Emile Gaboriau - Les esclaves de Paris

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«Et pour la grande affaire, quelles nouvelles? C'est les pieds dans le feu que j'attends votre décision.

«Votre dévoué, «HENRI, marquis de CROISENOIS.»

– Et voilllà!.. grommela le placeur, cinq mille francs, là, hic et nunc! Puie, bon Mascarot, tire de l'argent de ta caisse. On n'est pas plus régence! Méchant noble, va! Si je n'avais pas irrémissiblement besoin du beau nom que t'ont légué tes ancêtres et que tu traînes dans le ruisseau, tu pourrais les chercher tes cinq mille francs!

Le malheur est que Croisenois était une des pièces importantes de la grosse partie de l'aventureux placeur.

Lentement et visiblement à regret, il sortit de la caisse où, la veille, il puisait pour Hortebize, cinq billets de mille francs qu'il tendit à l'envoyé du marquis.

– Monsieur désire-t-il un reçu? demanda le domestique.

– Inutile, la lettre m'en tiendra lieu. Cependant, attendez.

Mascarot, ce ponte prudent et assidu de la banque du hasard, cherchait dans son gousset une pièce de vingt francs.

L'ayant trouvée, il la poussa, de l'air le plus engageant, sur la tablette de son bureau, en disant:

– Prenez ceci, mon ami, pour votre course.

Mais l'autre, au lieu d'avancer la main, recula.

– Monsieur m'excusera si je refuse, dit-il nettement. Quand j'entre dans une maison, j'exige des gages assez élevés pour n'avoir aucunement besoin de pourboires.

Sur cette stoïque réponse, il salua, sérieux et grave comme un quaker, et se retira à pas comptés.

Ma foi! le placeur était désorienté.

Vingt années d'expérience ne lui fournissaient pas le pendant d'une aussi invraisemblable aventure.

– C'est à n'y pas croire, murmurait-il. Où diable Croisenois va-t-il recruter ses gens? Serait-il, par impossible, bien plus fort que je ne l'ai supposé jusqu'ici?

Une inquiétude inexplicable, vague et confuse comme un pressentiment, troublait son assurance habituelle.

– Ou plutôt, continua-t-il, ce gaillard si sûr ne serait-il pas un faux domestique? J'ai tant amassé d'ennemis en ma vie, et de toutes sortes, qu'il doivent maintenant former comme une avalanche. Si habilement que je tienne mes cartes, on peut avoir vu dans mon jeu.

Cette seule pensée le fit frissonner.

Il est de ces parties si périlleuses qu'à l'instant décisif tout devient sujet de méfiance et de crainte.

B. Mascarot en était à ce point d'avoir peur de son ombre.

C'est surtout quand on n'est plus séparé du but que par la longueur du bras que l'anxiété est terrible.

– Non, répondit-il, je suis un fou, et je me mets martel en tête pour des soupçons chimériques. S'il se trouvait un homme habile à ce point de m'avoir pénétré, patient jusque-là d'endosser la livrée de Croisenois pour me surveiller de plus près, cet homme ne serait pas assez simple pour se créer cette originalité qui me l'a fait remarquer.

Il se disait cela, mais il se raisonnait aussi vainement qu'un poltron siffle dans l'obscurité pour dissiper ses terreurs.

Entre tous ses expédients, parmi ses moyens d'investigations, il devait bien s'en trouver un qui lui permit de fouiller dans le passé de ce domestique si susceptible, et il cherchait.

Il se creusait la tête, lorsque Beaumarchef parut de nouveau tout effaré.

– Encore toi! dit durement le placeur; qui t'a appelé? Je ne saurais donc rester tranquille une minute aujourd'hui?

– Patron, c'est que…

– Va-t'en.

Mais le docile sous-off ne recula pas d'une semelle.

– C'est le petit qui est là, insista-t-il.

– Paul?

– Lui-même, patron.

– Comment, à cette heure!.. Je ne lui avais donné rendez-vous que pour midi. Lui serait-il survenu quelque aventure?

Il s'interrompit.

La porte que Beaumarchef avait laissé entrebâillée s'ouvrit, livrant passage à Paul Violaine.

En effet, il avait dû lui arriver quelque chose d'extraordinaire.

Il était pâle, défait, ses yeux avaient cette indicible expression d'égarement de l'animal longtemps poursuivi par une meute.

Ses vêtements en désordre, son linge fripé trahissaient une nuit passée à errer au hasard.

– Ah! monsieur, commença-t-il…

D'un geste impérieux, le placeur lui imposa silence.

– Laissez-nous, Beaumar, fit-il, et vous, mon enfant, asseyez-vous.

Paul s'assit, ou plutôt se laissa tomber comme une masse sur un fauteuil.

– Ma vie est finie, murmurait-il, je suis déshonoré, perdu!..

L'estimable directeur de l'agence de placement avait la mine abasourdie d'un homme qui tombe des nues.

Mais cette grande stupéfaction était feinte, un de ses familiers l'eût reconnu au mouvement de ses lunettes bleues, cet indispensable accessoire de son individu, qui, à la longue, faisaient comme partie intégrante de sa personne et semblaient ressentir quelque chose de toutes ses impressions.

Les causes de l'état où il voyait Paul, il les connaissait pour les avoir préparées avec le soin du dramaturge qui, dès le premier acte, apprête les scènes du dénouement.

S'il était surpris, ce ne pouvait être que du résultat prompt et violent de ses combinaisons. Si expérimenté qu'on soit, il est difficile, quand on charge, d'en calculer exactement l'effet.

C'est cependant avec le naturel admirable d'un auditeur bénévole qui s'attend à des émotions, qu'il se tassa dans son fauteuil, en disant:

– Voyons, mon enfant, remettez-vous, ayez confiance en moi, ouvrez-moi votre cœur. Que vous arrive-t-il?

Paul se leva à demi, et c'est du ton le plus tragique, avec un geste désolé, qu'il répondit:

– Rose m'a abandonné.

B. Mascarot leva ses bras au ciel, paraissant le prendre à témoin de l'insigne folie de son protégé.

– Et c'est pour cela, fit-il, que vous dites que votre vie est perdue, à votre âge, lorsque vous ne pouvez même vous douter de toutes les revanches que vous réserve l'avenir!..

– J'aimais Rose, monsieur!

Si comique que fut son emphase, qu'un imperceptible sourire glissa sur les lèvres pâles du placeur.

– Diable!.. fit-il.

– Mais ce n'est pas tout, reprit le pauvre garçon, qui faisait, pour retenir ses larmes, les plus héroïques et les plus inutiles efforts, je suis accusé d'un vol infâme.

– Vous? demanda le placeur, qui, en même temps, se disait: Nous y voici donc!..

– Moi, monsieur, et seul au monde, vous pouvez affirmer mon innocence, parce que seul vous savez la vérité.

– La vérité!..

– Oui, par vous je puis être sauvé. Hier, vous avez daigné me témoigner tant de bienveillance, que j'ai songé à vous tout de suite, et que, devançant l'heure que vous m'aviez fixée, je viens vous demander aide et assistance.

– Mais, que puis-je?

– Tout, monsieur. De grâce, permettez que je vous raconte de quelle fatalité je suis victime.

La physionomie de B. Mascarot exprima le plus vif intérêt.

– Parlez, dit-il.

– Hier, monsieur, reprit Paul, peu de temps après vous avoir quitté, j'ai regagné l'hôtel du Pérou. J'arrive, je monte à ma mansarde, et bien en évidence, sur la cheminée, j'aperçois cette lettre de Rose.

Il tendait la lettre en même temps; mais le placeur ne daigna pas la prendre.

– Rose, monsieur, me déclare qu'elle ne m'aime plus et me prie de ne jamais chercher à la revoir. Elle me dit que, lasse de partager ma misère, elle accepte une fortune qui lui est offerte, des diamants, une voiture…

– Cela vous surprend.

– Ah!.. monsieur, pouvais-je m'attendre à cette trahison infâme, lorsque la veille encore elle n'avait pas assez de serments pour m'affirmer son amour? Pourquoi mentir? Voulait-elle me rendre sa perte plus cruelle! Partie!.. Je suis tombé comme assommé sous le coup. Moi qui arrivais me faisant fête de sa joie quand je lui apprendrais vos promesses!.. Pendant plus d'une heure je suis resté dans ma chambre, sans avoir conscience de moi-même, pleurant comme un enfant à cette idée affreuse que je ne la reverrais plus…

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