Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Dolorosa, c’est la femme des douleurs !

Dolorosa, son baiser porte malheur !

Je suis obligé de lui savater les tibias pour le ramener aux convenances.

— Un Espagnol ? m’enquiers-je.

— Un Panamien, rectifie-t-elle.

— Il est descendu seul dans votre hôtel ?

— Avec sa femme.

— N’est-ce point une grande blonde qui ne dédaigne pas porter un imperméable en toile cirée noire ?

— C’est exact, bredouille-t-elle.

— Ils sont au Standing , présentement ?

Elle a le regard qui se met en torche. D’un hochement de menton, elle me désigne le salon proche, élégamment meublé en Danois exporté.

— Justement, ils ont une visite.

On dirait qu’on joue de bonne chance, hein ? Y a des jours où tout s’harmonise, ou les couvercles vont aux marmites, où les bonnes femmes acceptent de vous suivre au pucier et où, dans une partie de belote, tous les partenaires ont un carré de valetons.

Je m’avance discrètement vers la porte vitrée, restant prudemment à l’abri du panneau fermé dont le rideau me masque. J’avise un couple élégant, en conversation animée avec un zig qui me tourne le dos. La femme est très belle. C’est une brune décolorée. On n’a pas pu éclaircir ses beaux yeux sombres aux longs cils enjôleurs. Ça fait contraste. Elle a des lèvres charnues, effectivement, mais la vieille pipelette éternuait sur l’esthétique en assurant qu’elle les avait en rebord de pot de chambre. On a envie d’y mordre dedans comme dans un fruit mûr pour sentir dégouliner le jus entre vos dents.

Son gars est un type mince, à la chevelure calamistrée. Il est grand, avec un teint olivâtre. Il porte un complet gris uni et une cravate rouge sang. On dirait une blessure tant elle sanguinole sur sa chemise immaculée.

Le Gros m’a parasité. Il mate aussi. Son pif fait un bruit qui eût charmé Denis Papin.

— Inconnus z’au bataillon ! affirme le professeur de belles manières.

A cet instant, le trio qui a fini de bavasser se lève. Nous avons une vue brutale sur le visiteur des Dolorosa.

Stupéfait, Sa Rotondité en invoque Cambronne. Je le pousse, d’une bourrade, hors du champ. On se fait l’effet de deux loustics qui déboucheraient sur un plateau de cinoche quand le rouge est mis et que l’héroïne grume les muqueuses de son partenaire. Y a qu’à la télé que des visiteurs déambulent entre les caméras et les artistes en causant de la pluie et du Bottin.

Nous fonçons jusqu’à la caisse, seul refuge dans cet univers de marbre. On entre d’autor chez la dame blonde. On lui dit « chut » pour solliciter son silence et on s’accroupit à la hauteur de ses genoux. Ça dure un moment. Y a le Béru qu’est subjugué par les bas Marny. Il trouve que non seulement ce bas fait causer la jambe, mais qu’il fait en outre frétiller l’imagination. Il y frotte les poils de son blair, il le hume. Encore trente secondes et il ne va plus pouvoir retenir sa pogne exploratrice.

— Ils viennent de sortir, annonce heureusement la dame.

Il n’était que temps ! On se redresse.

— Elle est raide, celle-là, fait le Gros.

Parce qu’il faut que je vous dise, mes amis, l’interlocuteur des Panamiens, n’est autre que l’élève de l’école qui, naguère, se retira avant la fin du cours béruréen sous le fallacieux prétexte d’aller « au dentiste ».

Voilà qui me comble d’aise. Lorsqu’on barbote en plein mystère sans savoir de quel côté se trouve la terre ferme, on est drôlement joyce d’apercevoir un îlot (fût-il insalubre) à l’horizon. Le raffinement de l’image n’échappera, j’espère, à personne et apportera une nouvelle preuve (s’il en était besoin) de mes qualités littéraires. L’instant approche où je vais, moi aussi, faire le pied de nez au roi de Suède.

— Suivons-les, ordonné-je.

Nous gagnons la porte après avoir recommandé à la blonde réceptionnaire de ne pas souffler mot de notre visite.

Sur le trottoir, les Dolorosa font un salut de la main au camarade-élève, lequel est déjà dans un bahut.

Lui, je sais où le retrouver, c’est pas la peine de se déguiser en poisson pilote pour lui filer le train.

— Tu connais son blaze ? me demande le Gros.

— Non, dis-je, mais ça ne sera pas duraille de l’apprendre.

Le couple se dirige alors vers une chignole à l’arrêt. Il s’agit d’une Mercedes noire, immatriculée T T X.

Je me rabats coudes au corps vers mon propre véhicule, je saute dedans et démarre en trombe tout en ouvrant la portière au Gros qui, à cause de son genou meurtri, a de la difficulté pour courir le cent mètres en dix secondes.

Commence alors une filature motorisée dans les rues de Lyon. Les Panamiens roulent lentement. Ils suivent la rue de la République jusqu’à la place des Cordeliers, virent à droite en direction des quais, puis les empruntent à main gauche.

— A ton avis, attaque le Gravos qui commence à digérer sa farine de lin.

— J’ai pas d’avis ? coupé-je, laisse-moi gamberger, mon vieux constrictor.

— Oh ! bon, ça va, Môssieur fait dans le Chercolmès : tout dans la tronche, la matière grise en bandoulière…

Il ricane et s’assoupit, gavé. J’ai idée que son cours sur l’adolescence l’a démantelé. Il y a mis un tel influx nerveux que, pour un certain temps, il est devenu cotonneux, Béru.

La coursette continue. Nous dépassons le tunnel de la Croix-Rousse et continuons de rouler sur Saint-Clair. Hors de la ville, le Rhône s’élargit, devient plus vert, plus caillouteux, plus sauvage. C’est un fleuve qui ressemble à un bras de manard, noueux, musclé. Il plaisante pas. Il dégringole en coup de poing vers la tendre Méditerranée. C’est sa gonzesse. Depuis les glaciers suisses, il pense qu’à ce rancard magistral, le Rhône. Il a hâte de prendre son fade. Le seul fleuve français qui soit masculin. Il brosse la Saône doucereuse au passage ; un petit coup pour montrer que je te méprise pas, mais ça le calme pas, oh que non ! On dirait au contraire que ça fait que l’exciter davantage. Une caresse préliminaire ! Il bute comme un taureau fumant contre les coudes de terrain. Il gronde : « Où qu’elle est cette salope de Méditerranée que je lui fasse sa fête ? On tourne à gauche et après c’est tout droit, vous dites ? Merci, m’sieur l’agent ! » Et il continue au triple galop, le bath étalon, tout prêt pour la grande fiesta camarguaise.

Bérurier s’est endormi. Il fait un bout de soleil timide, juste pour dire. Ça éclaire le palais de la Foire, immense et moche sur l’autre rive. Fonctionnel. Un vrai palais, aussi tarte qu’un palais. J’en connais qu’un de beau au monde : le Louvre. Excepté la crèche du Francois I er, les autres ne sont que caillasses accumulées, béton bête. Pas d’âme : de la pierre taillée, des fenêtres, des portes, des portes-fenêtres, des perrons, des moulures. Malraux a beau les fourbir avec Omo, ça reste caserneux, prétentiard, oppressant. Le Louvre non. La nature aurait pu l’inventer comme elle a inventé les chutes du Zambèze (moi aussi), le Grand Cañon du Colorado ou les rivages de Bora-Bora. C’est de la vraie majesté. Je me rappelle un soir, chez mon ami Francis Lopez, dans son ancien appartement en bordure du Louvre. On voyait tout, c’était illuminé par des projos braqués depuis le sol. J’ai eu envie de chialer tellement c’était un beau navire immense et fort, et qui, superbe comme un vainqueur, racontait tout : Philippe Auguste, François I er, la mère Médicis, Henri IV, Louis XIII… Les autres aussi qui l’avaient terminé : les Napoléon’s family. Six cent cinquante ans pour bâtir ça. Tout le monde amenant sa truelle. Malgré les politiques différentes, les guerres, les révolutions, messieurs les monarques communiant dans cette fabuleuse harmonie architecturale. La gloire, c’est toujours des cailloux. Le reste n’est que gloriole. Oui, j’ai eu envie de pleurer ce soir-là, chez Francis. Je pensais à ce qui se mijotait dans des labos vicieux, à Moscou, à Washington, à Pékin ou peut-être encore ailleurs. Les beaux atomes fourrés neutron qui vont nous péter à la figure, qui bousilleront tout, comme les dingues qui ont éteint Hiroshima un jour, sous le prétexte idiot que c’était la guerre. Les hommes, ça se refabrique, mais le Louvre ? Jamais plus ! Vous entendez ? Jamais ! Pensez voir à ce petit mot de deux syllabes et grelottez, mes frères ! Quand y aura plus Mongénéral et ses têtes de camp pour intercepter les désastres et qu’on nous aura tué le Louvre, faudra relabourer Paris, les gars ! Y planter des sapins et des chênes-lièges, des bouleaux et des saules pleureurs, en refaire une forêt, comme avant les Gaulois, et puis l’oublier…

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