Frédéric Dard - Le coup du père François

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Le coup du père François: краткое содержание, описание и аннотация

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Connaissez-vous l'Alabanie ?
C'est un coquet pays d'Europe du Sud qui a pour principales ressources l'exploitation des cactus et l'aide de la Chine populaire.
Figurez-vous qu'il se passe des choses bizarroïdes à l'ambassade alabanienne de Paris… Mais le gros Bérurier et votre San-Antonio préféré vont sérieusement s'occuper du problème, croyez-moi !
Malheureusement, le révérend Pinaud manque à l'appel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces… LE COUP DU PÈRE FRANÇOIS !

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— Vous devez me trouver bien liante, n'est-ce pas ? murmure-t-elle soudain, mais M. Pinaud m'a tellement parlé de vous que j'ai l'impression de vous connaître.

Je me gaffe de ce que la Pinoche a pu baver sur mon compte. S'agit d'être à la hauteur de ses radotages car il en a sûrement remis, Pinuchet. Il m'a décrit comme étant l'épée number one du siècle ! L'homme à la matraque d'airain ! Le Casanova grand sport à triple carburateur !

— Au fait, pourquoi cette visite, M. le commissaire ?

— Parce que vous êtes Alabanaise, dis-je.

Elle se rembrunit, ce qui, vu la couleur de sa chevelure, est un tour de force.

— Je ne comprends pas.

— Il y a quelque temps, vous avez fait une demande de visa pour retourner dans votre pays ?

— Non pour y retourner, mais pour y aller, rectifie-t-elle, car je n'y ai jamais mis les pieds. Je suis née en France, mais j'ai de la famille là-bas que j'aimerais connaître, aussi, avant les dernières vacances, avais-je eu l'intention de…

— Et le visa vous a été refusé ?

— Oui.

— On ne vous a pas convoquée au consulat depuis ce refus ?

— Non. Pourquoi ?

J'hésite à lui bonnir le pourquoi du comment du chose.

— Avez-vous lu les journaux ? biaisé-je.

— Bien sûr.

— Vous avez lu les petits incidents qui se sont produits rue de la Pompe ?

Elle opine.

— En effet. Ce vitrier tombé de la fenêtre hier, et ces deux meurtres des gardiens, la nuit. Vous enquêtez à ce propos, commissaire ?

— Sur la pointe des pieds, souris-je.

— Je comprends. M. Pinaud vous a parlé de moi et vous avez cru que je vous aiderais à comprendre la mentalité alabanienne.

— Y a de ça en effet.

— Hélas, je ne vous serai pas d'un grand secours, avoue Yapaksa en souriant modestement. J'ai été élevée à la française, par une mère française. Papa ne m'a guère donné que son nom. Je suis allée deux fois au consulat. Une première fois pour déposer ma demande, une deuxième fois pour aller chercher le refus. Je ne connais aucun Alabanien.

— Vous parlez la langue ?

— Ce que j'en connais me servirait tout juste à commander un steak pommes frites dans un restaurant de Strukla, la capitale…

Elle me sert ses petits pois. Je suis chaviré par sa présence, par son parfum.

— Où travaillez-vous en ce moment ?

— J'ai un emploi dans une manufacture de trous farcis ; mais je suis en vacances pour six jours. La maison est allée se réapprovisionner en trous.

J'aimerais essayer de pousser mon avantage en bousculant les siens tout de suite après les petits pois ; seulement je suis préoccupé par mon brave père Morpion. Qu'avait-il donc de si urgent à me dire ? Pourquoi a-t-il prétendu que c'était une question de vie ou de mort ? Où est-il allé ? Pour quelle raison a-t-il décroché le balancier de sa sacrée pendulette ? Autant de questions captivantes auxquelles je ne puis répondre !

— Vous semblez songeur, commissaire ?

— Je le suis.

Et comment qu'il l'est, votre beau San-Antonio, mes naïades ! Ce qui me trouble le plus dans tout ce bouzin, c'est peut-être mon propre comportement ! Tenez, ce matin, je me réveille après une nuit, ô combien agitée, et au lieu de me ruer au turbin, je décide de flemmarder dans les jupes de Félicie ; curieux, hein ? Je finis par me coller tout de même entre les brancards mais je ne vais pas très loin et me voici en train de faire la dînette en compagnie d'une jolie petite péteuse que je ne connais (encore) ni des lèvres ni des dents. Mais qu'est-ce qui t'arrive, mon San-A ? Tu couves les oreillons ou quoi ? C'est pas normal, ça ! T'aurais pas par hasard le bulbe qui bourgeonnerait ou les hormones qui perdraient de la valve ? Ça se soigne, ce que tu as, fils ! Faut consulter, et pas lésiner sur la plaque du toubib. Le chef de clinique à vingt raides le palpage, tout de suite !

Je gamberge un moment, les yeux perdus dans le décolleté — trop timide à mon gré — de Yapaksa. J'ai l'impression d'être sur les pentes immaculées de Courchevel, les gars.

— Dites, mon petit cœur, murmuré-je après avoir refait surface, vous savez que j'aimerais bien avoir des tuyaux sur l'Alabanie nouvelle et les Alabaniens. Il doit bien y avoir une colonie à Paname ?

— Je connais un restaurant alabanien près de la place Péreire. On y mange du Krassouillard-Panne et de la Khoulianbâton aussi bons, paraît-il, qu'à Strukla.

— Et à part ce haut lieu gastronomique ?

— Je ne connais rien d'autre.

— On pourrait aller y diner ce soir ?

— Si vous y tenez, avec plaisir ; je suis en vacances, vous dis-je.

Nous partageons la banane et ma ravissante hôtesse me propose du café. Riche idée, peut-être que ça me remettra en selle ? Je m'assieds sur son divan tandis qu'elle prépare son Caoua.

— Vous vivez tout à fait seule ? lui dis-je.

Question épineuse. Elle hoche la tête.

— J'avais un ami, mais nous avons rompu.

Elle vient s'asseoir auprès de moi tandis que le caoua est en train de passer. J'ai idée que mon physique avantageux (les deux pour le prix d'une !) lui porte à la peau. Je vérifie : c'est oui. Mon bras en lasso (comme dirait Gloria) l'enlace. Elle se laisse harponner, gentille. Elle est pour le baiser ardent, Yapaksa. Les mimis dégustés avec une paille, elle n'aime pas. Ce qui lui faut c'est la grosse livraison en vrac. Après on fera le tri.

A sa frénésie je pige combien la solitude lui pesait. Les solos de mandoline ça finissait par la fatiguer, la pauvrette. Elle avait besoin qu'on lui entonne l'air de la Légion, version belge : « Tiens, voilà, du Baudouin, voilà du Baudouin ! »

Je lui refile les cours de la Bourse en morse. Elle grimpe, grimpe ! La voilà posée sur son orbite. Elle geint, elle crie, elle cause. Elle m'appelle Fernand, mais je m'en fous, je ne suis pas sectaire. Il y a tellement de nanas à travers le vaste monde qui appellent leur mari San-Antonio lorsqu'ils jouent les supermen ! D'ailleurs, malgré sa pâmoison elle se rend compte de son lapsus et s'en excuse, je lui accorde son pardon bien volontiers. Les ébats se poursuivent avec une grande courtoisie. Les pourparlers semblent rester un moment dans l'impasse ; mais une reprise du dialogue s'engage à nouveau et nous parvenons à un aboutissement heureux qui donne pleine et entière satisfaction aux deux parties. Comme je m'apprête à lui dire merci et elle à me dire encore, voilà qu'on frappe à sa porte. Nous avons une même grimace… Yapaksa me considère d'un œil morose, maudissant le fâcheux qui se permet de perturber une aussi noble partie de plaisir. On re-toque.

— Ouvrez ! lance une voix forte. Police !

J'en ai la glotte qui trépide comme une jeep dans une terre labourée. Si les poulets font une descente chez Miss Tresses, je vais avoir bonne bouille, mes frères, dans la tenue où je suis !

— Un instant ! répond la gosse.

Elle se lève tandis que je me blottis sous les draps. En tenue d'Eve, elle va jusqu'à la porte, et actionne le verrou en s'effaçant le plus possible de côté pour masquer sa nudité. Elle entrouvre imperceptiblement la lourde et coule un œil dans le couloir.

— Que me voulez-vous ? demande-t-elle.

— Vous êtes Mademoiselle Danlhavvi ?

— Oui, mais pourquoi…

Un étrange bruit se fait entendre. Ça ressemble à un petit marteau piqueur. La porte vibre et des trous s'y découpent d'une façon hallucinante. Dans un éclair je pige tout : on assaisonne Yapaksa avec un gros calibre muni d'un silencieux. Par miracle elle échappe à la terrible rafale. Et vous savez grâce à qui elle s'en sort, ma folie Alabanienne ? Grâce à ce bon commissaire San-Antonio. Merci, monsieur le commissaire, ça c'est du bol ! Vous avez été bien inspirées convoitant cette douce enfant, en l'ensorcelant, en l'accaparant, en l'annexant, en l'indexant, en la faisant mettre à loilpé. Comme elle est nue, sa pudeur l'a obligée à se tenir tout à fait en biais afin de dérober son corps d'albâtre aux regards salaces des visiteurs. Vous pigez ? Si bien que le tireur qui la mitraille au jugé ne se rend pas compte que ses valdas se perdent dans le mur d'en face. La seringuée s'achève. Je cramponne à la volée deux objets de première nécessité, à savoir : mon slip et mon revolver. D'une poussée j'écarte la gosse, plus morte que vive et je fonce dans le couloir. A la porte d'entrée, il y a un type assez menu, sanglé dans un imperméable verdâtre et coiffé d'un chapeau imperméable. Il bombe comme un perdu. La concierge crie en m'apercevant dans l'appareil où je suis. Pour calmer ses angoisses j'enfile mon slip et je sors dans la rue Saint-Martin, le pétard à la main. Vous verriez les badauds, les frimes qu'ils exposent en vitrine, mes lapins ! C'est pas racontable ! Un homme presque nu qui fonce en brandissant un revolver, ils ont jamais vu ça, jamais ! L'homme à l'imperméable vert s'est aperçu que je le coursais et il les met en passant le grand développement. Si la rue Saint-Martin était dégagée je me paierais un carton, mais j'ai trop peur d'assaisonner des innocents. D'ici pas longtemps c'est moi qu'on va choisir comme cible. Les bourdilles vont me prendre pour un dingue en crise et faire le nécessaire…

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