Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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1 er octobre 1910.

105, rue de Rivoli.

Il abaisse l’ouvrage.

— Bien entendu, vous remplacez De La Descente par vot’ nom et vous êtes pas forcés d’appeler la gosse Marie-Micheline, avertit le Gros. Quant à la date, elle est facultative idème que l’adresse. Je pense que vous l’avez compris ? Mais entre nous, je trouve la formule un peu sec, hein ? Y a plus mignon que ça à trouver. Bougez pas.

Il ferme les yeux derrière sa main et s’abîme dans de la songerie, mondaine.

— J’ai z’eu vu des faire-part où que c’était le lardon qui s’annonçait, reprend l’informé. Ça se mijotait à peu près commak : « Coucou, me v’là. Je m’appelle Riri et je suis le fils à M’sieur et Mahame Tricard-Déteint. »

« Ça a son mérite comme formule ; mais moi je vais vous donner mon aperçu : une naissance, c’est un événement joyeux ; donc, il faut l’annoncer joyeusement. Pas de chichis, du débonnaire !

Il refoule son encyclopédie.

— En tant que moi-même, j’aurais un mouflet, je ferais le faire-part que voici.

Il se pince le haut du nez, très fort, comme on pince un tube de dentifrice vide pour en exprimer l’ultime moelle. D’une voix d’hypnose il récite :

« A force d’emmener Popaul au cirque ; à force de se faire le coup du stylo sans capuchon et du serin en cage, les Bérurier ont fini par gagner le canard et sont heureux de vous dire que le caneton en question s’appelle Jules-Félix. »

Il respire largement et promène sur son auditoire un regard ennobli par l’effort cérébral.

— Vous pouvez vous inspirer, les gars. Avec un carton commak on vous accusera jamais de chiquer au crâneur. C’est simple, cordial et de bon goût ; moderne pour tout dire !

Il regarde son livre, épine dorsale de son enseignement.

— Turellement, y a pas que les cartons qu’on envoie, y a aussi ceux qu’on reçoit. Là-dessus, l’exemple de réponse, c’est « Souhaits de prospérité au bébé et nos félicitations aux heureux parents ».

« Encore une fois, ce que je déplore, c’est le manque de chaleur. »

L’Ineffable ricane :

Souhaits de prospérité au bébé ! Tu parles, Charles, avec la Bombe H sculptée main, la prospérité qu’il peut espérer, le pauvre biquet ! Son berceau sur un arsenal anatomique ! Y a de quoi mobiliser la fée Marjolaine pour l’asperger à la lotion de trèfle à quat’ feuilles !

Il toussote aristocratiquement du bout des muqueuses dans le tuyau de son poing.

— Je comprends pas que dans des manuels comme çui-là, approuvé par la Noblesse, le Clergé et la Société de chasse de Saint-Firmin on donne des exemples de bafouille aussi guindés. « Nos félicitations aux heureux parents ! » pouffe le Gros. Faut vraiment avoir l’usine à phosphore en grève.

Il nous braque d’un index décidé :

— Prenez note !

Nous nous couchons sur nos cahiers, la langue traînante.

— Exemple de lettre-réponse, lance-t-il.

Mes fripons,

Alors la clarinette farceuse vous a joué un petit tour, à ce que j’apprends ? Enfin, vaut mieux ça qu’une jambe cassée ! J’espère que ce petit luron sera aussi bath que sa môman et moins salingue que son papa ! Si l’idée vous vient de remettre le couvert pour lui fignoler une sœurette, faites-moi signe, je prends la mise en chantier à ma charge !

Il se masse le durillon de comptoir.

— Vous sentez comme c’est plus gentil ?

Nous répondons « Oh ! oui, m’sieur » d’une seule voix. Ça le transporte.

— Dans la vie, mes amis, nous philosophe-t-il, faut jamais perdre l’occasion de se montrer aimable, voire même un brin blagueur avec autrui et autruite. Le moche de l’existence vient de ce que les gens rigolent insuffisamment. C’est eux qui fabriquent leur mauvais temps. Remarquez-les ! Dans la rue, au restaurant, au cinoche, partout, on voit que des gueules sinistres, qu’on dirait en deuil. Pourquoi ils sont contractés et mécontents, les copains ? Pourquoi ils promènent leur peau comme si elle serait déjà une charogne becquetée par la vermine, hein ? Pourquoi ils profitent pas du soleil et du vin rouge pendant qu’ils se tiennent encore droits sur leurs cannes ? Y a des moments, j’en arrive à me demander si vidangeur c’est un métier lucratif, quand je tapisse ces méchantes bouilles de constipés.

« Ou alors c’est la bile, non ? Peut-être qu’ils bouffent pas assez d’artichauts. Mais y a sûrement un vice à la base ! Et maintenant, achevons cette première leçon en causant du baptême. »

Il ouvre une parenthèse à double battant.

— S’il y aurait parmi vous des zigs pas catholiques, je leur donne la permission de mettre les bouts, vu que c’est un chapitre particulier des convenances. Notez que moi, ça m’intéresserait d’avoir des tuyaux sur le ramadier des arbis, ou sur la circonscription des juifs.

Personne ne bronchant, il affiche une mine satisfaite.

— Bien. Je plonge. Les parrains et marraines sont des gens choisis par les parents pour les remplacer auprès de leurs enfants le cas échéant, dit mon livre. Conséquemment, ils ont droit de leur filer des taloches ou des coups de latte dans le valseur. Par contre, ils ont aussi des devoirs envers z’eux, entre autres, je ligote toujours sur mon manuel, celui d’aller au-devant de leurs besoins ! Ah ! une chose que les gens oublient : un parrain et sa filleule ou un filleul et sa marraine ont pas le droit de se marida ensemble sans une dispense de l’Eglise.

Le Gros s’accoude à sa table, le front soucieux.

— Donc, faut pas choisir des parrains-marraines trop jeunes ! Moi, pour me citer en exemple, les gars, je me rappelle de ma marraine comme si ça serait d’hier. Une nièce à maman qu’avait un pétard large comme une porte de grange et une de ces paires de caissons étanches qu’elle pouvait se filer au jus sans crainte de se noyer. Tout mouflet, j’étais déjà porté sur le gras-double. Aussi, quand la marraine se pointait à la casbah, je me grouillais d’aller batifoler sur ses genoux. Vue imprenable sur son décolleté. Ah ! dis donc, si vous auriez vu ce duo de flotteurs, les potes ! Un jour ç’a été plus fort que moi : j’ai passé la paluche entre les deux en clamant comme quoi je voulais attraper une mouche téméraire qui s’était fourvoyée. Du flanc, œuf corse ! On a dit que j’étais bien serviable et tout pour mon âge ! Tu parles ! La marraine, elle gloussait que je la chatouillais, mais j’ai idée que ça devait pas lui déplaire tellement cette promenade dans son bustier ! A un moment je m’ai mis à crier « La v’là ». C’était la pointe d’un de ses roberts que je cramponnais. Drôle de bouton moleté, je vous le dis ! Malgré mes six ou sept berges je me promettais bien de lui faire sa fête, à marraine, quand je serais en état de marche. A mon tour je lui aurais refilé un petit cadeau pas cher. Seulement, la vie, vous savez ce que c’est ? Mes vieux et elle se sont brouillés pour une question d’héritage. La pendule à grand-père qu’a foutu le merdier lorsqu’il est allé brouter les pâquerettes, pépé. Une chouette pendule décorée main avec un balancier incrusté de pierres plus ou moins précieuses. C’est marraine qu’a fini par la griffer, l’horloge artistique, p’t’être qu’elle avait pas l’heure chez elle ! Je lui cherche pas d’escuses mais ça se pourrait, non ?

« Toujours est-il que mon projet de môme est tombé à l’eau. Quand je l’ai revue, marraine, c’était devenu une douairière plissée soleil. Elle avait tellement maigri que ses compresseurs lui pendaient sur l’estom’. J’ai eu beau me cramponner au souvenir, le cœur n’y était plus. Pour escalader une frangine faut pas que de la nostalgie, les gars. Tout ça pour vous dire que les marraines on n’a pas intérêt à les choisir trop jeunettes. Ne pas les prendre trop vioques, non plus, par contre. Si vous choisissez un vieux parrain, il risque de déclarer forfait avant que le filleul soye élevé et alors c’est le môme qu’est obligé, pour le coup, de lui offrir des fleurs à la Toussaint. L’idéal, donc, c’est de prendre des parrains entre deux âges. Ah ! autre chose : ne jamais choisir quelqu’un avec qui vous pagnotez, J’ai un cousin, quand il a eu un lardon, il s’est dépêché de proclamer marraine une amie à lui qu’il calçait à tout-va. Conclusion, un jour, sa bonne femme les a coiffés en flagrant du lit et le môme a jamais plus revu sa marraine. Le dargif et le cérémonial de famille, ça ne va pas ensemble. Confondez jamais bidet et fonts baptismaux car, un jour ou l’autre, c’est le gamin qu’en pâtit ! »

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