, dit Émeri en souriant, le dos plus droit que jamais, passant un bras assuré sur le dossier de sa chaise. Tu n’auras pas plus de chance que ton aïeul, Adamsberg. Tu es déjà dans la boue jusqu’aux cuisses.

— Denis s’est tué, tu l’as écrit, parce qu’il se savait accusé. Accusé des meurtres d’Herbier, Gladieux, Mortembot, et des tentatives d’assassinat contre Léo et Danglard.

— Bien entendu. Tu n’as pas eu connaissance de la suite du rapport du labo. Une dose de cheval d’anxiolytiques, de neuroleptiques et presque cinq grammes d’alcool dans le sang.

— Pourquoi pas ? Il est facile de verser le tout dans la gorge d’un homme à moitié assommé. Tu lèves sa tête et tu déclenches le réflexe de déglutition. Il n’empêche, Émeri : pourquoi Denis aurait-il voulu tuer Danglard ?

— Tu me l’as expliqué toi-même, pelleteur. Parce que Danglard savait la vérité sur les enfants Vendermot. À cause de leur tache en forme d’insecte.

— De crustacé.

— Je m’en fous, s’emporta Émeri.

— Je te l’ai dit et je me suis trompé. Car dis-moi comment Denis de Valleray aurait appris si rapidement que Danglard avait vu le crustacé ? Et compris ce qu’il signifiait ? Alors que je ne l’ai su moi-même que le soir de son départ ?

— Par la rumeur.

— C’est ce que j’avais supposé. Mais j’ai appelé Danglard et il n’en a parlé à personne, hormis Veyrenc. L’homme qui a glissé le billet dans sa poche l’a fait très peu de temps après le malaise du comte à l’hôpital. Les seuls qui ont pu voir Danglard reposer le châle sur les épaules de Lina, Danglard découvrir le dos nu du comte, Danglard fixer cette tache violette et s’en étonner, étaient donc Valleray père, le Dr Merlan, les infirmiers, les gardiens de prison, le Dr Hellebaud, Lina, et toi. Élimine les gardiens et Hellebaud, qui sont hors de l’histoire. Élimine les infirmiers, qui n’ont jamais vu la tache des enfants Vendermot. Élimine Lina, qui n’a jamais vu le dos du comte.

— Elle l’a vu ce jour-là.

— Non, elle se tenait très en retrait dans le couloir, Danglard me l’a confirmé. Si bien que Denis de Valleray ne savait donc pas que le commandant avait découvert l’existence de ses frère et sœur. Il n’avait donc aucune raison de le jeter sous le Caen-Paris. Toi oui. Qui d’autre ?

— Merlan. Il a opéré les doigts d’Hippo quand il était petit.

— Merlan ne se trouvait pas dans la petite foule face à la maison de Glayeux. Outre que les descendants de Valleray ne le concernent en rien.

— Lina a pu voir, quoi qu’en dise ton commandant.

— Elle n’était pas devant chez Glayeux.

— Mais son argileux de frère, oui. Antonin. Qui te dit qu’elle ne l’a pas prévenu ?

— Merlan. Lina a quitté l’hôpital bien après les autres, elle discutait avec une amie à l’accueil. Élimine-la.

— Reste le comte, Adamsberg, affirma hautement Émeri. Qui ne voulait pas qu’on sache qu’ils étaient ses enfants. Pas de son vivant au moins.

— Lui non plus n’était pas devant chez Glayeux, mais en observation à l’hôpital. Toi seul as vu, as compris, et toi seul as pu glisser le message dans la poche de Danglard. Et plus probablement quand il est entré dans la maison de Glayeux.

— Et qu’est-ce que ça pouvait me foutre que le comte ait engendré ces enfants du diable ? Je ne suis pas un fils Valleray, moi. Tu veux voir mon dos ? Trouve au moins un seul rapport entre moi et la mort de tous ces pauvres types.

— C’est simple, Émeri. La terreur. Et l’éradication nécessaire de la cause de la terreur. Tu as toujours été apeuré, et mortifié de ne pas avoir la superbe de ton aïeul. Par malchance, on t’a donné son prénom.

— La terreur ? dit Émeri en écartant les mains. Et de quoi, mon Dieu ? Du minable Mortembot, mort le froc aux genoux ?

— D’Hippolyte Vendermot. Le responsable, à tes yeux, de toutes tes impuissances. Et cela depuis trente-deux ans. La perspective de finir comme Régis te hante, il te fallait détruire celui qui t’avait damné enfant. De cette « damnation », tu es certain. Car après cela, tu as fait une chute de vélo quasi mortelle. Mais tu ne me l’as pas dit. Je me trompe ?

— Pourquoi voudrais-tu que je te raconte mon enfance ?

Tous les gosses se cassent la gueule à vélo. Ça ne t’est jamais arrivé ?

— Si. Mais pas juste après avoir été « damné » par le petit Hippo satanique. Pas après avoir su l’accident tragique de Régis. Tout a été de mal en pis pour toi ensuite. Tes échecs scolaires, tes déboires professionnels à Valence, à Lyon, ta stérilité, ta femme qui s’en va. Ta peur, ta pusillanimité, tes vertiges. Tu n’es pas un maréchal comme l’avait voulu ton père, tu n’es même pas un soldat. Et ce vaste fiasco est un drame à tes yeux, un drame qui va empirant. Mais ce drame, il n’est pas de ta faute, Émeri, car c’est Hippo qui l’a engendré, en te « damnant ». En t’interdisant toute descendance, en t’empêchant toute vie heureuse, ou glorieuse, ce qui pour toi revient au même. Hippo est la source de ton mal, de ton mauvais sort, et il te terrifie encore.

— Sois raisonnable, Adamsberg. Qui craindrait ce dégénéré qui parle à l’envers ?

— Crois-tu qu’il faille être dégénéré pour savoir inverser les lettres ? Bien sûr que non. Il faut être doté d’un génie spécial. Diabolique. Tu le sais, comme tu sais qu’Hippo doit être détruit, pour ta sauvegarde. Tu n’as que quarante-deux ans, tu peux refaire ta vie. Depuis le départ de ta femme, et depuis le suicide de Régis il y a trois ans, qui a mis le comble à ton affolement, c’est ton idée fixe. Car tu es un homme d’idées fixes. Ta salle Empire entre autres.

— Simple respect, tu n’es pas capable de comprendre.

— Non, manie mégalomane. Ton uniforme impeccable, qu’aucun sucre ne doit déformer. Ta posture de fier soldat. Il y a un seul responsable de ce que tu considères comme une débâcle injuste, insupportable, honteuse et surtout menaçante : Hippolyte Vendermot. Mais le sort qu’il t’a jeté ne peut s’éteindre qu’avec sa mort. Un cas de légitime défense névrotique en quelque sorte, si tu n’en avais tué quatre autres.

— En ce cas, dit Émeri en se rejetant à nouveau sur le dossier de sa chaise, pourquoi ne pas simplement tuer Hippo ?

— Parce que tu crains par-dessus tout d’être accusé de sa mort. Et cela se conçoit. Car tout le monde ici connaît votre enfance, ton accident de vélo à dix ans après ta damnation, la haine que tu voues aux Vendermot. Il te faut un alibi pour te sentir totalement à l’abri. Un alibi et un coupable. Il te faut une stratégie vaste et ingénieuse, comme à Eylau. La stratégie bien pensée, unique moyen de vaincre, comme le fit l’Empereur, une armée deux fois plus forte. Et Hippolyte Vendermot est bien dix fois plus fort que toi. Mais tu es descendant de maréchal, nom de Dieu, et tu peux l’écraser. « Te laisseras-tu dévorer par ces gens-là ? », comme aurait dit l’Empereur. Non, certes non. Mais à la condition de préparer la moindre anfractuosité de terrain. Il te faut un maréchal Ney qui vienne prêter main forte quand Davout est menacé sur son flanc droit. C’est pour cela que tu as été voir Denis.

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