Emile Gaboriau - La clique dorée

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Elle avait ouvert le coffret, et d'une main fiévreuse elle cherchait parmi les papiers dont il était rempli.

– M. Malgat, reprit-elle, était le caissier et l'homme de confiance d'une compagnie très riche, la Société d'Escompte mutuel … M. Thomas Elgin entra en relations avec lui; le mois même de notre arrivée, à l'occasion de fonds qu'il voulait tirer de Philadelphie… L'ayant trouvé d'une complaisance extrême, et ne sachant comment l'en remercier, il l'invita à dîner ici, et nous le présenta, à mistress Brian et à moi… C'était un homme d'une quarantaine d'années, de taille moyenne, commun, bien poli et mal élevé. La première fois que mon regard rencontra ses yeux d'un jaune clair, je sentis comme un frisson… Plus tard, observant ses façons patelines et ses obséquiosités, j'eus peur de lui… Je lisais sur sa face les plus basses convoitises, voilées d'hypocrisie… Mon impression fut telle, que je ne pus m'empêcher d'en faire part à sir Tom, lui disant que cet homme ne pouvait être qu'un scélérat, et qu'il serait bien imprudent de le charger de ses affaires…

Haletant d'attention, Daniel écoutait; et ce portrait du caissier Malgat entrait si profondément dans son esprit, qu'il croyait le voir et qu'il lui semblait qu'il le reconnaîtrait si jamais il le rencontrait.

– Sir Elgin, poursuivait miss Brandon, ne fit que rire de mes pressentiments, et même, je me rappelle cela comme si c'était d'hier, mistress Brian me réprimanda, disant qu'il était inconvenant de prétendre juger un homme sur son extérieur, et qu'on pouvait être fort honnête bien qu'ayant les yeux jaunes. Or, il est certain que M. Malgat était parfait pour nous. Sir Tom ignorant les usages de Paris, et ayant des capitaux à placer, il le conseillait et le guidait… Lorsque nous avions des traites à toucher à la Société d'Escompte mutuel , il ne souffrait pas que sir Tom se dérangeât, et il apportait l'argent lui-même… Enfin, sir Tom ayant eu la fantaisie de risquer quelques opérations à la Bourse, M. Malgat s'en chargea, bien qu'il n'eût pas de change, en vérité…

Les papiers qu'elle cherchait, miss Sarah les avait trouvés.

Elle les tendit à Daniel en disant:

– Et si vous n'ajoutez pas foi à ce que je dis, voyez.

C'était une douzaine de carrés de papier, sortes de bordereaux où Malgat annonçait le résultat des opérations qu'il faisait pour le compte et avec l'argent de sir Thomas Elgin.

Tous se terminaient par cette phrase:

«Nous l'avons perdue belle, mais nous serons plus heureux une autre fois… Il y a un bon coup à faire sur telle valeur, envoyez-moi tous les fonds dont vous pouvez disposer…»

La formule était invariable, il n'y avait que le nom des valeurs qui changeait.

– C'est étrange, murmura Daniel.

Miss Sarah hocha la tête.

– Etrange, oui, reprit-elle, mais sans valeur pour ma justification… La lettre que voici vous en dira davantage; lisez-la, monsieur, et lisez-la tout haut.

Daniel prit la lettre, et lut:

«Paris, 5 décembre 1865.

«Monsieur Thomas Elgin,

«Il n'y a qu'à vous, le plus honnête des hommes, que je puisse faire l'aveu terrible de mon crime…

«Je suis un malheureux!.. Chargé par vous de spéculations, j'ai été tenté, j'ai spéculé pour mon propre compte, une première perte en a amené une seconde. Le vertige m'a pris, j'ai voulu regagner mon argent… Et enfin, à cette heure, je dois à la caisse confiée à ma probité 58,000 francs.

«Aurez-vous pitié de moi, Monsieur, aurez-vous la générosité de m'avancer cette somme énorme!.. Il me faudrait cinq ou six ans pour vous la rendre, mais je vous la rendrais, je vous le jure, avec les intérêts…

«J'attends votre réponse comme un coupable le verdict de ses juges… Il y va de la vie, et selon ce que vous déciderez, je suis sauvé ou je meurs déshonoré.

«A. MALGAT.»

En marge, de son anguleuse écriture, le méthodique sir Tom avait écrit:

«Répondu immédiatement et envoyé à M… chèque de 58,000 francs à prendre sur les sommes qu'a à moi la Compagnie. Dit que je ne veux pas d'intérêts.»

– Et c'est là, balbutia Daniel, c'est là l'homme…

– Qu'on m'accuse, moi, d'avoir détourné du chemin de l'honneur, oui, monsieur, continua miss Sarah… Maintenant vous commencez à le connaître… Mais attendez encore… Donc, il était sauvé, et nous ne tardâmes pas à le voir arriver, son visage de fourbe baigné de larmes menteuses… Les termes me manquent pour vous traduire les exagérations et les avilissements de sa reconnaissance… Il ne voulait plus serrer les mains du noble Thomas Elgin, disait-il, étant à peine digne de les baiser à genoux… Il ne parlait que de se dévouer et de mourir pour nous. Il est vrai que sir Tom poussa la générosité jusqu'à l'héroïsme… Lui, l'image de la probité sur la terre, lui, capable de périr de faim près d'un trésor, il consolait Malgat, l'excusant à ses propres yeux, lui disant qu'après tout il n'était pas si coupable, qu'il y a des entraînements irrésistibles, ajoutant à cela tous les paradoxes inventés à l'usage des voleurs… Malgat avait de l'argent à lui, il ne le lui redemanda pas, dans la crainte de l'humilier… Il voulut continuer et il continua de le recevoir à notre table…

Elle s'interrompit, riant d'un rire nerveux qui faisait mal à entendre, puis d'un ton rauque:

– Savez-vous comment Malgat reconnut tant de bontés, M. Champcey… Lisez ce billet, il sera, je l'espère, ma réhabilitation.

C'était encore un billet de Malgat à sir Thomas Elgin, il écrivait:

«Sir Tom,

«Je vous avais trompé… ce n'était pas 58,000 francs que je devais, mais 317,000 francs.

«Grâce à des falsifications d'écritures, j'ai pu masquer mes détournements jusqu'à aujourd'hui… Je ne le puis plus.

«La compagnie a des soupçons; mon directeur vient de me prévenir que demain on vérifiera mes livres… Je suis perdu.

«Je devrais me tuer, je le sais, mais jamais je n'aurai cet horrible courage… et je viens vous supplier de me fournir les moyens de passer à l'étranger… Je vous le demande à genoux, au nom de tout ce que vous avez de cher, par pitié, car je suis sans ressources, je n'ai pas seulement de quoi payer le chemin de fer jusqu'à la frontière et je n'ose rentrer chez moi, de peur d'être arrêté…

«Encore une fois, sir Tom, ayez pitié d'un malheureux et déposez votre réponse chez votre concierge, je passerai la prendre à neuf heures…

«A. MALGAT.»

En travers de ce billet, et non plus en marge, M. Thomas Elgin avait écrit cette note laconique:

«Répondu sur-le-champ à ce coquin: Non!»

C'est en vain que Daniel eût essayé d'articuler une syllabe, tant la stupeur lui serrait la gorge, et ce fut miss Sarah qui reprit:

– Nous dînions en famille, ce soir-là, et l'indignation faisant oublier à sir Tom sa réserve habituelle, il nous dit tout… Ah! je fus, moi, plus pitoyable que lui, et je le conjurai de donner au misérable de quoi fuir… Mais il fut inflexible… seulement, voyant mes transes folles, il essaya de me rassurer en m'affirmant que Malgat ne viendrait pas, qu'il n'oserait pas venir chercher la réponse…

Elle appuyait ses deux mains sur son cœur, comme pour en comprimer les battements, et toute défaillante:

– Il vint cependant, continua-t-elle, et, voyant ses espérances déçues, il insista tant pour nous parler, que les domestiques le laissèrent monter, et il parut… Ah! je vivrais des milliers de siècles, que j'aurais toujours cette horrible scène, là, devant les yeux… Se sentant perdu, ce voleur, ce faussaire était devenu fou, il voulait de l'argent… Il en demanda en se traînant à genoux d'abord, battant le parquet de son front, et cela ne servant de rien, tout à coup il se redressa furieux, l'écume à la bouche, nous accablant des plus grossières injures… Jusqu'à ce qu'enfin, sir Tom, à bout de patience, appela les gens… Il fallut employer la force, pour le jeter dehors, et pendant qu'on l'entraînait, il nous menaçait du poing en jurant avec d'affreux blasphèmes qu'il se vengerait.

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