Frédéric Dard - Ça baigne dans le béton

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Ça baigne dans le béton: краткое содержание, описание и аннотация

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M. Blanc m'avait pourtant prévenu : « Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. »
Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates !
Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons.
Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana.
Seulement, j'ai vite pigé ma douleur !
On vit une époque épique, je te jure !

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Nous sommes reçus par une grande gazelle platinée, tellement haute qu’elle est en arc de cercle et que sa poitrine ressemble à deux décorations accrochées de part et d’autre de sa robe noire.

Elle circule entre des valises ouvertes dans lesquelles sont entassés, pêle-mêle, ses effets personnels, la pendulette de marbre blanc de la chambre à coucher, une coupe en argent argenté, des bijoux, des savonnettes sous cellophane, des rouleaux de papier cul satiné double fesse, un bronze d’art représentant un étalon en train de monter un jockey, deux cartouches de Pall Mall, deux d’encre Waterman, une de dynamite, un enfermant le nom d’un pharaon illustre, un livre sur Louis Dominique Cartouche (1693–1721) roué vif en place de Grève, et une eau-forte représentant la Cartoucherie de Vincennes.

La scène est éloquente, voire grandiloquente : madame est en train de vider les lieux en chouravant un max. Le chagrin n’est guère lisible sur sa frime de pétasse dont les lèvres se sont fendillées à pomper une trop forte quantité de nœuds. Elle a le regard éteint, le geste las, le cul défoncé par les intempéries, et la bouille peinturlurée comme dans le théâtre chinois.

En me frimant, sur le paillasson vaste comme un champ de courses, elle me situe d’emblée :

— Vous êtes aussi de la Police ?

Au lieu de la détromper, j’entre, suivi de la plus harmonieuse des ombres.

La grande cavale seringuée ne cherche pas à chiquer les veuvasses éplorées. Elle, Machin la vergeait bien, lui assurait la bite et le couvert, elle se cassait pas le coccyx. Bon, maintenant qu’on l’a passé à l’effaceur, elle va aller se faire planter en d’autres lieux, par d’autres mecs, et point à la ligne.

— Bordel, qu’est-ce qu’y faut que je dise de mieux ! s’emporte-t-elle, mais d’un ton fatigué. On vivait ensemble depuis six mois. C’était un jules monté comme un taureau, pas mauvais bougre, mais emporté, avec des passions étranges. Je ne vois pas ce que je peux inventer pour faire plus gracieux ! Il s’est fait repasser par des dingues, c’est vache, mais avait-il besoin d’aller jouer au con alors qu’il affurait ce qu’il voulait avec sa queue ? N’avait qu’à continuer de gober ses pilules érectiles et défoncer les pots qu’on lui indiquait sous le feu des projos. Même le bruitage, il s’en dispensait. On synchronisait postérieurement (c’est le cas de dire) et c’était un autre qui beuglait pour lui, un ancien baryton de l’opéra de Bordeaux qui vous faisait mouiller rien que de la manière où il faisait semblant de prendre son fade ! Lui, il se contentait d’emplâtrer ces dames après qu’elles eussent produit leur certif comme quoi elles étaient séro-négatives question SIDA ; car il était strict là-dessus, Sergio.

Bon, elle jacte toute seule, de son ton épuisé de femelle venant de traverser des verstes et des pas mûres, des forêts de chibres plus ou moins pétrifiés ; des qu’elle devait ranimer autrement qu’en faisant un vœu, la pauvrette !

Tu sens sa solitude à la spontanéité qu’elle met à parler. Malgré sa fatigue éperdue, elle en casse, Geneviève (tel est son blase : Geneviève Ripaton). Seule, ça oui, seule sur sa planche à bites comme un fakir sur sa planche à clous. Que je m’en rappelle un, de fakir, dans une cage de verre, à Lyon (Rhône), allongé sur ses clous, hâve et saignotant, émacié, herbu, blafard, né à Saint-Priest ou à Nivolas, bien sûr, jeûnant pendant des jours pour gagner son pain — ô dure et salope ironie ! Un tronc d’offrandes posé devant la cage. Sous contrôle d’huissier, je me souviens parfaitement. L’huissier, il était venu poser les scellés, juste ; dans sa pelisse fourrée, gêné de se prêter à ces saltimbanqueries cradoches. Le fakir n’avait pas les pinceaux très clean . Un gros huissier, pignon et opinion sur rue, côté cour et côté jardin. Le fakir, pauvre bougre ! Lui, manar d’usine, un brin mystique, un brin filou. Bûcheron, il prétendait, dans les forêts de bois sacré ! Chandernagor ! Un coup de blanc limé sur le comptoir des Indes ! Le fakir de Villeurbanne ou de La Mûlatière, sous le passage du Bazar de l’Hôtel de Ville, place des Terreaux. Verdâtre sur ses clous qui l’endolorissaient à mort. Sous le contrôle d’un huissier qui clapait chez Vettard, Léon, de Lyon, Nandron, Bocuse, toute la noble kyrielle des grands toqués. On lui jetait des piastres de cinquante centimes, au fakir rhodanien.

Petit appétit, l’oiseau fait son nid !

Je le revois dans sa cage de verre percée de trous. Immobile, cataleptique et crado. Le regard fixe d’un demi-mort ; les ongles noirs, avec de la crasse là qu’elle se dépose en priorité : talon d’Achille, haut du mollet, cheville. Attendant stoïquement des piécettes en méditant sur sa connerie turpide et sur l’égoïsme universel. En détresse, mais un instant protégé par le verre de son pari stupide. Ô mon frère faux fakir, à qui sa planche à clous doit tenir lieu de couvercle en ce moment !

Et la Ripaton, grande échassière platinée, au maquillage putasse, sans qu’on le lui réclame, nous raconte la vie de Grokomak le chibré. Un gentil, mais picoleur. Vodka polak, naturellement : the best ! Il s’en entiflait une boutanche par repas. Et les jours de fête, c’était de l’extra-forte à 90 degrés ! Faut avoir le corgnolon blindé pour gurgiter cette eau de feu ! La tripe revêtue de chlorure de vinyle ! Bon, ça le rendait tapageur, Serge la belle verge. Il dérouillait madame, ce qui n’était pas désagréable vu que ça se terminait par des épanchements délicats, des troussées géantes, affûté de la rapière comme il était après ses prestations en studios ! Un indicible du paf, cézigo ! Le cas du siècle, quoi ! Plus il lonchait, plus il barattait ferme, l’Impétueux. Sa vie ? Il avait connu des flopées de nanas, après son divorce, fait un peu tous les métiers avant de tâter du cinoche pour, ensuite, trouver sa voie royale dans la carambole sur pellicule. On le retenait des mois à l’avance. Son carnet de bal était chargé comme un tombereau de betteraves. La Queue d’Or, on l’avait surnommé dans le film cul. Ça lui avait créé des complexes de supériorité. Il roulait des roustons, Grokomak. À peine des copains arrivaient-ils pour un petit pok, avant de dresser le tapis vert, il leur passait son dernier film. Est-ce qu’on veut en visionner un, à la mémoire de sa mémoire ?

Marika dit qu’elle allait le demander.

Bon, c’est une sacrée pétroleuse, ma souris, mais elle a ses déclencheurs naturels, sa passion pour moi lui suffit, son tempérament de braise (et de baise) fait le reste.

Là, je suis convaincu que ce n’est pas le film porno en tant que tel, comme diraient Michel Rocard, Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen (qui a trouvé une bonne gâche) et quelques autres, qui l’intéresse, non plus que la zézette surdimensionnelle du Polak, mais le comportement du personnage.

Miss Veuvette va à un cosy-corner pourvu d’une vaste niche où se trouvent, dûment étiquetées, les cassettes des films tournés par Serge.

— Vous n’avez pas vu son dernier : Les petites purgées ? Quoiqu’il risquerait de vous flanquer la gerbe. Non, je vais vous programmer Les grandes craquettes sous la Lune , qui est charmant et comique, par moments. Pendant que vous le visionnerez, je continuerai mes valises car il faut que je vide les lieux avant huit heures, son « ex » va rappliquer de Belgique où elle vit avec la fille de Sergio. Paraît que c’est une acariâtre de première grandeur. Et, dans ces cas-là, les épouses délaissées prennent leur revanche, vous pensez ! Si je me taille pas avant son arrivée, elle me laissera même pas emporter mes culottes.

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