Emile Gaboriau - La clique dorée

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– Ah! vous savez bien qu'on peut compter sur Daniel Champcey!.. s'écria-t-il.

M. de Brévan y comptait en effet, car il poursuivit:

– Miss Sarah Brandon est bien une de ces aventurières cosmopolites comme les cinq parties du monde nous en envoient depuis les progrès de la vapeur… Ni plus ni moins que les autres, elle est venue tendre à Paris son piége à imbéciles et à pièces de cent sous… Mais elle est d'une pâte plus fine et plus souple que les autres… Ses ambitions sont bien autrement élevées, et chez elle le génie de l'intrigue est à la hauteur de l'ambition… Elle veut la fortune à tout prix. Mais elle veut aussi les apparences de la considération…

On me prouverait que miss Sarah est née à Ménilmontant que je ne m'en étonnerais que médiocrement… Elle se dit Américaine…

Le fait est qu'elle parle l'anglais comme une Anglaise et qu'elle connaît une bonne partie de l'Amérique comme vous connaissez Paris.

Je lui ai entendu conter, au milieu d'un auditoire attendri, l'histoire de sa famille… Je ne dis pas que j'y ai cru.

D'après elle, M. Brandon, son père, véritable type du Yankee, entreprenant et entêté, aurait été dix fois tour à tour riche et misérable, avant de mourir archi-millionnaire.

Ce Brandon, selon sa fille, était banquier à New-York lorsque éclata la guerre entre le Nord et le Sud. Ruiné du coup, il se fit soldat, et en moins de six mois, grâce à son énergie exceptionnelle, parvint au grade de général. La paix l'ayant mis sur le pavé, il commençait à être fort embarrassé de sa personne, quand sa bonne étoile lui fit acheter, moyennant quelques mille dollars, d'immenses terrains où il ne tarda pas à découvrir les puits de pétrole les plus abondants de l'Amérique…

Il était en train de marcher sur les traces de Peabody, quand il périt, victime d'un accident épouvantable. Il fut brûlé dans l'incendie d'un de ses établissements…

Quant à sa mère, miss Sarah prétend l'avoir perdue très-jeune, dans des circonstances effroyablement dramatiques…

– Quoi!.. s'écria Daniel, personne n'a songé à contrôler ces assertions?..

– Je l'ignore… Ce qui est sûr, c'est qu'il est parfois des coïncidences bizarres…

Je sais des Américains, dont on ne peut suspecter la bonne foi, qui ont connu Brandon banquier, Brandon général et Brandon possesseur de puits de pétrole…

– On peut s'approprier un nom…

– Evidemment, surtout quand celui qui l'a porté est mort en Amérique… Le positif, c'est que depuis cinq ans Miss Sarah habite Paris. Elle y est arrivée doublée d'une certaine mistress Brian, sa parente, qui est bien la plus sèche et la plus osseuse personne qu'on puisse rêver, mais qui est en même temps une fine mouche, s'il en fut. Elle amenait aussi un protecteur, un sien cousin, M. Thomas Elgin, sorte de grotesque dangereux, roide, compassé, empesé, qui n'ouvre guère la bouche que pour manger, ce qui ne l'empêche pas d'être une des meilleurs lames de Paris et de faire mouche neuf fois sur dix, au pistolet, à trente pas.

M. Thomas Elgin, qu'on appelle familièrement sir Tom, et mistress Brian, vivent toujours près de miss Sarah.

Lors son arrivée, miss Sarah s'établit rue du Cirque, et tout d'abord monta sa maison sur le plus grand pied. Sir Tom, qui est un maquignon de premier ordre, lui avait déniché une paire de chevaux gris qui firent sensation au Bois et fixèrent l'attention sur elle.

Où, comment et de qui s'était-elle procuré des lettres de recommandation?.. Toujours est-il qu'elle en avait qui lui ouvrirent les salons de deux ou trois membres des plus influents de la colonie américaine. Le reste n'était plus qu'un jeu. Peu à peu, elle a étendu ses relations, elle s'est faufilée, imposée, si bien qu'à cette heure elle est reçue dans le meilleur monde, dans le plus haut, et même dans certaines maisons qui passent pour fort exclusives…

Bref, si elle a ses détracteurs, elle a ses partisans enragés… Si les uns soutiennent qu'elle est une misérable, d'autres, et ce ne sont pourtant pas des niais, vous en parleront comme d'un ange immaculé, à qui il ne manque que des ailes… Comme d'une pauvre orpheline qu'on calomnie atrocement, parce qu'on envie sa jeunesse, sa beauté, son luxe…

– Elle est donc riche?..

– Miss Brandon doit dépenser cent mille francs par an.

– Et on ne se demande pas d'où elle les tire?..

– Des puits de pétrole de feu son père, mon cher… Le pétrole répond à tout…

C'était à croire que M. de Brévan prenait un détestable plaisir au désespoir de Daniel, tant il mettait de complaisance à lui montrer combien solidement et habilement était étayée la situation de miss Sarah Brandon.

Espérait-il donc, en lui prouvant l'inutilité d'une lutte avec elle, l'en détourner?..

Ou plutôt, connaissant bien Daniel, – bien mieux qu'il n'en était connu, hélas! – ne cherchait-il pas à le piquer au jeu en irritant son amour-propre…

Toujours est-il que de ce ton glacé qui donne au sarcasme une plus mordante et plus cruelle amertume, il poursuivit:

– Du reste, mon cher Daniel, si jamais vous êtes reçu chez miss Sarah Brandon, et on n'y est pas reçu sans patronage, je vous prie de le croire, vous serez confondu positivement du ton de son salon… On y respire un parfum d'hypocrisie à réjouir les narines d'un quaker… Le cant y règne dans toute sa gloire, bridant toutes les bouches et éteignant tous les regards…

Visiblement Daniel commençait à être fort désorienté.

– Voyons, voyons, interrompit-il, comment conciliez-vous tout cela avec l'existence mondaine de miss Sarah?

– Oh! parfaitement, cher ami, et là éclate le sublime de la politique de nos trois fourbes… Au dehors, miss Brandon est évaporée, légère, imprudente, coquette, tout ce que vous voudrez… Elle conduit elle-même, se coiffe de côté, retrousse ses jupes et abaisse son corsage… c'est son droit, paraît-il, d'après le code qui régit les jeunes filles américaines… Mais à la maison, elle s'incline devant les goûts et les volontés de sa parente, mistress Brian, laquelle affiche les pudeurs effarouchées des plus austères puritaines… Puis, il y a là le roide et long sir Tom qui ne badine pas… Oh! ils s'entendent, comme larrons en foire, et les rôles sont bien distribués…

Daniel eut un geste de découragement.

– Cette femme n'offre donc aucune prise! murmura-t-il.

– Certaine… non!

– Cependant, cette aventure, que vous m'avez contée, autrefois…

– Laquelle?.. Celle de ce pauvre Kergrist?..

– Eh! le sais-je?.. Elle était affreuse, voilà tout ce dont je me souviens… Que m'importait alors miss Brandon!.. tandis que maintenant…

M. de Brévan hocha la tête:

– Maintenant, fit-il, vous croyez que cette histoire serait une arme? Non, Daniel. Cependant, elle n'est pas longue, et je puis vous la redire avec plus de détails qu'autrefois…

Il y a quinze mois environ, débarquait à Paris un charmant garçon nommé Charles de Kergrist… Il avait toutes ses illusions, vingt-quatre ans et cinq cent mille francs…

Il vit miss Brandon et aussitôt «s'emballa,» c'est-à-dire en devint passionnément amoureux. Quelles furent leurs relations, c'est ce que nul ne sait positivement, – je dis avec preuves à l'appui, – ce malheureux Kergrist ayant été d'une impénétrable discrétion…

Ce qui n'est que trop réel, c'est que huit mois plus tard, un matin, en ouvrant leurs volets, les boutiquiers de la rue du Cirque aperçurent un corps qui se balançait à un mètre du sol, accroché aux ferrures des persiennes de miss Brandon.

On s'approcha… le pendu, c'était ce malheureux Kergrist.

Dans la poche de son pardessus était une lettre où il déclarait qu'une passion malheureuse lui ayant rendu la vie insupportable, il se suicidait…

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