Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Voyez-vous, mes choutes, je crois que je viens de comprendre ce qui l’ennoblit, le gros Béru. Car, malgré son parler et ses manières, il y a en cet homme un je ne sais quoi qui force le respect et inspire la sympathie. Eh bien ! son charme provient de ce qu’il est vivant, réellement, authentiquement vivant. Nous déambulons de la belle aube au triste soir au milieu d’apprentis cadavres. Presque froids, ils sont ! Tièdes en tout cas. Résignés, figés, connaissant d’instinct la position cercueil. Ils pourraient recruter autant qu’ils voudraient, les pompistes funèbres, si d’aventure les clilles leur manquaient. Pas besoin de filet pour les capturer. Suffirait de mettre les bières à la verticale, portes ouvertes. Ils y entreraient d’autorité pas comme des rats dans une nasse, non — le rat, lui, il cherche à bouffer le morceau de frometon, mais délibérément, comme on se colle au pieu. L’heure du dodo tant attendue. Le nez pointé sur la ligne bleue du ciel, les pieds en flèche, fusées pour l’au-delà ! Cinq-quatre-trois-deux-un-zéro ! Oui, zéro, enfin ! Merci, monsieur Ségalo, ça c’est du meuble ! Du beau chêne qui fait de l’usage, de l’honorable sapin, avec la bonne quincaillerie Borniol par-dessus et par côtés. Moi, je vais vous dire, quand on va m’emmitoufler dans les planches, pas la peine de déguiser ma boîte-à-miettes en Croisé. Vous collez dessus la photo d’Hallyday, ou celle d’Albaladéjo, un portrait de Bardot, une vue de Napoli, le prospectus de Maserati, bref, n’importe quoi d’en couleurs, et qui vive, et qui pète, qui se déplace, qui réchauffe. Quoique le fin des fins, ça serait tout de même le portrait de mon Béru, en pied et en Kodacolor. Béru troué, maculé, violacé. Béru tendant ses bras au monde (mais le monde passe sans le voir !).

— Donc, fait-il, on va l’étudier, le cas de la fille mère.

Il souffle sur ses ongles dont le vernis n’est qu’imparfaitement écaillé.

— Mon livre en cause pas, reprend le Vaillant, vu que l’hypocrite qui l’a pondu a jugé qu’elle avait rien à fiche dans une encyclopédie des bonnes manières. Le fond de ma pensée, c’est que c’est dégueulasse, cet oubli volontaire. Une madame mariée qui se met à polichiner, où il est son mérite ? C’est dans la nature des choses, comme dit Chose. Mais une fille qui se retrouve avec un locataire parce qu’elle a trop dansé au bal ou trop éclusé de visqui dans une surprise-partouze, alors là c’est méritoire. J’ai jamais pigé pourquoi, dans la Société actuelle, mère et célibataire ça se contrariait. On continue de chiquer au choqué ! Je proteste !

Le Gros s’est dressé. Il s’avance au bord de l’estrade, un poing brandi.

— On peut faire reluire une frangine sans avoir envie de la marida, même si ça a les conséquences que je cause. Mais alors faut tolérer que la môme puisse larguer sa cargaison en haute mer, citoyens ! Au lieu de ça, on l’oblige à pouponner jusqu’à la gauche ! Et en plus on lui fait la gueule. Je sais des hostos où que les religieuses accoucheuses font les pires avanies aux filles mères. Ça les réjouit de les voir enfanter dans la douleur. Ça les délecte. Elles en prennent leur fade, les encornettes. Y aurait pas le bon Dieu qui les regarde, elles leur feraient des injonctions de poivre moulu, pour punir ces dévergondées, pour leur apprendre à ne pas vivre, à ces galeuses pas foutues de se dénicher un mari !

Le Gros se mouche une narine sur sa manche, essuie la manche à son pantalon en attendant d’essuyer le pantalon sur sa chaise. Il est beau, dans le courroux social.

— Si on s’y mettait tous, ça changerait peut-être, non ? véhémente-t-il. Si on décidait que fille mère c’est une situation privilégiée ? Si ça donnait droit à des tours de faveur, à des places bien placées, à des appartements, à des bons d’essence, à des voyages payés, à des décorations, au salut militaire, hein ? Si ça rendait le respect obligatoire, d’être vierge et grand-mère, nom de Dieu ! Si on en causait comme d’une qu’aurait palpé le tiercé dans l’ordre ! Si les vieilles bêcheuses chuchotaient « Vous savez que la petite des Untel est fille mère ? Vous parlez d’une chance qu’ont ces gens. Y leur arrive que des bonnes choses. C’est leur période de veine, déjà qu’ils ont gagné une maison au concours du Parisien Libéré … » Oui, si on prenait l’incident de cette manière, pour le coup, les demoiselles oseraient profiter de leur jeunesse ; elles risqueraient plus rien. Parées, elles seraient. Parce que enfin, le radada, c’est comme la bouftance, c’est une question d’heure, le corps qui réclame ! L’idée vient pas de traiter une gosseline de salope parce qu’elle se tape un sandwich. Pourquoi alors elle aurait pas le droit de se taper un Jules quand l’envie la tenaille ? On prend pas du plaisir pour son plaisir, je réfute ! C’est une nécessité. Qui sont-ce les truffes qui ont mis la honte sur la nécessité ? Je voudrais les connaître, leur verrouiller le calbar une bonne fois, pour leur montrer que ça ne sert à rien quand ça ne sert plus, le fignedé !

Il torche l’émotion qui sort de sa seconde narine.

— Dans l’immédiat, au jour d’aujourd’hui, on doit les aider par notre estime, les filles mères. Et pour commencer les appeler filles mamans, ce qui est plus tendre. Qu’est-ce que c’est, l’important, en somme : qu’elles soyent filles, ou qu’elles soyent mères ? Leur faire sentir notre respect, les gars. Vous me suivez ? Et même jouer les envieux. « Ce qu’vous en avez de la chance de pas avoir de mari ! Etre mère et libre, quel bonheur ! » Voilà le langage à leur tenir. Pas d’autres questions ?

Mes condisciples secouent gravement la tête. Plus personne ne se marre pour l’instant.

Bérurier se rassoit.

— Parfait.

Il étudie un instant son livre.

— Je voudrais vous causer maintenant du choix des prénoms. Ça paraît simple, mais à mon avis faut de la délicatesse, là comme ailleurs. Trop de parents profitent de leur nom de famille pour calembourer. Ils s’en tamponnent vu que par la suite c’est le môme qui aura l’air d’une crêpe et se farcira les déboires.

« Tenez, si vous vous appelleriez Filmaseur, prénommez jamais votre chiare Jean, surtout, non plus que si votre nom est Pétarde, Culasec, Barasse, ou Névudautre. J’ai connu un certain monsieur Térieur qui a eu deux jumeaux. Il les a appelés Alex et Alain, ça ne fait pas sérieux. C’est comme le dénommé Dupanié qui avait prénommé son fils Hans, ou comme mon copain Dondecourse que son vieux avait baptisé Guy. Un autre conseil, mes gars : quand votre nom est court, choisissez un prénom long. Ça corrige la brièveté, comprenez-vous ? Et lycée de Versailles : avec un nom long, un prénom court. Le gars dont le blaze est Troududecoiteplintu, Paul, Louis, Luc, ça lui suffit z’amplement. Il gagne rien à se farcir du pré-blaze composé, style Lucien-Maurice ou Maximilien-Shell. Re-autre chose : si vous portez un nom propre plutôt commun, voire Durand, Dupont, Martin, faut lui donner de l’audace avec un prénom vibrant : Gaétan, Horace, Gontran, Ghislaine, Magdeleine, Léonce, Aldebert, Rigobert, Romuald, Léandre, Fructueux, Pulchérie, Sabine ou Godefroy. Par contre, si vous trimbalez de l’appellation prétentiarde, mettons que vous vous appelez de La Broutille-en-Branche ou Palsambleu-Halahune, contentez-vous d’un modeste René, d’un gentil Georges ou d’un petit Emile. C’t’un conseil que je vous cloque. Evidemment, ceux qui ont eu droit à la facétie paternelle, comme ce polisson de Jean Kikine, ils ont plus qu’à encaisser avec bonne humeur. Mec trouble, comme disent les Arabes !

Monsieur le professeur de bonnes manières déboutonne son gilet, puis sa chemise, et se met à grattouiller avec fureur un bide astrakanesque. Ayant fait, il examine le bout de ses ongles et les nettoie en les frottant dans ses cheveux.

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