Michel Zévaco - Fleurs de Paris

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Fleurs de Paris: краткое содержание, описание и аннотация

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Zévaco porte encore une fois, dans ce roman, haut la bannière de la littérature populaire, au meilleur sens du terme. L'histoire se passe à Paris, à la fin du XIXe siècle. Disparitions, réapparitions, meurtres, trahisons, vengeances, tous les ingrédients du genre y sont. Et vous ne vous ennuierez pas pendant une seule ligne…Fleurs de paris, ce sont quatre femmes : Lise, Marie Charmant, Magali et Rose de Corail. Fleurs de paris est aussi l'histoire de la famille du baron d'anguerrand et celle de la vengeance inassouvie de Jeanne Mareil.Le roman se déroule dans le Paris de la fin du XIXe siècle.Roman populaire, fleurs de paris est considéré comme l'un des premiers romans policiers.

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«Mon oncle Chemineau ajouta simplement ceci: «Donc, tu vas vivre avec cent francs par mois jusqu’à ce que tu aies trouvé un digne emploi de tes talents, qui sont variés, je m’en flatte. Je vais te donner trois choses qui t’aideront à grimper à l’échelle: la première, c’est ma bénédiction; la deuxième, c’est un billet bleu de cinq francs que j’avais mis de côté et qui sera ta mise de fonds; la troisième, c’est un conseil.»

«Je reçus sa bénédiction, avec reconnaissance, je serrai sur moi le fameux billet bleu, et avec grande attention j’ouvris mes oreilles toutes grandes pour le conseil. Le voici: « Être , me dit mon oncle Chemineau, être n’est rien; paraître est tout. Il faut que tu paraisses riche, que tu paraisses fort, que tu paraisses avoir du talent; moyennant quoi, tu auras vraiment richesse, force et talent. Joue le grand jeu. Tu es sur une scène. Pas de trouble, pas d’hésitation… du toupet, et on t’applaudira. Cote-toi toi-même si tu veux qu’on te cote. Enfin, à tout prix, coûte que coûte, il faut que tu paraisses …» Voilà pourquoi, mademoiselle, sur mes cartes de visite j’habite 55, faubourg Saint-Honoré.

Et comme pour ponctuer cette tirade, Anatole Ségalens incrusta sous son arcade sourcilière droite le monocle avec lequel il jouait.

– Il me reste, reprit-il, à vous exposer, mademoiselle ma voisine, quel genre de service j’ose attendre de votre bonté…

– Le voici… je suis sur le point d’entrer à l’ Informateur , le plus beau journal de Paris. Se fiant à mon huit-reflets… ne vous effrayez pas, mademoiselle, je veux dire: mon chapeau… se fiant donc à ma cravate, à mes bouts vernis, à mes gants, à tout ce que je parais , le directeur de ce journal veut faire de moi un reporter mondain, et, pour me mettre à l’essai, il m’envoie ce soir assister à une grande fête qui sera donnée par M. le baron Gérard d’Anguerrand, en son hôtel de la rue de Babylone. Or, mademoiselle, le moindre gardénia pour la boutonnière, s’il sort d’un bon fleuriste…

– N’allez pas plus loin, j’ai compris!

Vous êtes adorable, fit le jeune homme en s’inclinant, très ému. Ah! je vous avais bien devinée, ajouta-t-il en se levant. Lorsque, parfois, dans l’escalier, je vous ai rencontrée sans que vous m’ayez remarqué, j’ai tout de suite vu sur votre visage les signes de la bonté la plus noble. Aussi bonne que belle! Et belle… oh! je vous jure, comme jamais dans mes rêves…

– Monsieur, dit Marie Charmant, voulez-vous choisir votre gardénia?

Elle s’était levée. Son sein palpitait. Une indicible dignité nuancée de tristesse et d’amertume s’était étendue sur son fin visage où se jouait encore un reste de moquerie enjouée. Anatole Ségalens s’était arrêté court, tout interdit.

– Monsieur, reprit la bouquetière en baissant les yeux, parce que je ne suis qu’une pauvre fille des rues, vous pensez qu’il vous est permis de parler de choses que je ne veux pas entendre. Vous m’infligez une cruelle humiliation…

– Mademoiselle!… balbutia le jeune homme, qui devint très pâle et s’inclina si bas, qu’en vérité l’on eût dit qu’il s’agenouillait.

– Allons, dit-elle avec plus de gaieté, choisissez votre gardénia…

– Un mot, mademoiselle, dit Ségalens avec une sorte de fierté. J’accepte votre aumône, et, pour la mériter, j’ai fait devant vous ce que je n’eusse pas fait devant un ami vieux de vingt ans: j’ai raconté le secret de ma pauvre existence. Je vous ai parlé… pourquoi? par quelle force? je l’ignore… je vous ai parlé comme à une amie en qui on a mis toute sa confiance. Maintenant, mademoiselle, voulez-vous me dire que vous ne m’en voulez pas… de quelques mots, qui, malgré moi… sont montés de mon cœur à mes lèvres… et que… nous sommes amis?…

Il y avait des larmes dans la voix de ce grand beau garçon de si fière allure, de gestes si respectueux, de regard si candide; et ce qu’il venait de dire de sa pauvreté s’accentuait, devenait plus touchant dans le contraste de la mise très élégante qu’il portait avec une grâce très cavalière.

Un soupir gonfla le sein de Marie Charmant. Elle se détourna en tremblant un peu.

Puis, tout à coup, avec un sourire malicieux:

– Je vais vous choisir votre gardénia… Ne faisons pas de chiqué, voulez-vous? Et nous serons amis.

– Du chiqué! songea le jeune homme. Du chiqué! Où diable prend-elle ces expressions? Comment cette merveilleuse créature, qui est la distinction incarnée, a-t-elle pu ramasser au ruisseau les scories de l’argot parisien?… Qui donc l’a élevée?…

Déjà Marie Charmant fouillait dans un panier où de précieuses fleurs de serre, la tige emmitouflée d’ouate, agonisaient côte à côte. Ses doigts délicats voltigèrent un instant parmi ces êtres graciles et fragiles, avec des caresses attendries. Puis elle se retourna vers Anatole Ségalens, et, en bouquetière experte, d’un geste rapide, d’un tour de main à peine saisissable, elle épingla le gardénia à la boutonnière du jeune homme.

* * *

Lorsque Marie Charmant se retrouva seule après qu’Anatole Ségalens eut balbutié un rapide remerciement et regagné le palier, elle demeura quelques minutes rêveuse…

– Aimer!… murmura-t-elle tout bas. Ce serait pourtant si doux!… Je suis seule dans la vie! Je ne me connais ni amis ni parents, et parfois, moi aussi, je me prends à rêver d’un joli intérieur où nous serions deux… Hélas! qui voudrait d’une fille si pauvre? une malheureuse bouquetière de la rue… qui voudrait en faire sa femme?… Ce jeune homme a sur le visage un air de loyauté qui est comme une lumière…

Elle s’assit, caressant distraitement le chat Titype, les yeux perdus dans le vague.

Il est aussi pauvre que moi, ajouta-t-elle plus bas.

Soudain, elle pâlit.

– Pauvre?… Et qui me le prouve?… qui me dit que ce n’est pas une frime pour m’enjôler, et que son histoire de me demander l’aumône d’une fleur n’est pas une comédie?…

À ce moment, de l’étage inférieur, en même temps que le ronron d’une machine à coudre, monta une voix jeune, fraîche et pure qui chantait:

Ô Magali, ma bien-aimée,

Fuyons tous deux sous la feuillée.

Au fond des bois silencieux

Et des bosquets mystérieux…

Et la voix qui disait ce couplet était d’une infinie tristesse; c’était un chant de désolation pareil à un ressouvenir d’amour défunt…

– Pauvre Magali! murmura Marie en tressaillant. En voilà une qui a cru à l’amour, qui s’est donnée toute et de si grand cœur, et qui a coupé dans le pont… dans les grands prix! La voilà lâchée, si malheureuse, si triste qu’à peine j’ose la regarder… Qui sait ce qu’elle va devenir, celle-là?

* * * * *

Quand le soir fut venu, Marie Charmant, sa lumière éteinte, debout contre sa porte close, écouta avec un grand battement de cœur son voisin qu’elle entendait aller et venir dans le logis d’à côté, elle se disait:

– Il va partir… il va aller à cette grande fête qui se donne, rue de Babylone, chez ce baron de…

À ce moment, la porte du voisin s’ouvrit. La jolie bouquetière s’immobilisa jusqu’à retenir sa respiration. Elle entendit le jeune homme qui sortait. Elle comprit qu’il s’arrêtait une seconde sur le palier… puis il descendit…

Alors, à son tour, elle ouvrit doucement, se pencha sur la rampe et, à la lueur du gaz qui pétillait au-dessous d’elle, entrevit Anatole Ségalens qui s’enfonçait lentement au fond de l’escalier. Il avait disparu depuis quelques minutes, et elle était encore là, penchée. Enfin, elle se redressa, avec un long soupir la petite bouquetière s’apprêtait à rentrer dans son logis, lorsqu’un gémissement parvint jusqu’à elle. C’était comme un sanglot lointain…

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