Fred Vargas - L'Armée furieuse

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L'Armée furieuse: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec sa petite blouse à fleurs et son air timide, Valentine Vendermot et son histoire de fantômes ne sont pas de taille à mobiliser une brigade parisienne. Pourtant, le commissaire Adamsberg a très envie de s'intéresser à cette chevauchée nocturne dans le bocage normand. Il délègue l'enquête en cours et se rend sur les lieux : Ordebec, son église, son bistrot, son chemin de Bonneval, ses crimes atroces.
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
, genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d'humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l’objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Rien ne manque dans cette
 […] : le suspense délectable qui ne faiblit pas d'une page à l'autre, la brutalité des relations humaines sublimée par l'utilisation des contes et légendes, […] l'effet cathartique du dénouement et la sensation du lecteur de rentrer d'un long voyage peu banal.
LE NOUVEL OBSERVATEUR

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Il ouvrit la porte, répandit un peu de grain sur le seuil pour engager Hellebaud à s’aventurer à au moins un mètre de la chaussure, et partit se préparer un café dans la cuisine. Danglard y était installé, silencieux, le visage penché sur un journal qu’il ne lisait pas, et Adamsberg commença d’éprouver quelque compassion pour son vieil ami incapable de sortir de sa fosse à purin.

— Ils disent dans Le Reportage d’Ordebec que les flics de Paris n’en captent pas une. Pour résumer.

— Ils n’ont pas tort, dit Adamsberg en versant de l’eau sur le marc.

— Ils rappellent que, déjà, en 1777, le Seigneur Hellequin avait aplati la maréchaussée sous sa botte sans coup férir.

— Ce n’est pas faux non plus.

— Il y a néanmoins un truc. Rien à voir avec l’enquête mais j’y pense tout de même.

— S’il s’agit du cœur de Richard, ce n’est pas la peine, Danglard.

Adamsberg sortit dans la grande cour en laissant l’eau bouillir sur le gaz. Danglard secoua la tête, leva un corps qui lui sembla dix fois plus lourd que d’habitude, et acheva de passer le café. Il se rapprocha de la fenêtre pour voir Adamsberg tourner sous les pommiers, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon déformé, le regard — à ce qu’il lui sembla — vide, déserté. Danglard se préoccupait du café — fallait-il l’apporter dehors ? ou le boire seul sans le prévenir ? — tout en surveillant la cour du coin de l’œil. Adamsberg disparut de son champ de vision, puis émergea de la cave et revint vers la maison d’un pas un peu rapide. Il s’assit d’un bloc sur le banc, sans sa souplesse habituelle, posa ses deux mains à plat sur la table et le fixa raidement sans parler. Danglard, qui ne se sentait plus en ce moment le droit de questionner ou critiquer, plaça deux tasses sur la table et servit le café comme une bonne épouse, faute de savoir mieux faire.

— Danglard, dit Adamsberg, de quelle couleur était la veste de Mortembot, quand il était à la gendarmerie ?

— Marron.

— Exactement. Et moi je l’ai vue bleue. Enfin, en y pensant plus tard, j’ai dit « bleue ».

— Oui ? dit Danglard prudemment, plus alarmé des phases de fixité d’Adamsberg que lorsque la lumière s’allumait dans ses yeux algueux.

— Et pourquoi, Danglard ?

Le commandant porta sa tasse à ses lèvres, muet. L’idée le tentait d’y verser une goutte de calva, comme ils le faisaient ici pour « animer le corps », mais il pressentait que ce geste, à 3 heures de l’après-midi, risquait de réveiller la colère à peine apaisée d’Adamsberg. Surtout depuis que Le Reportage d’Ordebec publiait qu’ils n’en captaient pas une et aussi — il l’avait tu au commissaire — qu’ils n’en foutaient pas une. Ou bien au contraire, Adamsberg était tellement ailleurs qu’il ne s’en apercevrait pas. Il allait se lever pour prélever cette petite goutte quand Adamsberg tira de sa poche un paquet de photographies qu’il étala devant lui.

— Les frères Clermont-Brasseur, dit-il.

— D’accord, dit Danglard. Les photos que vous a données le comte.

— Précisément. Habillés pendant la fameuse soirée. Ici Christian, en veste bleue à fines rayures, ici Christophe, avec son blazer de yachtman.

— Vulgaire, jugea Danglard à voix basse. Adamsberg sortit son portable, fit défiler quelques images et le tendit à Danglard.

— Voici la photo envoyée par Retancourt, celle du costume que portait Christian en rentrant chez lui le soir. Costume qui n’a pas été envoyé chez le teinturier, pas plus que celui de son frère. Elle a contrôlé.

— Alors on doit la croire, dit Danglard en examinant le petit cliché.

— Costume bleu rayé pour Christian. Vous le voyez ? Pas brun.

— Non.

— Alors pourquoi ai-je pensé que la veste de Mortembot était bleue ?

— Par erreur.

— Parce qu’il s’est changé, Danglard. Vous voyez le lien à présent ?

— Franchement non.

— Parce que je savais, au fond, que Christian s’était changé. Comme l’a fait Mortembot.

— Et pourquoi Mortembot s’est-il changé ?

— Mais on se fout de Mortembot, s’énerva Adamsberg. On croirait que vous faites exprès de ne pas comprendre.

— N’oubliez pas que je suis quand même passé sous un train.

— C’est vrai, reconnut brièvement Adamsberg. Christian Clermont s’est changé, et c’était sous mes yeux depuis des jours. À ce point sous mes yeux que lorsque j’ai pensé à la veste de Mortembot, je l’ai vue bleue. Comme celle de Christian. Comparez bien, Danglard : le costume que porte Christian pendant la réception, et celui photographié par Retancourt, c’est-à-dire celui avec lequel il est rentré ce soir-là chez lui.

Adamsberg posa devant Danglard la photo donnée par le comte et, en parallèle, celle du portable. Il sembla réaliser qu’il y avait du café devant lui et avala la moitié de sa tasse.

— Alors, Danglard ?

— Je ne le remarque que parce que vous l’avez dit. Les deux costumes de Christian sont quasi semblables, d’un même bleu tous les deux, mais en effet, ce ne sont pas les mêmes.

— Voilà, Danglard.

— Rayures moins fines sur le second costume, revers plus larges, emmanchures plus étroites.

— Voilà, répéta Adamsberg en souriant, puis se levant, marchant à pas longs depuis la cheminée jusqu’à la porte. Voilà. Entre le moment où Christian a quitté la soirée vers minuit et celui où il est rentré chez lui vers 2 heures, il s’est changé. C’est très bien fait, c’est à peine perceptible, mais la chose est là. Le costume qu’il a envoyé le lendemain au pressing, ce n’est pas en effet celui qu’il avait sur le dos en rentrant, Retancourt ne s’est pas trompée. Mais c’est celui qu’il portait à la soirée. Et pourquoi, Danglard ?

— Parce qu’il puait l’essence, dit le commandant en retrouvant un faible sourire.

— Et il puait l’essence parce que Christian a foutu le feu à la Mercedes, avec son père bouclé dedans. Autre chose, ajouta-t-il en frappant de la main sur la table, il s’est coupé les cheveux avant de rentrer. Reprenez les photos : à la soirée, coupe un peu longue, mèche sur le front. Vous voyez ? Mais quand il revient chez lui, selon la femme de chambre qu’il a virée, ils sont très courts. Parce que, comme c’est souvent arrivé à Mo, le souffle ardent de l’incendie lui a brûlé des cheveux, et que les manques se voyaient. Alors il les a coupés, égalisés, et il a enfilé un autre costume. Et que dit-il à son valet de chambre le lendemain ? Que dans la nuit, il s’est rasé la tête, en réflexe de deuil, pense-t-on, en acte de désespoir. Christian-mèche-courte.

— Pas de preuve directe, dit Danglard. La photo de Retancourt n’a pas été prise le soir même, et rien ne prouve qu’elle — ou la femme de chambre qui l’a renseignée — ne se soit pas trompée de costume. Ils sont si semblables.

— On peut trouver des cheveux dans la voiture.

— Depuis le temps, tout a dû être nettoyé.

— Pas forcément, Danglard. C’est très ardu d’ôter tous les petits cheveux coupés, surtout sur le tissu d’un appuie-tête, si on a la chance que l’intérieur de la voiture soit en tissu. On peut supposer que Christian a un peu hâté le travail, d’autant qu’il pensait ne rien risquer. Ni même subir le moindre interrogatoire. Retancourt doit examiner la voiture.

— Comment aura-t-elle l’autorisation d’accéder au véhicule ?

— Elle ne l’aura pas. Troisième preuve, Danglard. Le chien, le sucre.

— L’histoire de votre Léo.

— Je parle de l’autre chien, de l’autre sucre. Nous traversons une période infestée de sucres, commandant.

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