Emile Gaboriau - Les esclaves de Paris
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Paul, qui, la minute d'avant, se jugeait perdu, se vit sauvé.
– Oh! monsieur! s'écria-t-il, me sera-t-il jamais donné de vous prouver l'étendue de ma reconnaissance!
B. Mascarot souriait paternellement.
– Peut-être, répondit-il, peut-être. Et, pour commencer, il faut prendre sur vous d'oublier le passé. Le jour venu, on chasse le souvenir des mauvais rêves de la nuit, n'est-ce pas? Je vous éveille pour une vie nouvelle; soyez un autre homme.
Paul soupira profondément.
– Oublier Rose!.. murmura-t-il.
L'honnête placeur fronça le sourcil à ce nom.
– Quoi! s'écria-t-il, vous pensez encore à cette créature! Il est, je le sais, des gens qui se consolent aisément d'être dupés, dont l'amour même redouble à chaque trahison. Si vous êtes de cette pâte facile, serviteur, nous ne nous entendrons jamais. Courez après votre infidèle, jetez-vous à ses pieds, suppliez-la de vous pardonner votre pauvreté.
Sous le fouet de l'ironie, Paul se cabra.
– Je prétends au contraire me venger d'elle! fit-il avec emportement.
– C'est aisé: oubliez-la.
En dépit du ton résolu de Paul, on lisait dans ses yeux une certaine hésitation qui déplut à Mascarot.
– Voyons, reprit-il, vous êtes ambitieux, vous voulez parvenir?
– Oh!.. oui, monsieur, oui…
– Et vous songez à vous embarrasser d'une femme comme Rose!.. Il faut avoir les deux bras libres, mon garçon, si on veut jouer probablement des coudes dans la mêlée. Que diriez-vous d'un coureur qui, ayant des prétentions au prix, s'attacherait un boulet à la jambe? Vous diriez: Il est fou! Eh bien!.. vous êtes ce coureur.
– Je suivrai vos conseils, monsieur, prononça Paul, sans arrière-pensée, cette fois.
– Voilà qui est parler. Croyez-moi, avant longtemps, vous bénirez le ciel d'avoir donné à Rose l'idée et les moyens de vous abandonner. Vous pouvez aller haut et loin!..
Il y a trente ans que B. Mascarot spécule sur les passions humaines et met les faiblesses en coupe réglée. Il connaît les hommes.
Avec dix phrases, il venait de prendre sur Paul une influence décisive.
– Alors, monsieur, commença le jeune homme, cette place de douze mille francs…
– Eh!.. il n'y a jamais eu de place, mon ami.
Paul devint extrêmement pâle.
Il se revoyait sans un sou, dans quelque taudis comme celui de l'hôtel du Pérou, et seul cette fois.
– Cependant, monsieur, balbutia-t-il, vous m'aviez fait espérer…
– Quoi! douze mille francs? Rassurez-vous, vous aurez cela et même davantage; mais vous ne me quitterez pas, je me fais vieux, je n'ai pas de famille, vous serez mon fils…
A cette proposition, le front de Paul s'assombrit.
L'idée qu'il serait placeur aussi, lui, qu'il s'enfermerait dans le confessionnal de la pièce d'entrée pour inscrire les offres et les demandes, révoltait sa vanité.
B. Mascarot, qui, par-dessus ses lunettes, épiait ses impressions, vit bien ce qui se passait en lui.
– Et ça n'a pas de pain!.. pensait-il. Sot orgueilleux! Ah!.. si ce n'était Flavie, si ce n'était l'affaire Champdoce!
Puis, tout haut il reprit:
– N'allez pas croire, mon cher enfant, que je veuille vous condamner au rude et obscur métier de placeur. Non. J'ai sur vous d'autres vues plus digues de vos mérites.
Paul respira.
– Pourquoi ne pas vous dire la vérité? poursuivit Mascarot. Vous m'avez plu, et je me suis promis de réaliser tous vos rêves d'ambition. Pour parvenir, vous avez tout… sauf cependant ce qui manquera toujours aux jeunes gens, la prudence et la constance de volonté. Eh bien!.. je serai, moi, votre volonté et votre prudence.
Il s'arrêta un moment comme pour donner plus de poids à ses paroles, et bientôt reprit:
– Tenez, je pensais à vous hier, et je bâtissais dans ma tête l'édifice de votre avenir. Il est pauvre, me disais-je, et à son âge, avec ses idées, c'est cruel. Mais pourquoi n'épouserait-il pas une de ces héritières qui apportent un million dans leur tablier à l'homme qui a su toucher leur cœur?
– Hélas!..
– Comment, hélas!.. Penseriez-vous encore à Rose?
– Oh! non, certes, non!.. je voulais dire…
– Si je vous parle d'héritière, c'est que j'en connais une, et si je le voulais bien, si mon ami le docteur Hortebize s'en mêlait.. Rose est jolie, mais elle est presque aussi jolie que Rose, et, de plus, elle est bien née, elle est sage, elle est spirituelle… Elle a de grandes relations, et si son mari était un artiste de talent, un poète, un compositeur, il pourrait prétendre à tout.
Paul était devenu plus rouge que le feu; tout cela, il l'avait rêvé, autrefois.
– Bien plus, disait le placeur, songeant à votre naissance illégitime, je poursuivais le plus magnifique roman. Avant 93, tout bâtard, vous le savez, était tenu pour gentilhomme. Connaissez-vous votre père? Non. Qui vous dit qu'il ne porte pas un des grands noms de France et qu'il n'a pas, pour rehausser l'éclat de son écusson, 500,000 livres de rentes? Peut-être, en ce moment, vous fait-il rechercher pour vous donner sa fortune et son nom. Cela vous plairait-il d'être duc?
– Monsieur, balbutia Paul, monsieur…
B. Mascarot éclata de rire.
– Nous n'en sommes encore qu'aux suppositions, fit-il.
Le jeune homme ne savait que penser.
– Enfin, monsieur, demanda-t-il, qu'exigez-vous de moi?
Le placeur redevint sérieux.
– J'exige l'obéissance, répondit-il. Une obéissance passive, absolue, immédiate, sans réflexions, sans examen.
– J'obéirai, monsieur, mais, de grâce, ne vous jouez-vous pas de moi?
Au lieu de répondre, B. Mascarot sonna Beaumar, qui parut.
– Je te laisse seul, dit-il, je vais chez Van Klopen.
Puis se retournant vers Paul:
– Je ne plaisante jamais, lui dit-il, et aujourd'hui même vous en aurez la preuve. Nous allons aller déjeuner ensemble au restaurant; j'ai à causer avec vous, et après…
Il s'arrêta pour jouir de la surprise de Paul, et ajouta:
– Après, je vous montrerai la jeune fille que je vous destine: il faut bien que je sache si elle vous plaît.
XI
Ce n'est pas sans mille bonnes raisons que le jeune M. Gaston de Gandelu, ce miroir de la nouvelle chevalerie parisienne, s'était récrié, lorsqu'il avait découvert qu'André, un peintre de genre, ignorait jusqu'à l'existence du sieur Van Klopen.
Ce surprenant industriel jouit, on peut le dire, d'une renommée européenne.
Pour s'en convaincre, il suffit de jeter les yeux sur ses factures, illustrées de médailles conquises à toutes les expositions.
On lit d'un côté: Breveté de S. M. C. la reine d'Espagne , et de l'autre: Fournisseur des cours du Nord .
Mais Van Klopen n'est pas Alsacien, ainsi que le disait l'intelligent Gandelu, lequel estime, probablement, que l'Allemagne est un arrondissement de l'Alsace; Van Klopen est bel et bien Hollandais.
Vers 1850, cet homme intelligent, établi tailleur au centre de sa ville natale, coupait dans des draps achetés à crédit ces vastes habits et ces redingotes monumentales qui prêtent aux bourgmestres de Rotterdam une dignité si particulière.
Le métier ne lui réussit pas.
Déclaré en faillite après des opérations troubles, il fut forcé de fermer boutique et de fuir pour échapper à la rancune de ses créanciers.
A Paris, ce centre fiévreux de toutes les concurrences, il semblait destiné à mourir de faim. Point.
On le vit, un matin, louer, rue de Grammont, un appartement de 26,000 francs par an, écrire fièrement sur deux plaques de marbre, de chaque côté de la porte:
Puis, dans ses réclames, répandues à profusion, il se déclarait le «régénérateur des modes», et se décernait le titre «d'arbitre souverain des élégances féminines» et de «couturier des reines».
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