Émile Zola - Thérèse Raquin

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Le roman plus noir que noir, par excellence. Thérèse, mariée au souffreteux Camille, vit dans une sombre mercerie… Elle rencontre Laurent, devient sa maîtresse… La clandestinité pèse aux amants, qui vont envisager, puis accomplir, l'irréparable sur la personne du mari. Mais ce meutre de ne leur réussira pas, sera le début de leur fin…

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– Après tout, dit-elle, je suis bien bête de te disputer cet argent. Tu arriveras toujours à me le manger un jour ou l’autre. Autant vaut-il que je te le donne tout de suite.

Elle n’essaya pas de déguiser davantage sa défaite. Elle s’assit au comptoir et signa un bon de cinq mille francs que Laurent devait toucher chez un banquier. Il ne fut plus question du commissaire, ce soir-là.

Dès que Laurent eut de l’or dans ses poches, il se grisa, fréquenta les filles, se traîna au milieu d’une vie bruyante et affolée. Il découchait, dormait le jour, courait la nuit, recherchait les émotions fortes, tâchait d’échapper au réel. Mais il ne réussit qu’à s’affaisser davantage. Lorsqu’on criait autour de lui, il entendait le grand silence terrible qui était en lui; lorsqu’une maîtresse l’embrassait, lorsqu’il vidait son verre, il ne trouvait au fond de l’assouvissement qu’une tristesse lourde. Il n’était plus fait pour la luxure et la gloutonnerie; son être, refroidi, comme rigide à l’intérieur, s’énervait sous les baisers et dans les repas. Écœuré à l’avance, il ne parvenait point à se monter l’imagination, à exciter ses sens et son estomac. Il souffrait un peu plus en se forçant à la débauche, et c’était tout. Puis, quand il rentrait, quand il revoyait Mme Raquin et Thérèse, sa lassitude le livrait à des crises affreuses de terreur; il jurait alors de ne plus sortir, de rester dans sa souffrance pour s’y habituer et la vaincre.

De son côté Thérèse sortit de moins en moins. Pendant un mois, elle vécut comme Laurent, sur les trottoirs, dans les cafés. Elle rentrait un instant, le soir, faisait manger Mme Raquin, la couchait, et s’absentait de nouveau jusqu’au lendemain. Elle et son mari restèrent, une fois, quatre jours sans se voir. Puis elle eut des dégoûts profonds, elle sentit que le vice ne lui réussissait pas plus que la comédie du remords. Elle s’était en vain traînée dans tous les hôtels garnis du quartier Latin, elle avait en vain mené une vie sale et tapageuse. Ses nerfs étaient brisés, la débauche, les plaisirs physiques ne lui donnaient plus des secousses assez violentes pour lui procurer l’oubli. Elle était comme un de ces ivrognes dont le palais brûlé reste insensible, sous le feu des liqueurs les plus fortes. Elle restait inerte dans la luxure, elle n’allait plus chercher auprès de ses amants qu’ennui et lassitude. Alors elle les quitta, se disant qu’ils lui étaient inutiles. Elle fut prise d’une paresse désespérée qui la retint au logis, en jupon malpropre, dépeignée, la figure et les mains sales. Elle s’oublia dans la crasse.

Lorsque les deux meurtriers se retrouvèrent ainsi face à face, lassés, ayant épuisé tous les moyens de se sauver l’un de l’autre, ils comprirent qu’ils n’auraient plus la force de lutter. La débauche n’avait pas voulu d’eux et venait de les rejeter à leurs angoisses. Ils étaient de nouveau dans le logement sombre et humide du passage, ils y étaient comme emprisonnés désormais, car souvent ils avaient tenté le salut, et jamais ils n’avaient pu briser le lien sanglant qui les liait. Ils ne songèrent même plus à essayer une besogne impossible. Ils se sentirent tellement poussés, écrasés, attachés ensemble par les faits, qu’ils eurent conscience que toute révolte serait ridicule. Ils reprirent leur vie commune, mais leur haine devint de la rage furieuse.

Les querelles du soir recommencèrent. D’ailleurs les coups, les cris duraient tout le jour. À la haine vint se joindre la méfiance, et la méfiance acheva de les rendre fous.

Ils eurent peur l’un de l’autre. La scène qui avait suivi la demande des cinq mille francs se reproduisit bientôt matin et soir. Leur idée fixe était qu’ils voulaient se livrer mutuellement. Ils ne sortaient pas de là. Quand l’un d’eux disait une parole, faisait un geste, l’autre s’imaginait qu’il avait le projet d’aller chez le commissaire de police. Alors, ils se battaient ou ils s’imploraient. Dans leur colère, ils criaient qu’ils couraient tout révéler, ils s’épouvantaient à en mourir; puis ils frissonnaient, ils s’humiliaient, ils se promettaient avec des larmes amères de garder le silence. Ils souffraient horriblement, mais ils ne se sentaient pas le courage de se guérir en posant un fer rouge sur la plaie. S’ils se menaçaient de confesser le crime, c’était uniquement pour se terrifier et s’en ôter la pensée, car jamais ils n’auraient eu la force de parler et de chercher la paix dans le châtiment.

À plus de vingt reprises, ils allèrent jusqu’à la porte du commissariat de police, l’un suivant l’autre. Tantôt c’était Laurent qui voulait avouer le meurtre, tantôt c’était Thérèse qui courait se livrer. Et ils se rejoignaient toujours dans la rue, et ils se décidaient toujours à attendre encore, après avoir échangé des insultes et des prières ardentes.

Chaque nouvelle crise les laissait plus soupçonneux et plus farouches.

Du matin au soir, ils s’espionnaient. Laurent ne quittait plus le logement du passage, et Thérèse ne le laissait plus sortir seul. Leurs soupçons, leur épouvante des aveux les rapprochèrent, les unirent dans une intimité atroce. Jamais, depuis leur mariage, ils n’avaient vécu si étroitement liés l’un à l’autre, et jamais ils n’avaient tant souffert. Mais, malgré les angoisses qu’ils s’imposaient, ils ne se quittaient pas des yeux, ils aimaient mieux endurer les douleurs les plus cuisantes que de se séparer pendant une heure. Si Thérèse descendait à la boutique, Laurent la suivait, par crainte qu’elle ne causât avec une cliente; si Laurent se tenait sur la porte, regardant les gens qui traversaient le passage, Thérèse se plaçait à côté de lui, pour voir s’il ne parlait à personne. Le jeudi soir, quand les invités étaient là, les meurtriers s’adressaient des regards suppliants, ils s’écoutaient avec terreur, s’attendant chacun à quelque aveu de son complice, donnant aux phrases commencées des sens compromettants.

Un tel état de guerre ne pouvait durer davantage.

Thérèse et Laurent en arrivèrent, chacun de son côté, à rêver d’échapper par un nouveau crime aux conséquences de leur premier crime. Il fallait absolument que l’un d’eux disparût pour que l’autre goûtât quelque repos. Cette réflexion leur vint en même temps; tous deux sentirent la nécessité pressante d’une séparation, tous deux voulurent une séparation éternelle. Le meurtre, qui se présenta à leur pensée, leur sembla naturel, fatal, forcément amené par le meurtre de Camille. Ils ne le discutèrent même pas, ils en acceptèrent le projet comme le seul moyen de salut. Laurent décida qu’il tuerait Thérèse, parce que Thérèse le gênait, qu’elle pouvait le perdre d’un mot et qu’elle lui causait des souffrances insupportables; Thérèse décida qu’elle tuerait Laurent, pour les mêmes raisons.

La résolution bien arrêtée d’un assassinat les calma un peu. Ils firent leurs dispositions. D’ailleurs, ils agissaient dans la fièvre, sans trop de prudence; ils ne pensaient que vaguement aux conséquences probables d’un meurtre commis, sans que la fuite et l’impunité fussent assurées. Ils sentaient invinciblement le besoin de se tuer, ils obéissaient à ce besoin en brutes furieuses. Ils ne se seraient pas livrés pour leur premier crime, qu’ils avaient dissimulé avec tant d’habileté, et ils risquaient la guillotine, en en commettant un second, qu’ils ne songeaient seulement pas à cacher. Il y avait là une contradiction de conduite qu’ils ne voyaient même point. Ils se disaient simplement que s’ils parvenaient à fuir, ils iraient vivre à l’étranger, après avoir pris tout l’argent. Thérèse, depuis quinze à vingt jours, avait retiré les quelques milliers de francs qui restaient de sa dot, et les tenait enfermés dans un tiroir que Laurent connaissait. Ils ne se demandèrent pas un instant ce que deviendrait Mme Raquin.

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