Émile Zola - Thérèse Raquin

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Le roman plus noir que noir, par excellence. Thérèse, mariée au souffreteux Camille, vit dans une sombre mercerie… Elle rencontre Laurent, devient sa maîtresse… La clandestinité pèse aux amants, qui vont envisager, puis accomplir, l'irréparable sur la personne du mari. Mais ce meutre de ne leur réussira pas, sera le début de leur fin…

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«Embrassez-vous, ce seront vos fiançailles.»

Le jeune homme fut pris d’un étrange malaise en posant ses lèvres sur les joues de la veuve, et celle-ci se recula brusquement, comme brûlée par les deux baisers de son amant. C’étaient les premières caresses que cet homme lui faisait devant témoins; tout son sang lui monta à la face, elle se sentit rouge et ardente, elle qui ignorait la pudeur et qui n’avait jamais rougi dans les hontes de ses amours.

Après cette crise, les deux meurtriers respirèrent. Leur mariage était décidé, ils touchaient enfin au but qu’ils poursuivaient depuis si longtemps. Tout fut réglé le soir même. Le jeudi suivant, le mariage fut annoncé à Grivet, à Olivier et à sa femme. Michaud, en donnant cette nouvelle, était ravi; il se frottait les mains et répétait:

«C’est moi qui ai pensé à cela, c’est moi qui les ai mariés… Vous verrez le joli couple!»

Suzanne vint embrasser silencieusement Thérèse. Cette pauvre créature, toute morte et toute blanche, s’était prise d’amitié pour la jeune veuve, sombre et roide. Elle l’aimait en enfant, avec une sorte de terreur respectueuse. Olivier complimenta la tante et la nièce, Grivet hasarda quelques plaisanteries épicées qui eurent un succès médiocre. En somme, la compagnie se montra enchantée, ravie, et déclara que tout était pour le mieux; à vrai dire, la compagnie se voyait déjà à la noce.

L’attitude de Thérèse et de Laurent resta digne et savante. Ils se témoignaient une amitié tendre et prévenante, simplement. Ils avaient l’air d’accomplir un acte de dévouement suprême. Rien dans leur physionomie ne pouvait faire soupçonner les terreurs, les désirs qui les secouaient. Mme Raquin les regardait avec de pâles sourires, avec des bienveillances molles et reconnaissantes.

Il y avait quelques formalités à remplir. Laurent dut écrire à son père pour lui demander son consentement. Le vieux paysan de Jeufosse, qui avait presque oublié qu’il eût un fils à Paris, lui répondit, en quatre lignes, qu’il pouvait se marier et se faire pendre, s’il voulait; il lui fit comprendre que, résolu à ne jamais lui donner un sou, il le laissait maître de son corps et l’autorisait à commettre toutes les folies du monde. Une autorisation ainsi accordée inquiéta singulièrement Laurent.

Mme Raquin, après avoir lu la lettre de ce père dénaturé, eut un élan de bonté qui la poussa à faire une sottise. Elle mit sur la tête de sa nièce les quarante et quelques mille francs qu’elle possédait, elle se dépouilla entièrement pour les nouveaux époux, se confiant à leur bon cœur, voulant tenir d’eux toute sa félicité. Laurent n’apportait rien à la communauté; il fit même entendre qu’il ne garderait pas toujours son emploi et qu’il se remettrait peut-être à la peinture.

D’ailleurs, l’avenir de la petite famille était assuré; les rentes des quarante et quelques mille francs, jointes aux bénéfices du commerce de mercerie, devaient faire vivre aisément trois personnes. Ils auraient tout juste assez pour être heureux.

Les préparatifs de mariage furent pressés. On abrégea les formalités autant qu’il fut possible. On eût dit que chacun avait hâte de pousser Laurent dans la chambre de Thérèse. Le jour désiré vint enfin.

Chapitre 20

Le matin, Laurent et Thérèse, chacun dans sa chambre, s’éveillèrent avec la même pensée de joie profonde: tous deux se dirent que leur dernière nuit de terreur était finie. Ils ne coucheraient plus seuls, ils se défendraient mutuellement contre le noyé.

Thérèse regarda autour d’elle et eut un étrange sourire en mesurant des yeux son grand lit. Elle se leva, puis s’habilla lentement, en attendant Suzanne qui devait venir l’aider à faire sa toilette de mariée.

Laurent se mit sur son séant. Il resta ainsi quelques minutes, faisant ses adieux à son grenier qu’il trouvait ignoble. Enfin, il allait quitter ce chenil et avoir une femme à lui. On était en décembre. Il frissonnait. Il sauta sur le carreau, en se disant qu’il aurait chaud le soir.

Mme Raquin, sachant combien il était gêné, lui avait glissé dans la main, huit jours auparavant, une bourse contenant cinq cents francs, toutes ses économies. Le jeune homme avait accepté carrément et s’était fait habiller de neuf. L’argent de la vieille mercière lui avait en outre permis de donner à Thérèse les cadeaux d’usage.

Le pantalon noir, l’habit, ainsi que le gilet blanc, la chemise et la cravate de fine toile, étaient étalés sur deux chaises. Laurent se savonna, se parfuma le corps avec un flacon d’eau de Cologne, puis il procéda minutieusement à sa toilette. Il voulait être beau. Comme il attachait son faux col, un faux col haut et roide, il éprouva une souffrance vive au cou; le bouton du faux col lui échappait des doigts, il s’impatientait, et il lui semblait que l’étoffe amidonnée lui coupait la chair. Il voulut voir, il leva le menton: alors, il aperçut la morsure de Camille toute rouge; le faux col avait légèrement écorché la cicatrice. Laurent serra les lèvres et devint pâle; la vue de cette tache, qui lui marbrait le cou, l’effraya et l’irrita, à cette heure. Il froissa le faux col, en choisit un autre qu’il mit avec mille précautions. Puis il acheva de s’habiller. Quand il descendit, ses vêtements neufs le tenaient tout roide; il n’osait tourner la tête, le cou emprisonné dans des toiles gommées. À chaque mouvement qu’il faisait, un pli de ces toiles pinçait la plaie que les dents du noyé avaient creusée dans sa chair. Ce fut en souffrant de ces sortes de piqûres aiguës qu’il monta en voiture et alla chercher Thérèse pour la conduire à la mairie et à l’église.

Il prit en passant un employé du chemin de fer d’Orléans et le vieux Michaud, qui devaient lui servir de témoins. Lorsqu’ils arrivèrent à la boutique, tout le monde était prêt: il y avait là Grivet et Olivier, témoins de Thérèse, et Suzanne, qui regardaient la mariée comme les petites filles regardent les poupées qu’elles viennent d’habiller. Mme Raquin, bien que ne pouvant plus marcher, voulut accompagner partout ses enfants. On la hissa dans une voiture, et l’on partit.

Tout se passa convenablement à la mairie et à l’église. L’attitude calme et modeste des époux fut remarquée et approuvée. Ils prononcèrent le oui sacramentel avec une émotion qui attendrit Grivet lui-même. Ils étaient comme dans un rêve. Tandis qu’ils restaient assis ou agenouillés côte à côte, tranquillement, des pensées furieuses les traversaient malgré eux et les déchiraient. Ils évitèrent de se regarder en face. Quand ils remontèrent en voiture, il leur sembla qu’ils étaient plus étrangers l’un à l’autre qu’auparavant.

Il avait été décidé que le repas se ferait en famille, dans un petit restaurant, sur les hauteurs de Belleville. Les Michaud et Grivet étaient seuls invités. En attendant six heures, la noce se promena en voiture tout le long des boulevards; puis elle se rendit à la gargote où une table de sept couverts était dressée dans un cabinet peint en jaune, qui puait la poussière et le vin.

Le repas fut d’une gaieté médiocre. Les époux étaient graves, pensifs. Ils éprouvaient depuis le matin des sensations étranges, dont ils ne cherchaient pas eux-mêmes à se rendre compte. Ils s’étaient trouvés étourdis, dès les premières heures, par la rapidité des formalités et de la cérémonie qui venaient de les lier à jamais. Puis, la longue promenade sur les boulevards les avait comme bercés et endormis; il leur semblait que cette promenade avait duré des mois entiers; d’ailleurs, ils s’étaient laissés aller sans impatience dans la monotonie des rues, regardant les boutiques et les passants avec des yeux morts, pris d’un engourdissement qui les hébétait et qu’ils tâchaient de secouer en essayant des éclats de rire. Quand ils étaient entrés dans le restaurant, une fatigue accablante pesait à leurs épaules, une stupeur croissante les envahissait.

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