Frédéric Dard - Du sirop pour les guêpes

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Du sirop pour les guêpes: краткое содержание, описание и аннотация

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Vacances peinardes sur la Côte…
Boîte de nuit dans la pinède…
Une frangine de vingt berges dans mes bras…
Et voila que ça démarre…
Un ancien pote à moi vient se faire rectifier à mon nez et à ma barbe…
Un Bérurier beurré qui se radine…
Un nouveau meurtre…
Finie ma belle tranquillité…
Décidément, j'attire l'embrouille comme le sirop attire les guêpes !

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— Tiens ! s’exclame-t-il, la bouche pleine mais la main tendue, je m’étonnais de ne pas vous avoir encore vus.

On se masse les phalanges à la ronde.

— Encore cette histoire de flûtiste ! dit le commissaire, ça tourne à l’hécatombe décidément…

— C’est de ce zigoto que je venais vous entretenir, mon bon.

— Je m’en doute !

— Mais vous doutiez-vous que c’est lui qui a découvert le corps d’Edith Bitakis ?

— Lui ?

— Enfin, vous avez interrogé l’homme qui a fait cette macabre trouvaille ?

— Oui, mais je ne me doutais pas qu’il s’agissait du flûtiste de la Pinède… Ah ! misère…

— Et ce matin, en allant procéder aux constatations chez lui…

— J’ai envoyé mon adjoint, je suis débordé. J’ai au courrier une lettre salée du préfet qui demande des précisions sur les deux autres crimes…

Je m’assieds en face de lui et pour lui prouver que je me sens à mon aise dans son antre, je mets mes pieds sur le burlingue.

— Dites, Pistou… On fait un petit répertoire de nos assassinés ?

— Oh ! grogne-t-il, je l’ai en tête, croyez-moi !

Pas sûr…

Et j’attaque, tandis que l’ineffable Béru se déchausse et vide dans la corbeille à papier du commissaire le sable emplissant ses godasses.

— Primo, Amédée Gueulasse (cyanure). Deuxio, Alonzo Gogueno (cyanure). Troisio, Edith Bitakis (égorgement)…

— Je vous arrête, fait le commissaire.

— C’est de la déformation professionnelle, ricané-je.

— Mlle Bitakis, c’est un accident ! proteste le pauvre Pistouflet.

Je flanque un coup de poing sur son bureau. Son encrier se renverse et l’encre dégouline jusque dans le soulier de Bérurier, placé là par la Providence.

— C’est un meurtre, mon cher ! Je le subodorais confusément jusqu’à ce matin, mais maintenant j’en ai la certitude, et foi de San-Antonio, ce soir j’en aurai la preuve ! Un meurtre original, le plus original qu’il m’ait été donné de rencontrer : l’égorgement par une hélice de hors-bord !

Je poursuis, hautement approuvé par Béru qui a la certitude de mon infaillibilité, ce d’autant plus volontiers qu’il a remis sa pompe sans s’apercevoir qu’elle était pleine d’encre :

— Quatrièmement, Nikos Bitakis. Là, réserve… Suicide ou peut-être meurtre…

— Vous voyez des assassins partout, proteste Pistouflet.

— Laissez causer ! intime Bérurier.

CHAPITRE XII

TIENS, TIENS, TIENS !

La maison est toujours plongée dans l’affliction. Il y a de plus en plus de pégreleux qui s’annoncent, la bouille en berne, avec des condoléances plein les poches et toutes plus humides les unes que les autres. Et pourtant, en quelques heures, les êtres de la somptueuse demeure ont, comme qui dirait pour ainsi dire, pris l’habitude de leur chagrin.

Curieux comme l’homme (et surtout la femme) s’habitue vite au deuil. Quelques instants de désespoir, quelques autres instants de désarroi, et puis ça se tasse : on s’organise, on vit le malheur avec autorité. L’expérience du chagrin s’acquiert plus vite que n’importe laquelle…

On entre toujours chez Bita comme dans un moulin. D’ailleurs n’est-ce pas une usine à blé ?

Les zigs renifleurs qui défilent pour serrer la louche de la pauvre veuve en lui susurrant qu’elle a du malheur — comme si cette bonne dame n’était pas assez grande fille pour s’en apercevoir toute seule ! — ces zigs, donc, font la queue. Plus les défunts sont au pèze, et plus leur disparition est une grande perte. Dans le cas de l’amateur, c’est presque de l’irréparable ! C’est la station avant le deuil national. Il existerait un Panthéon pour les pleins de fric, aussi sec on y cloquerait le Grec.

J’avais déjà vu la dame, je crois vous l’avoir bonni, dans un restaurant en vogue. C’est une personne qui rôde autour de la soixantaine sans oser trop s’en approcher. Elle est grande comme Mary Marquet et grassouillette à partir du premier étage. Elle a trois mentons : un pour la semaine, un pour le dimanche et les jours fériés, un troisième enfin de secours pour les cas où les deux autres viendraient à éclater. Cheveux blancs teints en bleu… Maquillage passé à la truelle, paupières lourdes et œil pervenche, c’est une bonne femme qui ne doit pas se laisser monter sur les nougats même par un autobus. Dans la vie, elle a toujours su ce qu’elle voulait et s’est toujours démenée pour l’obtenir…

Je m’inscris dans la foule, escorté du vaillant Béru, l’homme à la cervelle d’acier qui, pour mieux la protéger contre les insolations, garde perpétuellement son bitos sur la hure.

Mon tour de serre-pogne arrive. Elle sourcille devant la figure inconnue que je constitue pour sa pomme.

Elle attend visiblement que je me présente avant que de me présenter sa main (désormais à prendre) et moi, homme du monde en diable, de m’incliner :

— Commissaire San-Antonio, madame…

Elle a un pâle sourire. La voilà, sa pogne sur laquelle rutilent les plus beaux cailloux de la maison Cartier. Je la prends et m’incline.

— Me serait-il possible de voir le corps une dernière fois ? m’enquiers-je…

— Mais certainement, monsieur…

Elle n’a pas le temps d’en débiter plus. Mon pote Béru qui croit bien faire et qui veut jouer les mondains lui aussi vient de lui cramponner la dextre et se met à la lui secouer comme le levier d’une pompe désamorcée en déclarant, le chapeau toujours rivé au-dessus de son intelligence proverbiale :

— Condoléances, ma pauv’ dame. C’est un coup dur, mais vous verrez, le temps est un grand maître… Vous pourrez refaire vot’ vie.

Je lui précipite mon escarpin signé Bailly dans les bandes molletières. Il émet sa clameur 33 ter, celle qui correspond à la chute de la falaise et se redresse…

— La dépouille de M. Bitakis est au premier étage, dit la vioque avec hauteur en tripotant nerveusement le bloc de ferraille made in le Creusot qui lui pend sur les roberts.

Nous l’abandonnons pour rendre une ultime visite au Grec.

Ces messieurs des pompes sont laga, justement. Ils viennent d’apporter une boîte à viande froide ultra-luxueuse, avec des ciselures, des clous d’argent, des poignées à grand spectacle, du capitonnage de satin ; bref, tout le confort…

Je me dis in petto (car je parle couramment l’italien) que nous radinons à point nommé for the last visit (Berlitz, merci !) car une demi-heure plus tard, l’armateur aurait rejoint son bord.

Le dirlo des pompes, un grand blond fringué de noir et rouge de bouille comme un homard thermidorien, se tourne vers nous.

— Vous êtes de la famille, messieurs ?

— Pas encore, fait Béru, mais ça pourrait venir…

Le pompiste se détronche sur le Gros et se met à baver doucement sur son col de celluloïd. Il faut reconnaître que le grand Béru n’a pas du tout l’aspect d’un affligé venu assister à une mise en bière.

— Police, expliqué-je.

L’interlocuteur hausse les épaules. Lui, il a dû morfler tellement de contredanses au volant de son corbillard, que la vue d’un poulet lui flanque des coliques hépatiques.

— Continuez ! enjoint-il à ses assistants.

Les emballeurs préparent avec amour le dernier dodo de Nikos. Ils étalent le suaire, l’inscrivent dans le cercueil avec le tranchant de la main… Le pote Bérurier se met à bâiller bruyamment.

— Vous me croirez si vous voudrez, déclare-t-il paisiblement, mais ça me donne sommeil. C’est beau d’avoir les moyens. Moi, quand on me filera dans le pardingue, j’aurai pas droit à de l’acajou et à du satin, mais à du sapin plein de nœuds.

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