Frédéric Dard - Ça baigne dans le béton

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Ça baigne dans le béton: краткое содержание, описание и аннотация

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M. Blanc m'avait pourtant prévenu : « Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. »
Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates !
Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons.
Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana.
Seulement, j'ai vite pigé ma douleur !
On vit une époque épique, je te jure !

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Au retour, Marika qui avait déjà contracté les stigmates des parfaites secrétaires, se faisait les ongles sur son sous-main de cuir neuf. Une chiée de minuscules flacons la cernaient. Un rayon de soleil, unique ce jour-là et réservé à elle toute seule, déguisait en or vivant sa merveilleuse chevelure.

À nos gueules de tragédie antique, elle a tout de suite réalisé qu’il y avait eu un os dans la noce.

Au lieu de se déguiser en pie-grièche et de nous accabler de questions, elle a attendu, continuant d’unifier un vernis cerise sur ses ongles en amande.

— On a un tournevis, ici ? ai-je soupiré.

— Il y a une boîte à outils dans le placard du couloir.

— Il va falloir dévisser la plaque de cuivre, en bas, ai-je murmuré.

Elle a attendu la suite. J’ai plus rien bonni. Alors Jérémie s’est emporté :

— Il est chiant, ce mec, putain ! À trouver le moyen de faire du ciné en ce moment ! Pourquoi tourner autour du pot ! Dis-le-lui que ça a chié des bulles carrées, juste comme me l’avait prédit Ramadé !

C’est Bérurier qui s’est mis à la tâche. Il a fait dans la sobriété pour une fois. Des impropriétés de termes, naturellement, des fautes d’accord, des argotismes, mais un récit lucide et tranchant.

Seulement, sa pomme, quand il se contrôle, c’est pour mieux exploser par la suite. Ses soupapes de sécurité qui volent en éclats. À peine en a-t-il eu fini qu’il s’est mis à mugir comme tous les féroces soldats de la Marseillaise , le Gros.

— Non mais, rendez-vous-t-il compte, Euréka (il l’appelle Euréka au lieu de Marika), vous rendez-vous-t-il compte de quoi est-ce on a l’air, visse-à-visse de ce trou-de-balle mal torché de commissaire de merde de sa putain de mère vérolée ! Qu’il nous a traités comme du babeurre que chez nous on donne aux cochons ! On aurait eu été le balayeur du coin, c’est pas pour toi qu’ j’ dis ça, Blanche-Neige, ça n’eusse pas été pire ! Qu’il a fait prévenir la presse, le veau ! Et qu’on aura nos frites dans les baveux, à la téloche, partout ! L’Agence de Protection qui vient regarder zigouiller les gus qu’elle protège, à ses nez et barbe. Vous voiliez d’ici les gorges chaudes et les chaudes pisses, à not’ sujet ? Toute la Grande Taule qui se tortille de rire tellement qu’on trouv’ra plus un agent dans les carrefours pour faire la circulante. Mais on est donc maudits, bordel ! Pourquoi faut-il que ça nous choit-il su’ l’ râb’, un turbin pareillement effroyab’ ? Euréka, j’ vous prille d’ me réponde !

Et Marika a répondu.

Et sais-tu ce qu’elle a dit, ma merveilleuse, ma beauté, ma régnante ?

Un mot, un seul. Qui a fait basculer le climat. Nous a régénérés. Un simple adjectif comme je les aime, de trois syllabes :

— Passionnant !

Un sourire miséricordieux a élargi le soleil de ses cheveux à son sublime visage. Ce qu’elle est belle, cette chérie ! Quand ton regard se porte sur elle, y se passe des choses dans ta moelle pépinière (Béru dixit), tes testicules se mettent à fredonner leur belle complainte que j’ai intitulée T’v’voir tes miches . Faut pas la fixer trop longtemps, à moins que tu soyes Napoléon (lequel pouvait, m’a-t-on dit, regarder le soleil en face), sinon il te vient un décollement de la rétine.

Oui, elle a dit « Passionnant ».

Et c’est alors que nous trois autres cons, on a réalisé que « Bon Dieu, mais c’était bien sûr ». Évidemment que c’est passionnant une histoire pareille ! À preuve : ça fait déjà quatre coups de téléphone que je reçois, de confrères qui me demandent de la leur vendre ; mais dis, hein, un bigntz pareil ça se traite dans les délicatesses. Faut être un orfèvre du style. Un génie de l’invention. Un gynéco du coup de théâtre. Même chez les Ricains, je vois personne capable d’en venir à bout sans la saccager. D’ailleurs, les romanciers yankees, tu remarqueras, c’est de l’amphigouri à grand spectacle et rien d’autre. Ils embroglillent. Ils assènent de la documentation. Ça t’en met plein les carreaux et pendant que tu te passes les lampions à l’Optrex, ils escamotent le sujet. Des malins ! Mais leurs combines précuites et surcongelées, merci bien, je t’en fais cadeau. Je préfère notre tambouille à nous autres qu’on marne dans l’humain ; d’en plus la mienne fait aussi dans la philosophie et des décarrades littéreuses, parfois, quand la chiasse m’en prend.

Pour t’en revenir, il a suffi de ce mot si joliment formulé par Marika, dans son Chanel grège gansé tête-de-nègre, n’en déplaise à Jérémie. Un mot qui nous a déssillés comme on dévoile la statue le jour de l’inauguration.

Elle nous désigne les sièges du salon, on s’y fesse. Elle ouvre le bar, style chambre d’hôtel, pour en extraire une bouteille de champagne et quatre coupes. C’est elle qui décalotte la quille de rouille. Ça mousse. Elle pose son doigt en travers sur le goulot. Puis me le donne à sucer. Rien que ça, Marika, je l’embroquerais toute crue sur le tapis de basse laine.

Elle nous sert, en femme qui a déjà vidé plus de boutanches de brut impérial que la radasse de la rue Saint-Denis de paires de couilles.

Elle procède à la distribe : Jérémie, Béru, moi, elle. Santé ! Toast muet. On lève nos verres à cette dure défaite. Elle est géniale, ma gosse ! Étourdissante d’à-propos.

Elle boit une gorgée. Quelques bulles d’or s’attardent sur ses lèvres.

— Vous imaginez, dit-elle, si vous reveniez de là-bas sans qu’il ne s’y soit rien passé ? En partant, vous étiez intimement convaincus d’assister à cette parodie de mariage en réprimant des haussements d’épaules, et puis d’en revenir, vaguement écœurés et guère fiers de vous. Au lieu de cela, il s’est produit, messieurs, sous vos yeux, un triple assassinat et un suicide ! Et ce dans des circonstances qui rendent ce crime unique dans les annales. Que, dans un premier temps, vous essuyiez les sarcasmes de vos anciens confrères, est un tribut naturel payé aux circonstances ; mais, à mon avis, vous avez mieux à faire qu’à vous lamenter.

Elle boit. Je me lève pour en finir avec les bulles qui pétillent sur sa bouche.

Lui ayant roulé la pelle du siècle sous les regards cons culs pissants de mes deux « collaborateurs », je me sens gaillardi. Elle a archiraison, Marika. Voilà que nous est proposée une énigme en comparaison de laquelle celles du Masque de Fer et de Louis XVII ressemblent au jeu des sept erreurs. Qu’on glose sur nous et qu’on s’en gausse ! Ce n’est qu’un mauvais moment à supporter. L’échec est la seule manière que nous ayons de susciter des sympathies. Il nous fait pardonner nos succès passés. On ne se montre pas belliqueux vis-à-vis de ceux qui se cassent la gueule. On ne hait que les triomphants. Or, donc, abreuvés de sarcasmes, nous passerons inaperçus comme tous les chiens battus qui pissent tristement le long des façades grises.

Marika passe un moment dans la pièce voisine. Je crois que c’est pour aller recharger son rouge à lèvres que je viens de malmener, mais en réalité elle est allée chercher deux feuillets qu’elle tient chacun dans une main pour les mieux examiner.

— Nous devrions faire le point, déclare-t-elle, ne pas nous abandonner aux déductions faciles. D’après le récit qui vient de m’être fait, vous êtes tous convaincus, et la police de même, que c’est le bonhomme Lerat-Gondin qui a fomenté et opéré la tuerie. Pour ma part, je n’en suis pas tellement sûre.

Elle dépose ses deux documents sur le coin de la table. L’un est la photocopie du message menaçant signé « Charles », l’autre est « l’ordre de mission » signé par notre client, car, en gens prudents, nous avons décidé de faire rédiger à toute personne requérant notre protection un mot écrit nous engageant à le faire, ce pour éviter des contestations ou ergotages postérieurs. Ainsi, le vieil Alphonse a-t-il tracé de sa main : « Je charge l’Agence d’assurer ma protection, ainsi que celle de ma femme et de mes hôtes pendant la journée du 10 novembre. »

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