Émile Zola - Thérèse Raquin

Здесь есть возможность читать онлайн «Émile Zola - Thérèse Raquin» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Thérèse Raquin: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Thérèse Raquin»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le roman plus noir que noir, par excellence. Thérèse, mariée au souffreteux Camille, vit dans une sombre mercerie… Elle rencontre Laurent, devient sa maîtresse… La clandestinité pèse aux amants, qui vont envisager, puis accomplir, l'irréparable sur la personne du mari. Mais ce meutre de ne leur réussira pas, sera le début de leur fin…

Thérèse Raquin — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Thérèse Raquin», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Brusquement, en débouchant sur l’ancienne place Saint-Michel, Thérèse se dirigea vers un café qui faisait alors le coin de la rue Monsieur-le-Prince. Elle s’assit au milieu d’un groupe de femmes et d’étudiants, à une des tables posées sur le trottoir. Elle donna familièrement des poignées de main à tout ce monde. Puis elle se fit servir une absinthe.

Elle semblait à l’aise, elle causait avec un jeune homme blond, qui l’attendait sans doute là depuis quelque temps. Deux filles vinrent se pencher sur la table qu’elle occupait, et se mirent à la tutoyer de leur voix enrouée. Autour d’elle, les femmes fumaient des cigarettes, les hommes embrassaient les femmes en pleine rue, devant les passants, qui ne tournaient seulement pas la tête. Les gros mots, les rires gras arrivaient jusqu’à Laurent, demeuré immobile de l’autre côté de la place, sous une porte cochère.

Lorsque Thérèse eut achevé son absinthe, elle se leva, prit le bras du jeune homme blond et descendit la rue de la Harpe. Laurent les suivit jusqu’à la rue Saint-André-des-Arts. Là, il les vit entrer dans une maison meublée. Il resta au milieu de la chaussée, les yeux levés, regardant la façade de la maison. Sa femme se montra un instant à une fenêtre ouverte du second étage. Puis il crut distinguer les mains du jeune homme blond qui se glissaient autour de la taille de Thérèse. La fenêtre se ferma avec un bruit sec.

Laurent comprit. Sans attendre davantage, il s’en alla tranquillement, rassuré, heureux.

«Bah! se disait-il en descendant vers les quais, cela vaut mieux. Comme ça, elle a une occupation, elle ne songe pas à mal… Elle est diablement plus fine que moi.»

Ce qui l’étonnait, c’était de ne pas avoir eu le premier l’idée de se jeter dans le vice. Il pouvait y trouver un remède contre la terreur. Il n’y avait pas pensé, parce que sa chair était morte, et qu’il ne se sentait plus le moindre appétit de débauche. L’infidélité de sa femme le laissait parfaitement froid; il n’éprouvait aucune révolte de sang et de nerfs à la pensée qu’elle se trouvait entre les bras d’un autre homme. Au contraire, cela lui paraissait plaisant; il lui semblait qu’il avait suivi la femme d’un camarade, et il riait du bon tour que cette femme jouait à son mari. Thérèse lui était devenue étrangère à ce point, qu’il ne l’entendait plus vivre dans sa poitrine; il l’aurait vendue et livrée cent fois pour acheter une heure de calme.

Il se mit à flâner, jouissant de la réaction brusque et heureuse qui venait de le faire passer de l’épouvante à la paix. Il remerciait presque sa femme d’être allée chez un amant lorsqu’il croyait qu’elle se rendait chez un commissaire de police. Cette aventure avait un dénouement tout imprévu qui le surprenait d’une façon agréable. Ce qu’il vit de plus clair dans tout cela, c’est qu’il avait eu tort de trembler, et qu’il devait à son tour goûter du vice pour voir si le vice ne le soulagerait pas en étourdissant ses pensées.

Le soir, Laurent, en revenant à la boutique, décida qu’il demanderait quelques milliers de francs à sa femme et qu’il emploierait les grands moyens pour les obtenir. Il pensait que le vice coûte cher à un homme, il enviait vaguement le sort des filles qui peuvent se vendre. Il attendit patiemment Thérèse, qui n’était pas encore rentrée. Quand elle arriva, il joua la douceur, il ne lui parla pas de son espionnage du matin. Elle était un peu grise; il s’échappait de ses vêtements mal rattachés cette senteur âcre de tabac et de liqueur qui traîne dans les estaminets. Éreintée, la face marbrée de plaques livides, elle chancelait, tout alourdie par la fatigue honteuse de la journée.

Le dîner fut silencieux. Thérèse ne mangea pas. Au dessert, Laurent posa les coudes sur la table et lui demanda carrément cinq mille francs.

«Non, répondit-elle avec sécheresse. Si je te laissais libre, tu nous mettrais sur la paille… Ignores-tu notre position? Nous allons tout droit à la misère.

– C’est possible, reprit-il tranquillement, cela m’est égal, je veux de l’argent.

– Non, mille fois non!… Tu as quitté ta place, le commerce de mercerie ne marche plus du tout, et ce n’est pas avec les rentes de ma dot que nous pouvons vivre. Chaque jour j’entame le capital pour te nourrir et te donner les cent francs par mois que tu m’as arrachés. Tu n’auras pas davantage, entends-tu? C’est inutile.

– Réfléchis, ne refuse pas comme ça. Je te dis que je veux cinq mille francs, et je les aurai, tu me les donneras quand même.»

Cet entêtement tranquille irrita Thérèse et acheva de la soûler.

«Ah! je sais, cria-t-elle, tu veux finir comme tu as commencé… Il y a quatre ans que nous t’entretenons. Tu n’es venu chez nous que pour manger et pour boire, et, depuis ce temps, tu es à notre charge. Monsieur ne fait rien, monsieur s’est arrangé de façon à vivre à mes dépens, les bras croisés… Non, tu n’auras rien, pas un sou… Veux-tu que je te le dise, eh bien! tu es un…»

Et elle dit le mot. Laurent se mit à rire en haussant les épaules. Il se contenta de répondre:

«Tu apprends de jolis mots dans le monde où tu vis maintenant.»

Ce fut la seule allusion qu’il se permit de faire aux amours de Thérèse. Celle-ci redressa vivement la tête et dit d’un ton aigre:

«En tout cas, je ne vis pas avec des assassins.»

Laurent devint très pâle. Il garda un instant le silence, les yeux fixés sur sa femme; puis, d’une voix tremblante:

«Écoute, ma fille, reprit-il, ne nous fâchons pas; cela ne vaudrait rien, ni pour toi, ni pour moi. Je suis à bout de courage. Il serait prudent de nous entendre, si nous ne voulons pas qu’il nous arrive malheur… je t’ai demandé cinq mille francs, parce que j’en ai besoin; je puis même te dire que je compte les employer à assurer notre tranquillité.»

Il eut un étrange sourire et continua:

«Voyons, réfléchis, donne-moi ton dernier mot.

– C’est tout réfléchi, répondit la jeune femme, je te l’ai dit, tu n’auras pas un sou.»

Son mari se leva avec violence. Elle eut peur d’être battue; elle se fit toute petite, décidée à ne pas céder sous les coups. Mais Laurent ne s’approcha même pas, il se contenta de lui déclarer froidement qu’il était las de la vie et qu’il allait conter l’histoire du meurtre au commissaire de police du quartier.

«Tu me pousses à bout, dit-il, tu me rends l’existence insupportable. Je préfère en finir… Nous serons jugés et condamnés tous deux. Voilà tout.

– Crois-tu me faire peur? lui cria sa femme. Je suis tout aussi lasse que toi. C’est moi qui vais aller chez le commissaire de police, si tu n’y vas pas. Ah! bien, je suis prête à te suivre sur l’échafaud, je n’ai pas ta lâcheté… Allons, viens avec moi chez le commissaire.»

Elle s’était levée, elle se dirigeait déjà vers l’escalier.

«C’est cela, balbutia Laurent, allons-y ensemble.»

Quand ils furent descendus dans la boutique, ils se regardèrent, inquiets, effrayés. Il leur sembla qu’on venait de les clouer au sol. Les quelques secondes qu’ils avaient mises à franchir l’escalier de bois leur avaient suffi pour leur montrer, dans un éclair, les conséquences d’un aveu. Ils virent en même temps les gendarmes, la prison, la cour d’assises, la guillotine, tout cela brusquement et nettement. Et, au fond de leur être, ils éprouvaient des défaillances, ils étaient tentés de se jeter aux genoux l’un de l’autre, pour se supplier de rester, de ne rien révéler. La peur, l’embarras les tinrent immobiles et muets pendant deux ou trois minutes. Ce fut Thérèse qui se décida la première à parler et à céder.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Thérèse Raquin»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Thérèse Raquin» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Thérèse Raquin»

Обсуждение, отзывы о книге «Thérèse Raquin» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x